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- Invité ElExpert spécialisé
L'idée qu'une partie du cours magistral se fasse à la maison ou qu'on puisse utiliser finement le numérique avec pertinence, pourquoi pas.Elyas a écrit:
Ensuite, pour les professeurs qui ont mis ce système en place, la question de la coopération numérique est importante. Se contenter du cours en ligne et des quiz ne suffit pas et correspondrait à un retour de la pédagogie livresque d'il y a 200 ans (encore pratiquée dans les pays anglo-saxons si on s'en tient aux séries teenagers). Ils mettent en place des espaces collaboratifs en donnant une consigne de réflexion (une problématique) à leurs élèves qui créent alors des travaux en commun (comme un mur padlet où ils mettent des documents et des petits textes, une page de texte collaborative pour former un cours ensemble, un chat ou un twitter de type privé...).
Ce qui me gêne vraiment, c'est cette apparente (?) disparition de ce qu'est réellement une problématique. Le principal reproche que je fais aux pédagogies innovantes, et notamment collaboratives, est qu'elles semblent diluer la réflexion personnelle, profonde et fine au profit d'une mise en commun aux contours difficiles à maîtriser (et je n'ai pas trop de doutes sur le fait qu'ils soient souvent confus). C'est la même chose pour l'abus de cartes mentales qui font scintiller des morceaux parcellaires de savoir au détriment de l'unité et du sens (étant entendu que le dispositif est indispensable pour certains élèves).
Je me pose vraiment la question de la disparition de la réflexion longue et personnelle. A la limite, davantage que l'amoindrissement de la transmission des savoirs, c'est cela qui me gêne le plus dans l'évolution des pratiques éducatives. Au lycée, presqu'aucun des élèves n'est capable de se prendre littéralement la tête avec une question complexe: ils semblent se contenter d'informations vaguement mises en commun (par ailleurs, pourquoi iraient-ils chercher à creuser quoi que ce soit si le professeur leur montre qu'en trois minutes de capsule, on a fait le tour d'un sujet), et j'y vois un inconvénient des nouveaux dispositifs pédagogiques, car c'est la fin de l'autonomie d'une pensée digne de ce nom.
J'aimerais bien voir des résultats de travaux collaboratifs pour juger de la profondeur de la réflexion de chaque élève.
- ElyasEsprit sacré
Je crois que tu mélanges des choses, Elpenor. Tout d'abord, le travail collaboratif et coopératif dont je parle n'est qu'un travail de brouillon. Les élèves travaillent en classe.
Ensuite, ce que tu appelles pédagogie innovante est un concept qui me fatigue. On ne cesse de me répéter que je suis innovant car je fais écrire mes élèves sur de longues durées et que je fais de la pédagogie Freinet (ce qui n'a que 100 ans maintenant...). Vaste blague.
La question du fait que beaucoup de tes lycéens ne se creusent pas la tête ne vient pas de ces "innovations" mais du fait que beaucoup de collègues, pressés par le programme et toutes les tâches annexes qui s'empilent de plus en plus, ne prennent pas le temps de faire des travaux de réflexion longs. La majorité des pratiques, en HG pour ce que je connais le mieux, est le travail d'au maximum 20 mn et qui consiste principalement en une fiche d'activité de prélèvement d'informations. Quand je dis de laisser les élèves écrire seul 45 minutes sur 55 minutes d'un cours, on me regarde comme un extra-terrestre (donc, je ne parle pas des travaux de 5h que je donne en 5e et 4e).
Mais là est un autre débat. Sinon, sur la classe inversée, je suis curieux et perplexe. Je ne pense pas être un de ses partisans ni un de ses détracteurs. C'est juste un paradigme différent.
Ensuite, ce que tu appelles pédagogie innovante est un concept qui me fatigue. On ne cesse de me répéter que je suis innovant car je fais écrire mes élèves sur de longues durées et que je fais de la pédagogie Freinet (ce qui n'a que 100 ans maintenant...). Vaste blague.
