- profs(Niveau 9
Lefteris a écrit:Veut-on une garderie peu coûteuse avec des gens titulaires du BAFA ?
Une garderie non.
Rationaliser les coûts oui. Mais cela est valable à tout niveau. En tant que personne vous allouez bien vos revenus avec un minimum de rationalisation.
Titulaires du BAFA non. Par contre, que nous ayons des capacités à mener un groupe oui.
Un professeur doit avoir des connaissances solides mais aussi une certaine aptitude à mener une classe. Je ne vais pas vous dire qu'un savoir universitaire parfaitement maîtrisé accompagné d'une absence minimum de charisme ne fonctionnera pas dans la réalité comme je ne vais pas non plus vous dire qu'un pitre divertissant sans des savoirs n'ira pas très loin.
J'enfonce une porte ouverte mais dans un monde idéal, il faudrait uniquement des agrégés ayant la capacité de mener des groupes de façon parfaite. Mais nous vivons dans la réalité et nous ne l'aurons jamais. Comme je vous l'ai (à peu près) dit, je pense que jusqu'en terminale (voire un peu plus) le charisme est un peu plus important que les connaissances. Attention de ne pas caricaturer mes propos. Je ne parle pas de pitrerie dénuée de connaissances. De ce fait, je ne comprends pas qu'on alloue des postes d'agrégés en collège par exemple. Pas qu'ils ne soient pas bons (loin de moi cette pensée) mais il serait rationnellement plus intéressant de les utiliser ailleurs. Si cela s'avérait impossible, je trouverais normal que grâce aux 3 heures dégagées, ils puissent jouer un rôle de conseiller disciplinaire dans l'équipe pédagogique d'un établissement (ou plusieurs).
Toutefois, l'excellence disciplinaire obtenue par le concours ne peut en aucun cas aboutir à une obligation horaire moindre assortie d'un salaire plus important sans contrepartie. En effet, le salaire est la contrepartie du travail et non d'une rente. Le salaire est tiré d'un travail quotidien et non d'une aptitude supplémentaire non exploitée dans l'intérêt d'une structure commune. Comme je l'ai dit, cela passe à mon sens, par un travail dans des classes où le savoir enseigné doit être précis ou alors par l'accompagnement disciplinaire d'équipes pédagogiques.
Maintenant, dans mon quotidien, je respecte la règle du jeu qui est connu avant d'entrer en fonction. Toutefois, un forum est un lieu d'échange et de débats d'idées donc je me permets de lancer quelques idées.
- nitescenceÉrudit
Mais le problème, c'est que les agrégés sont normalement destinés à enseigner au lycée ou dans le supérieur et que les 25 % d'agrégés qui enseignent en collège le font le plus souvent à leur corps défendant : ce n'est pas un souhait, mais le ministère qui est incapable de leur trouver un poste en lycée et la société des agrégés s'en plaint régulièrement. Quand tu dis : "Toutefois, l'excellence disciplinaire obtenue par le concours ne peut en aucun cas aboutir à une obligation horaire moindre assortie d'un salaire plus important sans contrepartie", ce n'est pourtant pas aux agrégés de payer l'incapacité du ministère à les employer selon leur qualification et ils n'y a donc pas de raison qu'ils en soient tenus pour responsable et qu'ils paient pour l'impéritie de l’administration.
