- ysabelDevin
Je ne sais pas chez vous, mais s'il y a qq années je réussissais avec succès des grandes comédies comme L'Ecoles des femmes, Les Femmes savantes, Tartuffe etc. ce temps me semble dorénavant révolu.
Cette année, alors que j'avais 2 classes tout à fait correct, rien que la lecture de George Dandin en cursive a laissé un très grand nombre d'élèves désorientés... Mes collègues sont dans le même cas. L'une a fait Les Femmes savantes et les gamins n'ont rien capté.
Cela fait deux ans que je fais un gpt sur Molière : cette année sur le quiproquo et l'an passé sur le mariage mais les gpt m'énervent car on a qq chose de haché je trouve.
Bref, je vais faire Le Malade imaginaire en OI. On verra bien.
alors certes, si on les guide pas à pas, on arrive à obtenir des résultats mais comme je passe déjà au bas mot, 7 à 8 semaines sur la tragédie il est impossible de faire aussi long avec une autre OI.
Et paradoxalement, les tragédies "fonctionnent" mieux car les élèves n'attendent pas de comique (celui qu'ils n'arrivent pas à voir chez Molière), s'attendent à que ce soit compliqué.
Qu'en est-il avec les vôtres ?
Cette année, alors que j'avais 2 classes tout à fait correct, rien que la lecture de George Dandin en cursive a laissé un très grand nombre d'élèves désorientés... Mes collègues sont dans le même cas. L'une a fait Les Femmes savantes et les gamins n'ont rien capté.
Cela fait deux ans que je fais un gpt sur Molière : cette année sur le quiproquo et l'an passé sur le mariage mais les gpt m'énervent car on a qq chose de haché je trouve.
Bref, je vais faire Le Malade imaginaire en OI. On verra bien.
alors certes, si on les guide pas à pas, on arrive à obtenir des résultats mais comme je passe déjà au bas mot, 7 à 8 semaines sur la tragédie il est impossible de faire aussi long avec une autre OI.
Et paradoxalement, les tragédies "fonctionnent" mieux car les élèves n'attendent pas de comique (celui qu'ils n'arrivent pas à voir chez Molière), s'attendent à que ce soit compliqué.
Qu'en est-il avec les vôtres ?
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- cléoNiveau 9
ysabel a écrit:Je ne sais pas chez vous, mais s'il y a qq années je réussissais avec succès des grandes comédies comme L'Ecoles des femmes, Les Femmes savantes, Tartuffe etc. ce temps me semble dorénavant révolu.
Cette année, alors que j'avais 2 classes tout à fait correct, rien que la lecture de George Dandin en cursive a laissé un très grand nombre d'élèves désorientés... Mes collègues sont dans le même cas. L'une a fait Les Femmes savantes et les gamins n'ont rien capté.
Cela fait deux ans que je fais un gpt sur Molière : cette année sur le quiproquo et l'an passé sur le mariage mais les gpt m'énervent car on a qq chose de haché je trouve.
Bref, je vais faire Le Malade imaginaire en OI. On verra bien.
alors certes, si on les guide pas à pas, on arrive à obtenir des résultats mais comme je passe déjà au bas mot, 7 à 8 semaines sur la tragédie il est impossible de faire aussi long avec une autre OI.
Et paradoxalement, les tragédies "fonctionnent" mieux car les élèves n'attendent pas de comique (celui qu'ils n'arrivent pas à voir chez Molière), s'attendent à que ce soit compliqué.
Qu'en est-il avec les vôtres ?
J'étudie une tragédie en OI, sur laquelle on passe beaucoup de temps, en effet. Pour la comédie de Molière, cela fait deux ans que je choisis de montrer une captation, et cela fonctionne très bien. A la fin de chaque acte, on fait un bilan de ce qu'ils ont compris, et à la fin, je leur propose un travail global (dissertation) sur la pièce.
- AnnaluciaNiveau 5
J'ai remarqué la même chose en étudiant Le Tartuffe avec mes deux classes de seconde cette année... Et c'est vrai que l'une des difficultés que les élèves rencontrent c'est qu'ils ne perçoivent pas le comique ("Mais madame c'est pas drôle"), sans compter qu'ils en ont un peu assez d'étudier Molière :|
- cléoNiveau 9
Tout à fait. D'où l'intérêt de passer par une mise en scène, je trouve : ils saisissent bien mieux ce qui se passe et pourquoi c'est drôle !Annalucia a écrit:J'ai remarqué la même chose en étudiant Le Tartuffe avec mes deux classes de seconde cette année... Et c'est vrai que l'une des difficultés que les élèves rencontrent c'est qu'ils ne perçoivent pas le comique ("Mais madame c'est pas drôle"), sans compter qu'ils en ont un peu assez d'étudier Molière :|
- nitescenceÉrudit
Le comique est en effet cassé par le cadre scolaire qui n'incite pas à rire et par le décalage temporel : étudier une comédie est donc bien plus difficile qu'une tragédie qui porte des préoccupations universelles (l'amour, l'honneur). J'étudie Dom Juan qui n'est pas une pièce particulièrement comique (à quelques scènes près) et ça passe plutôt bien...
