- musaNeoprof expérimenté
bernardo a écrit:musa a écrit:allan a écrit:Chez nous, la CDE a imposé un BMP de 8h avec un service sur mesure:
1 6eme
3 EPI en 3eme 3 fois 1H par semaine tous les quinze jours.
Ce service est totalement anti pédagogique!!!Vous imaginez que cette personne va devoir assurer 3 projets dans trois classes de 3e qu'elle ne connait pas.
J'entends d'ici nos élèves.....
- Vous êtes prof de quoi?
-euh....prof de projets.
Dans notre collège, les EPI ( et AP) servent clairement de variable d'ajustement, c'est purement scandaleux. Ma collègue de lettres classiques ne peut même pas assurer les heures de LCA en 5eme parce que nos services ont été impossibles à faire. C'est désespérant!
C'est vraiment n'importe quoi... Je me souviens encore du grand discours de l'IPR venu répandre la bonne parole" les EPI (et l'AP aussi d'ailleurs) ça sera beaucoup mieux que les IDD parce qu'ils sont intégrés au cours, ce ne sera pas du 'hors sol'" (il a répété ad nauseam cette expression dont il semblait très satisfait, le petit côté écolo branché sans doute). Ne serait-ce pas une bonne idée d'ailleurs de faire remonter ces dérives aux IPR? (à vrai dire, je n'en suis pas sûre).
Bonne parole reprise par des collègues qui nient encore que ces heures ont pour fonction de compléter les services : c'est du "hors sol" pour ceux qui les font et des heures perdues pour ceux qui donnent ces heures. Moralité : moins d'heures de cours où l'on apprend quelque chose, plus d'heures de bricolage "où l'on ne s'ennuie pas". C'est le moment de déterrer la hache de guerre !
Tu prêche une convertie... Mais ça fait tellement longtemps que je l'ai déterrée la hache de guerre que je me sens un peu découragée. Bon il reste la grève des exams.
- bernardoFidèle du forum
Marie-Henriette a écrit:J'envie les collègues qui ont le loisir de dire qu'ils ne feront pas d'EPI, déléguant cette corvée aux plus enthousiastes, aux plus fragiles, ou aux malheureux TZR et contractuels qui seront pris dans la nasse en septembre.
Chez nous, le mot d'ordre a été "pas d'EPI dans son coin", donc un EPI c'est pour tout un niveau, avec 2 EPI par niveau, impossible de passer entre les gouttes (ou il aurait fallu une vraie opposition collective, et malgré le peu d'enthousiasme soulevé par le dispositif, cette opposition groupée est rare il me semble). Bref, EPI et AP imposés et fléchés.
Reste en plus l'épineuse question de l'oral de 3ème. J'ai beau lire ici que l'EPI est dispensable pour cet oral, les histoires de "parcours" citoyens et autres me semblent encore plus fumeuses que les EPI.
Ah ! le pathos ! les pauvres enfants de l'hôpital Necker ! Donc s'opposer ce serait "déléguer la corvée aux plus faibles" ? Donc prendre ses responsabilités ce serait être lâche ?
Merci à toi : je vais pouvoir anticiper un des "arguments" probables de mon CDE.
- Marie-HenrietteNiveau 8
Ce n'est pas un argument, c'est juste ce qui se passe en effet. Je le constate ici dans certaines interventions, et dans mon collège, où des collègues, profitant de l'arrivée d'un BMP, se disent: tiens, cette année je ne prends pas de 4ème puisque ma matière est concernée par un EPI sur ce niveau, ce sera le nouveau collègue qui le fera.
Le pb, ce n'est pas l'EPI en soi, je ne doute pas qu'un projet personnel, choisi, présenté sous la forme d'un EPI puisse avoir du sens. Le pb, c'est l'organisation stalinienne du bidule.
Je ne jette la pierre à personne, vu d'où je suis "refuser de faire un EPI", c'est juste impossible.
Le pb, ce n'est pas l'EPI en soi, je ne doute pas qu'un projet personnel, choisi, présenté sous la forme d'un EPI puisse avoir du sens. Le pb, c'est l'organisation stalinienne du bidule.
Je ne jette la pierre à personne, vu d'où je suis "refuser de faire un EPI", c'est juste impossible.
