- User5899Demi-dieu
Le cœur de la réforme, c'est la suppression des langues anciennes. Tout le reste est anecdotique.
- Sophie38Fidèle du forum
Nous ce sera en classe entière, point final (et pas question d'y revenir dixit cde), donc 29-30 élèves en 6è, 28-29 en 5è, 4è et 3è ...
- ElyasEsprit sacré
VinZT a écrit:Les "ceintures de compétences" je ne connaissais pas, bravo un concept de plus .
Le "journal des apprentissages" non plus, ignorant que je suis.
Sinon le bilan de l'AP au lycée ?
C'est bizarre, mais depuis que ça existe, les élèves sont à la fois moins autonomes et moins compétents (mais sans doute que nous n'avons pas su nous emparer de la chose, ô inertes profs que nous sommes).
Les ceintures existent depuis plus de soixante ans et étaient utilisées dans les écoles primaires avant toutes les réformes qui sont critiquées ici. Le journal des apprentissages est un outil qui existe depuis cent ans et qui était utilisé dans le primaire entre 1916 et les années 60. Donc oui, tu es ignorant sur le coup. Cela n'a rien à voir avec Meirieu.
Quant à l'AP lycée, le bilan est connu : c'est un échec. Cependant, l'AP collège 2016 n'est absolument pas l'AP lycée. Les deux dispositifs portent le même nom mais ne sont absolument pas la même chose.
L'AP collège, ce n'est que 3h pour faire cours avec des cheminements pédagogiques différents, principalement centrés autour de la différenciation pédagogique et, soyons clairs, ce n'est pas bien compliqué à mettre en place. Et oui, ça change les choses. Des pistes sont proposées ici : https://www.neoprofs.org/t99537-quelques-pistes-pour-differencier-personnaliser-en-hg?highlight=diff%E9rencier
Il est à noter que Guillaume et Laurent ne font que dire ce que j'écris ici sur l'AP depuis des mois. Personnellement, en HG, je préfère faire de l'AP en classe entière que dans tout autre dispositif mangeant de la marge. Je préfère laisser la marge pour d'autres choses (par exemple, le latin, le grec, les groupes en sciences et en LV).
- ycombeMonarque
C'est attribuer une volonté directrice scolaire à une réforme qui n'en a pas: son but est d'économiser des postes et pour cela, elle élimine tout ce qui dépasse: les langues anciennes, les bilangues, l'AP en plus des horaires, l'accompagnement éducatif, les DP3, les sections euro. Les LCA ne me semblent pas plus au centre que les bilangues.Cripure a écrit:Le cœur de la réforme, c'est la suppression des langues anciennes. Tout le reste est anecdotique.
_________________
Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- Mila Saint AnneNiveau 9
Elyas a écrit:VinZT a écrit:Les "ceintures de compétences" je ne connaissais pas, bravo un concept de plus .
Le "journal des apprentissages" non plus, ignorant que je suis.
Sinon le bilan de l'AP au lycée ?
C'est bizarre, mais depuis que ça existe, les élèves sont à la fois moins autonomes et moins compétents (mais sans doute que nous n'avons pas su nous emparer de la chose, ô inertes profs que nous sommes).
Les ceintures existent depuis plus de soixante ans et étaient utilisées dans les écoles primaires avant toutes les réformes qui sont critiquées ici. Le journal des apprentissages est un outil qui existe depuis cent ans et qui était utilisé dans le primaire entre 1916 et les années 60. Donc oui, tu es ignorant sur le coup. Cela n'a rien à voir avec Meirieu.
Tu me l'ôtes de la bouche.
Mais c'est mieux que ce soit toi qui le dise, parce que, venant de moi, ce serait forcément une remarque méprisante
Sur les ceintures de compétences : https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9dagogie_institutionnelle#Les_ceintures_de_comportement_et_de_comp.C3.A9tences
Sur les journaux d'apprentissage et la métacognition en général : http://reperes.revues.org/402
(et pour éviter de lire des bêtises sur la métacognition, c'est là : https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9tacognition )
- DesolationRowEmpereur
Je me demande si c'est comme en critique littéraire, où dès qu'on lit un mot en "méta-", on est à peu près sûr de lire une ânerie. Enfin bon.