_________________
Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- LefterisEsprit sacré
Il y a aussi le fait que certaines disciplines s'enseignent essentiellement en collège, comme la musique, les arts plastiques, certaines LV , les langues anciennes, et que les places offertes permettant un service complet sont surtout là.En outre, beaucoup de places dans les lycées, surtout les bons, sont occupées par des certifiés, qui ont attendu pour y aller, le système le permettant. On ne va quand quand même pas les en déloger , et ne va pas non plus donner tous les établissements poubelles aux agrégés pour boucher les trous, en les faisant dégager de l'établissement où ils sont.nitescence a écrit:Mais le problème, c'est que les agrégés sont normalement destinés à enseigner au lycée ou dans le supérieur et que les 25 % d'agrégés qui enseignent en collège le font le plus souvent à leur corps défendant : ce n'est pas un souhait, mais le ministère qui est incapable de leur trouver un poste en lycée et la société des agrégés s'en plaint régulièrement. Quand tu dis : "Toutefois, l'excellence disciplinaire obtenue par le concours ne peut en aucun cas aboutir à une obligation horaire moindre assortie d'un salaire plus important sans contrepartie", ce n'est pourtant pas aux agrégés de payer l'incapacité du ministère à les employer selon leur qualification et ils n'y a donc pas de raison qu'ils en soient tenus pour responsable et qu'ils paient pour l'impéritie de l’administration.
Dans la fonction publique, le grade est séparé de l'emploi, et effectivement, s'il n'existe pas de solution satisfaisante, ce n'est pas aux fonctionnaires d'en faire les frais.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- neocdtHabitué du forum
Lefteris a écrit:Il y a aussi le fait que certaines disciplines s'enseignent essentiellement en collège, comme la musique, les arts plastiques, certaines LV , les langues anciennes, et que les places offertes permettant un service complet sont surtout là.En outre, beaucoup de places dans les lycées, surtout les bons, sont occupées par des certifiés, qui ont attendu pour y aller, le système le permettant. On ne va quand quand même pas les en déloger , et ne va pas non plus donner tous les établissements poubelles aux agrégés pour boucher les trous, en les faisant dégager de l'établissement où ils sont.nitescence a écrit:Mais le problème, c'est que les agrégés sont normalement destinés à enseigner au lycée ou dans le supérieur et que les 25 % d'agrégés qui enseignent en collège le font le plus souvent à leur corps défendant : ce n'est pas un souhait, mais le ministère qui est incapable de leur trouver un poste en lycée et la société des agrégés s'en plaint régulièrement. Quand tu dis : "Toutefois, l'excellence disciplinaire obtenue par le concours ne peut en aucun cas aboutir à une obligation horaire moindre assortie d'un salaire plus important sans contrepartie", ce n'est pourtant pas aux agrégés de payer l'incapacité du ministère à les employer selon leur qualification et ils n'y a donc pas de raison qu'ils en soient tenus pour responsable et qu'ils paient pour l'impéritie de l’administration.
Dans la fonction publique, le grade est séparé de l'emploi, et effectivement, s'il n'existe pas de solution satisfaisante, ce n'est pas aux fonctionnaires d'en faire les frais.
Perso, j'ai pu voir des certifiés, en poste en collège, passer l'agreg pour avoir un meilleur salaire et de meilleures conditions de travail... et rester à leur poste sans même regarder si des postes étaient vacants dans les lycées du bassin (et pas dans des disciplines qui ne s'enseignent qu'en collège).
ça n'enlève évidemment rien à leur mérite, le concours est très dur, et bravo à eux !
Mais de là à dire qu'ils enseignent en collège à leur corps défendant...
- nitescenceÉrudit
tu ne peux pas dégager une règle générale à partir de cas particuliers... ça arrive, mais c'est rare (ce sont les chiffres de la société des agrégés)
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- neocdtHabitué du forum
nitescence a écrit:tu ne peux pas dégager une règle générale à partir de cas particuliers... ça arrive, mais c'est rare (ce sont les chiffres de la société des agrégés)
Je n'en fais pas une règle générale, je ne parle que de ceux que j'ai rencontré... Les chiffres que vous avancez ont été obtenus de quelle manière ? Sondage ?
- nitescenceÉrudit
oui, un sondage auprès des membres de la société des agrégés et il me semble de mémoire que le même chiffre se retrouve dans un rapport de la cour des comptes.
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- bil36Niveau 6
Tonton Marcel a écrit:Les IPR de maths (que j'ai croisé) étaient tous agrégés oui mais ils/elles avaient passé l'interne. On sait que le niveau est plus faible (voir le programme) donc on se retrouve jugé par un type moins fort que soi, avec potentiellement une maturité mathématique insuffisante pour comprendre nos choix pédagogiques.