- RendashBon génie
Marie-Henriette a écrit:J'envie les collègues qui ont le loisir de dire qu'ils ne feront pas d'EPI, déléguant cette corvée aux plus enthousiastes, aux plus fragiles, ou aux malheureux TZR et contractuels qui seront pris dans la nasse en septembre.
Le malheureux TZR peut ne pas faire d'EPI. Il ferait beau voir que l'on m'en collât :lol:
On me file du tout prêt, ou on se gratte, le choix sera vite fait. J'ai autre chose à faire que de me coltiner ces âneries : préparer mes cours, par exemple.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- LefterisEsprit sacré
C'est faux . Si tu venais dans mon collège, tu n'aurais pas d'EPI à la rentrée, justement parce toute l'équipe a refusé de sacrifier une heure de français, et j'ai refusé de faire un EPI soit-disant LCA (sans langue, sans culture, et sans Antiquité...). Il faut bien à un moment donné savoir dire non ;, résister avec ses moyens et prendre des risques . J'ai mis mon poste dans la balance, en refusant, c'était une partie de bluff...Si j'avais perdu, eh bien tant pis.Marie-Henriette a écrit:Ce n'est pas un argument, c'est juste ce qui se passe en effet. Je le constate ici dans certaines interventions, et dans mon collège, où des collègues, profitant de l'arrivée d'un BMP, se disent: tiens, cette année je ne prends pas de 4ème puisque ma matière est concernée par un EPI sur ce niveau, ce sera le nouveau collègue qui le fera.
Le pb, ce n'est pas l'EPI en soit, je ne doute pas qu'un projet personnel, choisi, présenté sous la forme d'un EPI puisse avoir du sens. Le pb, c'est l'organisation stalinienne du bidule.
Je ne jette la pierre à personne, vu d'où je suis "refuser de faire un EPI", c'est juste impossible.
C'est une sorte de guerre de tranchées qui se mène.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Marie-HenrietteNiveau 8
Toute l'équipe a refusé, c'est ce qui fait la différence.
Je n'ai que l'exemple de mon (petit) collège, et je pense que d'un établissement à l'autre, l'ambiance peut être très différente, et les options de résistance active ou passive en dépendent. S'il y a une proportion assez importante de collègues "plutôt pour", "pas spécialement contre", et une direction très active, très insistante (voire harcelante) pour mettre en place la réforme en général et les EPI en particulier, c'est compliqué.
Je n'ai que l'exemple de mon (petit) collège, et je pense que d'un établissement à l'autre, l'ambiance peut être très différente, et les options de résistance active ou passive en dépendent. S'il y a une proportion assez importante de collègues "plutôt pour", "pas spécialement contre", et une direction très active, très insistante (voire harcelante) pour mettre en place la réforme en général et les EPI en particulier, c'est compliqué.
- bernardoFidèle du forum
Lefteris a écrit:C'est faux . Si tu venais dans mon collège, tu n'aurais pas d'EPI à la rentrée, justement parce toute l'équipe a refusé de sacrifier une heure de français, et j'ai refusé de faire un EPI soit-disant LCA (sans langue, sans culture, et sans Antiquité...). Il faut bien à un moment donné savoir dire non ;, résister avec ses moyens et prendre des risques . J'ai mis mon poste dans la balance, en refusant, c'était une partie de bluff...Si j'avais perdu, eh bien tant pis.Marie-Henriette a écrit:Ce n'est pas un argument, c'est juste ce qui se passe en effet. Je le constate ici dans certaines interventions, et dans mon collège, où des collègues, profitant de l'arrivée d'un BMP, se disent: tiens, cette année je ne prends pas de 4ème puisque ma matière est concernée par un EPI sur ce niveau, ce sera le nouveau collègue qui le fera.
Le pb, ce n'est pas l'EPI en soit, je ne doute pas qu'un projet personnel, choisi, présenté sous la forme d'un EPI puisse avoir du sens. Le pb, c'est l'organisation stalinienne du bidule.
Je ne jette la pierre à personne, vu d'où je suis "refuser de faire un EPI", c'est juste impossible.
C'est une sorte de guerre de tranchées qui se mène.
Oui. Et il ne faut pas se croire battu d'avance car nous sommes plus nombreux.