Ce qui me rend curieux, c'est que l'on m'a infligé, à mon époque héroïque, des formations en "docimologie" pendant lesquelles on tentait de nous convaincre que les notes c'était traumatisant pour les malheureux apprenants qui se retrouvaient classés, triés, stigmatisés. Or je trouve le système de "ceintures de compétences" bien plus dur, à cet égard.
Ce qui me rend curieux, c'est que l'on m'a infligé, à mon époque héroïque, des formations en "docimologie" pendant lesquelles on tentait de nous convaincre que les notes c'était traumatisant pour les malheureux apprenants qui se retrouvaient classés, triés, stigmatisés. Or je trouve le système de "ceintures de compétences" bien plus dur, à cet égard.
- Invité ElExpert spécialisé
Oui, il suffit de voir le temps que l'on passe à rassurer le grand parce qu'il y a un ou deux EVA et non A dans sa liste. Pourtant, à son âge, difficile d'imaginer qu'il soit déjà déformé par la tradition de la note.
- Mila Saint AnneNiveau 9
DesolationRow a écrit:Je me demande si c'est comme en critique littéraire, où dès qu'on lit un mot en "méta-", on est à peu près sûr de lire une ânerie. Enfin bon.
Ce qui me rend curieux, c'est que l'on m'a infligé, à mon époque héroïque, des formations en "docimologie" pendant lesquelles on tentait de nous convaincre que les notes c'était traumatisant pour les malheureux apprenants qui se retrouvaient classés, triés, stigmatisés. Or je trouve le système de "ceintures de compétences" bien plus dur, à cet égard.
#TraduisonsLes
On m'aurait menti ? Les pédagogols seraient tout aussi exigeants que moi ?"
La docimologie montre surtout que les notes ne disent pas grand chose des acquis d'un élève. Cette histoire de "traumatiser les élèves" c'est un argument simpliste utilisé pour dénigrer ceux qui essaient de faire autrement qu'en utilisant la notation chiffrée.
Les ceintures de compétences sont exigeantes et complexes à organiser.
Elles ont plusieurs avantages par rapport aux évaluations traditionnelles :
- afficher en amont les exigences claires
- indiquer la progressivité des apprentissage
- permettre aux élèves d'avancer à leur rythme
- permettre de dépasser les objectifs
- mettre les élèves devant leurs responsabilités
- etc.
- DesolationRowEmpereur
Mila Saint Anne a écrit:#TraduisonsLes
On m'aurait menti ? Les pédagogols seraient tout aussi exigeants que moi ?"
La docimologie montre surtout que les notes ne disent pas grand chose des acquis d'un élève. Cette histoire de "traumatiser les élèves" c'est un argument simpliste utilisé pour dénigrer ceux qui essaient de faire autrement qu'en utilisant la notation chiffrée.
Les ceintures de compétences sont exigeantes et complexes à organiser.
Elles ont plusieurs avantages par rapport aux évaluations traditionnelles :
- afficher en amont les exigences claires
- indiquer la progressivité des apprentissage
- permettre aux élèves d'avancer à leur rythme
- permettre de dépasser les objectifs
- mettre les élèves devant leurs responsabilités
- etc.
Je me garde bien d'employer un terme comme "pédagogol". D'abord parce que je n'aime pas les insultes ; ensuite parce que je trouverais cela inutilement méprisant pour les malheureux atteints de mongolisme. Je ferme la parenthèse.
Je ne doute pas que ce genre de gadgets demande de l'ingéniosité pour être mis en place. Mais ce qui est amusant, c'est qu'une note accompagnée d'un commentaire et d'appréciations précises permet de faire toutes les merveilles qui vous enthousiasment dans vos ceintures de judokas.
- kamasolouHabitué du forum
Mila Saint Anne a écrit:
Les ceintures de compétences sont exigeantes et complexes à organiser.
