Stagiaire 2015-16 licencié (Aide, Soutien, Recours, Questions ...)

KingTessai a écrit:J'ai déjà envoyé un mail dès réception de la lettre, resté sans réponse pour l'instant, donc je pense que je vais en effet les appeler, très prochainement, car j'ai la désagréable impression que chaque jour compte, et la lettre du Recteur a déjà mis deux semaines à parvenir jusqu'à moi (datée du 1er Juillet, envoi le 12, réception le 15).

Edit : Je viens d'appeler le SNES, ils ont pris leurs quartiers d'été du 15 Juillet au 16 Août...
Je commence à penser que la date de réception de ma lettre n'est pas DU TOUT un hasard... je deviendrais parano, avec ces aventures ....

Le rectorat aime bien envoyer ses courriers avant de partir en vacances, comme ça, difficile de contester une décision ! (un licenciement, ou une affectation non désirée...)

@KingTessai

Je crois qu'aucun enseignant stagiaire ne peut se targuer d'être totalement à l'abri de ta mésaventure, hélas.

Malgré tout le sérieux, la volonté de bien faire et le bonheur d'exercer ce métier, il restera toujours une part d'aléatoire dans le déroulement de l'année de stage sur laquelle l'enseignant stagiaire n'a absolument aucun contrôle. Il y a aussi le facteur humain qui joue beaucoup, selon les personnes que tu trouves sur ton chemin (inspecteurs, tuteurs, chef d'établissement), leur attitude vis à vis de toi, bienveillante ou malveillante, les relations humaines et professionnelles que tu peux avoir avec eux.

Je pense qu'on aurait dû te laisser une seconde chance. Un licenciement sec dès la première année me paraît un peu brutal, ça doit être réservé aux cas les plus graves : insuffisance professionnelle, mise en danger des élèves, prof absent ou en retard un jour sur deux.

Le Rectorat t'a-t-il précisé les motifs de ton licenciement?

Fibonacci a écrit:@KingTessai

Je crois qu'aucun enseignant stagiaire ne peut se targuer d'être totalement à l'abri de ta mésaventure, hélas.

Malgré tout le sérieux, la volonté de bien faire et le bonheur d'exercer ce métier, il restera toujours une part d'aléatoire dans le déroulement de l'année de stage sur laquelle l'enseignant stagiaire n'a absolument aucun contrôle. Il y a aussi le facteur humain qui joue beaucoup, selon les personnes que tu trouves sur ton chemin (inspecteurs, tuteurs, chef d'établissement), leur attitude vis à vis de toi, bienveillante ou malveillante, les relations humaines et professionnelles que tu peux avoir avec eux.

Je pense qu'on aurait dû te laisser une seconde chance. Un licenciement sec dès la première année me paraît un peu brutal, ça doit être réservé aux cas les plus graves : insuffisance professionnelle, mise en danger des élèves, prof absent ou en retard un jour sur deux.

Le Rectorat t'a-t-il précisé les motifs de ton licenciement?

Effectivement, question intéressante : je n'ai jamais connu de situation de licenciement direct sans renouvellement. Même pour une stagiaire qui mettait très gravement en danger les élèves. Elle a "simplement" été renouvelée.

A ma connaissance il n'existe pas de recours après la décision du jury de l'EQP entérinée par le recteur. Quelqu'un a-t-il déjà entendu parler de cela? Le seul truc qui doit pouvoir fonctionner est de faire casser la décision pour vice de forme au TA. Mais faut-il encore qu'il existe.

doubledecker a écrit:

Fibonacci a écrit:@KingTessai

Je crois qu'aucun enseignant stagiaire ne peut se targuer d'être totalement à l'abri de ta mésaventure, hélas.

Malgré tout le sérieux, la volonté de bien faire et le bonheur d'exercer ce métier, il restera toujours une part d'aléatoire dans le déroulement de l'année de stage sur laquelle l'enseignant stagiaire n'a absolument aucun contrôle. Il y a aussi le facteur humain qui joue beaucoup, selon les personnes que tu trouves sur ton chemin (inspecteurs, tuteurs, chef d'établissement), leur attitude vis à vis de toi, bienveillante ou malveillante, les relations humaines et professionnelles que tu peux avoir avec eux.

Je pense qu'on aurait dû te laisser une seconde chance. Un licenciement sec dès la première année me paraît un peu brutal, ça doit être réservé aux cas les plus graves : insuffisance professionnelle, mise en danger des élèves, prof absent ou en retard un jour sur deux.

Le Rectorat t'a-t-il précisé les motifs de ton licenciement?

Effectivement,  question intéressante : je n'ai jamais connu de situation de licenciement direct sans renouvellement. Même pour une stagiaire qui mettait très gravement en danger les élèves. Elle a "simplement" été renouvelée.

Oui effectivement. C'est ce que j'ai du mal à comprendre également.

Bon je vais me faire l'avocate du diable, mais on ne licencie pas un stagiaire uniquement parce qu'il est en difficultés avec une classe de Seconde...