- bernardoFidèle du forum
Marie-Henriette a écrit:Toute l'équipe a refusé, c'est ce qui fait la différence.
Je n'ai que l'exemple de mon (petit) collège, et je pense que d'un établissement à l'autre, l'ambiance peut être très différente, et les options de résistance active ou passive en dépendent. S'il y a une proportion assez importante de collègues "plutôt pour", "pas spécialement contre", et une direction très active, très insistante (voire harcelante) pour mettre en place la réforme en général et les EPI en particulier, c'est compliqué.
Raison de plus pour vous y opposer : harcelons les harceleurs, citons les textes, posons des questions, informons les collègues de leurs droits, ne tombons pas dans la résignation passive.
Il faut se dire que cette insistance est un aveu : on n'insiste pas quand on sait que quelque chose est bon et qu'on a raison ; on n'insiste pas quand on est sûr de soi.
Même un seul refus fait trembler l'édifice : la direction est un colosse au pied fragile, un empereur nu ; c'est notre peur et notre défaitisme qui font leur "force" mais c'est une force illusoire.
- archebocEsprit éclairé
musa a écrit:Ben si on commence déjà à distinguer ces heures là. La preuve c'est que certains chefs d'établissement jonglent avec ces heures d'AP et d'EPi pour équilibrer les répartitions. Exemple: dans mon collège, il est prévu qu'en français, les profs qui ont des 3è aient 3 heures. La quatrième heure étiquetée AP sera assurée par un autre professeur. On a eu beau se rouler par terre et rappeler les beaux discours de l'IPR en J je ne sais combien, il n'a pas voulu en démordre. Et je gage que nous ne sommes pas les seuls damnés à nous battre contre ce genre de raisonnement induit par ce système pervers de compte d'heures pas clair.
Mais c'est totalement en dehors des clous ! Si l'EdT des élèves doit comporter 4 heures de français, et s'il y en a moins, les parents peuvent faire appel au TA. Je me trompe ?
- kioupsPBTHabitué du forum
Oui, c'est complètement en dehors des clous. Les heures d'AP et EPI n'ont pas apparaître dans les emplois du temps. Par contre, il va y avoir des dédoublements, co-animations, en veux-tu, en voilà !! Qui disparaîtront dans 2 ans avec les heures de marge...
_________________
- Spoiler:
- 2004-2005 : stagiaire en lycée (seconde)
2005-2006 : stagiaire (again !) en collège (4ème)
2006-2008 : TZR en collège à l'année (5-4-3 PP 5ème puis 6-5)
2008-2011 : collège 1 (6-5-3, PP 6ème puis 5ème)
2011-2012 : collèges 2 et 3 (6-4, PP 6ème)
2012-2017 : collège 2 (un peu de tout, PP 6ème)
2017 : agreg interne
2017-2018 : lycée 1 (1S, 1STI2D, seconde)
2018-2019 : lycée 1 (1S, TS, TSTI2D, PP 1S et TS)
- bernardoFidèle du forum
archeboc a écrit:musa a écrit:Ben si on commence déjà à distinguer ces heures là. La preuve c'est que certains chefs d'établissement jonglent avec ces heures d'AP et d'EPi pour équilibrer les répartitions. Exemple: dans mon collège, il est prévu qu'en français, les profs qui ont des 3è aient 3 heures. La quatrième heure étiquetée AP sera assurée par un autre professeur. On a eu beau se rouler par terre et rappeler les beaux discours de l'IPR en J je ne sais combien, il n'a pas voulu en démordre. Et je gage que nous ne sommes pas les seuls damnés à nous battre contre ce genre de raisonnement induit par ce système pervers de compte d'heures pas clair.
Mais c'est totalement en dehors des clous ! Si l'EdT des élèves doit comporter 4 heures de français, et s'il y en a moins, les parents peuvent faire appel au TA. Je me trompe ?
Avant la réforme, il arrivait déjà qu'une classe soit partagée entre deux professeurs d'une même matière (par ex. 2 professeurs de français). Et c'est vrai que les parents n'appréciaient pas (personne d'ailleurs). La réforme systématise le partage des classes, sauf que ce ne sont plus des partages équilibrés (50/50) mais des partages avec un professeur "principal" et un professeur "hors sol" "externalisé" qui n'a qu'une heure (d'AP). Cependant sur le papier ce sont bien des heures de telle ou telle matière (je cite le catéchisme des pro réforme : "en AP on travaille la matière autrement mais ça reste dans ta matière").