Elles ont plusieurs avantages par rapport aux évaluations traditionnelles :
- afficher en amont les exigences claires
- indiquer la progressivité des apprentissage
- permettre aux élèves d'avancer à leur rythme
- permettre de dépasser les objectifs
- mettre les élèves devant leurs responsabilités
- etc.
C'est vrai qu'en nullos immobilistes que nous sommes, on ne fait rien de tout ça.
C'est quand même dommage qu'on nous impose cette formalisation chronophage pour des choses qu'on fait depuis des années en beaucoup moins de temps. Le but est surtout qu'on rende compte de tout ce qu'on fait, c'est infantilisant en plus d'être inutile.
Et je ne vois toujours pas pourquoi on appelle AP une modalité imposée de mise en oeuvre des programmes : c'est malhonnête.
- doctor whoDoyen
Je ne vois pas ce que viennent faire les ceintures de compétences dans le débat sur l'AP.
Si je veux bien admettre que proposer des exercices nouveaux peut être intéressant, y compris si un élève en séance d'AP a la possibilité de choisir celui qu'il fait, je ne suis pas convaincu que cela représente une avancée aussi décisive que le pensent les pro-AP.
En outre, pour que ces exos soient productifs (quand ils peuvent l'être, car tous ne sont pas égaux à mes yeux sur ce plan-là), il faut que les contenus à étudier soient choisis avec soin. Beaucoup de ceux qui font ce genre de chose se fichent des connaissances.
Si je veux bien admettre que proposer des exercices nouveaux peut être intéressant, y compris si un élève en séance d'AP a la possibilité de choisir celui qu'il fait, je ne suis pas convaincu que cela représente une avancée aussi décisive que le pensent les pro-AP.
En outre, pour que ces exos soient productifs (quand ils peuvent l'être, car tous ne sont pas égaux à mes yeux sur ce plan-là), il faut que les contenus à étudier soient choisis avec soin. Beaucoup de ceux qui font ce genre de chose se fichent des connaissances.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- sookieGrand sage
Si on fait de l'AP en classe entière sans que ce soit visible sur l'emploi du temps et si on doit faire de la différenciation et travailler par compétences en "cours "normal" (ce qu'on nous a dit en formation). Quelqu'un peut-il m'expliper la différence entre de l'AP et un cours "normal" ? (désolée je ne trouve pas d'autre terme)
_________________
On est belle et on ne se tait pas, on n'est jamais trop vieille pour quoique ce soit
- kamasolouHabitué du forum
sookie a écrit:Si on fait de l'AP en classe entière sans que ce soit visible sur l'emploi du temps et si on doit faire de la différenciation et travailler par compétences en "cours "normal" (ce qu'on nous a dit en formation). Quelqu'un peut-il m'expliper la différence entre de l'AP et un cours "normal" ? (désolée je ne trouve pas d'autre terme)
Question posée en formation. Réponse : dans l'idéal, on différencie tout le temps donc pas besoin de flécher l'AP. Venant des mêmes qui défendent l'AP bec et ongles avec toutes les contraintes imposées par la réforme, les CDE, etc. Personne dans ma "vague" de formation n'a saisi la logique...
- Mila Saint AnneNiveau 9
kamasolou a écrit:Mila Saint Anne a écrit:
Les ceintures de compétences sont exigeantes et complexes à organiser.
Elles ont plusieurs avantages par rapport aux évaluations traditionnelles :
(...)
C'est vrai qu'en nullos immobilistes que nous sommes, on ne fait rien de tout ça.
C'est quand même dommage qu'on nous impose cette formalisation chronophage pour des choses qu'on fait depuis des années en beaucoup moins de temps. Le but est surtout qu'on rende compte de tout ce qu'on fait, c'est infantilisant en plus d'être inutile.
Et je ne vois toujours pas pourquoi on appelle AP une modalité imposée de mise en oeuvre des programmes : c'est malhonnête.
"on nous impose cette formalisation chronophage" -> Un nouveau fantasme ? Qui a parlé d'imposer les ceintures de compétences ?
"on appelle AP une modalité imposée de mise en oeuvre des programmes" -> pour 2/3h max dans l'emploi du temps des élèves, c'est pas vraiment imposé à tous....
