Anina, la petite mendiante rom devenue major de la Sorbonne

Sa voix ne se mêle pas au papotage frivole des filles «bobos» du Quartier Latin. Pour la «bohème», elle a déjà donné… Anina porte sur le visage une gravité qui n’est pas de son âge. Elle a 22 ans, parle cinq langues et mène de très brillantes études à la Sorbonne. Alors quoi? Alors, ses grands yeux noirs ont vu trop de souffrances. Elle a connu la faim, le froid, l’humiliation et la peur.

Anina est née Rom à Craiova pendant le rude hiver de la révolution roumaine. Un sordide quartier ghetto, à l’aube de sa vie, lui tenait lieu d’horizon. Dans ces conditions, aboutir en master dans la plus prestigieuse des universités françaises relève presque du miracle. Ou plutôt d’une exceptionnelle volonté. «Ce que j’ai traversé avant d’arriver là explique ma rage de réussir», murmure la timide brunette.

Surtout, grâce à «Madame Jacqueline», Anina apprend à lire, intègre le collège puis le lycée. Elle y fera des étincelles jusqu’à récolter le surnom «d’intello», source de nouveaux quolibets. D’une discrimination l’autre, l’enfant de Craiova encaisse. «Beaucoup d’élèves me rejetaient, tant pis ! Pour moi, il était plus important de réussir que d’avoir des amis»…

ycombe a écrit:

Sa voix ne se mêle pas au papotage frivole des filles «bobos» du Quartier Latin. Pour la «bohème», elle a déjà donné… Anina porte sur le visage une gravité qui n’est pas de son âge. Elle a 22 ans, parle cinq langues et mène de très brillantes études à la Sorbonne. Alors quoi? Alors, ses grands yeux noirs ont vu trop de souffrances. Elle a connu la faim, le froid, l’humiliation et la peur.

Anina est née Rom à Craiova pendant le rude hiver de la révolution roumaine. Un sordide quartier ghetto, à l’aube de sa vie, lui tenait lieu d’horizon. Dans ces conditions, aboutir en master dans la plus prestigieuse des universités françaises relève presque du miracle. Ou plutôt d’une exceptionnelle volonté. «Ce que j’ai traversé avant d’arriver là explique ma rage de réussir», murmure la timide brunette.

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Devant ce parcourt je n'ai qu'un mot à dire... respect.

Une des parties qui me scandalise:

Surtout, grâce à «Madame Jacqueline», Anina apprend à lire, intègre le collège puis le lycée. Elle y fera des étincelles jusqu’à récolter le surnom «d’intello», source de nouveaux quolibets. D’une discrimination l’autre, l’enfant de Craiova encaisse. «Beaucoup d’élèves me rejetaient, tant pis ! Pour moi, il était plus important de réussir que d’avoir des amis»…

Oui, dans l'école française aujourd'hui, quelqu'un qui veut s'en sortir scolairement peut se retrouver rejeté au point de se dire qu'il faut choisir entre réussir ou avoir des amis. Je crois que cette phrase décrit mieux l'état du système scolaire que n'importe quoi d'autre.

ycombe a écrit:
Une des parties qui me scandalise:

Surtout, grâce à «Madame Jacqueline», Anina apprend à lire, intègre le collège puis le lycée. Elle y fera des étincelles jusqu’à récolter le surnom «d’intello», source de nouveaux quolibets. D’une discrimination l’autre, l’enfant de Craiova encaisse. «Beaucoup d’élèves me rejetaient, tant pis ! Pour moi, il était plus important de réussir que d’avoir des amis»…

Oui, dans l'école française aujourd'hui, quelqu'un qui veut s'en sortir scolairement peut se retrouver rejeté au point de se dire qu'il faut choisir entre réussir ou avoir des amis. Je crois que cette phrase décrit mieux l'état du système scolaire que n'importe quoi d'autre.

Celadon a écrit:Pour la téléréalité, je regardais le zapping et... je ne sais quelle bouse présentait des participants se plantant régulièrement en récitant l'alphabet.

littleJulie a écrit:Mais comment convaincre les gamins de bosser, quand on leur montre des "idoles" pareilles, qui gagnent plus en une saison de bouffonneries pitoyables que leur parents en plusieurs années ?

Sheldon Cooper a dit à peu près:

jaybe a écrit:

littleJulie a écrit:Mais comment convaincre les gamins de bosser, quand on leur montre des "idoles" pareilles, qui gagnent plus en une saison de bouffonneries pitoyables que leur parents en plusieurs années ?

Sheldon Cooper a dit à peu près: