- virgereNeoprof expérimenté
Bonjour,
Je cherche depuis plusieurs jours un poème qui puisse servir de support à mon évaluation en 4e. Cette classe est hétérogène, avec des élèves en (grande) difficulté. Je voudrais qu'ils puissent répondre à des questions sur la forme (ça, ça va), mais aussi sur le fond. Donc un poème au sens duquel ils puissent accéder... Dans l'idéal, j'aurais souhaité un sonnet, mais ce n'est pas le plus important.
Durant le chapitre, ils ont étudié Louise Labé, Hugo Soleils couchants, Ronsard Ode à Cassandre, Baudelaire Recueillement (merci le TDL ^^), je leur ai raconté le mythe d'Orphée, ils ont travaillé sur Rimbaud le Dormeur du val.
Je veux éviter ma Bohème, car les élèves que j'ai eus en 5e l'ont déjà fait, de même pour Heureux qui comme Ulysse.
J'ai fouillé chez Baudelaire, chez Rimbaud, chez Verlaine, mais je n'ai pas trouvé.
Vous avez des idées ?
Merci !
Je cherche depuis plusieurs jours un poème qui puisse servir de support à mon évaluation en 4e. Cette classe est hétérogène, avec des élèves en (grande) difficulté. Je voudrais qu'ils puissent répondre à des questions sur la forme (ça, ça va), mais aussi sur le fond. Donc un poème au sens duquel ils puissent accéder... Dans l'idéal, j'aurais souhaité un sonnet, mais ce n'est pas le plus important.
Durant le chapitre, ils ont étudié Louise Labé, Hugo Soleils couchants, Ronsard Ode à Cassandre, Baudelaire Recueillement (merci le TDL ^^), je leur ai raconté le mythe d'Orphée, ils ont travaillé sur Rimbaud le Dormeur du val.
Je veux éviter ma Bohème, car les élèves que j'ai eus en 5e l'ont déjà fait, de même pour Heureux qui comme Ulysse.
J'ai fouillé chez Baudelaire, chez Rimbaud, chez Verlaine, mais je n'ai pas trouvé.
Vous avez des idées ?
Merci !
- loubou59Niveau 9
Je leur donne Un Secret de Felix Arvers ou Une allée au Luxembourg de Nerval
Un Secret :
Mon âme a son secret, ma vie a son mystère,
Un amour éternel en un moment conçu ;
Le mal est sans espoir, aussi j’ai dû le taire,
Et elle qui l’a fait n’en a jamais rien su.
Hélas ! j’aurai passé près d’elle inaperçu,
Toujours à ses côtés, et pourtant solitaire.
Et j’aurai jusqu’au bout fait mon temps sur la terre,
N’osant rien demander et n’ayant rien reçu.
Pour elle, quoique Dieu l’ait faite douce et tendre,
Elle suit son chemin, distraite et sans entendre
Ce murmure d’amour élevé sur ses pas.
A l’austère devoir, pieusement fidèle,
Elle dira, lisant ces vers tout remplis d’elle :
« Quelle est donc cette femme ? » et ne comprendra pas.
Un Secret :
Mon âme a son secret, ma vie a son mystère,
Un amour éternel en un moment conçu ;
Le mal est sans espoir, aussi j’ai dû le taire,
Et elle qui l’a fait n’en a jamais rien su.
Hélas ! j’aurai passé près d’elle inaperçu,
Toujours à ses côtés, et pourtant solitaire.
Et j’aurai jusqu’au bout fait mon temps sur la terre,
N’osant rien demander et n’ayant rien reçu.
Pour elle, quoique Dieu l’ait faite douce et tendre,
Elle suit son chemin, distraite et sans entendre
Ce murmure d’amour élevé sur ses pas.
A l’austère devoir, pieusement fidèle,
Elle dira, lisant ces vers tout remplis d’elle :
« Quelle est donc cette femme ? » et ne comprendra pas.
- DerborenceModérateur
Mon rêve familier
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon cœur, transparent
Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse ? - Je l'ignore.
Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.
Paul Verlaine, Poèmes saturniens, 1866.
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon cœur, transparent
Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse ? - Je l'ignore.
Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.
Paul Verlaine, Poèmes saturniens, 1866.
_________________
"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- virgereNeoprof expérimenté
Merci ! (j'avais oublié celui-ci, de Verlaine, je suis décidément un mauvais enquêteur !)
Y'a plus qu'à ! Je suis large, c'est pour demain... :/
Merci encore
Y'a plus qu'à ! Je suis large, c'est pour demain... :/
Merci encore
- mageorNiveau 5
Ici, nous avons clôturé avec Demain, dès l'aube: La forme fixe les rassure et le sens n'est pas hermétique, donc... Mais sinon, j'aurais aussi proposé Mon rêve familier
- ArianeSolNiveau 1
Bonjour,
Pour reprendre le thème des amant séparés, il y a les Séparés de Marcelin Desbordes-Valmore ( Cela peut faire une transition avec une étude du genre épistolaire).[/b]
Les séparés
N'écris pas. Je suis triste, et je voudrais m'éteindre.
Les beaux étés sans toi, c'est la nuit sans flambeau.
J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre,
Et frapper à mon cœur, c'est frapper au tombeau.
N'écris pas !
N'écris pas. N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes.
Ne demande qu'à Dieu... qu'à toi, si je t'aimais !
Au fond de ton absence écouter que tu m'aimes,
C'est entendre le ciel sans y monter jamais.
N'écris pas !
N'écris pas. Je te crains ; j'ai peur de ma mémoire ;
Elle a gardé ta voix qui m'appelle souvent.
Ne montre pas l'eau vive à qui ne peut la boire.
Une chère écriture est un portrait vivant.
N'écris pas !
N'écris pas ces doux mots que je n'ose plus lire :
Il semble que ta voix les répand sur mon coeur ;
Que je les vois brûler à travers ton sourire ;
Il semble qu'un baiser les empreint sur mon coeur.
N'écris pas !
Il y a aussi ce poème de Verlaine :
Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme!
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.
La cloche, dans le ciel qu'on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l'arbre qu'on voit,
Chante sa plainte.
Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.
- Qu'as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ?
Pour reprendre le thème des amant séparés, il y a les Séparés de Marcelin Desbordes-Valmore ( Cela peut faire une transition avec une étude du genre épistolaire).[/b]
Les séparés
N'écris pas. Je suis triste, et je voudrais m'éteindre.
Les beaux étés sans toi, c'est la nuit sans flambeau.
J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre,
Et frapper à mon cœur, c'est frapper au tombeau.
N'écris pas !
N'écris pas. N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes.
Ne demande qu'à Dieu... qu'à toi, si je t'aimais !
Au fond de ton absence écouter que tu m'aimes,
C'est entendre le ciel sans y monter jamais.
N'écris pas !
N'écris pas. Je te crains ; j'ai peur de ma mémoire ;
Elle a gardé ta voix qui m'appelle souvent.
Ne montre pas l'eau vive à qui ne peut la boire.
Une chère écriture est un portrait vivant.
N'écris pas !
N'écris pas ces doux mots que je n'ose plus lire :
Il semble que ta voix les répand sur mon coeur ;
Que je les vois brûler à travers ton sourire ;
Il semble qu'un baiser les empreint sur mon coeur.
N'écris pas !
Il y a aussi ce poème de Verlaine :
Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme!
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.
La cloche, dans le ciel qu'on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l'arbre qu'on voit,
Chante sa plainte.
Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.
- Qu'as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ?
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