La question du fait que beaucoup de tes lycéens ne se creusent pas la tête ne vient pas de ces "innovations" mais du fait que beaucoup de collègues, pressés par le programme et toutes les tâches annexes qui s'empilent de plus en plus, ne prennent pas le temps de faire des travaux de réflexion longs. La majorité des pratiques, en HG pour ce que je connais le mieux, est le travail d'au maximum 20 mn et qui consiste principalement en une fiche d'activité de prélèvement d'informations. Quand je dis de laisser les élèves écrire seul 45 minutes sur 55 minutes d'un cours, on me regarde comme un extra-terrestre (donc, je ne parle pas des travaux de 5h que je donne en 5e et 4e).
Mais là est un autre débat. Sinon, sur la classe inversée, je suis curieux et perplexe. Je ne pense pas être un de ses partisans ni un de ses détracteurs. C'est juste un paradigme différent.
- Sophie38Fidèle du forum
Pour le moment,le travail collaboratif que j'ai essayé de mettre en place en 5è est acceptable dans le rendu final et les élèves disent que c'est plus facile pour apprendre en travaillant ainsi. Ca par contre, je n'en suis pas convaincue pour le moment.
Par contre, en 3è, c'est un flop pour le moment mais seulement 2 groupes sont passés pour le moment et sur 2 classes, en tout j'ai 6 groupes x 2, donc 12 groupes. Le 1er groupe d'une classe : très très peu de connaissances et de grosses bêtises exprimées à l'oral; le 2è groupe pas mal avec un sérieux investissement (diaporama réfléchi proposé), mais pas de plan, quelques erreurs et des oublis. Le passage des élèves permet de reprendre les docs et de les "faire parler" plus. Ainsi, ils peuvent voir aussi le questionnement plus poussé qu'on peut proposer, l'utilisation que l'on peut faire d'une idée trouvée par le groupe en poursuivant le raisonnement (le travail du lycée, quoi).
Je vais commencer la mise en commun orale aujourd'hui avec la 2è classe et poursuivre avec la 1ère classe .... A suivre donc ...
Par contre, en 3è, c'est un flop pour le moment mais seulement 2 groupes sont passés pour le moment et sur 2 classes, en tout j'ai 6 groupes x 2, donc 12 groupes. Le 1er groupe d'une classe : très très peu de connaissances et de grosses bêtises exprimées à l'oral; le 2è groupe pas mal avec un sérieux investissement (diaporama réfléchi proposé), mais pas de plan, quelques erreurs et des oublis. Le passage des élèves permet de reprendre les docs et de les "faire parler" plus. Ainsi, ils peuvent voir aussi le questionnement plus poussé qu'on peut proposer, l'utilisation que l'on peut faire d'une idée trouvée par le groupe en poursuivant le raisonnement (le travail du lycée, quoi).
Je vais commencer la mise en commun orale aujourd'hui avec la 2è classe et poursuivre avec la 1ère classe .... A suivre donc ...
- InvitéInvité
elpenor a écrit:
L'idée qu'une partie du cours magistral se fasse à la maison ou qu'on puisse utiliser finement le numérique avec pertinence, pourquoi pas.
Ce qui me gêne vraiment, c'est cette apparente (?) disparition de ce qu'est réellement une problématique. Le principal reproche que je fais aux pédagogies innovantes, et notamment collaboratives, est qu'elles semblent diluer la réflexion personnelle, profonde et fine au profit d'une mise en commun aux contours difficiles à maîtriser (et je n'ai pas trop de doutes sur le fait qu'ils soient souvent confus). C'est la même chose pour l'abus de cartes mentales qui font scintiller des morceaux parcellaires de savoir au détriment de l'unité et du sens (étant entendu que le dispositif est indispensable pour certains élèves).