C'est encore pire pour les CDE qui ne devraient pas avoir le droit de nous évaluer.
Oui enfin il faut faire attention, dans ma matière le seuil d'admission à l'agreg est de 11.5 à l'interne et de 8.5, voire 6 dans certaines options, à l'externe : le nombre de candidat est tellement faible à l'externe que cette agregation est devenue parois beaucoup mais alors beaucoup plus simple à avoir que l'interne...
- bil36Niveau 6
Arverne a écrit:Heureusement que je suis assise quand je lis ça ! Non mais toi et tes amis, vous avez quel âge ? Tu me fais penser à tous ces gens qui n'aiment pas les profs, parce qu'ils sont profs et donc forcément, ne font pas grand chose.bil36 a écrit: Je précise qu'inspecteur est un métier que j’exècre, nous cherchions en fait quel peut être la motivation qui pousse les gens faire ce "métier" (hormis bien sûr le fait de ne plus être en contact avec les élèves...)
J'ai rencontré de tout chez les inspecteurs, des gens biens, brillants, humains et un ou deux pas très intéressants, avec un égo surdimensionné. Mais dire, "c'est un métier que j'exècre", quelle bêtise .... J'ai un souvenir ému de mon 1er inspecteur, dans l'académie de Reims, Mr Moraine pour ceux qui l'ont connu, qui était un homme extraordinaire, d'une culture et d'une gentillesse rare. Il faisait tout pour rassurer et mettre à l'aise la jeune prof que j'étais alors. Il était au secrétariat de l'agreg interne quand je suis passée et est venu me voir, me rassurer là encore alors que j'avais totalement raté mes oraux.
J'ai actuellement un inspecteur qui n'a pas manqué de nous dire, l'année dernière pour les nouveaux programmes d'EMC et cette année pour ceux d'histoire-géo qu'il est tout à fait conscient de la masse de travail et qu'il ne viendra pas nous embêter sur ça en inspection.
Quant à leur motivation, c'est peut-être une envie de faire son métier autrement. Vu la masse de boulot, je n'ai pas l'impression que c'est pour fuir quoi que ce soit. Pour ma part, si un jour je voulais changer un peu, je préfèrerais mille fois être IPR que CDE.
Pour info j'ai 38 ans, mon inspecteur a été très gentil avec moi quand il avait besoin de quelqu'un pour assurer un tutorat auprès de prof "démotivé" mais ne daigne pas m'adresser la parole, ni même un bonjour, quand il me croise dans la rue. Il est vrai que nous n'avons pas les même valeurs... Autres choses, mon inspecteur se permet de mettre un avis défavorable quand je demande un poste spécifique, mais fait tout auprès de la direction pour que nous nous "tapions", moi et mes collègues, les classes les plus pénibles, quand sa femme, qui n'a jamais eu l'agrégation malgré 4 admissibilités, se gave d'heures sup en bts.
D'autres part, NOS inpecteurs, dans mon académie et dans ma matière ont une politique malhonnête : ils nous demandent de respecter des barèmes précis pour les évaluations du bac, tout en ayant le culot de nous demander de remonter les notes quand elles sont trop faibles !... Si ceci ne s'appelle pas de la malhonnêté intellectuelle, alors il me manque encore du vocabulaire pour qualifier ce genre de comportement. Alors OUI J'EXECRE CE METIER ET CEUX QUI LE FONT (même s'il ne faut pas mettre toues les gens dans le même panier, j'ai entendu dire qu'en histoire geo les inspecteurs étaient beaucoup plus reglo)
- bil36Niveau 6
D'accord avec toi, ce qui me gène dans leur boulot c'est moins le fait d'avoir envie de faire quelque chose d'autre que le fait qu'ils deviennent, en passant de l'autre coté de la barrière, obligés de faire passer un tas de réformes indéfendables (faut-il que je les cite ici tellement elles sont nombreuses ? )Tamerlan a écrit:Ce qui est hallucinant c'est de considérer qu'il n'y a qu'un seul métier au sein de l'éducation qui vaille la peine d'être vécu, professeur, et que tout le reste ne soit que par défaut ou par fuite. Que ce soit CDE, inspecteur ou autre. Ou qu'il ne soit pas naturel à un moment de vouloir faire autre chose parce qu'on n'a qu'une vie (enfin je crois) et qu'on peut avoir envie d'avoir vécu d'autres trucs. Tout simplement.
