Quand faut-il demander le préaccord ?

Bonjour à tous,

J'ai reçu des nouvelles la semaine dernière que je suis admise en master 1, parcours anglais et je vais tenter pour le concours privé l'année prochaine (2017).

A quel moment faut-il demander le préaccord collègial? Je sais qu'on a des stages courts en master 1, est-ce qu'on commence déjà dans des établissements privés si on veut passer le CAFEP? Ou est-ce que c'est quelque chose on fait après on a des résultats du concours?

Ce n'est pas normalisé. Il y a des sessions régulières, et on inscrit les candidats à la suivante quel que soit leur statut. Il faut s'adresser au SAAR (service de recrutement) du diocèse correspondant, qui vous inscrira à la prochaine session qu'ils organisent.

Pierre-Henri a écrit:Ce n'est pas normalisé. Il y a des sessions régulières, et on inscrit les candidats à la suivante quel que soit leur statut. Il faut s'adresser au SAAR (service de recrutement) du diocèse correspondant, qui vous inscrira à la prochaine session qu'ils organisent.

Merci beaucoup, pas de précipitation à s'incrire en ce cas!

Les jurys se réunissent quand les gens sont disponibles, et on en profite pour faire passer le maximum de candidats. Pour cette raison, il faut tout de même se signaler rapidement au SAAR, pour qu'il vous place sur une plage disponible lors de la prochaine session. On peut enseigner quelques temps sans l'accord, à condition de montrer qu'on a prévu de le passer dès que possible.

Pierre-Henri a écrit:Les jurys se réunissent quand les gens sont disponibles, et on en profite pour faire passer le maximum de candidats. Pour cette raison, il faut tout de même se signaler rapidement au SAAR, pour qu'il vous place sur une plage disponible lors de la prochaine session. On peut enseigner quelques temps sans l'accord, à condition de montrer qu'on a prévu de le passer dès que possible.  

Merci! Est-ce que c'est quleque chose qui a besoin beaucoup de préparation? Je n'ai pas commencer à penser sur l'entretien lui-même et je pense que ça sera mieux si je demande le préaccord dans quelques mois pour que je puisse me préparer le mieux possible!

D'après mon souvenir, ce n'est pas grand chose d'autre qu'un entretien d'embauche. On interroge le candidat sur son parcours antérieur, son cursus, ses expériences professionnelles. On lui demande pourquoi il a choisi l'enseignement, et pourquoi l'enseignement catholique en particulier. Puis, on s'assure de sa capacité à travailler dans un environnement religieux sans y causer de problème.

D'après ce que je sais, les causes d'échec sont le plus souvent liées à l'incapacité d'un candidat à s'exprimer de façon claire et cohérente, dans une langue correcte, ce que les jurys considéreront incompatible avec l'exercice du métier de professeur. Le professionnalisme de la tenue et de l'attitude compte aussi. Sur les questions religieuses, on n'exige pas des candidats une profession de foi quelconque, mais seulement qu'ils sachent s'adapter à la vie pastorale des établissements sans la perturber. Il est bon de connaitre la vie culturelle et intellectuelle de l'église, ainsi que l'histoire des congrégations qui ont fondé les établissements.

Il faut dire que, régulièrement, on a des cas. Des gens qui s'adressent volontairement à un diocèse pour solliciter un poste dans un établissement catholique, appartenant à une congrégation religieuse, qui s'appelle Saint Bidule ou Sainte Machine, et qui s'emportent parce qu'on a osé leur parler religion, quel scandale, figurez-vous donc un peu. L'enseignement catholique garantit la liberté de conscience, mais exige aussi des candidats qu'ils sachent où ils mettent les pieds et qu'ils respectent l'environnement de travail qu'ils ont choisi. Quand on pousse la porte d'un diocèse pour solliciter un emploi, on a la décence de ne pas mépriser la religion catholique. Cela me parait une évidence, mais elle échappe régulièrement à certains candidats.

Pierre-Henri a écrit:D'après mon souvenir, ce n'est pas grand chose d'autre qu'un entretien d'embauche. On interroge le candidat sur son parcours antérieur, son cursus, ses expériences professionnelles. On lui demande pourquoi il a choisi l'enseignement, et pourquoi l'enseignement catholique en particulier. Puis, on s'assure de sa capacité à travailler dans un environnement religieux sans y causer de problème.

D'après ce que je sais, les causes d'échec sont le plus souvent liées à l'incapacité d'un candidat à s'exprimer de façon claire et cohérente, dans une langue correcte, ce que les jurys considéreront incompatible avec l'exercice du métier de professeur. Le professionnalisme de la tenue et de l'attitude compte aussi. Sur les questions religieuses, on n'exige pas des candidats une profession de foi quelconque, mais seulement qu'ils sachent s'adapter à la vie pastorale des établissements sans la perturber. Il est bon de connaitre la vie culturelle et intellectuelle de l'église, ainsi que l'histoire des congrégations qui ont fondé les établissements.

Il faut dire que, régulièrement, on a des cas. Des gens qui s'adressent volontairement à un diocèse pour solliciter un poste dans un établissement catholique, appartenant à une congrégation religieuse, qui s'appelle Saint Bidule ou Sainte Machine, et qui s'emportent parce qu'on a osé leur parler religion, quel scandale, figurez-vous donc un peu. L'enseignement catholique garantit la liberté de conscience, mais exige aussi des candidats qu'ils sachent où ils mettent les pieds et qu'ils respectent l'environnement de travail qu'ils ont choisi. Quand on pousse la porte d'un diocèse pour solliciter un emploi, on a la décence de ne pas mépriser la religion catholique. Cela me parait une évidence, mais elle échappe régulièrement à certains candidats.