Je me pose vraiment la question de la disparition de la réflexion longue et personnelle. A la limite, davantage que l'amoindrissement de la transmission des savoirs, c'est cela qui me gêne le plus dans l'évolution des pratiques éducatives. Au lycée, presqu'aucun des élèves n'est capable de se prendre littéralement la tête avec une question complexe: ils semblent se contenter d'informations vaguement mises en commun (par ailleurs, pourquoi iraient-ils chercher à creuser quoi que ce soit si le professeur leur montre qu'en trois minutes de capsule, on a fait le tour d'un sujet), et j'y vois un inconvénient des nouveaux dispositifs pédagogiques, car c'est la fin de l'autonomie d'une pensée digne de ce nom.
J'aimerais bien voir des résultats de travaux collaboratifs pour juger de la profondeur de la réflexion de chaque élève.
Le manque de réelle problématisation est à mon avis un des problèmes pour l'histoire-géographie, seul domaine que je ne connais pas trop mal... Mais cela ne vaut pas que pour des travaux longs, aussi pour ce qui se passe dans une seule séance. La question du fractionnement du travail et de la mise en commun sur une carte mentale, un wiki ou un padlet se pose s'il n'y a pas un moment de travail personnel où l'élève rassemble et ordonne lui même une réponse.
- InvitéInvité
Elyas a écrit:
La séance en classe débute par un test de connaissances afin de voir ce qui a été compris et retenu. Il se poursuite avec le commentaire en magistral ou dialogué des travaux coopératifs suivi de travaux de réflexion aboutissant à de nouvelles connaissances transmises à la fin.
Cela n'est en aucun point une révolution, c'est juste une démarche qui utilise le numérique de façon fine.
Effectivement cela n'a rien d'une "inversion" puisqu'il y a une institutionnalisation "complémentaire" à la fin.
Elyas a écrit:
Ils ne font pas de vidéos comme superlatifman. C'est bien plus basique : des pages textes illustrées, des liens vers des vidéos réalisées par des professionnels (documentaires, émissions...) et des liens url vers des sites sélectionnés.
Donc ce n'est pas au sens classique un cours. Plutôt créer un milieu culturel utile pour ce qui va se passer en cours.
Elyas a écrit:
En définitive, la classe inversée me semble être soit l'affaire de professeurs qui se sentent bien avec cette démarche car étant dans leur univers personnel du métier soit une approche ponctuelle. Il ne faut absolument pas se contenter du cliché cours à la maison/travail en classe. Il doit y avoir une phase de réflexion et de travail préparatoire. Evidemment, cela contrevient au dogme de "pas de devoirs à la maison". Mais est-ce un mal ?
Un des risques est quand même une externalisation trop forte du travail.
- Invité ElExpert spécialisé
@ Elyas: non, non, c'est comme cela que j'imaginais les choses; je reste réservé
@ Tamerlan: j'ai l'impression que nous avons une base de réflexion assez commune en lettres et en HG concernant la pratique d'un travail de réflexion; tu as raison, il faut poser la question de la proportion du travail en commun par rapport à celui qui est individuel. Ce dernier me semble (je me trompe peut-être) en souffrance aujourd'hui, de manière globale.
Pour l'instant, selon ma seule expérience personnelle, le soin apporté à la problématisation des cours règle presque toujours la question de l'ennui des élèves en cours. Un cours qui a un enjeu bien posé et clairement défini attire le plus grand nombre. La question de la méthode pédagogique employée me semble largement secondaire.
@ Tamerlan: j'ai l'impression que nous avons une base de réflexion assez commune en lettres et en HG concernant la pratique d'un travail de réflexion; tu as raison, il faut poser la question de la proportion du travail en commun par rapport à celui qui est individuel. Ce dernier me semble (je me trompe peut-être) en souffrance aujourd'hui, de manière globale.
Pour l'instant, selon ma seule expérience personnelle, le soin apporté à la problématisation des cours règle presque toujours la question de l'ennui des élèves en cours. Un cours qui a un enjeu bien posé et clairement défini attire le plus grand nombre. La question de la méthode pédagogique employée me semble largement secondaire.
