Re: Nom ridicule : changer de nom dans l'enceinte du collège ?

Mrs Hobie a écrit:

Amaliah a écrit:Oui voilà, c'est ça : sur ma carte d'identité, j'ai NOM : MONNOM épouse NOMDEMONMARI. Or, je ne porte jamais le nom de mon mari seul.
Mais la dame de la mairie me soutenait que je ne pouvais pas mettre les deux noms...
Ce sera pour la prochaine carte d'identité dans dix ans!

C'est pourtant marqué dans le livret de famille qu'on peut faire ce qu'on veut. Si ça peut te rassurer, quand j'ai fait mon passeport en 2002 avec ce désir, bien que la case adéquate soit clairement dans le formulaire, ils ont mis presque 2 mois à le faire, il a fallu que la nana de la mairie téléphone à la préfecture pour savoir pourquoi ça bloquait (d'autres passeports déposés après moi avaient été délivrés 2 à 3 semaines après la date de dépôt ...) et visiblement c'est juste que ça défrisait la personne de la préfecture
C'est quand même depuis la révolution française que mariage n'implique plus changement d'état civil ...
Elle n'est pas valable 15 ans maintenant la CNI

Non, non, c'était déjà le cas avant la Révolution... au XVIe siècle, les femmes s'appelaient Machine Nomdupère, épouse Nomdumari, mais gardaient le nom de naissance même après leur mariage.

ycombe a écrit:Cette histoire de nom de famille héritable est ridicule. Il serait temps de supprimer cette coutume très bizarre et de revenir à l'usage unique du prénom. On pourrait y accoler les prénoms des deux parents,
Bidule filsdeMachine filsdeTruc, ça suffirait amplement.

Qu'est ce que j'ai à voir avec le père de mon père de mon père? Il n'y a pas de raison pour qu'il soit plus important pour moi que le père de la mère de mon père, ou que la mère du père de ma mère. Pourquoi garder ce nom là en particulier? C'est tout à fait ridicule, et ça entretien l'idée d'une importance des pères supérieure à celle des mères. La suppression du nom de famille est la seule solution logique à tout ça.

C'est exactement ce que font les Islandais

Merci à tous pour vos avis.
Je ne savais pas qu'il était possible de choisir un nom d'usage, en accolant celui de la mère par exemple. Ça tombe bien, je comptais refaire ma carte d'identité, je vais donc demander à ce que mes deux noms apparaissent dessus.

Pour répondre à quelques posts, en fait ce n'est pas un problème qui date de cette année : 3 ans que j'enseigne, dans 3 établissements différents, et le même problème. Ces moqueries, je les subissais déjà étant enfant. Donc, ça ne s'arrêtera jamais. C'est insupportable. De plus, jamais aucun élève ne saura pourquoi j'ai changé de nom, et ils croiront tous que je me suis mariée (ou que j'ai divorcé). Je vais donc changer ça officiellement, surtout que ça me titille depuis des années.
Ce matin encore, j'ai cru entendre des rumeurs dans la classe, des élèves qui se moquaient de mon nom. Mais je crois qu'ils disaient en fait autre chose (qui se termine de la même manière), je deviens parano.

Kiko, je te comprends parfaitement.
Je me rappelle pour l'anecdote que ma prof de latin en 4e nous faisait faire l'appel en accolant un -us aux noms et prénoms des garçons et un -a pour les filles. Mon nom de famille devenait complètement ridicule avec la prononciation latine et je me souviens encore de cette humiliation presque quotidienne. Et ce n'était qu'une appellation provisoire!
Tu as bien fait d'ouvrir ce topic instructif!

kiko30, je te comprends.
Bien sûr que tu as le droit de changer de nom pour ton établissement, ou même pour de bon.

Simplement, j'aimerais ajouter que le pb n'est pas ton nom, mais la réaction des élèves. Rire un bon coup une fois pour toutes au tout début ok, mais là ...Idéalement, ce n'est pas le nom qu'il faut faire évoluer, mais l'attitude des élèves. Maintenant, je me doute qu'on n'est pas dans le monde des bisounours...d'autant que punir les élèves est compliqué quand on n'entend pas bien qui a dit quoi.
Quand même, il y a là une forme d'injustice.

Oui, tout-à-fait, mais c'est un truc de gamins. Quand j'étais en 4e, j'avais le même problème. Quand je raconte ça aux adultes (mes parents, collègues...), ils me disent "oooooh, faut chercher quand même !" Donc c'est une déformation de mon nom qui n'est pas évidente pour les adultes, seulement pour les gamins. Or je me vois mal tenir 40 ans comme ça. Tout compte fait, je vais faire apposer le nom de ma mère (après tout, 50% de mon patrimoine génétique vient d'elle, pourquoi n'aurais-je pas le droit de porter son nom) à celui de mon père, le mettre en premier et demander à la cde que ce soit celui-ci qui figure sur les edt. L'an prochain je dirai aux élèves qui me connaissaient sous mon autre nom, que désormais je m'appelle ainsi (n'ont pas besoin de savoir si je me suis mariée ou si j'ai divorcé). Si d'aventure les conneries recommençaient sur mon ancien nom, je répondrais, de façon naturelle et je-m'en-foutiste : "bah voyons, ce n'est pas le nom que je porte, si vous voulez vous moquer, prenez plutôt mon vrai nom, il y a un tas de jeux de mots à faire là-dessus", ils verront que je m'en fous et cesseront (j'espère).

