- MalletNiveau 6
Depuis quelques jours la presse se fait l'écho de difficultés de mise en route de la réforme dans 10 à 25 % des collèges. Ce bilan aurait été présenté en janvier au Recteur. C'est la mise en place des E.P.I. qui poserait le plus de problèmes. "Les établissements les plus en difficulté (sic) serait les collèges ruraux isolés ou qui comportent un noyau syndical opposé à la réforme. (Je me sens visé!). De même des collèges favorisés de centre ville favorisés auraient pris du retard par indifférence. A ma connaissance de nombreux chefs d'établissements ne font pas remonter la réalité du terrain.
"Les EPI ne seraient pas toujours bien appréhendés par les équipes de direction"
Face à un Gouvernement en difficulté sur la loi travail, cet article est significatif des difficultés que rencontre la mise en place de la réforme.
Je pense toujours que les EPI sont une "usine à gaz". Mais d'où viendra l'étincelle. Souvent le contingent réalise le nécessaire.
"Les EPI ne seraient pas toujours bien appréhendés par les équipes de direction"
Face à un Gouvernement en difficulté sur la loi travail, cet article est significatif des difficultés que rencontre la mise en place de la réforme.
Je pense toujours que les EPI sont une "usine à gaz". Mais d'où viendra l'étincelle. Souvent le contingent réalise le nécessaire.
- zouzou42Niveau 2
c'est sûr que la mise en place des epi pose problème, mais les crispations autours des pertes d'heures de certains collègues me semblent plus sérieuses. Ne serait-ce pas une façon de cacher la forêt ???
- MalletNiveau 6
Les obstacles à la mise en place des EPI sont effectivement la plupart du temps le refus de perdre des heures d'enseignement. D'ailleurs des collègues dont je suis revendiquent au nom de la liberté pédagogique de conserver leurs heures comme heures d'enseignement.
Que risque-t-on?
Quels syndicats voire l'intersyndicale nous soutiendront?
Que risque-t-on?
Quels syndicats voire l'intersyndicale nous soutiendront?
- JaneMonarque
Ce qui m'interpelle, c'est qu'il n'y ait que 10 à 25% des collèges en difficulté (et on pourra admirer l'écart entre le 1/10e et le 1/4 ; c'est un peu comme pour les manifs: entre 1500 manifestants selon le ministère et 15 000 selon les syndicats, ce qui ne manque jamais de me faire dire qu'il y en a au moins un des deux - si ce n'est les deux, d'ailleurs, qui ment).
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- JPhMMDemi-dieu
Remarque, donner un chiffre de collèges en difficulté pour une réforme qui ne sera appliquée que l'année prochaine, c'est pittoresque.
M'est avis que le chiffre explosera... dès la rentrée. :lol:
M'est avis que le chiffre explosera... dès la rentrée. :lol:
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- zouzou42Niveau 2
Mallet, je ne crois pas que quiconque nous soutienne. Je crois qu'on va être obligés de se planquer pour faire notre boulot
- JaneMonarque
JPhMM a écrit:Remarque, donner un chiffre de collèges en difficulté pour une réforme qui ne sera appliquée que l'année prochaine, c'est pittoresque.
M'est avis que le chiffre explosera... dès la rentrée. :lol:
Si le chiffre est donné... Je table plutôt sur un "tout va bien, les profs sont contents de travailler en interdisciplinarité"
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- MalletNiveau 6
"Cette liberté est une liberté pédagogique". Liberté de faire ou de ne pas faire ????????? Serait-ce à sens unique? evidemment il faudrait éviter de se faire enfermer dans des projets élaborés par le Conseil pédagogique et voté par le CA, je suppose!
"Pour ce faire, une marge de manœuvre est mise à disposition des collèges dans la gestion de leur dotation, afin que les équipes pédagogiques puissent concevoir des actions pédagogiques et des parcours scolaires favorisant la réussite de tous. Elle s’accompagne d’une importante augmentation du total hebdomadaire des heures mis à la disposition des professeurs de collège pour la prise en charge des élèves de la sixième à la troisième, qui passe de 110,5 heures à 115 heures à la rentrée 2016, et à 116 heures à partir de la rentrée 2017 (sur les quatre niveaux). Le renforcement des marges heures professeurs favorisera le travail en groupes à effectifs réduits – tout particulièrement en sciences expérimentales, technologie, langues vivantes étrangères et enseignement moral et civique – et les interventions conjointes de plusieurs enseignants.