Et si c'était vraiment plus efficace ? Chiche d'essayer ?
- pailleauquebecFidèle du forum
Mila Saint Anne a écrit:La docimologie montre surtout que les notes ne disent pas grand chose des acquis d'un élève. Cette histoire de "traumatiser les élèves" c'est un argument simpliste utilisé pour dénigrer ceux qui essaient de faire autrement qu'en utilisant la notation chiffrée.
C'est un peu facile, les formations sur "la constante macabre" sont centrées sur l'argument du traumatisme.
Sans compter "la violence symbolique faite aux élèves" qui a été récemment mise en avant par tout votre réseau.
Vous ne pouvez pas en permanence tenir ce double discours.
Pourquoi ne pas assumer cet argument central?
- t3-Niveau 5
Aucune différence.sookie a écrit:Si on fait de l'AP en classe entière sans que ce soit visible sur l'emploi du temps et si on doit faire de la différenciation et travailler par compétences en "cours "normal" (ce qu'on nous a dit en formation). Quelqu'un peut-il m'expliper la différence entre de l'AP et un cours "normal" ? (désolée je ne trouve pas d'autre terme)
Les inspecteurs de maths nous ont d'ailleurs confirmé qu'il ne fallait pas attendre d'être en AP pour différencier.
Peut être que le coup des 2h+2h d'enseignement de compléments AP/EPI, c'est juste pour faire passer un message : interpeller les équipes sur la différenciation, expérimenter la pédagogie de projet, lancer les profs dans du travail en équipe,...
Une petite dose (1h ou 2h) est imposée pour lancer le mouvement et la réflexion. Si cela fonctionne, les équipes en feront davantage, sans forcément que se soit labellisé "AP" ou "EPI".
- Mila Saint AnneNiveau 9
pailleauquebec a écrit:Mila Saint Anne a écrit:La docimologie montre surtout que les notes ne disent pas grand chose des acquis d'un élève. Cette histoire de "traumatiser les élèves" c'est un argument simpliste utilisé pour dénigrer ceux qui essaient de faire autrement qu'en utilisant la notation chiffrée.
C'est un peu facile, les formations sur "la constante macabre" sont centrées sur l'argument du traumatisme.
Sans compter "la violence symbolique faite aux élèves" qui a été récemment mise en avant par tout votre réseau.
Vous ne pouvez pas en permanence tenir ce double discours.
Pourquoi ne pas assumer cet argument central?
Parce que justement il n'est pas central.
Vous parlez de formations : je viens d'en faire pendant 3 mois et je n'ai jamais utilisé l'expression de "constante macabre".
Vous parlez de "mon réseau" : de qui parlez vous ? Je ne suis pas personnellement fan d'Antibi. d'ailleurs, Antibi ne propose pas la suppression des notes (c'est sans doute de là que vient ma réticence d'ailleurs) mais l'évaluation par contrat de confiance.
Je ne tiens pas un double discours. J'ai écris, depuis des années, ce que je pensais de la notation chiffrée, de son aspect définitif, de la passivité des élèves face à la note, de sa subjectivité...
Et de la raison pour laquelle je préfère travailler et évaluer par compétences. L'année prochaine, après plusieurs années de tâtonnement autour de ce système, je profite des changements de programmes pour passer aux ceintures de compétences.
Work in progress.
- Mila Saint AnneNiveau 9
sookie a écrit:Si on fait de l'AP en classe entière sans que ce soit visible sur l'emploi du temps et si on doit faire de la différenciation et travailler par compétences en "cours "normal" (ce qu'on nous a dit en formation). Quelqu'un peut-il m'expliper la différence entre de l'AP et un cours "normal" ? (désolée je ne trouve pas d'autre terme)
Je ne pourrais que réexpliquer en moins bien ce qui est écrit dans ce document d'accompagnement qui concerne les maths à la base mais qui est un très bel outil pour comprendre ce qu'est la différenciation recherchée dans l'AP.
http://cache.media.eduscol.education.fr/file/ressources_transversales/93/4/RA16_C4_MATH_ladifferentiation_pedagogique_547934.pdf
Bonne lecture.
