Le projet de Jean-François Copé pour l'éducation

C'est fort bien de poster cela.
Pour que l'on se rappelle le désespoir qui doit être le nôtre.
Sur le papier, à l'exception de M. Le Pen, Dupont-Aignan et Mélenchon, aucun candidat potentiel ne propose quoi que ce soit de valable pour l'E.N.
Alors, que ce soit le représentant du PS ou celui des "Républicains" qui l'emporte -puisque le scénario est écrit d'avance-, le résultat sera le même...
Enseignant? Un métier d'avenir du passé...

Lefteris a écrit:

Olympias a écrit:Tout ce qu'écrit Copé est affligeant mais c'est très important de savoir ce que les Républicains ont dans les cartons. 
En fait la droite déteste les profs. La gauche veut nous rééduquer ! Difficile ... et pourtant il y a à droite et à gauche des gens de bonne volonté. Quand on a la droite, on sait qu'on va en prendre plein la tête. Quand on a la gauche, on s'en prend aussi plein la tête...mais on comprend mal...et pourtant ...

Il faut bien admettre que la pseudo gauche est passée à droite, tout ce qu'ils font  actuellement est de droite. Et c'est normal, car les injonctions européennes sont d'inspiration de droite.

Voilà voilà ...

Albius a écrit:
Sur le papier, à l'exception de M. Le Pen, Dupont-Aignan et Mélenchon, aucun candidat potentiel ne propose quoi que ce soit de valable pour l'E.N.

Qu'est-ce que Marine Le Pen propose de valable pour l'E.N., sur le papier ?

Rendash a écrit:

Albius a écrit:
Sur le papier, à l'exception de M. Le Pen, Dupont-Aignan et Mélenchon, aucun candidat potentiel ne propose quoi que ce soit de valable pour l'E.N.

Qu'est-ce que Marine Le Pen propose de valable pour l'E.N., sur le papier ?

Pourquoi M. Le Pen en particulier et pas les deux autres? Ne serait-ce pas un vilain petit piège bien convenu ?
Parce que, désolé, je ne suis pas le premier -trop modeste pour ça :lol: - à constater les convergences entre les projets pour l'école du FN marino-philippotien, de DLF et du Front de Gauche.

Va lire et "croiser" les propositions. On a déjà eu un peu le même échange sur un autre fil, ce n'est pas parce que le Diable dit qu'il fait jour -avec quelques autres lutins inclassables, ou difficilement- que je vais me mettre à me dire que la nuit est forcément tombée.

C'est symptomatique d'une certaine conception des choses : les symboles républicains ne sont plus, pour certains, que des étendards que l'on agite à des fins de posture électoraliste, mais qui ne renvoient à aucun système de principes.
L'autonomie et le recrutement des équipes pédagogiques par les CDE présentent certainement un grand intérêt pour les types comme Copé : les établissements les plus prestigieux, les plus réputés, seront naturellement les plus attractifs et pourront donc sélectionner la fine fleur des enseignants (reste à savoir sur quels critères...). Les autres, on s'en fiche un peu, on trouvera toujours des contractuels pour aller trimer là bas et qui chercheront à rendre "employables" les élèves condamnés à y rester. Car leurs enfants seront dans ces établissements prestigieux, enfin débarrassés de ces professeurs qui ont réussi à y muter après 20 ou 30 ans de carrière.

Albius a écrit:

Rendash a écrit:

Albius a écrit:
Sur le papier, à l'exception de M. Le Pen, Dupont-Aignan et Mélenchon, aucun candidat potentiel ne propose quoi que ce soit de valable pour l'E.N.

Qu'est-ce que Marine Le Pen propose de valable pour l'E.N., sur le papier ?

Pourquoi M. Le Pen en particulier et pas les deux autres? Ne serait-ce pas un vilain petit piège bien convenu ?
Parce que, désolé, je ne suis pas le premier -trop modeste pour ça  :lol:  - à constater les convergences entre les projets pour l'école du FN marino-philippotien, de DLF et du Front de Gauche.