- ElyasEsprit sacré
@Tamerlan : Oui, le risque est la trop grosse externalisation. En même temps, la création d'un espace culturel favorable est une piste intéressante (je n'aurais pas imaginé le formuler/penser ainsi).
@Elpenor : on dit au final la même chose. La pose d'une situation problématisée ou d'une problématique résout bien des soucis de travail en classe (quand je dis à mes élèves qu'on va s'interroger sur "se loger, se déplacer, travailler et avoir des loisirs dans un village de la campagne du Mali", c'est tout de suite bien plus intéressant que de se demander comment s'organise l'espace d'un village de la campagne du Mali, pourtant le contenu scientifique final sera le même à une exception près : la notion géographique habiter sera bien mieux travailler par la question sur se loger, se déplacer et travailler que de la seule organisation du territoire. Là, mes 4e doivent faire des croquis de paysage en autonomie avec coopération possible sur des paysages brésiliens avec un axe majeur : "Expliquer le lien de ce paysage avec la mondialisation". Cela carbure. Ils en ont trois à faire. Je corrige chaque croquis dès qu'ils ont fini pour qu'ils progressent sur le suivant. La problématique est fondamentale car ils ne peuvent en rester à la seule paraphrase ou au seul prélèvement d'informations. Cependant, dans les travaux coopératifs, pour moi, chaque élève doit avoir sa propre production et non pas une production commune. La collaboration pour une même production a des travers que je n'aime pas.
Cependant, faire ce genre de travail demande du temps et de l'expérience. Or, la pression sur le programme fait imaginer que c'est impossible de prendre le temps sans se faire taper dessus par l'institution. Il se trouve juste que c'est possible mais là, il faut être formé au lieu de toujours redécouvrir la lune tous les dix ans. Or, ce qu'on appelle innovation n'est souvent que la redécouverte d'un truc qui a été éradiqué il y a dix-vingt-trente-quarante ans. En discutant avec une collègue qui a 40 ans de collège ZEP dans le sac, c'est assez navrant de voir ce schéma apparaître. Je ne peux que te conseiller d'aller enseigner au collège pour changer les choses Les deux principaux problèmes sont de former les gens correctement et d'arrêter de prendre les élèves pour des imbéciles (surtout l'institution avec des programmes qui pensent qu'on apprend à lire jusqu'en 6e...).
@Elpenor : on dit au final la même chose. La pose d'une situation problématisée ou d'une problématique résout bien des soucis de travail en classe (quand je dis à mes élèves qu'on va s'interroger sur "se loger, se déplacer, travailler et avoir des loisirs dans un village de la campagne du Mali", c'est tout de suite bien plus intéressant que de se demander comment s'organise l'espace d'un village de la campagne du Mali, pourtant le contenu scientifique final sera le même à une exception près : la notion géographique habiter sera bien mieux travailler par la question sur se loger, se déplacer et travailler que de la seule organisation du territoire. Là, mes 4e doivent faire des croquis de paysage en autonomie avec coopération possible sur des paysages brésiliens avec un axe majeur : "Expliquer le lien de ce paysage avec la mondialisation". Cela carbure. Ils en ont trois à faire. Je corrige chaque croquis dès qu'ils ont fini pour qu'ils progressent sur le suivant. La problématique est fondamentale car ils ne peuvent en rester à la seule paraphrase ou au seul prélèvement d'informations. Cependant, dans les travaux coopératifs, pour moi, chaque élève doit avoir sa propre production et non pas une production commune. La collaboration pour une même production a des travers que je n'aime pas.