- pailleauquebecFidèle du forum
L'année prochaine, après plusieurs années de tâtonnement autour de ce système, je profite des changements de programmes pour passer aux ceintures de compétences.
Work in progress.
Bien sûr qu'on tâtonne tous et c'est heureux.
J'ai fait la classe sans notes pendant deux ans.
J'ai aussi testé les compétences il y a 8 ans.
Il y a des avantages à ces systèmes. Mais aussi des défauts importants.
Pour ma part les défauts l'avaient emporté et j'en suis revenu (à l'époque, sur mes classes, avec mon savoir-faire de l'époque, le bilan était très mitigé).
Pourquoi ne jamais parler des défauts en formation ?
(démotivation à long terme, retour au réel, travail personnel plus faible, démotivation des élèves ayant une personnalité de compétiteurs, faible émulation, simplicité et transparence amoindrie, absence de référentiel clair pour les élèves, compétences trop floues ou trop parcellaires, absence d'études scientifiques démontrant l'efficacité d'une telle approche, les expériences dans d'autres pays qui incitent à la prudence, charge de travail administrative plus importante pour le professeur...).
Je rêve de formations ou l'on présenterait, avec deux spécialistes qui connaissent bien le sujet, la thèse et l'antithèse sur un même sujet.
Au lieu de ça on a des formations à sens unique qui nous prennent pour des idiots (ne pas faire la part des choses).
- Mila Saint AnneNiveau 9
pailleauquebec a écrit:L'année prochaine, après plusieurs années de tâtonnement autour de ce système, je profite des changements de programmes pour passer aux ceintures de compétences.
Work in progress.
Bien sûr qu'on tâtonne tous et c'est heureux.
J'ai fait la classe sans notes pendant deux ans.
J'ai aussi testé les compétences il y a 8 ans.
Il y a des avantages à ces systèmes. Mais aussi des défauts importants.
Pour ma part les défauts l'avaient emporté et j'en suis revenu (à l'époque, sur mes classes, avec mon savoir-faire de l'époque, le bilan était très mitigé).
Pourquoi ne jamais parler des défauts en formation ?
(démotivation à long terme, retour au réel, travail personnel plus faible, démotivation des élèves ayant une personnalité de compétiteurs, faible émulation, simplicité et transparence amoindrie, absence de référentiel clair pour les élèves, compétences trop floues ou trop parcellaires, absence d'études scientifiques démontrant l'efficacité d'une telle approche, les expériences dans d'autres pays qui incitent à la prudence, charge de travail administrative plus importante pour le professeur...).
Je rêve de formations ou l'on présenterait, avec deux spécialistes qui connaissent bien le sujet, la thèse et l'antithèse sur un même sujet.
Au lieu de ça on a des formations à sens unique qui nous prennent pour des idiots (ne pas faire la part des choses).
Contrairement à ce que tu sembles penser, des études existent. Je ne développe pas en formation parce que je n'ai pas le temps. je cite les sources, les études à aller consulter.
Celle-là par exemple : http://www.cnesco.fr/fr/evaluation-des-eleves-dans-la-classe/
Je ne dissimule jamais les aspects négatifs qui sont à mon avis surtout du domaine de la difficulté à construire des outils efficaces (c'est pour ça qu'ils sont toujours en évolution) et dans le manque de mutualisation (travailler en équipe, c'est plus efficace et ça fait gagner du temps).
Je montre mes outils de travail et j'explique pourquoi et comment je les ai construits. Je les donne à ceux qui souhaitent s'en inspirer, si ça peut leur faire gagner du temps.
Parfois, des collègues font aussi des choses très bien (mieux que moi !) et leur témoignage est précieux. C'est bien quand on a dans un établissement des collègues déjà bien avancés sur ce sujet sur lesquels s'appuyer.
Concernant les arguments que tu cites :
- démotivation à long terme : depuis 9 ans que j'ai supprimé les notes, je ne l'ai pas constaté. Mes élèves ne réussissent pas moins bien (au brevet et après) que mes collègues qui utilisent les notes.