- bernardoFidèle du forum
kioupsPBT a écrit:Oui, c'est complètement en dehors des clous. Les heures d'AP et EPI n'ont pas apparaître dans les emplois du temps. Par contre, il va y avoir des dédoublements, co-animations, en veux-tu, en voilà !! Qui disparaîtront dans 2 ans avec les heures de marge...
Inexact : les heures d'AP apparaissent comme telles dans les emplois du temps. Pour les EPIS, ça n'apparaît pas … dans le meilleur des cas (pour l'instant le plus souvent).
- DinaaaExpert spécialisé
Chez nous, EPI et AP apparaitront comme tels dans les emplois du temps.
L'AP se fera en groupe restreint (c'est-à-dire 18 élèves au lieu de 25, personnellement j'apprécie l'ironie même si je me désole de l'arnaque) et il est hors de question que nous ayons nos propres élèves pour une raison bien simple : s'il est admis par tout le monde désormais qu'il ne faut surtout pas faire des classes de niveau, en revanche, il est impensable de faire de l'AP autrement qu'en groupes de besoins. Si quelqu'un comprend la logique du truc, chapeau.
L'AP se fera en groupe restreint (c'est-à-dire 18 élèves au lieu de 25, personnellement j'apprécie l'ironie même si je me désole de l'arnaque) et il est hors de question que nous ayons nos propres élèves pour une raison bien simple : s'il est admis par tout le monde désormais qu'il ne faut surtout pas faire des classes de niveau, en revanche, il est impensable de faire de l'AP autrement qu'en groupes de besoins. Si quelqu'un comprend la logique du truc, chapeau.
- RendashBon génie
Mais la chose est simple : de la même façon que différencier n'est pas individualiser, les groupes de besoins ne sont pas des groupes de niveau. Faut suivre, un peu, Dinaaa, au lieu de déverser du savoir mort sur lézenfans è_é
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- bernardoFidèle du forum
Dinaaa a écrit:Chez nous, EPI et AP apparaitront comme tels dans les emplois du temps.
L'AP se fera en groupe restreint (c'est-à-dire 18 élèves au lieu de 25, personnellement j'apprécie l'ironie même si je me désole de l'arnaque) et il est hors de question que nous ayons nos propres élèves pour une raison bien simple : s'il est admis par tout le monde désormais qu'il ne faut surtout pas faire des classes de niveau, en revanche, il est impensable de faire de l'AP autrement qu'en groupes de besoins. Si quelqu'un comprend la logique du truc, chapeau.
Circulaire du 2 juillet 2015 : "L'accompagnement personnalisé prend des formes variées : approfondissement ou renforcement, développement des méthodes et outils pour apprendre, soutien, entraînement, remise à niveau. Quelles que soient les formes retenues, il repose sur les programmes d'enseignement, dans l'objectif de la maîtrise du socle commun de connaissances, de compétences et de culture, notamment le domaine 2 « les méthodes et outils pour apprendre ».
En classe de sixième, les 3 heures d'accompagnement personnalisé ont pour objectif de faciliter la transition entre l'école et le collège, en rendant explicites les attendus du travail scolaire dans les différentes disciplines enseignées au collège et en conduisant tous les élèves à les maîtriser. On cherchera notamment à faire acquérir plus explicitement les méthodes nécessaires aux apprentissages : en lien avec les attendus des différentes disciplines, apprendre une leçon, faire des révisions, comprendre et rédiger un texte écrit, effectuer une recherche documentaire, organiser son travail personnel, etc.
Au cycle 4, les élèves bénéficient d'une heure à deux heures hebdomadaires d'accompagnement personnalisé. Il favorise, en classe de troisième, la construction de l'autonomie, dans la perspective de la poursuite d'études au lycée.
Les élèves peuvent être regroupés en fonction de leurs besoins, au sein de groupes dont la composition peut varier durant l'année. Des heures professeurs sont mobilisées pour la prise en charge des groupes."