Merci Pierre-Henri, c'est très utile ! Je panique un peu parce que je viens pas de la France, donc le système éducatif en France est parfois un grand mystère à moi. Mais je commence à apprendre petit à petit !

Pour les stages courts en M1, si vous êtes dans une fac publique vous les ferez dans le public. Si vous êtes à l'ISFEC vous les ferez dans le privé.

Pierre-Henri a écrit: [...]

Il faut dire que, régulièrement, on a des cas. Des gens qui s'adressent volontairement à un diocèse pour solliciter un poste dans un établissement catholique, appartenant à une congrégation religieuse, qui s'appelle Saint Bidule ou Sainte Machine, et qui s'emportent parce qu'on a osé leur parler religion, quel scandale, figurez-vous donc un peu. L'enseignement catholique garantit la liberté de conscience, mais exige aussi des candidats qu'ils sachent où ils mettent les pieds et qu'ils respectent l'environnement de travail qu'ils ont choisi. Quand on pousse la porte d'un diocèse pour solliciter un emploi, on a la décence de ne pas mépriser la religion catholique. Cela me parait une évidence, mais elle échappe régulièrement à certains candidats.

Parlez vous des 300 établissements hors contrat confessionnels (sur 1300) qui sont majoritairement catholiques ?

La question initiale portait sur les classes et établissements privés sous contrat d'association avec l'Enseignement Public : 138.000 Agents Publics qui sont tenus d'agir "en fonctionnaire de l'Etat" donc avec neutralité.

UNSA-Enseignement a écrit:

Pierre-Henri a écrit: [...]

Il faut dire que, régulièrement, on a des cas. Des gens qui s'adressent volontairement à un diocèse pour solliciter un poste dans un établissement catholique, appartenant à une congrégation religieuse, qui s'appelle Saint Bidule ou Sainte Machine, et qui s'emportent parce qu'on a osé leur parler religion, quel scandale, figurez-vous donc un peu. L'enseignement catholique garantit la liberté de conscience, mais exige aussi des candidats qu'ils sachent où ils mettent les pieds et qu'ils respectent l'environnement de travail qu'ils ont choisi. Quand on pousse la porte d'un diocèse pour solliciter un emploi, on a la décence de ne pas mépriser la religion catholique. Cela me parait une évidence, mais elle échappe régulièrement à certains candidats.

Parlez vous des 300 établissements hors contrat confessionnels (sur 1300) qui sont majoritairement catholiques ?

La question initiale portait sur les classes et établissements privés sous contrat d'association avec l'Enseignement Public : 138.000 Agents Publics qui sont tenus d'agir "en fonctionnaire de l'Etat"  donc avec neutralité.

Et donc de ne pas mépriser la religion de l'établissement qu'ils souhaitent intégrer.

Bien résumé, Helips ! Il ne s'agit pas de s'engager à faire de la pastorale, non plus...

Je suis actuellement prof en lycée privé sous contrat catho (et je vais basculer à la rentrée dans le public).
Le pré accord c'est en effet un entretien d'embauche où le jury valide la personne morale. J'ai des collègues athées et musulmans qui ont obtenus leur préaccord puis leur accord sans soucis (je vais revenir sur cet accord). Rares sont les refusés.
Par contre non l'organisation n'est pas si parfaite selon les académies et tu peux te retrouver à être convoqué à l'autre bout de l'académie s'il faut le passer en urgence et ce sans prendre en compte ton planning.
Pour moi cela a été une formalité puisque le chef de mon établissement de l'époque était haut placé dans la commission, autant dire qu'on ne refusait pas ses candidats ^^.
C'était très drôle de le voir en jury moral d'ailleurs quand on savait le nombres d'enfants illégitimes qu'il avait, et les casseroles qu'il traine!

Donc pré accord= entretien pour juger la personne morale. On ne refuse pas sous prétexte de mauvaise religion car les établissements sont sous contrat. Cela veut dire que leur enseignement est laïque mais que les locaux et le personnel eux sont catholiques. Mais les profs eux sont payés par l'état et sont soumis aux mêmes programmes et obligation de laïcité que les autres profs. Il s'agit de vérifier que la personne a une moralité donc, qu'elle acceptera un enseignement laïque mais saura s'adapter et accepter/ respecter la place de la religion dans l'établissement en dehors de son enseignement.

Le préaccord collégial est valable 3 ans et s'obtient donc après un entretien d'environ 15mn. Il est donné aux vacataires et maîtres auxiliaires.
Mais attention lorsqu'un concours est obtenu et une titularisation en vue le pré accord ne suffit plus. Il faut avoir l'accord collégial. Il est demandé donc dès l'obtention du concours pour l'année de stage.
Je me rappelle que pour mes collègues admissibles aux concours et moi même nous avons du suivre 4 jours de formation. Les thèmes abordés étaient
les 4 religions (explication de toutes les religions, histoire et pratiques)
la pastorale (c'est quoi, sa vie et comment y participer)
culture catholique
l'établissement privé sous contrat définitions légales
les 3 premiers thèmes nous avaient fait peur mais ils ont été animés par une théologienne passionnée qui nous a fascinés. Elle parlait de tout, était ouverte et nous a de suite mis à l'aise.
A l'issue de la formation nous obtenions le fameux accord qui lui est valable à vie.