Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
- CelebornEsprit sacré
Stered écrivait sur un fil pas loin :
Je nous propose de partager nos dictées qui marchent le mieux, pas forcément par rapport au fait qu'on y révise l'accord du participe passé avec avoir ou les pluriels des noms composés, mais par rapport à l'intérêt que le texte a pu susciter chez les élèves.
Je propose une mise en page simple : le texte avec références (auteur + œuvre), et le niveau envisagé. Eventuellement un mot de commentaire pour dire l'effet produit.
Ça vous dit ?
edit : le titre est édité, voilà ! Sinon, dès que je rentre, je vous mets ma dictée de 4e tirée de La Princesse de Clèves.
Si tu choisis bien tes textes, ils en redemandent pour savoir la suite
Je me souviens qu'en 5e, un extrait des 1001 nuits
(la description du jardin merveilleux dans Ali Baba, je crois), les a
passionné. Et après, les adj. de couleur n'avaient plus aucun secret
pour eux !
C'est aussi l'occasion de les allécher avec un court extrait : quelque-uns ont été lire la Vénus d'Ille après un extrait
Je nous propose de partager nos dictées qui marchent le mieux, pas forcément par rapport au fait qu'on y révise l'accord du participe passé avec avoir ou les pluriels des noms composés, mais par rapport à l'intérêt que le texte a pu susciter chez les élèves.
Je propose une mise en page simple : le texte avec références (auteur + œuvre), et le niveau envisagé. Eventuellement un mot de commentaire pour dire l'effet produit.
Ça vous dit ?
edit : le titre est édité, voilà ! Sinon, dès que je rentre, je vous mets ma dictée de 4e tirée de La Princesse de Clèves.
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- LMVénérable
C'est génial! J'adore cette idée! Mais je ne pourrai participer que lorsque j'aurai monté mes séquences et donc choisi mes textes pour mes dictées...
(Sinon, tu édites ton titre ou pas? j'ai lu "Pataugeons dans nos dictées!)
(Sinon, tu édites ton titre ou pas? j'ai lu "Pataugeons dans nos dictées!)
- cristalExpert spécialisé
LM a écrit:
(Sinon, tu édites ton titre ou pas? j'ai lu "Pataugeons dans nos dictées!)
Non, c'était "patageons"
- julie3Niveau 8
Voici un texte que j'exploite en 3ème (tout ou partie, selon le niveau et le moment de l'année).
" Nous les enfermions dans une maison de treillage, en plein air, car il faut aux gazelles l’eau courante des vents, et rien, autant qu’elles, n’est fragile. Capturées jeunes, elles vivent cependant et broutent dans votre main. Elles se laissent caresser, et plongent leur museau humide dans le creux de la paume. Et on croit les avoir apprivoisées. On croit les avoir abritées du chagrin inconnu qui éteint sans bruit les gazelles et leur fait la mort la plus tendre… Mais vient le jour où vous les retrouvez, pesant de leurs petites cornes contre l’enclos, dans la direction du désert. Elles sont aimantées. Elles ne savent pas qu’elles nous fuient. Le lait que vous leur apportez, elles viennent le boire. Elles se laissent encore caresser, elles enfoncent plus tendrement leur museau dans votre paume… Mais à peine les lâchez-vous, vous découvrez qu’après un semblant de galop heureux, elles sont ramenées contre le treillage. Et si vous n’intervenez pas, elles demeurent là, n’essayant même pas de lutter contre la barrière, mais pesant simplement contre elle, la nuque basse, de leurs petites cornes, jusqu’à en mourir (…)
Ce qu’elles cherchent, vous le savez, c’est l’étendue qui les accomplira. "
Terre des hommes, Saint- Exupéry