Cette liberté est une liberté pédagogique donnée aux équipes éducatives. La mise en œuvre des enseignements pratiques interdisciplinaires, celle de l’accompagnement personnalisé, l’utilisation de la dotation d’heures professeurs pour le travail en petits groupes et en co-animation ne se feront pas sans la contribution des conseils d’enseignement, ni sans l’avis du conseil pédagogique. Je veillerai par ailleurs à ce que l’organisation des enseignements dans chaque établissement repose sur les personnels et les compétences en place, ainsi que sur les projets en cours. Je publierai à cet effet une circulaire qui viendra préciser les modalités de mise en œuvre de la nouvelle organisation des enseignements."
"Pour ce faire, une marge de manœuvre est mise à disposition des collèges dans la gestion de leur dotation, afin que les équipes pédagogiques puissent concevoir des actions pédagogiques et des parcours scolaires favorisant la réussite de tous. Elle s’accompagne d’une importante augmentation du total hebdomadaire des heures mis à la disposition des professeurs de collège pour la prise en charge des élèves de la sixième à la troisième, qui passe de 110,5 heures à 115 heures à la rentrée 2016, et à 116 heures à partir de la rentrée 2017 (sur les quatre niveaux). Le renforcement des marges heures professeurs favorisera le travail en groupes à effectifs réduits – tout particulièrement en sciences expérimentales, technologie, langues vivantes étrangères et enseignement moral et civique – et les interventions conjointes de plusieurs enseignants.
Cette liberté est une liberté pédagogique donnée aux équipes éducatives. La mise en œuvre des enseignements pratiques interdisciplinaires, celle de l’accompagnement personnalisé, l’utilisation de la dotation d’heures professeurs pour le travail en petits groupes et en co-animation ne se feront pas sans la contribution des conseils d’enseignement, ni sans l’avis du conseil pédagogique. Je veillerai par ailleurs à ce que l’organisation des enseignements dans chaque établissement repose sur les personnels et les compétences en place, ainsi que sur les projets en cours. Je publierai à cet effet une circulaire qui viendra préciser les modalités de mise en œuvre de la nouvelle organisation des enseignements."
- JaneMonarque
Mallet a écrit:"Cette liberté est une liberté pédagogique". Liberté de faire ou de ne pas faire ????????? Serait-ce à sens unique? evidemment il faudrait éviter de se faire enfermer dans des projets élaborés par le Conseil pédagogique et voté par le CA, je suppose!
"Pour ce faire, une marge de manœuvre est mise à disposition des collèges dans la gestion de leur dotation, afin que les équipes pédagogiques puissent concevoir des actions pédagogiques et des parcours scolaires favorisant la réussite de tous. Elle s’accompagne d’une importante augmentation du total hebdomadaire des heures mis à la disposition des professeurs de collège pour la prise en charge des élèves de la sixième à la troisième, qui passe de 110,5 heures à 115 heures à la rentrée 2016, et à 116 heures à partir de la rentrée 2017 (sur les quatre niveaux). Le renforcement des marges heures professeurs favorisera le travail en groupes à effectifs réduits – tout particulièrement en sciences expérimentales, technologie, langues vivantes étrangères et enseignement moral et civique – et les interventions conjointes de plusieurs enseignants.
Cette liberté est une liberté pédagogique donnée aux équipes éducatives. La mise en œuvre des enseignements pratiques interdisciplinaires, celle de l’accompagnement personnalisé, l’utilisation de la dotation d’heures professeurs pour le travail en petits groupes et en co-animation ne se feront pas sans la contribution des conseils d’enseignement, ni sans l’avis du conseil pédagogique. Je veillerai par ailleurs à ce que l’organisation des enseignements dans chaque établissement repose sur les personnels et les compétences en place, ainsi que sur les projets en cours. Je publierai à cet effet une circulaire qui viendra préciser les modalités de mise en œuvre de la nouvelle organisation des enseignements."