- retour au réel : qu'est-ce que tu entends par là ? Les notes sont-elles plus "réelles" ? Vu que nous ne sommes pas une majorité à avoir supprimé les notes dans mon établissement, la "réalité" ils la connaissent aussi en parallèle.
- travail personnel plus faible : je constate surtout le contraire. Les élèves veulent arriver au plus haut niveau de compétences et dépassent même parfois les attendus de fin de cycle.
- démotivation des élèves ayant une personnalité de compétiteurs, faible émulation : là c'est effectivement un soucis. Mais on peut aussi proposer d'autres formes de compétition que sur le terrain des notes. L'entraide est un moteur à mon avis bien plus intéressant à développer chez nos élèves dans le cadre de l'enseignement obligatoire et dans la formation de base des futurs citoyens. Mais c'est une philosophie personnelle...
- simplicité et transparence amoindrie : C'est à nous de rendre les choses simples et transparentes. Avec les ceintures de compétences, tout le monde sait où on en est et quels buts on cherche à atteindre : élèves, parents, collègues...
- absence de référentiel clair pour les élèves : C'est justement le contraire. Les compétences sont toutes affichées clairement dès le début de l'année.
- compétences trop floues ou trop parcellaires : le gros souci que j'ai pu voir avec certains collègues que j'ai vus essayer d'évaluer par compétence, c'est qu'il pêchaient par excès de zèle et s'enterraient sous une montagne de micro-compétences. Si la tâche est réussie, les compétences nécessaires pour l'accomplir sont forcément acquises On peut faire des compétences "larges" sans amoindrir l'exigence.
- absence d'études scientifiques démontrant l'efficacité d'une telle approche : C'est amusant qu'on ne se pose jamais cette question à propos des notes. En outre des études existent.
- les expériences dans d'autres pays qui incitent à la prudence : voir l'étude citée plus haut. Si tu penses à ce qui s'est produit au Québec, je te rappelle que les compétences soi-disant "abandonnées" sont les compétences transversales (et pas disciplinaires) et que la principale source de l'échec a été le manque de formation des enseignants. D'ailleurs, parles-en avec des enseignants québécois, ils te diront la même chose que moi. Voir aussi l'étude que j'ai citée plus haut.
- charge de travail administrative plus importante pour le professeur : C'est une antienne mais ce n'est pas tout à fait exact. Remplir des tableaux avec des centaines de notes c'est chronophage. Rédiger des kilomètres d'appréciations sur les copies, c'est chronophage (http://uneanneeaulycee.blog.lemonde.fr/2016/03/09/correction/)
Les référentiels de compétences sont établis une fois pour toutes et avec des logiciels comme Saccoche, on peut même récupérer des référentiels faits pas d'autres collègues.
Après, une formation n'est jamais une injonction, surtout quand le formateur est un collègue. On propose, les collègues disposent
D'ailleurs, j'apprends beaucoup de choses dans les formations que j'anime parce que la rencontre avec des collègues différents est toujours une richesse.
- Mila Saint AnneNiveau 9
doctor who a écrit:Je ne vois pas ce que viennent faire les ceintures de compétences dans le débat sur l'AP.
C'est dommage. Parce que c'est une modalité intéressante de mise en oeuvre de l'AP
Si je veux bien admettre que proposer des exercices nouveaux peut être intéressant, y compris si un élève en séance d'AP a la possibilité de choisir celui qu'il fait, je ne suis pas convaincu que cela représente une avancée aussi décisive que le pensent les pro-AP.
En outre, pour que ces exos soient productifs (quand ils peuvent l'être, car tous ne sont pas égaux à mes yeux sur ce plan-là), il faut que les contenus à étudier soient choisis avec soin. Beaucoup de ceux qui font ce genre de chose se fichent des connaissances.
Qu'est ce qui te permet de dire ça ?
- e-WandererGrand sage
Il vous arrive de vous relire avant de poster ? Vous me trouverez peut-être mesquin ou vieux jeu, mais ça me choque vraiment de voir autant de fautes chez un collègue qui prétend montrer la voie aux autres. Question de respect de l'interlocuteur, déjà…Mila Saint Anne a écrit:
Contrairement à ce que tu semble penser, des études existent. Je ne développe pas en formation parce que je n'ai pas le temps. je cite les sources, les études à aller consulter.