C'est marqué "peuvent" pas "doivent" ; j'en conclus que dans ton collège c'est une façon d'imposer dans la pratique les heures d'AP comme des heures détachées des heures en classe entière, histoire que ça passe dans les moeurs que ce sont des heures bouche-trous.
Ligne de conduite pour une résistance collective : l'AP c'est avec nos élèves ou c'est non !
- kioupsPBTHabitué du forum
bernardo a écrit:kioupsPBT a écrit:Oui, c'est complètement en dehors des clous. Les heures d'AP et EPI n'ont pas apparaître dans les emplois du temps. Par contre, il va y avoir des dédoublements, co-animations, en veux-tu, en voilà !! Qui disparaîtront dans 2 ans avec les heures de marge...
Inexact : les heures d'AP apparaissent comme telles dans les emplois du temps. Pour les EPIS, ça n'apparaît pas … dans le meilleur des cas (pour l'instant le plus souvent).
Pas chez nous. En maths, en 6ème, on doit 36 h d'AP qu'on fera comme bon nous semble (et quand bon nous semble). Et ça ne fera probablement 36 que sur le papier...
- bernardoFidèle du forum
kioupsPBT a écrit:bernardo a écrit:kioupsPBT a écrit:Oui, c'est complètement en dehors des clous. Les heures d'AP et EPI n'ont pas apparaître dans les emplois du temps. Par contre, il va y avoir des dédoublements, co-animations, en veux-tu, en voilà !! Qui disparaîtront dans 2 ans avec les heures de marge...
Inexact : les heures d'AP apparaissent comme telles dans les emplois du temps. Pour les EPIS, ça n'apparaît pas … dans le meilleur des cas (pour l'instant le plus souvent).
Pas chez nous. En maths, en 6ème, on doit 36 h d'AP qu'on fera comme bon nous semble (et quand bon nous semble). Et ça ne fera probablement 36 que sur le papier...
Tant mieux, tant mieux. Mais il me semble en tout cas peu exact de parler de "clous" quand le cas est avéré dans de nombreux établissements (voir ce fil et d'autres). Je me méfie de l'angélisme de certains pour qui tout va très bien Mme la Marquise, pour qui la réforme est sans danger, incolore inodore sans saveur et se dissout comme par magie dans les 26 heures de cours. Et je persiste : 26 - 4 = 22.
- kioupsPBTHabitué du forum
bernardo a écrit:kioupsPBT a écrit:bernardo a écrit:kioupsPBT a écrit:Oui, c'est complètement en dehors des clous. Les heures d'AP et EPI n'ont pas apparaître dans les emplois du temps. Par contre, il va y avoir des dédoublements, co-animations, en veux-tu, en voilà !! Qui disparaîtront dans 2 ans avec les heures de marge...
Inexact : les heures d'AP apparaissent comme telles dans les emplois du temps. Pour les EPIS, ça n'apparaît pas … dans le meilleur des cas (pour l'instant le plus souvent).
Pas chez nous. En maths, en 6ème, on doit 36 h d'AP qu'on fera comme bon nous semble (et quand bon nous semble). Et ça ne fera probablement 36 que sur le papier...
Tant mieux, tant mieux. Mais il me semble en tout cas peu exact de parler de "clous" quand le cas est avéré dans de nombreux établissements (voir ce fil et d'autres). Je me méfie de l'angélisme de certains pour qui tout va très bien Mme la Marquise, pour qui la réforme est sans danger, incolore inodore sans saveur et se dissout comme par magie dans les 26 heures de cours. Et je persiste : 26 - 4 = 22.
Bien sûr, sur le papier, 26-4=22. Mais autant faire en sorte que ce ne soit que sur le papier...
- Isis39Enchanteur
Les horaires des disciplines sont fixés par arrêté.
- bernardoFidèle du forum
Cela me rappelle un sujet de philo : "Pourquoi écrit-on les lois ?" Le verbe n'étant pas souligné, nous avions été nombreux à répondre à la question "A quoi servent les lois ?"kioupsPBT a écrit:bernardo a écrit:kioupsPBT a écrit:bernardo a écrit:
Inexact : les heures d'AP apparaissent comme telles dans les emplois du temps. Pour les EPIS, ça n'apparaît pas … dans le meilleur des cas (pour l'instant le plus souvent).