M'est avis que cette "liberté" risque vite de se retrouver transformée en injonction pour les collègues des 10 à 25% des collèges en difficulté
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- kamasolouHabitué du forum
Mallet a écrit:Les obstacles à la mise en place des EPI sont effectivement la plupart du temps le refus de perdre des heures d'enseignement. D'ailleurs des collègues dont je suis revendiquent au nom de la liberté pédagogique de conserver leurs heures comme heures d'enseignement.
Que risque-t-on?
Quels syndicats voire l'intersyndicale nous soutiendrons?
Très bonnes questions !
Personnellement, j'ai déjà choisi: refus total de faire EPI et AP, et même hors de question d'étiqueter une partie de mes cours "EPI" ou "AP" pour "faire joli' sur le cahier de textes. Mais concrètement, je ne sais pas ce que je risque: inspection-sanction ? courrier du chef ? autre?...
J'ai discuté avec plusieurs collègues élus syndicaux de mon académie, plusieurs sont sur le même refus. Je suppose donc qu'on sera soutenus au niveau syndical, du moins j'espère. L'isolement dans certains établissements est déjà particulièrement difficile à vivre pour les quelques uns qui refusent AP et EPI...
- VididiNiveau 5
kamasolou a écrit:
Personnellement, j'ai déjà choisi: refus total de faire EPI et AP, et même hors de question d'étiqueter une partie de mes cours "EPI" ou "AP" pour "faire joli' sur le cahier de textes. Mais concrètement, je ne sais pas ce que je risque: inspection-sanction ? courrier du chef ? autre?...
J'ai discuté avec plusieurs collègues élus syndicaux de mon académie, plusieurs sont sur le même refus.
En même temps, j'en suis à 2 inspections en 16 ans, la dernière l'an dernier. Et encore les inspections ne sont plus assurées par les IPR mais par des collègues chargés de mission. Bref, s'il faut qu'ils mettent à inspecter tous les récalcitrants, ça risque de ne pas rentrer dans leur planning..
Déjà que la J3 est prévue en mai parce qu'ils n'ont pas le temps (ont les chocottes?) avant...
- Luigi_BGrand Maître
Même le SNPDEN (chefs d'établissement) prend des précautions oratoires :
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/04/15042016Article635963019558888905.aspx
P Tournier a estimé que "les formations (à la réforme) ne se sont globalement pas si bien passées que cela".
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/04/15042016Article635963019558888905.aspx
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Docteur OXGrand sage
Luigi_B a écrit:Même le SNPDEN (chefs d'établissement) prend des précautions oratoires :
P Tournier a estimé que "les formations (à la réforme) ne se sont globalement pas si bien passées que cela".
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/04/15042016Article635963019558888905.aspx
C'est bien, la marée monte, et on s'aperçoit qu'on a les pieds dans l'eau. Réforme démagogique, ministre d'opérette, mépris du personnel et mise en danger de la scolarité des élèves. Tout pour plaire. Bravo ! Une des périodes les plus nulles de l'EN dans notre pays.
- XIIINeoprof expérimenté
La finalité de cette "réforme", son but ultime est l'autonomie complète des établissements! Avec cette autonomie on fait sauter tous les verrous qui permettent la privatisation et la destruction des statuts!
Si en parallèle on peut monter des EPI qui entrainent une baisse des enseignements disciplinaires et une augmentation du % d'écervelés. Si on peut au passage monter les profs les uns contre les autres et considérer les "résistants" comme d'horribles réacs. rétrogrades qui seront menacés de voir leurs notes administratives non réévaluées voire baissées...(ce sera possible quand la droite reprendra les manettes), eh bien c'est gagné!!
Cela s'appelle une "réforme" du XXIème siècle menée sans accrocs!
Si en parallèle on peut monter des EPI qui entrainent une baisse des enseignements disciplinaires et une augmentation du % d'écervelés. Si on peut au passage monter les profs les uns contre les autres et considérer les "résistants" comme d'horribles réacs. rétrogrades qui seront menacés de voir leurs notes administratives non réévaluées voire baissées...(ce sera possible quand la droite reprendra les manettes), eh bien c'est gagné!!
Cela s'appelle une "réforme" du XXIème siècle menée sans accrocs!
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