Cependant, faire ce genre de travail demande du temps et de l'expérience. Or, la pression sur le programme fait imaginer que c'est impossible de prendre le temps sans se faire taper dessus par l'institution. Il se trouve juste que c'est possible mais là, il faut être formé au lieu de toujours redécouvrir la lune tous les dix ans. Or, ce qu'on appelle innovation n'est souvent que la redécouverte d'un truc qui a été éradiqué il y a dix-vingt-trente-quarante ans. En discutant avec une collègue qui a 40 ans de collège ZEP dans le sac, c'est assez navrant de voir ce schéma apparaître. Je ne peux que te conseiller d'aller enseigner au collège pour changer les choses Les deux principaux problèmes sont de former les gens correctement et d'arrêter de prendre les élèves pour des imbéciles (surtout l'institution avec des programmes qui pensent qu'on apprend à lire jusqu'en 6e...).
- HannibalHabitué du forum
Je ne sais si c'est plus intéressant, mais c'est sans doute un peu plus plus facile, parce que les élèves sont davantage guidés. A terme, il faudra tout de même qu'ils se rendent capables de trouver tout seuls des angles d'approche et des problématiques pertinentes et il n'est peut-être pas inutile, de temps en temps, de les laisser se rendre compte qu'une problématique, cela se construit - au terme d'une sorte de débroussaillage qu'on ne fera pas toujours pour eux.Elyas a écrit: La pose d'une situation problématisée ou d'une problématique résout bien des soucis de travail en classe (quand je dis à mes élèves qu'on va s'interroger sur "se loger, se déplacer, travailler et avoir des loisirs dans un village de la campagne du Mali", c'est tout de suite bien plus intéressant que de se demander comment s'organise l'espace d'un village de la campagne du Mali
- Spoiler:
- Et honni soit qui mali pense...
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"Quand la pierre tombe sur l'oeuf, malheur à l'oeuf.
Quand l'oeuf tombe sur la pierre, malheur à l'oeuf." (proverbe)
- doctor whoDoyen
Pour ma part, je trouverai très intéressant de remettre la pédagogie "livresque" au goût du jour.
Faire lire une page de manuel bien écrite, qui donne des infos de manière claire et compréhensible, éventuellement amusante, me paraît un préalable très efficace pour entamer le travail en classe.
C'est à mon avis une alternative importante au cours magistral.
C'est d'ailleurs un vieux débat, le CM + ou - dialogué étant vécu à la fin du XIXe siècle comme une innovation pédagogique par rapport à la pédagogie livresque. Mais dès cette époque, certains ont montré l'intérêt d'un rapport fréquent à des lectures ad hoc (j'insiste sur le ad hoc : faire lire des documents trop complexes et non pensés pour les élèves ne doit se faire qu'en classe, àma, ou alors étayés sérieusement).
Voir le grand II de mon article sur Ernest Lavisse (p. 8-12) et la leçon d'histoire au XIXe siècle : http://pedagoj.eklablog.com/lavisse-est-il-desuet-a106295526
Faire lire une page de manuel bien écrite, qui donne des infos de manière claire et compréhensible, éventuellement amusante, me paraît un préalable très efficace pour entamer le travail en classe.
C'est à mon avis une alternative importante au cours magistral.
C'est d'ailleurs un vieux débat, le CM + ou - dialogué étant vécu à la fin du XIXe siècle comme une innovation pédagogique par rapport à la pédagogie livresque. Mais dès cette époque, certains ont montré l'intérêt d'un rapport fréquent à des lectures ad hoc (j'insiste sur le ad hoc : faire lire des documents trop complexes et non pensés pour les élèves ne doit se faire qu'en classe, àma, ou alors étayés sérieusement).
Voir le grand II de mon article sur Ernest Lavisse (p. 8-12) et la leçon d'histoire au XIXe siècle : http://pedagoj.eklablog.com/lavisse-est-il-desuet-a106295526
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- Invité ElExpert spécialisé
@ Elyas: ayant enseigné autant d'années en collège qu'en lycée, je ne crois pas du tout avoir voulu rallumer une guerre professeurs de collège/professeurs de lycée.
D'ailleurs, l'évolution que je trouve néfaste et dont je parle se retrouve souvent, me semble-t-il, au lycée aussi. On ne cesse de repousser l'échéance.