Ce qui m'interpelle, c'est qu'on a quelqu'un dont tous les rapports sont défavorables à une titularisation : tuteur EN, CE, tuteur ESPE, 2 inspecteurs ; qui suit un module spécifique pour faire face à ses difficultés ; qui ne valide pas son master ; et qui visiblement ne prend conscience du problème qu'en recevant son avis de licenciement...
Moi ça me perturbe !! Y en a eu des signaux d'alarme avant d'en arriver là...

La question du motif de licenciement est en effet pertinente, parce qu'il faut y aller pour ne pas avoir au moins une prolongation de stage...

Moi j'ai connu un cas de licenciement direct et le moins que je puisse dire, c'est que c'était une très bonne chose ! Mais j'ai également eu un stagiaire en renouvellement pour lequel je me demande encore ce qu'on pouvait bien lui reprocher...

Non, on ne m'a rien précisé du tout, même si j'imagine qu'ils vont jouer la carte de "insuffisance professionnelle", étant donné que je n'ai mis en danger la vie de mes élèves en aucune circonstance, et que je n'ai pas raté une seule journée (ni été en retard)...

Et pour répondre aux interrogations, c'est le licenciement, qui me surprend et me "choque", pas la non-titularisation.
Etant donné qu'on m'avait parlé de ce dispositif "en plus", je me disais dès le début que ca n'allait pas finir par "tu as été bien gentil, donc te voila titulaire"...
Je ne conteste pas les difficultés rencontrées, et ces avis "défavorables", justement, suggéraient un renouvellement, décision qui est évidemment décevante, mais beaucoup plus juste.

Un licenciement doit être motivé de façon explicite sinon la procédure est caduque.

Appelle l'inspection du travail pour demander ce que tu peux faire.

Tamerlan a écrit:A ma connaissance il n'existe pas de recours après la décision du jury de l'EQP entérinée par le recteur. Quelqu'un a-t-il déjà entendu parler de cela? Le seul truc qui doit pouvoir fonctionner est de faire casser la décision pour vice de forme au TA. Mais faut-il encore qu'il existe.

Je pense comme toi, il me semble que le "jury est souverain" comme pour les concours et qu'on peut pas revenir sur la décision prise. Le vice de forme en TA j'y avais pas pensé, mais d'abord, faudrait savoir qu'elle est le motif invoqué pour le licenciement.

Comme vous, j'ai jamais entendu de cas de licenciement dès la 1ere année. J'avais entendu le cas d'un gars dans mon aca, signalé à l'inspection dès le début, mais il a eu l'opportunité de refaire une année de stage avant d'être viré. Il a repassé le concours et il a refait une 3e année de stage. Je ne sais pas ce qu'il est devenu par contre.

Qu'est ce qu'il y avait d'inscrit sur le courrier que tu as reçu du rectorat?

Inspection du travail, carrément ? Après tout, pourquoi pas ?

Afin de bien clarifier ce que j'ai recu (le 15 Juillet, je le rappelle), je recopie ce qui m'a été envoyé :

Monsieur,

J'ai l'honneur de vous faire connaître que le jury académique de la session rénovée, lors de sa délibération du 28 Juin 2016, vous a déclaré refusé définitivement au certificat d'aptitude au professorat du second degré (CAPES).

Votre dossier est transmis au Ministère de l'Education nationale à qui il revient de prononcer votre licenciement.

Je vous prie d'agréer [....]


Donc, comme vous pouvez le constater, c'est très court, et peu (pas) argumenté.

Au verso du courrier se trouvent les "voies et délais de recours"
(il semblerait donc qu'il soit "légalement possible" (pas forcément efficace, j'en conviens...) de contester),
et j'ai pour projet d'exercer un recours gracieux auprès du Recteur qui m'a envoyé ce courrier, et un recours hiérarchique auprès de notre Ministre.

Y a-t-il des précisions sur la nature des recours? Et est-il prévu un nouvel accès au dossier?

Je te souhaite bon courage.
Tes messages me donnent l'image de quelqu'un qui a eu certes du mal dans la gestion de classe, comme nous tous à un moment, mais qui était volontaire pour progresser et qui a accepté de l'aide. Le fait de dire que tu as eu un très bon ressenti de l'année est certes un peu "bisounours loin de la réalité" mais est-ce que l'EN n'a pas déjà assez de profs insatisfaits, au bord de la dépression professionnelle? Après tout, on te demande ton ressenti personnel, on peut avoir une bonne impression même après une année difficile, à force de surmonter des obstacles et de se retrouver enfin dans une situation stable (ce que tu évoques sur ton parcours chaotique).
J'espère que tu vas pouvoir renouveler ton année de stage, d'autant plus qu'on manque cruellement de profs de maths en France.

Pas de précisions sur la nature des recours...
Tout juste explique-t-on que le recours gracieux se fait auprès du Recteur, et le recours hiérarchique, auprès de notre Ministre. On m'y précise le délai de deux mois dans lequel doivent être exercés les différents recours (aucun pour les deux auxquels je me prépare, deux mois pour le recours contentieux).

