Re: Les enseignants étrillés par Antoine Prost aux "journées de la Refondation"

La vidéo étant hébergée et mise à disposition du public sur le site du MEN, NVB peut être mise en cause.

Daphné a écrit:

JPhMM a écrit:

Daphné a écrit:

JPhMM a écrit:Il fait partie de l'Ensingement Supérieur.

D'ailleurs, je tiens à signaler une faute souvent commise :

Ministère, cela s'écrit "Ensingement". Merci.

HE-NAUR-ME !

Le ministère est vertueux, Madame, il applique la réforme de l'orthographe !

Ah oui c'est vrai, j'avais oublié, mais où avais-je la tête ?

Mais non, tout ça n'est qu'un lapsus révélateur.

L'enSeiGENment, c'est l'enseignement tel que le veut le SGEN.

Tangleding a écrit:La vidéo étant hébergée et mise à disposition du public sur le site du MEN, NVB peut être mise en cause.

J'espère que ce sera fait.

Je pense que plutôt qu'espérer nous devons écrire à nos organisations syndicales pour leur demander de déposer cette plainte et mettre en cause ce monsieur et la ministre.

Mouais. On ne va pas encore se disputer sur l'action de nos organisations syndicales, et l'attention qu'elles prêtent à leur base, n'est-ce pas? Razz

La base s'exprime-t-elle ou attend-elle ?

Tu as parlé "d'espérer", pas "d'agir" petit Renne...

titus06 a écrit:"La façon dont les professeurs enseignent n'est pas républicaine"...

Je pense que c'est la chose qui me reste le plus en travers de la gorge.

Moi, c'est plutôt celle-là, que je trouve particulièrement dangereuse :"vous avez des pédagogues archi-classiques qui réussissent très bien, j'en connais, mais ils respectent leurs élèves, ils n'ont pas un comportement autoritaire."

Tangleding a écrit:La base s'exprime-t-elle ou attend-elle ?

Tu as parlé "d'espérer", pas "d'agir" petit Renne...

Hé bien, si la base, c'est moi, alors la base en a eu un peu marre de ne pas être entendue quoiqu'elle se fût amplement et bruyamment exprimée, et va donc, après avoir râlé et copieusement insulté M. Prost, M. Lelièvre (y'a pas de raison), et le reste des zorchartes dont il est question, aller se fumer une clope.

Tu n'en as pas moins raison, évidemment : si tout le monde pense et fait comme moi, personne ne bougera. J'en suis conscient. Mais ce n'est pas pour autant que je perdrai cinq minutes à me fendre d'un nouveau courrier, qui restera autant lettre morte que les précédents. Je me contente donc d'espérer qu'une action en diffamation sera intentée par ceux qui peuvent le faire.

Je comprends mais j'ai vraiment l'impression que les propos que nous évoquons (à partir de 31min19sec) sont très strictement qualifiables comme de la diffamation...

"La façon dont les professeurs enseignent n'est pas républicaine." (Antoine Prost, 3 mai 2016, aux journées de la refondation de l'Ecole, organisées par Mme Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation Nationale)

Or jusqu'à présent les déclarations de tel ou tel transpiraient de mépris pour nous et notre travail mais ne pouvaient être condamnées par la justice.

Ce n'est pas un discours très nouveau, Meirieu et ses groupies ne cessent de répéter que « nous ne sommes pas des professionnels » et que notre seul but est de « classer les élèves et de les faire échouer ».

Comment notre ministre, qui clame haut et fort que les enseignants sont grâce à elle "soutenus et reconnus" peut-elle accepter que le site de MEN héberge de tels propos ?
A moins que ce soutien et cette reconnaissance ne soient que de vaines paroles ...

Les artisans du désastre accusant les victimes. Splendide.

Ici il est affirmé que notre façon d'enseigner ne respecte pas les lois de la République. C'est assez grave comme accusation.

Imaginez que M. Cazeneuve organise un débat dans lequel un intervenant invité par ses services affirme que le comportement des policiers ne respecte pas les lois de la République !

M. Cazeneuve accepterait-il de laisser les agents de son ministère diffamer ?

Les syndicats de la police exigent une action pour une affiche qui n'affirme pas. Le Ministère de l'intérieur dit même y réfléchir.

Bon, on a le droit d'être scandalisé, mais il faut arrêter de s’étonner : ce Prost, c'est celui qui, récemment, disait que la désaffection pour le métier d'enseignant était un mystère.