Celle là par exemple : http://www.cnesco.fr/fr/evaluation-des-eleves-dans-la-classe/
Je ne dissimule jamais les aspects négatifs qui sont à mon avis surtout du domaine de la difficulté à construire des outils efficaces (c'est pour ça qu'ils sont toujours en évolution) et dans le manque de mutualisation (travailler en équipe, c'est plus efficace et ça fait gagner du temps).
Je montre mes outils de travail et j'explique pourquoi et comment je les ai construits. Je les donne à ceux qui souhaitent s'en inspirer, si ça peut leur faire gagner du temps.
Parfois, des collègues font aussi des choses très bien (mieux que moi !) et leur témoignage est précieux. C'est bien quand on a dans un établissement des collègues déjà bien avancés sur ce sujet sur lesquels s'appuyer.
Concernant les arguments que tu cites :
- démotivation à long terme : depuis 9 ans que j'ai supprimé les notes, je ne l'ai pas constaté. Mes élèves ne réussissent pas moins bien (au brevet et après) que mes collègues qui utilisent les notes.
- retour au réel : qu'est ce que tu entends par là ? Les notes sont-elles plus "réelles" ? Vu que nous ne sommes pas une majorité à avoir supprimé les notes dans mon établissement, la "réalité" ils la connaisse aussi en parallèle.
- travail personnel plus faible : je constate surtout le contraire. Les élèves veulent arriver au plus haut niveau de compétences et dépassent même parfois les attendus de fin de cycle.
- démotivation des élèves ayant une personnalité de compétiteurs, faible émulation : là c'est effectivement un soucis. Mais on peut aussi proposer d'autres formes de compétition que sur le terrain des notes. L'entraide est un moteur à mon avis bien plus intéressant à développer chez nos élèves dans le cadre de l'enseignement obligatoire et dans la formation de base des futurs citoyens. Mais c'est une philosophie personnelle...
- simplicité et transparence amoindrie : C'est à nous de rendre les choses simples et transparentes. Avec les ceintures de compétences, tout le monde sait ou on en est et quels buts on cherche à atteindre : élèves, parents, collègues...
- absence de référentiel clair pour les élèves : C'est justement le contraire. Les compétences sont toutes affichées clairement dès le début de l'année.
- compétences trop floues ou trop parcellaires : le gros souci que j'ai pu voir avec certains collègues que j'ai vu essayer d'évaluer par compétence, c'est qu'il pêchaient par excès de zèle et s'enterraient sous une montagne de micro-compétences. Si la tâche est réussie, les compétences nécessaires pour l'accomplir sont forcément acquises On peut faire des compétences "larges" sans amoindrir l'exigence.
- absence d'études scientifiques démontrant l'efficacité d'une telle approche : C'est amusant qu'on ne se pose jamais cette question à propos des notes. En outre des études existent.
- les expériences dans d'autres pays qui incitent à la prudence : voir l'étude cité plus haut. Si tu pense à ce qui s'est produit au Québec, je te rappelle que les compétences soi-disant "abandonnées" sont les compétences transversales (et pas disciplinaires) et que la principale source de l'échec a été le manque de formation des enseignants. D'ailleurs, parle-en avec des enseignants québécois, ils te diront la même chose que moi. Voir aussi l'étude que j'ai citée plus haut.
- charge de travail administrative plus importante pour le professeur : C'est une antienne mais ce n'est pas tout à fait exact. Remplir des tableaux avec des centaines de notes c'est chronophage. Rédiger des kilomètres d'appréciations sur les copies, c'est chronophage (http://uneanneeaulycee.blog.lemonde.fr/2016/03/09/correction/)
Les référentiels de compétences sont établis une fois pour toute et avec des logiciels comme Saccoche, on peut même récupérer des référentiels faits pas d'autres collègues.
Après, une formation n'est jamais une injonction, surtout quand le formateur est un collègue. On propose, les collègues disposent
D'ailleurs, j'apprends beaucoup de choses dans les formations que j'anime parce que la rencontre avec des collègues différents est toujours une richesse.