- frdmNiveau 10
bil36 a écrit:Tonton Marcel a écrit:Les IPR de maths (que j'ai croisé) étaient tous agrégés oui mais ils/elles avaient passé l'interne. On sait que le niveau est plus faible (voir le programme) donc on se retrouve jugé par un type moins fort que soi, avec potentiellement une maturité mathématique insuffisante pour comprendre nos choix pédagogiques.
C'est encore pire pour les CDE qui ne devraient pas avoir le droit de nous évaluer.
Oui enfin il faut faire attention, dans ma matière le seuil d'admission à l'agreg est de 11.5 à l'interne et de 8.5, voire 6 dans certaines options, à l'externe : le nombre de candidat est tellement faible à l'externe que cette agregation est devenue parois beaucoup mais alors beaucoup plus simple à avoir que l'interne...
Ce n'est pas le cas en mathématiques ou en physique. Les programmes pour l'écrit n'ont rien à voir : petit niveau prépa pour l'interne et quand même nettement plus étendu pour l'externe. Il est vrai que récemment, la proportion de normaliens se présentant à l'externe a chuté, mais il reste que le niveau disciplinaire moyen des agrégés externes est supérieur à celui des agrégés ayant obtenu l'interne. D'un inspecteur, j'attends qu'il ait passé avec succès au moins les mêmes concours que moi ;-).
- bil36Niveau 6
On est bien d'accord, mais dans ma matière mon inspecteur a eu l'agregation externe en 2001, (6/20 pour être admissible, 20% d'admis à l'époque, je ne te raconte pas ses notes elles font peur) alors que mon agreg perso je l'ai eu en interne à 12/20 (1% d'admis actuellement et le niveau ne cesse d'augmenter..)
Il ne faut donc pas généraliser nos raisonnements mais les adapter dans chaque matière ; les collègues de math se plaignent souvent de la baisse du niveau des concours mais celà n'est pas vrai partout
Il ne faut donc pas généraliser nos raisonnements mais les adapter dans chaque matière ; les collègues de math se plaignent souvent de la baisse du niveau des concours mais celà n'est pas vrai partout
- frdmNiveau 10
bil36 a écrit:On est bien d'accord, mais dans ma matière mon inspecteur a eu l'agregation externe en 2001, (6/20 pour être admissible, 20% d'admis à l'époque, je ne te raconte pas ses notes elles font peur) alors que mon agreg perso je l'ai eu en interne à 12/20 (1% d'admis actuellement et le niveau ne cesse d'augmenter..)
Il ne faut donc pas généraliser nos raisonnements mais les adapter dans chaque matière ; les collègues de math se plaignent souvent de la baisse du niveau des concours mais celà n'est pas vrai partout
Tu as bien raison et j'espère que mes propos un peu caricaturaux ne t'ont pas heurté. Leur teneur tient à l'inspection plutôt cocasse que j'ai subie lors d'une leçon sur la relativité restreinte. Le pauvre bonhomme n'en menait pas large lors de l'entretien et cela m'a d'abord amusé puis assez rapidement agacé : comment pouvait-il évaluer la qualité de mon cours s'il n'en maîtrisait pas le contenu ?
- kioupsPBTHabitué du forum
frdm : en maths, les programmes tendent à se ressembler de plus en plus. Quelqu'un qui bosse bien l'agreg interne peut aisément être admissible à l'externe. Pour l'admission, c'est autre chose, les exigences de l'externe sont beaucoup plus importantes.