Va lire et "croiser" les propositions. On a déjà eu un peu le même échange sur un autre fil, ce n'est pas parce que le Diable dit qu'il fait jour -avec quelques autres lutins inclassables, ou difficilement- que je vais me mettre à me dire que la nuit est forcément tombée.

Tu ne réponds pas à ma question, qui est pourtant simple. Qu'est-ce qui, dans le projet de Marine Le Pen pour l'E.N., te séduit, ou, du moins, te semble valable ?

Albius a écrit: ce n'est pas parce que le Diable dit qu'il fait jour -avec quelques autres lutins inclassables, ou difficilement- que je vais me mettre à me dire que la nuit est forcément tombée.

Non mais on peut considérer qu'on n'a pas le même soleil...

"Moi je suis d'accord avec tous les constats exacts de tout le monde." Ce disant, je n'ai dit ni avec qui ni avec quoi je l'étais

Zenxya a écrit:Il faudra un jour que l'on m'explique pourquoi le "nec plus ultra" pour tous ces politiques serait de donner la possibilité aux CDE de recruter les enseignants.

Alors qu'en réalité la question cruciale pour la bonne tenue d'un établissement n'est pas tant le choix des enseignants que le choix des élèves.  

Accessoirement, Albius n'évoquait pas les constats, mais les propositions. Je suis donc curieux de savoir de quelles propositions il s'agit, étant donné que je n'en ai guère vu dans le programme du Front National, hormis quelques lieux communs, tels que "rétablir la chronologie en histoire" ou, de mémoire (mais je caricature peut-être) "enseigner la géographie avec des cartes".

Ah oui, j'avais oublié de préciser que je soutenais les propositions valables d'où qu'elles émanent. Ce disant... usw.

Zenxya a écrit:Il faudra un jour que l'on m'explique pourquoi le "nec plus ultra" pour tous ces politiques serait de donner la possibilité aux CDE de recruter les enseignants. Ils ne les trouvent déjà pas sur le bon coin, ce qui laisse supposer que Pôle Emploi n'a pu proposer personne, alors imaginer un CDE lisant des lettres de motivations pour sélectionner le meilleur profil, cela me rend ... perplexe !

La nullité ?
L'idéologie ? 
Le culte du chef ?
La vénération devant les modèles anglo-saxons, qui, s'ils ne sont pas meilleurs que nous (au niveau de l'enseignement public), permettent à certains de s'en mettre plein les poches ? 

On pourrait se perdre en conjectures, mais comme j'ai autre chose à faire, je me contenterai du premier item 

Il ne faut pas se leurrer. Même si l'infâme Coppé a des projets pour l'éducation à son image, c'est-à-dire infâmes comme lui, vous pouvez être surs que le PS a les mêmes, mais se garde bien de les annoncer. La preuve :
- abrogation du statut de 1950 (le frondeur Benoît Hamon, mine de rien) ;
- réformes des collèges, chute accrue des horaires de français et maths ;
- non augmentation des salaires en dépit de l'alourdissement du temps de travail ;
- loi travail à coup de 49.3
- allongement de l'année scolaire (reprise en août à la rentrée, vacances le 8 juillet l'année prochaine, etc… etc…)
- pouvoir accru des fédérations de parents d'élèves et rémunération de leur "participation" au conseil de classe
J'en passe et des meilleures. J'avais voté PS précisément pour éviter ça. Alors maintenant, moi, on me fait des coups comme ça, j'ai compris.

VinZT a écrit:

Zenxya a écrit:Il faudra un jour que l'on m'explique pourquoi le "nec plus ultra" pour tous ces politiques serait de donner la possibilité aux CDE de recruter les enseignants. Ils ne les trouvent déjà pas sur le bon coin, ce qui laisse supposer que Pôle Emploi n'a pu proposer personne, alors imaginer un CDE lisant des lettres de motivations pour sélectionner le meilleur profil, cela me rend ... perplexe !

La nullité ?
L'idéologie ? 
Le culte du chef ?
La vénération devant les modèles anglo-saxons, qui, s'ils ne sont pas meilleurs que nous (au niveau de l'enseignement public), permettent à certains de s'en mettre plein les poches ? 

