François Hollande confirme qu'il va engager une vaste réforme du lycée.

micaschiste a écrit:

lene75 a écrit:Allez, plus qu'un petit effort et on va arriver à une réforme tous les 6 mois, on y est presque là :lol: Il faut bien que chaque ministre ait la sienne. Je croyais que le lycée venait tout juste d'être réformé, avec le succès qu'on sait, d'ailleurs :shock:

Ben oui, les résultats aux examens n'ont jamais été aussi bons et puis on attend toujours le bilan de la réforme du lycée !

Ah, mais si ce n'est pas satisfaisant une réforme est d'autant plus nécessaire

Il y a eu la réforme du primaire (rythmes ) : rejet massif mais résistance molle , elle est passée .
Il y a eu la réforme du collège : rejet massif mais résistance molle , elle est passée .

Pourquoi se gêneraient-ils pour engager celle du lycée ? Elle sera comme les autres une réforme économique présentée comme innovante et pédagogique .

Ruthven a écrit:

ipomee a écrit:Les universités vont se primariser.

L'université, c'est désormais cela :

https://www.univ-paris13.fr/pokemon/

Phénoménal !

Il faut le voir pour le croire !

Ahah, mais c'est vraiment une bonne illustration du phénomène de prétendue "coolification" de certaines institutions (gouvernement, régions, ministères, etc.). Cela fonctionne parfois. Pas toujours.  :lol:
Concernant les Pokémons, si mon souvenir est bon, une fois arrivé en sixième-cinquième, de mon temps, c'était un péché mignon dont l'on ne parlait pas vraiment. Je ne jouais pas ostensiblement avec ma game boy advance en public (bon, ok, je suis introverti, mais c'était aussi vrai des camarades de classe). Autant dire que le phénomène Pokemon Go et tout ça, cela m'a fait beaucoup rire. :lol:

@Chamil : Je suis bien d'accord avec toi pour souligner avec tristesse le peu de considération de l'Université. Quand on s'y intéresse, ou on la détricote, ou on en fait un monstre, grossi ou réduit.

C'est quand même difficile de tenter de lancer une réforme à présent de ce côté-là. S'ils continuent sur la même lancée, on sait à quoi s'attendre.

e-Wanderer a écrit:

Ruthven a écrit:

ipomee a écrit:Les universités vont se primariser.

L'université, c'est désormais cela :

https://www.univ-paris13.fr/pokemon/

Phénoménal !

D'après F. hollande, le lycée général et professionnel doivent être tournés vers les enjeux d'avenir.
On risque de manger du développement durable à toutes les sauces... :mal:

Spoiler:

Bonne (l'avenir nous le confirmera) nouvelle de la bouche de NVB sur i-télé : la réforme ne serait pas pour l'an prochain, mais pour le prochain quinquennat (celui de Hollande ?)...Avant il faudra évaluer la réforme de 2010, dixit notre ministre.

Merci pour cette information. Je me disais bien qu'ils n'avaient pas le temps ni l'opportunité de lancer cela pour les derniers mois.
Dans ce cas, c'est différent : après réflexion, les hollandais peuvent bien essayer de proposer quelque chose d'attrayant pour ceux qu'ils voudraient capter de nouveau, en espérant profiter d'un contexte favorable (d'après eux), selon le vainqueur de la primaire de la droite. Une bonne réforme ne peut pas sortir de là.

Chamil a écrit:

Il y a quelque chose de surréaliste dans cette volonté forcenée de créer une continuité entre lycée et enseignement supérieur. Comment va-t-on concilier le "bac-3/bac+3" avec l'autonomie des universités et d'établissements d'enseignement supérieur, théoriquement affirmée par la LRU et la loi Fioraso?

"théoriquement affirmée"... Dans un contexte de concurrence entre établissements, les indicateurs ont force de loi. Taux de réussite, taux de passage entre les années, taux d'insertion, taux de réussite selon les séries de provenance, avec de jolies comparaisons avec tous les autres établissements, les départements du même type d'autres établissements... Et cela finit comme avec le coup de la moyenne académique au bac, on veut faire aussi bien ou mieux que le voisin, être dans les clous, et on diplôme tout le monde à un niveau de plus en plus bas. On sous-estime le pouvoir de nuisance des statistiques et indicateurs.

Va-t-on donner à des IPR et des chefs d'établissement la possibilité de redire sur des décisions de la communauté universitaire? Dans quel autre pays occidental, puisque nos élites ministérielles n'ont que PISA a la bouche, le pouvoir soumet l'enseignement supérieur à la gestion de flux d'élèves du second degré au lieu de l'aider (et le financer...) dans la féroce compétition internationale des facs?

Gestion de flux... Exactement, très exactement.

Chamil a écrit:On se demande la cause de cette attitude de nos élites vis à vis de l'école française, elles qui ont pour la plupart bénéficié de ses meilleures filières.

Discours déjà entendu d'un administratif pourtant pas si haut placé que ça : "C'est bien assez pour eux", eux = les enfants des autres, du "peuple". Je crois que c'est exactement la logique de nos élites. Rien à faire des enfants des autres, pour les nôtres, il y a l'école alsacienne et les pensionnats en Suisse.

Quand on voit le peu de réaction des profs face à la réforme du collège, ils auraient tort de se priver.

Annalucia a écrit:

e-Wanderer a écrit:

Ruthven a écrit:

ipomee a écrit:Les universités vont se primariser.

L'université, c'est désormais cela :

https://www.univ-paris13.fr/pokemon/

Phénoménal !

Effrayé moi aussi !

Ahh, enfin, la chasse au latin va pouvoir se poursuivre au lycée! J'ai hâte!!!

Presse-purée a écrit:Ahh, enfin, la chasse au latin va pouvoir se poursuivre au lycée! J'ai hâte!!!

De toute manière, les effets de la réforme du collège ne vont pas tarder à se faire sentir. Et comme en plus l'horizon va être bouché à la fac, ce qui reste du latin, pris en étau entre deux zones sinistrées, attaqué par des proviseurs malveillants dans certains établissements, concurrencé par les options "ludiques" ou "utiles", va vite ressembler à une peau de chagrin. La réforme sera juste le coup de grâce.
Je n'ose pas imaginer le niveau des professeurs de français bientôt : ignorant le latin, n'ayant fait que peu d'AF, peu habitués à la grammaire systématique, et recrutés parmi ceux qui n'auront vraiment rien trouvé d'autre, peut-être à bac + 2 comme "apprenti professeur", donc comme on peut l'imaginer gorgés de nombreuses lectures... Le rêve des pédagogistes va enfin se réaliser, du professeur en sachant à peine plus que l'élève et pratiquant la pédagogie latérale, pour aider l'élève à réinventer tout seul la roue.

Lefteris a écrit:... Le rêve des pédagogistes va enfin se réaliser, du professeur en sachant à peine plus que l'élève et pratiquant la pédagogie latérale, pour aider l'élève à réinventer tout seul la  roue.

La roue carrée pour être exact !

Qu'il nous lâche.