" Nous les enfermions dans une maison de treillage, en plein air, car il faut aux gazelles l’eau courante des vents, et rien, autant qu’elles, n’est fragile. Capturées jeunes, elles vivent cependant et broutent dans votre main. Elles se laissent caresser, et plongent leur museau humide dans le creux de la paume. Et on croit les avoir apprivoisées. On croit les avoir abritées du chagrin inconnu qui éteint sans bruit les gazelles et leur fait la mort la plus tendre… Mais vient le jour où vous les retrouvez, pesant de leurs petites cornes contre l’enclos, dans la direction du désert. Elles sont aimantées. Elles ne savent pas qu’elles nous fuient. Le lait que vous leur apportez, elles viennent le boire. Elles se laissent encore caresser, elles enfoncent plus tendrement leur museau dans votre paume… Mais à peine les lâchez-vous, vous découvrez qu’après un semblant de galop heureux, elles sont ramenées contre le treillage. Et si vous n’intervenez pas, elles demeurent là, n’essayant même pas de lutter contre la barrière, mais pesant simplement contre elle, la nuque basse, de leurs petites cornes, jusqu’à en mourir (…)
Ce qu’elles cherchent, vous le savez, c’est l’étendue qui les accomplira. "
Terre des hommes, Saint- Exupéry
- AcisNiveau 4
"Le Port" dans Le Spleen de Paris de Baudelaire. Une "invitation au voyage" qui plaît beaucoup aux élèves (niveau 4ème). Et les quelques mots de vocabulaire un peu complexes ("gréement", "oscillations"...) ne sont curieusement pas un obstacle.
"Un port est un séjour charmant pour une âme fatiguée des luttes de la vie. L'ampleur du ciel, l'architecture mobile des nuages, les colorations changeantes de la mer, le scintillement des phares, sont un prisme merveilleusement propre à amuser les yeux sans jamais les lasser. Les formes élancées des navires, au gréement compliqué, auxquels la houle imprime des oscillations harmonieuses, servent à entretenir dans l'âme le goût du rythme et de la beauté. Et puis, surtout, il y a une sorte de plaisir mystérieux et aristocratique pour celui qui n'a plus ni curiosité ni ambition, à contempler, couché dans le belvédère ou accoudé sur le môle, tous ces mouvements de ceux qui partent et de ceux qui reviennent, de ceux qui ont encore la force de vouloir, le désir de voyager ou de s'enrichir."
"Un port est un séjour charmant pour une âme fatiguée des luttes de la vie. L'ampleur du ciel, l'architecture mobile des nuages, les colorations changeantes de la mer, le scintillement des phares, sont un prisme merveilleusement propre à amuser les yeux sans jamais les lasser. Les formes élancées des navires, au gréement compliqué, auxquels la houle imprime des oscillations harmonieuses, servent à entretenir dans l'âme le goût du rythme et de la beauté. Et puis, surtout, il y a une sorte de plaisir mystérieux et aristocratique pour celui qui n'a plus ni curiosité ni ambition, à contempler, couché dans le belvédère ou accoudé sur le môle, tous ces mouvements de ceux qui partent et de ceux qui reviennent, de ceux qui ont encore la force de vouloir, le désir de voyager ou de s'enrichir."
- JaneMonarque
J'aime bien ce texte de Sartre, mais je ne saurais dire s'il entre dans votre conception du beau...
"L’écrivain engagé sait qu’il est l’homme qui nomme ce qui n’a pas été encore nommé ou ce qui n’ose dire son nom, il sait faire « surgir » le mot d’amour et le mot de haine et avec eux l’amour et la haine entre des hommes qui n’avaient pas encore décidé de leurs sentiments. Il sait que les mots, comme dit Brice-Parain, sont des « pistolets chargés ». S’il parle, il tire. Il peut se taire, mais comme il a choisi de tirer, il faut que ce soit comme un homme, en visant vers des cibles et non comme un enfant, au hasard, en fermant les yeux et pour le seul plaisir d’entendre les détonations."
in Qu'est-ce que la littérature.