Un pauvre innocent ? Comme nous avons affaire à un spécialiste de l'éducation, nous pouvons nous interroger sur l'authenticité de cette apparente jobardise.

Rappelons-nous que ce monsieur a trempé dans toutes les réformes depuis les années 60 : tout ce qu'il peut mettre sur le dos des profs est une charge en moins à son passif.

Pour mémoire un texte de Delord et Morel où il est question entre autres choses d'Antoine Prost.

http://www.google.fr/url?sa=t&source=web&cd=1&rct=j&q=guy%20morel%20delord%20prost&ved=0ahUKEwj89ra9vsXMAhUI6xQKHUoEAisQFggbMAA&url=http%3A%2F%2Fslecc.fr%2FGRIP_buisson%2F01buisson-intro.pdf&usg=AFQjCNGdSCrkwNQ7Dns1tWKZ1uxmygboXQ&sig2=848tWshjBRsBvk7O7Yj7Tw

Cath a écrit:Mais qui compose le parterre pour applaudir aussi servilement ? Un public dans lequel il n'y a pas d'enseignants ?

Bah, les déchargés du SGEN et du SE-UNSA. Ca fait trente-cinq ans que Prost est leur gourou. Depuis octobre 82, plus précisément, et ce qu'il a réussi à imposer pour le lycée au gouvernement Mitterrand débutant.

Pépé Prost se lâche, dit tout haut ce les hiérarques et pédagos du ministère pensent tout bas !

Ce qui m'étonne c'est la maladresse du propos qui me semble tout à fait condamnable par la justice (et non pas simplement moralement comme c'est souvent le cas).

Tangleding a écrit:Ce qui m'étonne c'est la maladresse du propos qui me semble tout à fait condamnable par la justice (et non pas simplement moralement comme c'est souvent le cas).

Au titre de quelle loi ?

Avec quelle jurisprudence ?

Propos diffamatoires à l'égard d'une institution et d'une catégorie d'agents de l'Etat ?

Par ailleurs quelle que soit l'issue de la procédure, son engagement permettrait de faire la publicité qui convient à ce genre d'aberration intellectuelle et morale qui voit l'EN organiser tranquillement la diffamation de ses agents et leur publicité dans le cadre d'un atelier sur les "valeurs de la République"...

Oui je pense aussi qu'il s'agit de diffamation....

Imaginez que la phrase de M. Prost eût été :

"Le comportement des [groupe ethnique ou supposé tel] n'est pas républicain."

Outrage à agent :

Qualification juridique du délit :L'article 433-5 du Code pénal définit l'outrage ainsi :

« Constituent un outrage puni de 7500 euros d'amende les paroles, gestes ou menaces, les écrits ou images de toute nature non rendus publics ou l'envoi d'objets quelconques adressés à une personne chargée d'une mission de service public, dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de sa mission, et de nature à porter atteinte à sa dignité ou au respect dû à la fonction dont elle est investie. Lorsqu'il est adressé à une personne dépositaire de l'autorité publique, l'outrage est puni de six mois d'emprisonnement et de 7500 euros d'amende. Lorsqu'il est commis en réunion, l'outrage prévu au premier alinéa est puni de six mois d'emprisonnement et de 7500 euros d'amende, et l'outrage prévu au deuxième alinéa est puni d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende. »

Et pour la diffamation :

« Toute allégation ou imputation d'un fait qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé est une diffamation. La publication directe ou par voie de reproduction de cette allégation ou de cette imputation est punissable, même si elle est faite sous forme dubitative ou si elle vise une personne ou un corps non expressément nommés, mais dont l'identification est rendue possible par les termes des discours, cris, menaces, écrits ou imprimés, placards ou affiches incriminés.
C'est une infraction sanctionnée par le Droit pénal de la presse, via une jurisprudence constante, celle de la Loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881.
Toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l'imputation d'aucun fait est une injure. »

-- Article 29 de la loi du 29 juillet 1881

Ben les propos de Prost sont donc bien hors la loi et relèvent du pénal

Tangleding a écrit:
Les syndicats de la police exigent une action pour une affiche qui n'affirme pas. Le Ministère de l'intérieur dit même y réfléchir.

Oui, enfin, transposez « La police doit protéger les citoyens, pas les frapper » à la relation profs/élèves et vous verrez ce qu'il en est.

Le clip de novembre dernier sur le harcèlement à l'école n'affirmait pas directement non plus, mais les enseignants et leurs représentants ont à juste titre demandé le retrait de la vidéo.