Pas chez nous. En maths, en 6ème, on doit 36 h d'AP qu'on fera comme bon nous semble (et quand bon nous semble). Et ça ne fera probablement 36 que sur le papier...
Tant mieux, tant mieux. Mais il me semble en tout cas peu exact de parler de "clous" quand le cas est avéré dans de nombreux établissements (voir ce fil et d'autres). Je me méfie de l'angélisme de certains pour qui tout va très bien Mme la Marquise, pour qui la réforme est sans danger, incolore inodore sans saveur et se dissout comme par magie dans les 26 heures de cours. Et je persiste : 26 - 4 = 22.
Bien sûr, sur le papier, 26-4=22. Mais autant faire en sorte que ce ne soit que sur le papier...
Si c'est sur le papier c'est précisément parce que c'est la loi (ici le décret et la circulaire).
- bernardoFidèle du forum
Isis39 a écrit:Les horaires des disciplines sont fixés par arrêté.
La subtilité du tableau que tu cites c'est que les +3 ou les +4 sont incluses dans le tableau : si tu fais l'addition du nombre d'heures matière par matière, ça fait 26.
Donc le -3 et le -4 dépendent de chaque établissement appelé pour cette raison "autonome" (comprendre : "tenu de gérer la pénurie").
Ceci a déjà été dit depuis longtemps mais il y encore des collègues qui pensent que ça n'a pas de valeur ; ils préfèrent considérer que ces 3 ou 4 heures sont noyées dans le poisson (dans la masse globale des 26 heures) alors que ces heures sont du poison qui agit lentement.
Un seul exemple dans mon collège : un "stagiaire 18 h" arrive en français ; ma chef "propose" que "le stagiaire prenne deux 4èmes à 5h , une 5ème à 5h (en réalité 4.75 compte tenu de l'epi de début langues et culture de l'antiquité) et 2h d'AP de 6D et 1H d'AP de la 5ème B".
Moralité : le stagiaire prend (le pauvre, il n'y est pour rien) 2 heures sur les 3 heures d'AP de la 6eD (donc 26-2 = 24) et l'heure d'AP de la 5eB (donc 26-1 = 25)
On se consolera en disant que le stagiaire va se concerter avec les 2 professeurs de 6eD et avec le professeur de 5eB à qui on retire à chacun une heure. Comme ça l'heure perdue ne serait pas tout à fait perdue ... Sauf que je vois mal le stagiaire trouver le temps de se concerter avec 3 professeurs en plus de tout ce qu'il aura à "gérer" cette année.
Et là je ne parle que d'un stagiaire.
- kioupsPBTHabitué du forum
Il prend 2 h sur les 4,5 h du prof de français de 6 D ? Et personne ne dit rien ?
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- Spoiler:
- 2004-2005 : stagiaire en lycée (seconde)
2005-2006 : stagiaire (again !) en collège (4ème)
2006-2008 : TZR en collège à l'année (5-4-3 PP 5ème puis 6-5)
2008-2011 : collège 1 (6-5-3, PP 6ème puis 5ème)
2011-2012 : collèges 2 et 3 (6-4, PP 6ème)
2012-2017 : collège 2 (un peu de tout, PP 6ème)
2017 : agreg interne
2017-2018 : lycée 1 (1S, 1STI2D, seconde)
2018-2019 : lycée 1 (1S, TS, TSTI2D, PP 1S et TS)
- musaNeoprof expérimenté
archeboc a écrit:musa a écrit:Ben si on commence déjà à distinguer ces heures là. La preuve c'est que certains chefs d'établissement jonglent avec ces heures d'AP et d'EPi pour équilibrer les répartitions. Exemple: dans mon collège, il est prévu qu'en français, les profs qui ont des 3è aient 3 heures. La quatrième heure étiquetée AP sera assurée par un autre professeur. On a eu beau se rouler par terre et rappeler les beaux discours de l'IPR en J je ne sais combien, il n'a pas voulu en démordre. Et je gage que nous ne sommes pas les seuls damnés à nous battre contre ce genre de raisonnement induit par ce système pervers de compte d'heures pas clair.