Les diplômes et concours de mon inspecteur, je n'en ai pas grand chose à faire... Les agreg de maths sont centrées sur la matière, pas sur la pédagogie et c'est là que j'attends l'inspecteur.
bil36 : les notes ne veulent rien dire, je ne vois pas comment on peut comparer deux concours différents...
Les diplômes et concours de mon inspecteur, je n'en ai pas grand chose à faire... Les agreg de maths sont centrées sur la matière, pas sur la pédagogie et c'est là que j'attends l'inspecteur.
bil36 : les notes ne veulent rien dire, je ne vois pas comment on peut comparer deux concours différents...
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- Spoiler:
- 2004-2005 : stagiaire en lycée (seconde)
2005-2006 : stagiaire (again !) en collège (4ème)
2006-2008 : TZR en collège à l'année (5-4-3 PP 5ème puis 6-5)
2008-2011 : collège 1 (6-5-3, PP 6ème puis 5ème)
2011-2012 : collèges 2 et 3 (6-4, PP 6ème)
2012-2017 : collège 2 (un peu de tout, PP 6ème)
2017 : agreg interne
2017-2018 : lycée 1 (1S, 1STI2D, seconde)
2018-2019 : lycée 1 (1S, TS, TSTI2D, PP 1S et TS)
- frdmNiveau 10
kioupsPBT a écrit:frdm : en maths, les programmes tendent à se ressembler de plus en plus. Quelqu'un qui bosse bien l'agreg interne peut aisément être admissible à l'externe. Pour l'admission, c'est autre chose, les exigences de l'externe sont beaucoup plus importantes.
Les diplômes et concours de mon inspecteur, je n'en ai pas grand chose à faire... Les agreg de maths sont centrées sur la matière, pas sur la pédagogie et c'est là que j'attends l'inspecteur.
bil36 : les notes ne veulent rien dire, je ne vois pas comment on peut comparer deux concours différents...
Moi si, parce qu'il y a quand même une corrélation entre ceux-ci et la capacité de l'inspecteur a bien faire son métier car tu ne peux pas dissocier pédagogie et savoirs. Dans le cas de l'inspection que j'ai eue, l'ipr m'a posé des questions tellement bêtes sur le cours qu'il était évident qu'il ne comprenait pas les notions abordées donc a fortiori la manière dont je les ai présentées.
En ce qui concerne l'agreg de maths, bcp de mes collègues de maths ne sont pas de ton avis, mais je vais aller lire les programmes pour me faire une idée personnelle.
- celitianSage
frdm a écrit:
Tu as bien raison et j'espère que mes propos un peu caricaturaux ne t'ont pas heurté. Leur teneur tient à l'inspection plutôt cocasse que j'ai subie lors d'une leçon sur la relativité restreinte. Le pauvre bonhomme n'en menait pas large lors de l'entretien et cela m'a d'abord amusé puis assez rapidement agacé : comment pouvait-il évaluer la qualité de mon cours s'il n'en maîtrisait pas le contenu ?
Dans la matière de @bil36, les IPR inspectent des professeurs de tourisme, de gestion, de cuisine, de services.....donc la maîtrise du contenu....
Résultat, ils sont plus exigeants et durs dans leur matière d'origine et beaucoup plus bienveillants dans les autres.
Et pour l'agrégation @ bil36 à raison depuis environ 5 ans, beaucoup de reçus de l'externe sont des collés de l'interne.
- kioupsPBTHabitué du forum
frdm a écrit:kioupsPBT a écrit:frdm : en maths, les programmes tendent à se ressembler de plus en plus. Quelqu'un qui bosse bien l'agreg interne peut aisément être admissible à l'externe. Pour l'admission, c'est autre chose, les exigences de l'externe sont beaucoup plus importantes.