On pourrait se perdre en conjectures, mais comme j'ai autre chose à faire, je me contenterai du premier item 

Non, la remise en cause progressive, façon grenouille qu'on plonge dans l'eau chaude puis bouillante, du statut de fonctionnaire d'Etat.

Reine Margot a écrit:

VinZT a écrit:

Zenxya a écrit:Il faudra un jour que l'on m'explique pourquoi le "nec plus ultra" pour tous ces politiques serait de donner la possibilité aux CDE de recruter les enseignants. Ils ne les trouvent déjà pas sur le bon coin, ce qui laisse supposer que Pôle Emploi n'a pu proposer personne, alors imaginer un CDE lisant des lettres de motivations pour sélectionner le meilleur profil, cela me rend ... perplexe !

La nullité ?
L'idéologie ? 
Le culte du chef ?
La vénération devant les modèles anglo-saxons, qui, s'ils ne sont pas meilleurs que nous (au niveau de l'enseignement public), permettent à certains de s'en mettre plein les poches ? 

On pourrait se perdre en conjectures, mais comme j'ai autre chose à faire, je me contenterai du premier item 

Non, la remise en cause progressive, façon grenouille qu'on plonge dans l'eau chaude puis bouillante, du statut de fonctionnaire d'Etat.

C'est le but visé. Je reste persuadé qu'un jour, les concours s'arrêteront net, qu'on recrutera localement. Tout va dans ce sens : l'idée européiste que l'école a une fin utilitariste uniquement pour "adapter les élèves au monde du travail" (encore rappelé dans les circulaires sur le futur brevet)  entraîne la dissolution de fait de l'école de la République, même si le nom subsiste, comme sous l'empire romain.  Et la dissolution de l'unité républicaine permet de rendre les statuts (liés aux matières, aux programmes nationaux, aux examens)  caducs , puisqu'on est dans les projets locaux, les compétences évaluées localement.
De plus, taper sur les fonctionnaires est en soi-même devenu une promesse électorale attendue par une majorité de Français, qui veut cette satisfaction (ils gueulent après, comme à Poste, mais ils ne voient pas le rapport).
Et quand ce jour béni arrivera,  on se retrouvera dans la situation de France Télécom, avec des  statuts de fonctionnaire, des CDI, des précaires . Les fonctionnaires qui seront au milieu du gué seront harcelés, poussés vers la sortie, déplacés, jusqu'à ce qu'ils craquent, ou acceptent de changer de statut en cours de carrière.

Je trouve que le terme de "projet" est quand même impropre. Il faudrait plutôt dire destruction de l'éducation.

ysabel a écrit:Je trouve que le terme de "projet" est quand même impropre. Il faudrait plutôt dire destruction de l'éducation.

"Projet de destruction", ça  te va ?  :lol:
Justement, un très proche parent  rentre d'Australie où il vient de passer quelques années. Il est chez moi, et il me raconte... :mal: : soit Copé est conseiller occulte au ministère australien, soit il en a un dans son propre cabinet.

oui, c'est pas mal du tout !

Force est ce constater hélas aussi que des syndicats dits "progressistes" soutiennent ce genre de direction et n'évoquent JAMAIS dans leurs tracts le terme "statut"!

Veulent-ils à terme faire ce qu'ils ont faits avec les universités en demandant aux établissements de trouver des financements?

Lefteris a écrit:

ysabel a écrit:Je trouve que le terme de "projet" est quand même impropre. Il faudrait plutôt dire destruction de l'éducation.

"Projet de destruction", ça  te va ?  :lol:

Dans une mairie, on appellerait plutôt ça un "permis de démolir".

ysabel a écrit:Je trouve que le terme de "projet" est quand même impropre. Il faudrait plutôt dire destruction de l'éducation.

C'est le mot "pour" qui pose problème

Propositions réchauffées d'un casseur de prof de retour d'ostracisme.

J'ai fait ce que j'ai pu pour le titre. :lol:

VicomteDeValmont a écrit:Veulent-ils à terme faire ce qu'ils ont faits avec les universités en demandant aux établissements de trouver des financements?

Je ne vois pas pourquoi ils ne le feraient pas.