Programmes revus au collège mais...et l'entrée en seconde alors ?

Bonjour à tous,
Question peut-être idiote, peut-être déjà traitée, désolée si c'est le cas.
Nous savons tous que les programmes du collège sont modifiés ( :| ) et que dans certains matières, les attendus ne sont plus ce qu'ils étaient.
Or, que je sache, les programmes de seconde, eux, ne changent pas.
Donc (je fais mon Yann Moix), la continuité 3e/seconde est rompue pour les prochains 3e, en attendant la réforme du lycée, n'est-ce pas ?
Quelques parents semblent s'en inquiéter.

A moins qu'une réforme du lycée et de nouveaux programmes ne soient pondus pour mise en œuvre en sept. 2017.

C'est déjà un problème pour ceux qui sont au collège.

- Les 5ème actuels arrivent en 4ème sans avoir fait de LV2, à la différence des futurs 5ème.
- Les horaires baissent, surtout en 3ème donc c'est clair que pour la seconde, ils seront moins préparés.
- Avec le fonctionnement par cycle, il y aura des élèves qui rateront des pans entiers du programme (changement de collège, voir de classe, de prof, etc).

En Physique par exemple, on peut maintenant faire en 3ème une grande partie du pgrm de seconde : forces, gravitation, etc...
Ceux qui ne veulent pas se fatiguer à préparer de nouveaux cours pour la 3ème iront sur le site Kartable pomper les cours de 2nde.

En conclusion : c'est déjà le foutoir.
Vive le plan : un prof = un programme = une progression !!

ben non c'est pas un problème du tout : tu les mets par groupe de besoin et tu harmonises les savoirs et compétences, et hop le tour est joué

:Drapeaufrançai

Thermo a écrit:ben non c'est pas un problème du tout : tu les mets par groupe de besoin et tu harmonises les savoirs et compétences, et hop le tour est joué

:Drapeaufrançai

Tu as oublié les îlots !

laMiss a écrit:Bonjour à tous,
Question peut-être idiote, peut-être déjà traitée, désolée si c'est le cas.
Nous savons tous que les programmes du collège sont modifiés ( :| ) et que dans certains matières, les attendus ne sont plus ce qu'ils étaient.
Or, que je sache, les programmes de seconde, eux, ne changent pas.
Donc (je fais mon Yann Moix), la continuité 3e/seconde est rompue pour les prochains 3e, en attendant la réforme du lycée, n'est-ce pas ?
Quelques parents semblent s'en inquiéter.

A moins qu'une réforme du lycée et de nouveaux programmes ne soient pondus pour mise en œuvre en sept. 2017.

Ces troisièmes vont vraiment être des sacrifiés: rupture 4/3 puis rupture 3/seconde.

Oui, c'est un peu la double peine pour eux.

Les programmes disciplinaires comptent peu, puisqu'ils ne sont que les supports de la construction des compétences qui transcendent les champs disciplinaires.
L'élève compétent devient le parangon de la modernité triomphante, bien supérieur au modèle suranné du singe savant. On voit d'ailleurs souvent des cas d'élèves embarrassés de savoirs inutiles, et bien gênés quand, confrontés aux activités moins académiques que leur proposent des enseignants novateurs, ils doivent s'affranchir du carcan de leurs connaissances pour laisser libre cours à leur sensibilité créatrice. Là même où l'ignare compétent peut souvent faire des trucs époustouflants.

Sans déconner, vous n'êtes pas assez soclés et il faut vraiment tout vous expliquer, bande de vieux profs.

Déjà que mes secondes de cette année étaient totalement desocles !!!

laMiss a écrit:
Donc (je fais mon Yann Moix), la continuité 3e/seconde est rompue pour les prochains 3e, en attendant la réforme du lycée, n'est-ce pas ?
Quelques parents semblent s'en inquiéter.

Attention. Oser parler de continuité, c'est le début de l'endoctrinement fasciste. Dans l'école du socle, ouverte et bienveillante, le professeur s'adapte aux acquis et capacités de chaque élève, puis différencie son travail en conséquence. Les professeurs de lycée, désormais, comme ceux du collège, doivent individualiser et personnaliser leur enseignement. A charge pour vous de donner, à chaque heure, 34 ou 36 cours différents en même temps, qui partent des savoirs de chaque élève pris individuellement, afin que chacun progresse à son propre rythme.

(afin que chacun progresse à son propre rythme mais aboutisse, notez-le, à la maitrise d'un socle commun).