- ElyasEsprit sacré
t3- a écrit:Aucune différence.sookie a écrit:Si on fait de l'AP en classe entière sans que ce soit visible sur l'emploi du temps et si on doit faire de la différenciation et travailler par compétences en "cours "normal" (ce qu'on nous a dit en formation). Quelqu'un peut-il m'expliper la différence entre de l'AP et un cours "normal" ? (désolée je ne trouve pas d'autre terme)
Les inspecteurs de maths nous ont d'ailleurs confirmé qu'il ne fallait pas attendre d'être en AP pour différencier.
Peut être que le coup des 2h+2h d'enseignement de compléments AP/EPI, c'est juste pour faire passer un message : interpeller les équipes sur la différenciation, expérimenter la pédagogie de projet, lancer les profs dans du travail en équipe,...
Une petite dose (1h ou 2h) est imposée pour lancer le mouvement et la réflexion. Si cela fonctionne, les équipes en feront davantage, sans forcément que se soit labellisé "AP" ou "EPI".
C'est tout à fait mon analyse.
- Mila Saint AnneNiveau 9
e-Wanderer a écrit:
Il vous arrive de vous relire avant de poster ? Vous me trouverez peut-être mesquin ou vieux jeu, mais ça me choque vraiment de voir autant de fautes chez une collègue qui prétend montrer la voie aux autres. Question de respect de l'interlocuteur, déjà…
Non, je n'ai pas relu.
Et sinon, vous aussi vous avez fait un erreur.
Mais merci pour la relecture, je vais corriger.
- Mila Saint AnneNiveau 9
Elyas a écrit:t3- a écrit:Aucune différence.sookie a écrit:Si on fait de l'AP en classe entière sans que ce soit visible sur l'emploi du temps et si on doit faire de la différenciation et travailler par compétences en "cours "normal" (ce qu'on nous a dit en formation). Quelqu'un peut-il m'expliper la différence entre de l'AP et un cours "normal" ? (désolée je ne trouve pas d'autre terme)
Les inspecteurs de maths nous ont d'ailleurs confirmé qu'il ne fallait pas attendre d'être en AP pour différencier.
Peut être que le coup des 2h+2h d'enseignement de compléments AP/EPI, c'est juste pour faire passer un message : interpeller les équipes sur la différenciation, expérimenter la pédagogie de projet, lancer les profs dans du travail en équipe,...
Une petite dose (1h ou 2h) est imposée pour lancer le mouvement et la réflexion. Si cela fonctionne, les équipes en feront davantage, sans forcément que se soit labellisé "AP" ou "EPI".
C'est tout à fait mon analyse.
Il n'y a même pas à analyser cela, ça a été affirmé au PNF de Poitiers il y a bientôt un an
- dami1kdHabitué du forum
Elyas a écrit:t3- a écrit:Aucune différence.sookie a écrit:Si on fait de l'AP en classe entière sans que ce soit visible sur l'emploi du temps et si on doit faire de la différenciation et travailler par compétences en "cours "normal" (ce qu'on nous a dit en formation). Quelqu'un peut-il m'expliper la différence entre de l'AP et un cours "normal" ? (désolée je ne trouve pas d'autre terme)
Les inspecteurs de maths nous ont d'ailleurs confirmé qu'il ne fallait pas attendre d'être en AP pour différencier.
Peut être que le coup des 2h+2h d'enseignement de compléments AP/EPI, c'est juste pour faire passer un message : interpeller les équipes sur la différenciation, expérimenter la pédagogie de projet, lancer les profs dans du travail en équipe,...
Une petite dose (1h ou 2h) est imposée pour lancer le mouvement et la réflexion. Si cela fonctionne, les équipes en feront davantage, sans forcément que se soit labellisé "AP" ou "EPI".
C'est tout à fait mon analyse.
C'est bien dit en effet. Pour résumer, j'ai en tête une phrase entendue de la bouche d'un IG : "La réforme sera réussie le jour où tous les cours deviendront de l'AP".
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