Et, à l'attention particulière de kook, je crois que vous êtes entrés dans ma tête un instant... Et que vous m'avez compris et cerné.
Ce ressenti "bisounours" est en effet dû à ce parcours chaotique qui me fait relativiser beaucoup d'épreuves, même si celle-ci est plutôt "musclée". Mais oui, j'ai appris à me sentir plus à l'aise face à mes élèves tout au long de cette première année, donc pour moi, il n'y avait pas de raison de me plaindre, en effet.

De plus, il me paraît "normal" de connaître des obstacles au cours d'une première année dans le "grand bain" de l'enseignement, face aux élèves, donc je confirme à ceux qui peinent à me comprendre (ce que je conçois) que j'étais conscient de tout le contenu de mon année, mais abasourdi et surpris par cette sanction rapide et brutale.

C'est horriblement dur quand même

As-tu pris contact avec un syndicat? Même si tu n'es pas encore syndiqué, n'hésite pas à les contacter. Ils pourront t'aider dans les démarches si tu souhaites faire appel.

Je me joins aux autres pour te souhaiter bon courage.

Miew a écrit:

KingTessai a écrit:J'ai déjà envoyé un mail dès réception de la lettre, resté sans réponse pour l'instant, donc je pense que je vais en effet les appeler, très prochainement, car j'ai la désagréable impression que chaque jour compte, et la lettre du Recteur a déjà mis deux semaines à parvenir jusqu'à moi (datée du 1er Juillet, envoi le 12, réception le 15).

Edit : Je viens d'appeler le SNES, ils ont pris leurs quartiers d'été du 15 Juillet au 16 Août...
Je commence à penser que la date de réception de ma lettre n'est pas DU TOUT un hasard... je deviendrais parano, avec ces aventures ....

Le rectorat aime bien envoyer ses courriers avant de partir en vacances, comme ça, difficile de contester une décision ! (un licenciement, ou une affectation non désirée...)

Et moi qui croyais qu'on envoyait nos courriers parce que c'est mieux d'avoir traité ses dossiers avant de partir en vacances plutôt que de les laisser en plan pendant 6 semaines, mais non, c'est juste pour faire suer les gens parce qu'on est vraiment trop méchants...

ProvençalLeGaulois a écrit:

Et moi qui croyais qu'on envoyait nos courriers parce que c'est mieux d'avoir traité ses dossiers avant de partir en vacances plutôt que de les laisser en plan pendant 6 semaines, mais non, c'est juste pour faire suer les gens parce qu'on est vraiment trop méchants...

Ha, j'en étais sûr.

Je ne suis pas syndiqué, mais un ami, et ce forum, m'ayant conseillé de prendre contact, j'ai contacté deux syndicats, et l'un d'eux ma répondu.
Ils me semblaient déjà très engagés sur la question, alors je suis ravi de pouvoir discuter avec eux.
Encore merci pour tous vos conseils et vos soutiens, ils comptent vraiment. Et j'ai bien l'impression, grâce à vous, de ne pas être l'unique à penser que cette décision est "dure".

Pense aussi à t'inscrire au CAPES à la rentrée (même si c'est dur à accepter pour le moment).

bon courage pour la suite de tes démarches et tiens nous au courant au fur et à mesure

KingTessai a écrit:Inspection du travail, carrément ? Après tout, pourquoi pas ?

Afin de bien clarifier ce que j'ai recu (le 15 Juillet, je le rappelle), je recopie ce qui m'a été envoyé :

Monsieur,

J'ai l'honneur de vous faire connaître que le jury académique de la session rénovée, lors de sa délibération du 28 Juin 2016, vous a déclaré refusé définitivement au certificat d'aptitude au professorat du second degré (CAPES).

Votre dossier est transmis au Ministère de l'Education nationale à qui il revient de prononcer votre licenciement.

Je vous prie d'agréer [....]

Je dis peut être une bêtise, mais la session rénovée, ce n'était pas il y a deux ans ? C'est le bon jury qui t'a évalué ?

Si, mais un lauréat de l'exceptionnel ayant pris un report de stage aura effectué son année de stagiaire en 2015-2016. La distinction exceptionnel/rénové est valable cette année, ainsi que, logiquement, les deux suivantes.

Hmm, en effet, il y avait eu un sacré bazar il y a deux ans, lorsque j'ai passé (mais pas obtenu) mon CAPES, mais la date est bonne, donc je suppose que le jury est le bon, et ils semblaient connaître ma situation...

Mais par acquis de conscience, je poserai la question au syndicat, puisque je ne suis pas lauréat de cette session exceptionnelle, mais de la session qui a suivi, la session 2015... Merci de cette remarque.

Les concours s'appellent désormais concours rénovés, c'est donc normal.
Ce qui est étrange c'est que tu aies le sentiment d'avoir aucune raison d'être licencié.

Surtout repasse le dans une autre académie. Courage essaie d'être contractuel l an prochain ailleurs.