Oui, en effet, les élèves sont parfaitement capables. Les collègues de philosophie sont consternés de voir qu'on demande (notamment en lettres ou en HG) aux élèves un travail minimaliste (à l'EAF, une absence de problématique dans un commentaire n'est pas considéré comme une faute vraiment grave) alors qu'ils sont tout à fait en mesure, l'heure d'après, de fournir un travail conséquent de problématisation sur un texte philosophique (ou une dissertation).
D'ailleurs, l'évolution que je trouve néfaste et dont je parle se retrouve souvent, me semble-t-il, au lycée aussi. On ne cesse de repousser l'échéance.
Oui, en effet, les élèves sont parfaitement capables. Les collègues de philosophie sont consternés de voir qu'on demande (notamment en lettres ou en HG) aux élèves un travail minimaliste (à l'EAF, une absence de problématique dans un commentaire n'est pas considéré comme une faute vraiment grave) alors qu'ils sont tout à fait en mesure, l'heure d'après, de fournir un travail conséquent de problématisation sur un texte philosophique (ou une dissertation).
- 0massilia0Niveau 6
J'aimerais bien voir des résultats de travaux collaboratifs pour juger de la profondeur de la réflexion de chaque élève a écrit:
Je pense que l'essentiel de cette pratique se joue en classe et que c'est ça qu'il faut interroger : la façon dont vont être réinvesties les connaissances fondamentales. Exercices, projets, problème, problématisation.... Selon moi, ce travail autour d'une problématique est justement ce que l'élève ne peut faire seul.
- HonchampDoyen
Encore une fois, je remercie ceux qui contribuent sur Neos...
Il n'y a plus vraiment de formation continue chez moi, faute de moyens ou par choix académiques, certainement. Restent les stages à public désigné.
Bref, vous alimentez la discussion et la réflexion, cette fois-ci sur la classe inversée, Elyas, El Penor, Tamerlan et les autres intervenants. C'est bien intéressant.
Cela m'amène à réfléchir, à nuancer, à voir que je fais parfois des choses qui y ressemblent.
(Ex : travail à la maison sur des petits films de quelques minutes produits par le France 3 régional, notamment, sur la région, ou sur les espaces productifs, avec grille à compléter).
Mais avec toujours le pb qu'il y a 3 ou 4 élèves par classe sans internet à la maison.
Donc le cours suivant reprend toujours par le visionnage en commun + cela me culpabilise, perso, j'avais honte en tant qu'élève de devoir parler d'une éventuelle carence familiale).
Et avec vos contributions, c'est de la formation continue "par les pairs". On est dans l'esprit du temps...
Donc, merci de vos apports.
Il n'y a plus vraiment de formation continue chez moi, faute de moyens ou par choix académiques, certainement. Restent les stages à public désigné.
Bref, vous alimentez la discussion et la réflexion, cette fois-ci sur la classe inversée, Elyas, El Penor, Tamerlan et les autres intervenants. C'est bien intéressant.
Cela m'amène à réfléchir, à nuancer, à voir que je fais parfois des choses qui y ressemblent.
(Ex : travail à la maison sur des petits films de quelques minutes produits par le France 3 régional, notamment, sur la région, ou sur les espaces productifs, avec grille à compléter).
Mais avec toujours le pb qu'il y a 3 ou 4 élèves par classe sans internet à la maison.
Donc le cours suivant reprend toujours par le visionnage en commun + cela me culpabilise, perso, j'avais honte en tant qu'élève de devoir parler d'une éventuelle carence familiale).
Et avec vos contributions, c'est de la formation continue "par les pairs". On est dans l'esprit du temps...
Donc, merci de vos apports.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- henrietteMédiateur
Oui, je suis d'accord avec Honchamp, vraiment merci pour ces apports et ces réflexions, toujours très intéressantes.
Tamerlan, j'aime beaucoup l'idée de "création d'un espace culturel favorable".
Tamerlan, j'aime beaucoup l'idée de "création d'un espace culturel favorable".
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
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