Et si vous n'y arrivez pas, c'est que vous êtes des professeurs incompétents, politiquement réactionnaires, qui ne savez pas vous remettre en cause et faire évoluer vos pratiques.

Tout est dit.

Et comme disait le chef d'établissement précédent, visionnaire: "La pédagogie, on s'en fout."

vyneil a écrit:Tout est dit.

Et comme disait le chef d'établissement précédent, visionnaire: "La pédagogie, on s'en fout."

Et il a même ajouté : épi cétou , apé moi le déluge.

:lol!:

Mon inspecteur a répondu par anticipation, lors de la J3 : il reviendra aux collègues de lycée de s'adapter aux élèves qu'ils recevront, les collègues de lycée n'ayant pas à exiger que les élèves sortant de 3e maîtrisent des choses qui ne sont pas enseignées au collège...

Il avait déjà dit la même chose à l'occasion de la mise en oeuvre des nouveaux programmes à la rentrée 2012, mais il semble qu'il n'avait pas été entendu...

Pour les SVT on a un peu le problème inverse : une bonne partie du prgm de seconde a été dépecé et éparpillé encore chaud sur le programme de collège. On nous a dit "bah c'est pas grave, ils auront oublié de toute façon" alors qu'on venait de nous répéter "mais enfin avec ce nouveau programme curriculaire, on finit en 3eme ce qu'on a commencé à 6eme, c'est fabuleux!"

NB : le correcteur orthographique ne connait pas "curriculaire" et me propose auriculaire ou claviculaire :lol:

Ventre-Saint-Gris a écrit:Les programmes disciplinaires comptent peu, puisqu'ils ne sont que les supports de la construction des compétences qui transcendent les champs disciplinaires.
L'élève compétent devient le parangon de la modernité triomphante, bien supérieur au modèle suranné du singe savant. On voit d'ailleurs souvent des cas d'élèves embarrassés de savoirs inutiles, et bien gênés quand, confrontés aux activités moins académiques que leur proposent des enseignants novateurs, ils doivent s'affranchir du carcan de leurs connaissances pour laisser libre cours à leur sensibilité créatrice. Là même où l'ignare compétent peut souvent faire des trucs époustouflants.

Sans déconner, vous n'êtes pas assez soclés et il faut vraiment tout vous expliquer, bande de vieux profs.

Et ce qui est vrai pour les élèves l'est aussi pour les profs...
Seule LC de mon collège, mon poste a été supprimé. La personne qui va faire le latin l'année prochaine dans mon futur ancien bahut (encore une semaine) n'a fait du latin que dans le secondaire (entendons-nous : en tant qu'élève ! Elle n'a bien sûr jamais enseigné le latin auparavant). Quand j'ai protesté que généralement il fallait avoir étudié une matière pour l'enseigner, on m'a expliqué que : pas du tout, elle ferait du latin autrement et relancerait peut être le dynamisme de cette matière. Et dans les faits, c'est bien possible : une option loisirs créatifs manquait à l'évidence, et on aime bien les loisirs créatifs à l'adolescence, alors que traduire un texte dans une langue morte...
Bref, je me suis mangé un bonne grosse part de mépris et de désillusions.

Armide a écrit:
Et ce qui est vrai pour les élèves l'est aussi pour les profs...
Seule LC de mon collège, mon poste a été supprimé. La personne qui va faire le latin l'année prochaine dans mon futur ancien bahut (encore une semaine) n'a fait du latin que dans le secondaire (entendons-nous :  en tant qu'élève ! Elle n'a bien sûr jamais enseigné le latin auparavant). Quand j'ai protesté que généralement il fallait avoir étudié une matière pour l'enseigner, on m'a expliqué que : pas du tout, elle ferait du latin autrement et relancerait peut être le dynamisme de cette matière. Et dans les faits, c'est bien possible : une option loisirs créatifs manquait à l'évidence, et on aime bien les loisirs créatifs à l'adolescence, alors que traduire un texte dans une langue morte...
Bref, je me suis mangé un bonne grosse part de mépris et de désillusions.

Oh, on a fait plus fort il y a 2-3 ans : pour remplacer une collègue en français-latin, en congé longue durée, le cde n'avait trouvé qu'une prof d'histoire-géo, qui s'est retrouvée à faire du latin, qu'elle-même n'avait étudié qu'un an ou deux au collège.... N'importe quoi...