Mais c'est totalement en dehors des clous ! Si l'EdT des élèves doit comporter 4 heures de français, et s'il y en a moins, les parents peuvent faire appel au TA. Je me trompe ?
ben tu sais si c'est que ça... Le chef peut aussi bien étiqueter ça français puisque ces heures là seront assurées par un autre professeur certes mais un professeur de français. Quant à l'éventualité de voir des parents porter ça devant un TA :Descartes:
- musaNeoprof expérimenté
kioupsPBT a écrit:Il prend 2 h sur les 4,5 h du prof de français de 6 D ? Et personne ne dit rien ?
Nous (enfin pas tous malheureusement) on gueule comme des putois. Et pour l'instant... rien.
- bernardoFidèle du forum
kioupsPBT a écrit:Il prend 2 h sur les 4,5 h du prof de français de 6 D ? Et personne ne dit rien ?
Ce n'est pas que sur les 4,5 heures du professeur de français : chez nous, l'AP en 6e c'est une heure prise sur le français, une sur les maths, une sur l'anglais : le stagiaire prend 2 de ces 3 heures (dont l'heure de français).
Je vais reprendre ce que j'ai écrit en le précisant et en le développant :
La subtilité des tableaux d'horaires c'est que les +3 ou les +4 sont incluses dans les tableaux : si on fait l'addition du nombre d'heures matière par matière, ça fait 26.
Donc le +3 et le +4 sont en fait un -3 et un -4 à "choisir" (vive la liberté) dans les 26 heures globales, choix qui dépend de chaque établissement (vive l'autonomie).
Ceci a déjà été dit depuis longtemps mais il y encore des collègues qui pensent que c'est sans conséquence ; ils préfèrent considérer que ces 3 ou 4 heures sont noyées dans le poisson (dans la masse globale des 26 heures) donc indolores alors que ces heures sont au contraire du poison qui agit lentement.
Un seul exemple dans mon collège (exemple réel, non théorique) : un "stagiaire 18 h" arrive en français ; ma chef "propose" que "le stagiaire prenne deux 4èmes à 5h , une 5ème à 5h (en réalité 4.75 compte tenu de l'epi de début langues et culture de l'antiquité) et 2h d'AP de 6D et 1H d'AP de la 5ème B".
Moralité : vous avez compris que le stagiaire a, pour compléter son service, 3 heures de cours avec des élèves qu'il n'a pas en classe entière (ça lui fait en tout 5 classes différentes).
Donc le stagiaire prend (le pauvre, il n'y est pour rien) 2 heures sur les 3 heures d'AP de la 6eD (donc 26-2 = 24) et l'heure d'AP de la 5eB (donc 26-1 = 25).
On se consolera en disant que le stagiaire va se concerter avec les 2 professeurs de 6eD et avec le professeur de 5eB à qui on retire à chacun une heure. Comme ça l'heure perdue ne serait pas tout à fait perdue ... Sauf que :
1°) je vois mal le stagiaire trouver le temps de se concerter avec 3 professeurs en plus de tout ce qu'il aura à "gérer" cette année
2°) ce que moi (je suis le professeur de français de la 5eB) j'avais prévu de faire à ma manière pendant cette heure (faire cours comme une heure normale donc ne pas tenir compte de la dénomination "AP"), je ne pourrai plus le faire ; et même si le stagiaire acceptait (ce que je ne souhaite pas) une feuille de route pour faire ce que je lui dirais de faire (une partie de mon cours), il ne le ferait de toute façon pas de la même manière que moi (problème de cohérence dans les méthodes et de continuité dans les contenus, le stagiaire étant par obligation un moderne alors que par choix je suis un gros réac'.)
Conclusion :
1°) pour les élèves, il y a le professeur de la classe, moi, qui fait 3,75 heures ... et un professeur qui fait seulement une heure ... Ce n'est pas pareil que si c'était moi qui faisait tout seul les 4,75 h. "Ce n'est pas pareil" est un euphémisme. Je soutiens, moi, que c'est moins bien pour les élèves
2°) ce que j'avais prévu de faire en 4,75 heures, je vais devoir le concentrer sur 3,75. Je ne vois pas en quoi c'est un progrès ; je ne vois pas comment cela va m'aider à "l'accompagnement pédagogique" de mes élèves.
Et là je ne parle que d'un stagiaire.
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