Nan mais attends, s'ils recommencent sur ton futur ancien nom, faut les punir, au bout d'un moment !

J'aimerais bien, mais ils gueulent à l'autre bout de la cour, et quand je me retourne, ils détalent comme des lapins.

Il y a 2 ans, ça avait été pire : c'était le 2e jour de la rentrée, je ne connaissais absolument pas les prénoms. N'étant pas non plus physionomiste... Je m'étais contentée d'engueuler la classe en menaçant de sanctions, mais après c'était comme un jeu pour eux : gueuler mon nom sans se faire voir, d'autant qu'ils avaient bien vu quand j'avais gueulé, que ça me touchait.

kiko30 a écrit:J'aimerais bien, mais ils gueulent à l'autre bout de la cour, et quand je me retourne, ils détalent comme des lapins.

Et pourquoi pas une opération coup de filet par les surveillants ?

Ce serait une idée, mais c'est assez irrégulier. Une fois ça va être 2 fois dans la semaine, puis d'autres fois, une pause de 3 mois. Ce serait un coup de chance si les surveillants étaient là à ce moment-là (ou un collègue qui passerait à ce moment).

laMiss a écrit:

kiko30 a écrit:J'aimerais bien, mais ils gueulent à l'autre bout de la cour, et quand je me retourne, ils détalent comme des lapins.

Et pourquoi pas une opération coup de filet par les surveillants ?

Solution peu réaliste et irréalisable. Tu imagines l'équipe déjà éthique des aed surveillant tous les élèves dans la cour et les couloirs tous les jours de l'année où kiko travaille ?

kiko, tu as pris une bonne décision, parce que c'est celle qui te convient. fleurs

C'est vrai.
Je voulais dire par là qu'il faudrait demander aux surveillants de réagir et de punir s'ils entendent quelque chose comme ça.

Je pense que j'ignorerais...
C'est une blague de gamins. Ce n'est pas agréable mais bon, est-ce que ce n'est pas le fait que tu réagisses et que tu cherches à savoir qui c'est (et c'est peine perdue) qui les motive?

roxanne a écrit:Je comprends ta souffrance mais je vais aller un peu à contre courant des autres réponses. D'abord, c'est ton nom, ton identité et en changer à cause de gamins, c'est renoncer à ce que tu es depuis toujours. As-tu déjà souffert de ton nom avant d'enseigner au point de vouloir en changer? Je ne trouve pas que ce soit anodin.
D'autre part, et désolée, je ne crois pas que ce soit vraiment une question de nom. J'ai connu des profs-notamment une dans un LP industriel_ avec des noms "ridicules" ou très connotés sexuellement par exemple qui n'avaient pas de problèmes une fois passées les premières minutes d'amusement.
En début d'année, tu te présentes avec un grand sourire, tu lances une petite remarque "je sais, c'est comme ça, c'est mon nom" à la limite, tu fais un petit historique, si tu es en français ou histoire, tu peux leur demander de faire une recherche sur le leur de nom. Bref, tu assumes. Et si tu entends ton nom être crié, dans les couloirs, tu t'approches des gamins, toujours pareil :" Oui? Il y a un problème? " et tu nommes le gamin en question par son nom aussi en parlant fort. L'année dernière dans la rue, j'entends mon nom être crié comme ça assez fort, je me retourne, repère d'où ça venait et j'ai fait pareil en criant le nom de la gamine bien fort. Les autres gamins étaient pliés de rire , la gamine rouge de honte. S'ils veulent se moquer, te provoquer, ils le feront quelque soit ton nom tant qu'ils verront que ça te touche.

Moi je suis plutôt au contraire d'accord avec l'idée de proposer un changement de nom. D'abord parce qu'une personne peut avoir souffert toute son enfance à l'école, dans sa scolarité, au quotidien, d'avoir un nom pourri, et franchement je me suis toujours dit que ça devait être un calvaire pour ces personnes-là dès lors qu'elles devenaient enseignantes : les gamins n'ont pas besoin de ça pour faire une amorce et ficher le bazar, de plus c'est très avilissant au quotidien, déprimant je pense que de devoir subir encore des quolibets à l'âge adulte, et qui plus est lorsqu'on est en souhait de poser son autorité comme enseignant. Il y a vraiment des noms de famille pourris de chez pourris parfois. Quand c'est dans l'autre sens et que c'est un nom "acquis" par le biais du mariage franchement, dans ce cas-là je crois qu'il vaut mieux carrément refuser l'usage de prendre le nom du mari (qu'il assume seul son nom pourri). Mais les parents sont bien un peu fautifs aussi à la base : on peut choisir de donner le nom des deux parents à ses enfants, si on constate qu'un des deux noms est vraiment nul à porter. Dans ces cas-là c'est plus sympa tout de même ...