"L’écrivain engagé sait qu’il est l’homme qui nomme ce qui n’a pas été encore nommé ou ce qui n’ose dire son nom, il sait faire « surgir » le mot d’amour et le mot de haine et avec eux l’amour et la haine entre des hommes qui n’avaient pas encore décidé de leurs sentiments. Il sait que les mots, comme dit Brice-Parain, sont des « pistolets chargés ». S’il parle, il tire. Il peut se taire, mais comme il a choisi de tirer, il faut que ce soit comme un homme, en visant vers des cibles et non comme un enfant, au hasard, en fermant les yeux et pour le seul plaisir d’entendre les détonations."
in Qu'est-ce que la littérature.
- Invité24Vénérable
J'aime donner les dernières lignes de la peste, en 3°.
malheureusement je n'ai pas ce texte tapé....
malheureusement je n'ai pas ce texte tapé....
- AlmaloNiveau 5
Pour mes 6èmes-5èmes, j'écris les textes de mes dictées en fonction des points de grammaire / conjugaison étudiés, et en fonction de l'époque : en janvier, on révise le futur avec "les bonnes résolutions", s'il neige j'écris un texte sur le thème...Et de temps en temps, je pioche dans des textes plus "classiques", parfois en les prévenant et en leur demandant de "travailler" le texte, du moins de regarder les points importants, les verbes, les mots difficiles...Et je ne dis pas quel passage sera choisi.
Pour mes 4èmes-3èmes, je ne les préviens pas, et je pioche au gré de mes lectures, en profitant de l'occasion pour leur présenter les romans que j'utilise (Pagnol, Camus, et bien d'autres), et essayer ainsi de les attirer vers ces romans, mais jusqu'à présent cela n'a pas suscité des vocations de lecteurs...
J'ai utilisé le texte de Baudelaire que tu cites, Acis, mais pour mes 3èmes les mots dont tu parles ont été une catastrophe, pour certains qui ne savaient pas écrire "aristocratique" ou "houle", ou même d'autres plus simples...ne parlons pas des verbes et des accords...
Pour mes 4èmes-3èmes, je ne les préviens pas, et je pioche au gré de mes lectures, en profitant de l'occasion pour leur présenter les romans que j'utilise (Pagnol, Camus, et bien d'autres), et essayer ainsi de les attirer vers ces romans, mais jusqu'à présent cela n'a pas suscité des vocations de lecteurs...
J'ai utilisé le texte de Baudelaire que tu cites, Acis, mais pour mes 3èmes les mots dont tu parles ont été une catastrophe, pour certains qui ne savaient pas écrire "aristocratique" ou "houle", ou même d'autres plus simples...ne parlons pas des verbes et des accords...
_________________
Je suis le maître de mon destin,
le capitaine de mon âme
Invictus
- AcisNiveau 4
Il n'est pas évident, je l'admets : je l'ai fait avec deux très bonnes classes de 4ème...Almalo a écrit:J'ai utilisé le texte de Baudelaire que tu cites, Acis, mais pour mes 3èmes les mots dont tu parles ont été une catastrophe, pour certains qui ne savaient pas écrire "aristocratique" ou "houle", ou même d'autres plus simples...ne parlons pas des verbes et des accords...
Le texte de Sartre (souvenirs d'hypokhâgne !) me plaît beaucoup. Je le garde dans un coin de ma tête pour la séquence sur la littérature engagée.
- sandGuide spirituel
Mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière et on se dit : j'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.
Alfred de Musset, On ne badine pas avec l'amour
Alfred de Musset, On ne badine pas avec l'amour
- Invité24Vénérable
sand a écrit:Mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière et on se dit : j'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.
Alfred de Musset, On ne badine pas avec l'amour
RHOOOOOOOOOOOOOOOO!!!!! Une dictée tirée de l'Etudiante!!!!
- AlmaloNiveau 5
En tout cas, très beau texte, Sand...
_________________
Je suis le maître de mon destin,
le capitaine de mon âme
Invictus
- sandGuide spirituel
L'étudiante ?
Ayé j'ai compris : le film avec S. Marceau. Damned !