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- NLM76Grand Maître
Euh... Vous ne voyez pas le rapport entre les deux ?Annaluci a écrit:Et c'est vrai que l'une des difficultés que les élèves rencontrent c'est qu'ils ne perçoivent pas le comique ("Mais madame c'est pas drôle"), sans compter qu'ils en ont un peu assez d'étudier Molière :|
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- http://instruire.fr
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- doctor whoDoyen
Molière fait rire si on lit soi-même les scènes en faisant le pitre ou si on montre des représentations. Une lecture un peu neutre, ou bien la lecture faite par l'élève empêche complètement de rentrer dans la pièce.
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Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- cavatineNiveau 9
+1
Mes secondes ont beaucoup apprécié la séquence sur Tartuffe, mais il est vrai que je les ai emmenés voir la pièce (mise en scène "moderne" et particulièrement habile à faire ressortir les différents types de comique).
Mes secondes ont beaucoup apprécié la séquence sur Tartuffe, mais il est vrai que je les ai emmenés voir la pièce (mise en scène "moderne" et particulièrement habile à faire ressortir les différents types de comique).
- doctor whoDoyen
Et puis, ne pas hésiter à expliciter les grivoiseries. Il y a aussi des vannes saignantes que nos élèves peuvent apprécier.
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Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- cléoNiveau 9
doctor who a écrit:Et puis, ne pas hésiter à expliciter les grivoiseries. Il y a aussi des vannes saignantes que nos élèves peuvent apprécier.
C'est sûr que ça ricane sec face au jus de réglisse...
- AnnaluciaNiveau 5
nlm76 a écrit:Euh... Vous ne voyez pas le rapport entre les deux ?Annalucia a écrit:Et c'est vrai que l'une des difficultés que les élèves rencontrent c'est qu'ils ne perçoivent pas le comique ("Mais madame c'est pas drôle"), sans compter qu'ils en ont un peu assez d'étudier Molière :|
Si bien sûr !
Je suis également passé par la mise en scène, et j'ai montré le caractère universel de la pièce avec des extraits de l'adaptation de Mnouchkine (d'ailleurs ça a bien marché.) Mais le problème, comme le soulignait Ysabel, c'est que, certes on arrive à obtenir des résultats en prenant le temps (ce qui est notre travail), mais je passe aussi beaucoup de temps sur la tragédie , du coup ça devient compliqué.
De plus, il faut déjà prendre le temps de paraphraser des passages qu'ils ne comprennent absolument pas et, il est vrai que, paradoxalement, la tragédie leur semble plus accessible ...
- AnnaluciaNiveau 5
cléo a écrit:doctor who a écrit:Et puis, ne pas hésiter à expliciter les grivoiseries. Il y a aussi des vannes saignantes que nos élèves peuvent apprécier.
C'est sûr que ça ricane sec face au jus de réglisse...
- ysabelDevin
cavatine a écrit:+1
Mes secondes ont beaucoup apprécié la séquence sur Tartuffe, mais il est vrai que je les ai emmenés voir la pièce (mise en scène "moderne" et particulièrement habile à faire ressortir les différents types de comique).
Oui, la mise en scène - et heureusement, aujourd'hui grâce à Internet on dispose de bcp de mises en scène intéressantes.
On en revient encore au temps... tout expliciter, tout voir et on en a pour 8 semaines et encore 8 semaines pour la tragédie...
Je me souviens encore avec plaisir d'une année où j'avais fait Les Femmes savantes et les élèves qui s'amusaient vraiment dans la scène avec Trissotin et le "quoi qu'on die".
doctor who a écrit:Et puis, ne pas hésiter à expliciter les grivoiseries. Il y a aussi des vannes saignantes que nos élèves peuvent apprécier.
L'an passé, j'avais fait le quiproquo sur le ruban dans L'Ecole des femmes, enfin, toute la scène... il m'a fallu un temps fou pour qu'ils comprennent.
Je me dis qu'avec Le Malade imaginaire, ils arriveront à comprendre en gros quand ils vont lire à la maison.
Je n'ose imaginer avec Le Misanthrope !
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- OrlandaFidèle du forum
Eh bien, j'ai osé Le Misanthrope. J'aime vraiment cette pièce.
Ils n'ont pas compris, dans l'ensemble. C'était une classe de Seconde ni faible, ni brillante. De la bonne volonté, mais trop de difficultés de compréhension. - On dirait que je rédige mes bulletins! -.
Je partage ton constat, Ysabel. Les grandes comédies de Molière deviennent peu à peu inaccessibles.
Racine, avec ses 800 mots...Ils finissent par y arriver.
Ils n'ont pas compris, dans l'ensemble. C'était une classe de Seconde ni faible, ni brillante. De la bonne volonté, mais trop de difficultés de compréhension. - On dirait que je rédige mes bulletins! -.
Je partage ton constat, Ysabel. Les grandes comédies de Molière deviennent peu à peu inaccessibles.
Racine, avec ses 800 mots...Ils finissent par y arriver.
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"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil
- AnnaluciaNiveau 5
Orlanda a écrit:Je partage ton constat, Ysabel. Les grandes comédies de Molière deviennent peu à peu inaccessibles.
Racine, avec ses 800 mots...Ils finissent par y arriver.
+1
- fabienne7564Niveau 9
J'ai fait L'Ecole des Femmes avec la mise en scène de Bezace en parallèle qui les a beaucoup surpris. Beaucoup de paraphrase au début de l'étude puis la classe s'est petit à petit habituée à la langue. Ils ont bien accroché.
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