A Tuin a écrit:Mais les parents sont bien un peu fautifs aussi à la base : on peut choisir de donner le nom des deux parents à ses enfants, si on constate qu'un des deux noms est vraiment nul à porter. Dans ces cas-là c'est plus sympa tout de même ...

C'est très récent, loi du 4 mars 2002:
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000593399&fastPos=5&fastReqId=1211994449&categorieLien=id&oldAction=rechTexte

Auparavant les parents n'avaient pas le choix: le nom du père était imposé.

Quand je vois les noms de certains admis aux concours sur Publinet, je me dis "les pauvres".

Kiko30 : dans un de mes établissements, nous étions deux à avoir un nom de famille identique à une lettre près et qui se prononçait pareil. C'était mon nom marital. Du coup, j'ai demandé à être appelée par mon nom de jeune fille au collège, même si pour le Rectorat j'étais à mon nom de femme mariée. Ça n'a pas posé de problème et c'était en interne. Tu dois pouvoir le faire ^^.

Pour le mail académique, c'est simple : quand je me suis mariée, mon mail était à mon nom de jeune fille, et quand j'ai divorcé et changé d'académie, mon mail était à mon nom marital. J'ai refusé de comprendre la logique de l'EN Razz

.

J'ai eu connaissance d'un M. Grenouille.
Qui est devenu M. Delétang.
Un des rares cas de changement de nom complet, validé par l'état civil.
Il est possible de changer de nom. Il faut se battre, mais c'est possible.

Caspar Goodwood a écrit:Quand je vois les noms de certains admis aux concours sur Publinet, je me dis "les pauvres".

Ah mais c'est clair. Une année j'avais rigolé (ce n'est pas drôle hélas pour elle), il y en avait une qui s'appelait Mme Bonichon ou quelque chose de semblable. Qu'est-ce que tu dois manger avec un nom pareil quand tu enseignes. vache

Il existe tout simplement une procédure de changement de patronyme.

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1656

Spoiler:

Si ton nom te fragilise dans ton travail, ne te prive pas! Go on!

Mais je dois dire que je rejoins tout-à-fait la position de Roxanne.J'ai connu et connais encore des collègues aux noms plus que rigolo, et ne rien avoir jamais entendu à leur encontre.

Je me souviens aussi de la réflexion d'une collègue et amie (pour le coup superbe) qui plaignait une autre collègue à l'embonpoint certain , se demandant comment les élèves ne disaient rien... Celle-ci avait une paix royale, tandis que ma charmante collègue...comment dire?

Oserais-je donc faire un parallèle avec un enseignant au physique ingrat? Je pense que les élèves peuvent tout aussi bien se moquer d'un tic par exemple.

Tu peux dire ce que tu veux, Lizdarcy, ça peut ne pas aider d'être avec un nom pourri, d'avoir un physique ingrat, ou de vieillir. Hélas. On est bien d'accord après que l'autorité se pose, et d'autant mieux dès lors qu'on s'implante durablement dans un établissement. Mais celui/celle qui change régulièrement ou tous les ans, et bien c'est potentiellement matière à provoquer une amorce dans la pénibilité des élèves, en plus du test de début d'année inhérent à chacun. Si on peut éviter parce qu'on estime que c'est lourd chaque fois de devoir gérer d'emblée, invariablement, cette même amorce avant de passer au reste, et bien je trouve cela bien.

A Tuin a écrit:

Caspar Goodwood a écrit:Quand je vois les noms de certains admis aux concours sur Publinet, je me dis "les pauvres".

Ah mais c'est clair. Une année j'avais rigolé (ce n'est pas drôle hélas pour elle), il y en avait une qui s'appelait Mme Bonichon ou quelque chose de semblable. Qu'est-ce que tu dois manger avec un nom pareil quand tu enseignes.

Spoiler:

Je dis pas qu'elle n'inspire pas le respect, mais à mon avis les jeunes doivent forcément sourire entre eux, par rapport à ce nom. Si tu t'appelles ainsi en étant plate et laide, je me dis qu'il y a un sujet de quolibet possible. Après si elle présente bien physiquement, au final c'est pas forcément un nom dévalorisant on va dire donc ça doit plutôt bien passer.

Dans mon souvenir, elle était plate ET jolie ! car ce n'est pas incompatible !