Les diplômes et concours de mon inspecteur, je n'en ai pas grand chose à faire... Les agreg de maths sont centrées sur la matière, pas sur la pédagogie et c'est là que j'attends l'inspecteur.
bil36 : les notes ne veulent rien dire, je ne vois pas comment on peut comparer deux concours différents...
Moi si, parce qu'il y a quand même une corrélation entre ceux-ci et la capacité de l'inspecteur a bien faire son métier car tu ne peux pas dissocier pédagogie et savoirs. Dans le cas de l'inspection que j'ai eue, l'ipr m'a posé des questions tellement bêtes sur le cours qu'il était évident qu'il ne comprenait pas les notions abordées donc a fortiori la manière dont je les ai présentées.
En ce qui concerne l'agreg de maths, bcp de mes collègues de maths ne sont pas de ton avis, mais je vais aller lire les programmes pour me faire une idée personnelle.
C'est vrai, si l'IPR ne comprend pas le cours, c'est embêtant.
Pour l'agreg de maths, les rapports du jury sont assez édifiants.
- CathEnchanteur
Pour les inspecteurs du technique, c'est parfois cocasse... Un inspecteur a reproché à des collègues d'utiliser des diagrammes enthalpiques trop compliqués et leur a dit de supprimer des lignes...
- wanaxFidèle du forum
Donc, si je résous en 5 minutes un problème que d'autres n'ont pas résolu en un mois de travail, je dois être payé moins qu'eux ?profs:( a écrit:
Toutefois, l'excellence disciplinaire obtenue par le concours ne peut en aucun cas aboutir à une obligation horaire moindre assortie d'un salaire plus important sans contrepartie. En effet, le salaire est la contrepartie du travail et non d'une rente.
C'est l'anecdote du mécanicien qui répare un moteur en quelques minutes en donnant un coup de marteau à un endroit précis et demande 100 euros pour son travail.
Quoi, 100 euros pour un coup de marteau ?
Non, 1 euro pour le coup de marteau et 99 euros pour savoir où le donner.
La justification économique est évidente. Considérons deux métiers d'utilité équivalente, l'un s'apprend en 6 mois, l'autre en 6 ans.
Si les deux métiers sont rémunérés de la même façon, personne ne fera le second métier.
- lisette83Érudit
Il ne m'est jamais venu à l'idée de comparer mon rang et les notes obtenues à celles des inspecteurs !bil36 a écrit:On est bien d'accord, mais dans ma matière mon inspecteur a eu l'agregation externe en 2001, (6/20 pour être admissible, 20% d'admis à l'époque, je ne te raconte pas ses notes elles font peur) alors que mon agreg perso je l'ai eu en interne à 12/20 (1% d'admis actuellement et le niveau ne cesse d'augmenter..)
Il ne faut donc pas généraliser nos raisonnements mais les adapter dans chaque matière ; les collègues de math se plaignent souvent de la baisse du niveau des concours mais celà n'est pas vrai partout
En revanche une expertise disciplinaire me semble indispensable et il y a certainement une corrélation !
- bil36Niveau 6
@ frdm "Tu as bien raison et j'espère que mes propos un peu caricaturaux ne t'ont pas heurté. Leur teneur tient à l'inspection plutôt cocasse que j'ai subie lors d'une leçon sur la relativité restreinte. Le pauvre bonhomme n'en menait pas large lors de l'entretien et cela m'a d'abord amusé puis assez rapidement agacé : comment pouvait-il évaluer la qualité de mon cours s'il n'en maîtrisait pas le contenu ? " +10000 on peut en rajouter encore et encore
@celitian, effectivement, un collègue a été inspecté en droit notarial, il a fait découvrir un logiciel à l'inspectrice...
@celitian, effectivement, un collègue a été inspecté en droit notarial, il a fait découvrir un logiciel à l'inspectrice...
- BoubouleDoyen
frdm a écrit:bil36 a écrit:Tonton Marcel a écrit:Les IPR de maths (que j'ai croisé) étaient tous agrégés oui mais ils/elles avaient passé l'interne. On sait que le niveau est plus faible (voir le programme) donc on se retrouve jugé par un type moins fort que soi, avec potentiellement une maturité mathématique insuffisante pour comprendre nos choix pédagogiques.