Ayé j'ai compris : le film avec S. Marceau. Damned !
- JaneMonarque
Ce n'est pas assez long pour une dictée(peut-être que pour une dictée de brevet... :lol:) , mais j'ai été émue par cet extrait du Livre de ma mère (plus qu'une séance à construire et j'ai fini, yesssssss):
"Pleurer sa mère, c'est pleurer son enfance. L'homme veut son enfance, veut la ravoir, et s'il aime davantage sa mère à mesure qu'il avance en âge, c'est parce que sa mère, c'est son enfance. J'ai été un enfant, je ne le suis plus, et je n'en reviens pas."
"Pleurer sa mère, c'est pleurer son enfance. L'homme veut son enfance, veut la ravoir, et s'il aime davantage sa mère à mesure qu'il avance en âge, c'est parce que sa mère, c'est son enfance. J'ai été un enfant, je ne le suis plus, et je n'en reviens pas."
- SergeMédiateur
Je fais souvent en dictée ce texte de On ne badine pas avec l'amour, mais comme c'est en dictée formative, je ne crains pas de donner le paragraphe entier qui est magnifique !
- AcisNiveau 4
sand a écrit:Mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière et on se dit : j'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.
Alfred de Musset, On ne badine pas avec l'amour
Et hop, dans les archives... Merci pour la suggestion, Sand !
- Invité24Vénérable
Allez, ce fil est une tellement bonne idée que je le tape, ce texte. Parfait en 3°, à la fin de l'étude des justes:
Il savait cependant que cette chronique ne pouvait pas être celle de la victoire définitive. Elle ne pouvait être que le témoignage de ce qu'il avait fallu accomplir, et que , sans doute, devraient accomplir encore, contre la terreur et son arme inlassable, malgré leurs déchirements personnels, tous les hommes, qui, ne pouvant être des saints et refusant d'admettre les fléaux, s'efforcent cependant d'être des médecins.
Ecoutant, en effet, les cris d’allégresse qui montaient de la ville, Rieux se souvenait que cette allégresse était toujours menacée. Car il savait ce que cette foule en joie ignorait, et qu’on peut lire dans les livres, que le bacille de la peste ne meurt ni ne disparaît jamais, qu’il peut rester pendant des dizaines d’années endormi dans les meubles et le linge, qu’il attend patiemment dans les chambres, les caves, les malles, les mouchoirs et les paperasses, et que, peut-être, le jour viendrait où, pour le malheur et l’enseignement des hommes, la peste réveillerait ses rats et les enverrait mourir dans une cité heureuse.
La Peste
Il savait cependant que cette chronique ne pouvait pas être celle de la victoire définitive. Elle ne pouvait être que le témoignage de ce qu'il avait fallu accomplir, et que , sans doute, devraient accomplir encore, contre la terreur et son arme inlassable, malgré leurs déchirements personnels, tous les hommes, qui, ne pouvant être des saints et refusant d'admettre les fléaux, s'efforcent cependant d'être des médecins.
Ecoutant, en effet, les cris d’allégresse qui montaient de la ville, Rieux se souvenait que cette allégresse était toujours menacée. Car il savait ce que cette foule en joie ignorait, et qu’on peut lire dans les livres, que le bacille de la peste ne meurt ni ne disparaît jamais, qu’il peut rester pendant des dizaines d’années endormi dans les meubles et le linge, qu’il attend patiemment dans les chambres, les caves, les malles, les mouchoirs et les paperasses, et que, peut-être, le jour viendrait où, pour le malheur et l’enseignement des hommes, la peste réveillerait ses rats et les enverrait mourir dans une cité heureuse.