C'est encore pire pour les CDE qui ne devraient pas avoir le droit de nous évaluer.
Oui enfin il faut faire attention, dans ma matière le seuil d'admission à l'agreg est de 11.5 à l'interne et de 8.5, voire 6 dans certaines options, à l'externe : le nombre de candidat est tellement faible à l'externe que cette agregation est devenue parois beaucoup mais alors beaucoup plus simple à avoir que l'interne...
Ce n'est pas le cas en mathématiques ou en physique. Les programmes pour l'écrit n'ont rien à voir : petit niveau prépa pour l'interne et quand même nettement plus étendu pour l'externe. Il est vrai que récemment, la proportion de normaliens se présentant à l'externe a chuté, mais il reste que le niveau disciplinaire moyen des agrégés externes est supérieur à celui des agrégés ayant obtenu l'interne. D'un inspecteur, j'attends qu'il ait passé avec succès au moins les mêmes concours que moi ;-).
En physique c'est très clair, un agrégé interne ne sera pas nommé en prépa ou BTS sur sa seule réussite à l'agrégation interne, le niveau disciplinaire est jugé trop faible (en plus il y a parité avec la chimie), à l'agrégation externe, un bon classement donne d'excellentes opportunités.
En mathématiques, c'est un peu différent, il y a plus de disparité dans le niveau réclamé selon les filières du supérieur.
- CasparProphète
En anglais, je pense aussi qu'il est difficile d'être nomme en classe prépa en étant agrégé interne (pour enseigner en BTS en revanche, être certifié ne pose pas de problème). L'agrégation interne d'anglais est moins prestigieuse mais le niveau académique des épreuves est similaire (dissertation, traduction, linguistique etc) même si le programme est allégé.
- celitianSage
Mais en éco gestion aussi l'interne est moins prestigieuse mais, comme le dit Bil36, c'est incohérent dans la mesure où l'agrégation externe est devenue plus facile à obtenir que l'interne avec des épreuves similaires.
- CasparProphète
celitian a écrit:Mais en éco gestion aussi l'interne est moins prestigieuse mais, comme le dit Bil36, c'est incohérent dans la mesure où l'agrégation externe est devenue plus facile à obtenir que l'interne avec des épreuves similaires.
Peut-être que quand on a étudié l'économie et la gestion, on peut plus facilement se diriger vers d'autres métiers que l'enseignement ?
- LefterisEsprit sacré
Améliorer sa situation professionnelle, quoi de plus normal également, rien de blâmable pour un salarié. Quand je me suis retrouvé dans ce boulot, un peu à mon corps défendant, je n'ai pas vu l'intérêt de rester certifié (c'était un peu comme descendre en catégorie B) , et je me suis décidé à passer l'agreg avant de me demander où je serai affecté.neocdt a écrit:
Perso, j'ai pu voir des certifiés, en poste en collège, passer l'agreg pour avoir un meilleur salaire et de meilleures conditions de travail... et rester à leur poste sans même regarder si des postes étaient vacants dans les lycées du bassin (et pas dans des disciplines qui ne s'enseignent qu'en collège).
Ceci dit la situation n'est de toute manière, pas simple du tout quand on a l'agreg en étant certifié : malgré les 50 points, on passe quand même derrière des certifiés ayant de l'ancienneté de poste, et l'on risque le lycée poubelle, où l'on a quand même joué tous ses points, ce qui interdit de penser à mieux avant très longtemps, voire jamais. Il vaut donc mieux cumuler des points en restant où l'on est et attendre l'occasion.
Il y a aussi la mobilité géographique, qui peut ne pas être intéressante, et la vie privée et la famille sont quand même prioritaires.
Mais je crois que la plupart des agrégés préfèreraient le lycée si cela n'aggravait pas leur situation, soit professionnelle, soit familiale.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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