La Peste
- Invité24Vénérable
J'ajoute, toujours en 3°, ce texte de George Perec, commentaire de "Je me souviens", qui marche bien aussi:
« [Les 480 « Je me souviens sont] des petits morceaux de quotidien, des choses que, telle ou telle année, tous les gens d'un même âge ont vues, ont vécues, ont partagées, et qui ensuite ont disparu, ont été oubliées ; elles ne valaient pas la peine de faire partie de l'Histoire, ni de figurer dans les Mémoires des hommes d'État, des alpinistes et des monstres sacrés. Il arrive cependant qu'elles reviennent, quelques années plus tard, intactes et minuscules, par hasard ou parce qu'on les a cherchées, un soir, entre amis ; c'était une chose qu'on avait apprise à l'école, un champion, un chanteur ou une starlette qui perçait, un air qui était sur toutes les lèvres, un hold-up ou une catastrophe qui faisait la une des quotidiens, un best-seller, un scandale, un slogan, une habitude, une expression, un vêtement ou une manière de la porter, un geste, ou quelque chose d'encore plus mince, d'inessentiel, de tout à fait banal, miraculeusement arraché à son insignifiance, retrouvé pour un instant, suscitant pendant quelques secondes une impalpable petite nostalgie.»
« [Les 480 « Je me souviens sont] des petits morceaux de quotidien, des choses que, telle ou telle année, tous les gens d'un même âge ont vues, ont vécues, ont partagées, et qui ensuite ont disparu, ont été oubliées ; elles ne valaient pas la peine de faire partie de l'Histoire, ni de figurer dans les Mémoires des hommes d'État, des alpinistes et des monstres sacrés. Il arrive cependant qu'elles reviennent, quelques années plus tard, intactes et minuscules, par hasard ou parce qu'on les a cherchées, un soir, entre amis ; c'était une chose qu'on avait apprise à l'école, un champion, un chanteur ou une starlette qui perçait, un air qui était sur toutes les lèvres, un hold-up ou une catastrophe qui faisait la une des quotidiens, un best-seller, un scandale, un slogan, une habitude, une expression, un vêtement ou une manière de la porter, un geste, ou quelque chose d'encore plus mince, d'inessentiel, de tout à fait banal, miraculeusement arraché à son insignifiance, retrouvé pour un instant, suscitant pendant quelques secondes une impalpable petite nostalgie.»
- sandGuide spirituel
Tu as raison. C'est qu'en général, je donne la dictée sur 10 et j'ajoute un contrôle d'orth ou de conjugaison.Serge a écrit:Je fais souvent en dictée ce texte de On ne badine pas avec l'amour, mais comme c'est en dictée formative, je ne crains pas de donner le paragraphe entier qui est magnifique !
--------------------------------------------------------------------------------
"Adieu Camille, retourne à ton couvent, et lorsqu'on te fera de ces récits hideux qui t'on empoisonnée, réponds ce que je vais te dire : Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de ces deux êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelques fois : mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui."
Il paraît d'ailleurs que Musset a repris les mots que lui avait écrits George Sand.
- percehaieNiveau 10
Très beau texte mais attention à la longueur. Je ne pense pas qu une dictée formative justifie de donner un tel pavé. Soyons vigilants.
- SergeMédiateur
Un pavé de 7 lignes ?
- percehaieNiveau 10
Je parle, bien sûr, de l'ensemble du paragraphe.
- SergeMédiateur
Je donne le même découpage que celui de Sand
- percehaieNiveau 10
Pour mes dictées, je me sers d'un petit recueil paru chez Folio, "Lettres d'écrivains à leur maman".
J'y choisis des extraits en fonction de ce que j'ai envie de travailler avec les élèves.
Cela montre une nouvelle facette de l'écrivain et les élèves ont été séduits, enthousiastes et parfois émus, en particulier par Baudelaire ou St Exupéry.
J'y choisis des extraits en fonction de ce que j'ai envie de travailler avec les élèves.
Cela montre une nouvelle facette de l'écrivain et les élèves ont été séduits, enthousiastes et parfois émus, en particulier par Baudelaire ou St Exupéry.
- SergeMédiateur
Ben ça alors ! Je ne connaissais pas ! J'ai hâte de l'acheter celui-là !
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum