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- keroGrand sage
En traitant de la question dans mon établissement, il me semblait comprendre qu'en 6e, le redoublement (au-delà du cas d'absence de longue durée) peut être demandé par la famille, la décision étant prise par l'établissement.
- amalricuNeoprof expérimenté
De toutes façons, le doublement est-il réparateur de lacunes scolaires...j'en doute fortement.
Avec la réforme du Brevet et l'articulation 3ème/2nde, j'ai l'impression que le ministère ouvre les portes en grand.
Avec la réforme du Brevet et l'articulation 3ème/2nde, j'ai l'impression que le ministère ouvre les portes en grand.
- lisette83Érudit
Non, mais l'effet global est désastreux, les élèves commencent à avoir compris que travail ou pas, leur scolarité continuerait de la même façon.
Non pas que le redoublement sanction et souvent peu utile soit la panacée mais ouvrir les vannes en grand n'arrange rien.
C'est la solution économique de facilité avec tous les "meilleurs" arguments politiques...
Non pas que le redoublement sanction et souvent peu utile soit la panacée mais ouvrir les vannes en grand n'arrange rien.
C'est la solution économique de facilité avec tous les "meilleurs" arguments politiques...
- ProvenceEnchanteur
En français, on peut rattraper des choses par un redoublement, oui.amalricu a écrit:De toutes façons, le doublement est-il réparateur de lacunes scolaires...j'en doute fortement.
- Joël49Niveau 2
J'avais fait une étude sur des élèves redoublant en 6ème, et bénéficiant systématiquement d'un PPRE lors de leur 2ème année. Les résultats du 1er trimestre étaient en général encourageants et laissaient espérer des progrès sur l'année entière. On constatait au 2ème et 3ème trimestre des décrochages et l'élève régressait alors... retrouvant souvent son niveau initial, ou inférieur. Il y a des cas où le doublement se justifie, et il convient de le souligner, mais pour la majorité des élèves cela se traduit par une année supplémentaire et bien peu de gains réels en fin de scolarité. Les professeurs avaient alors privilégié le passage en classe supérieure, avec PPRE et accompagnement personnalisé ou ce qui s'y apparentait (je vous parle d'un temps etc). Je précise que l'année où j'avais proposé cette étude, nous avions 2 classes de 4ème dans laquelle se trouvaient des élèves avec parfois 2 ans de retard, démotivés et pour la plupart ingérables.
- eleonore69Érudit
MarieF a écrit:même chose en lycée les élèves de seconde n'ont plus le droit de redoubler on doit leur proposer une orientation en1°.
Si la famille refuse l'orientation proposée elle fera appel.
Si la famille souhaite le redoublement il faudra aussi faire appel.
Et quelles sont les consignes pour la commission d'appel ?
Satisfaire les familles pour forcer le passage ?
J'attends aussi de voir le nombre de redoublants en terminale qui vont garder leurs notes dans les matières de leur choix et qui devront quand même assister aux cours ...
C'est la question que je me pose également.. On va bientôt le savoir...procédure inutile ou pas...
- hheleneNiveau 2
Joël49 a écrit:J'avais fait une étude sur des élèves redoublant en 6ème, et bénéficiant systématiquement d'un PPRE lors de leur 2ème année. Les résultats du 1er trimestre étaient en général encourageants et laissaient espérer des progrès sur l'année entière. On constatait au 2ème et 3ème trimestre des décrochages et l'élève régressait alors... retrouvant souvent son niveau initial, ou inférieur. Il y a des cas où le doublement se justifie, et il convient de le souligner, mais pour la majorité des élèves cela se traduit par une année supplémentaire et bien peu de gains réels en fin de scolarité. Les professeurs avaient alors privilégié le passage en classe supérieure, avec PPRE et accompagnement personnalisé ou ce qui s'y apparentait (je vous parle d'un temps etc). Je précise que l'année où j'avais proposé cette étude, nous avions 2 classes de 4ème dans laquelle se trouvaient des élèves avec parfois 2 ans de retard, démotivés et pour la plupart ingérables.
Des redoublements inutiles, il y en a, pour sûr... Mais mais mais...
Si je n'avais pas redoublé ma seconde, je ne serais pas prof de svt.
Si mon père n'avait pas redouble sa sixième, il n'aurait pas été ingénieur.
Si une amie n'avait pas redoublé sa seconde, elle ne serait pas psychiatre.
Si une autre n'avait pas redoublé sa première S, elle ne serait pas infirmière anesthésiste.
Si un ami n'avait pas redoublé sa troisième, il ne serait pas directeur d'un conservatoire d'une grande ville.
Une demoiselle avait l'année dernière 4 de moyenne en svt. Et un peu partout pareil d'ailleurs. J'étais persuadée qu'elle ne pigeait rien à rien. Elle redouble, elle a 14 de moyenne générale, 16 chez moi, je la découvre, elle est étonnante, elle ne sait pas m'expliquer le déclic. Va comprendre... Mais ça valait le coup, non ?
- EnaecoVénérable
eleonore69 a écrit:MarieF a écrit:même chose en lycée les élèves de seconde n'ont plus le droit de redoubler on doit leur proposer une orientation en1°.
Si la famille refuse l'orientation proposée elle fera appel.
Si la famille souhaite le redoublement il faudra aussi faire appel.
Et quelles sont les consignes pour la commission d'appel ?
Satisfaire les familles pour forcer le passage ?
J'attends aussi de voir le nombre de redoublants en terminale qui vont garder leurs notes dans les matières de leur choix et qui devront quand même assister aux cours ...
C'est la question que je me pose également.. On va bientôt le savoir...procédure inutile ou pas...
Jy vais de mon pronostic mais je pense que ce qui se passe en appel ne changera pas vraiment.
En revanche, une partie des très mauvais élèves se retrouveront avec une 1ère techno, de droit, sans appel et qu'ils accepteront.
- ycombeMonarque
On trouve clairement des exemples favorables au redoublement et d'autres non. Les études tendent à dire que le redoublement n'est en général pas favorable, sauf dans les classes à orientation. Ce que ne disent pas les études, ce sont les effets de la suppression des redoublements sur le travail des élèves en général (ceux qui auraient redoublé, et les autres qui se rendent très vite compte qu'ils ne risquent rien). Un coup d’œil aux évaluation CEDRE montre que le redoublement a déjà été divisé par deux, et que le taux d'élèves en difficultés en mathématiques en troisième a monté dans le même temps.hhelene a écrit:Joël49 a écrit:J'avais fait une étude sur des élèves redoublant en 6ème, et bénéficiant systématiquement d'un PPRE lors de leur 2ème année. Les résultats du 1er trimestre étaient en général encourageants et laissaient espérer des progrès sur l'année entière. On constatait au 2ème et 3ème trimestre des décrochages et l'élève régressait alors... retrouvant souvent son niveau initial, ou inférieur. Il y a des cas où le doublement se justifie, et il convient de le souligner, mais pour la majorité des élèves cela se traduit par une année supplémentaire et bien peu de gains réels en fin de scolarité. Les professeurs avaient alors privilégié le passage en classe supérieure, avec PPRE et accompagnement personnalisé ou ce qui s'y apparentait (je vous parle d'un temps etc). Je précise que l'année où j'avais proposé cette étude, nous avions 2 classes de 4ème dans laquelle se trouvaient des élèves avec parfois 2 ans de retard, démotivés et pour la plupart ingérables.
Des redoublements inutiles, il y en a, pour sûr... Mais mais mais...
Si je n'avais pas redoublé ma seconde, je ne serais pas prof de svt.
Si mon père n'avait pas redouble sa sixième, il n'aurait pas été ingénieur.
Si une amie n'avait pas redoublé sa seconde, elle ne serait pas psychiatre.
Si une autre n'avait pas redoublé sa première S, elle ne serait pas infirmière anesthésiste.
Si un ami n'avait pas redoublé sa troisième, il ne serait pas directeur d'un conservatoire d'une grande ville.
Une demoiselle avait l'année dernière 4 de moyenne en svt. Et un peu partout pareil d'ailleurs. J'étais persuadée qu'elle ne pigeait rien à rien. Elle redouble, elle a 14 de moyenne générale, 16 chez moi, je la découvre, elle est étonnante, elle ne sait pas m'expliquer le déclic. Va comprendre... Mais ça valait le coup, non ?
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- Joël49Niveau 2
Il est évident que supprimer le redoublement sans rien proposer aux élèves en difficulté n'est pas la panacée : cela se saurait aussi. Le tout est de savoir ce que l'on met en œuvre (ou pas) sur le plan pédagogique. L'étayage est souvent "facile", le désétayage périlleux car l'élève doit avant tout comprendre ce que l'on attend de lui (cela nous occupe bien!)
- egometDoyen
Gratuite, pas pour le contribuable. Si l'objectif est de faire des économies, et c'est probablement un peu le cas, c'est une très mauvaise gestion.amalricu a écrit:Avec la réduction drastique du doublement, qui montrait peu d'efficacité par ailleurs dans de nombreux cas, l'Etat fait des économies.
Le conseil de classe émet dès lors un avis et vogue la galère jusqu'au Baccalauréat. La garderie est gratuite jusqu'à 18 ans.
Une bonne gestion, ce serait par exemple d'envoyer les recalés en apprentissage ou à l'usine. Je ne dis pas que je le souhaite. Je suis favorable au redoublement. L'enfant a droit à une seconde chance, et même une troisième ou une quatrième s'il le souhaite.
- egometDoyen
Quand les lacunes sont lourdes, certainement pas. En redoublant la sixième, je ne rattraperai pas les lacunes du CE1, c'est évident. Il aurait fallu intervenir à temps. Mais s'il s'agit de refaire juste l'année qui a été ratée et les leçons qui n'ont pas été comprise, pourquoi le redoublement ne fonctionnerait-il pas?amalricu a écrit:De toutes façons, le doublement est-il réparateur de lacunes scolaires...j'en doute fortement.
En gros, pour avoir un redoublement efficace, il aurait fallu faire exactement le contraire de la politique des cycles. Au lieu de repousser sans cesse les échéances, il aurait fallu des seuils plus serrés, par semestres par exemple.
On a rendu les redoublements inefficaces pendant 20 ans, maintenant on peut les supprimer en douceur. De toute façon, on constate que ça ne marche plus.
- caroletteNeoprof expérimenté
egomet a écrit:Quand les lacunes sont lourdes, certainement pas. En redoublant la sixième, je ne rattraperai pas les lacunes du CE1, c'est évident. Il aurait fallu intervenir à temps. Mais s'il s'agit de refaire juste l'année qui a été ratée et les leçons qui n'ont pas été comprise, pourquoi le redoublement ne fonctionnerait-il pas?amalricu a écrit:De toutes façons, le doublement est-il réparateur de lacunes scolaires...j'en doute fortement.
En gros, pour avoir un redoublement efficace, il aurait fallu faire exactement le contraire de la politique des cycles. Au lieu de repousser sans cesse les échéances, il aurait fallu des seuils plus serrés, par semestres par exemple.
On a rendu les redoublements inefficaces pendant 20 ans, maintenant on peut les supprimer en douceur. De toute façon, on constate que ça ne marche plus.
+1
En primaire, on ne peut plus proposer de redoublement non plus, sauf rupture des apprentissages liée à une hospitalisation (mais pas à de l'absentéisme) ou rouble d'apprentissage reconnu par la MDPH.
Je vais devoir faire passer en ce1 un enfant qui ne sait pas lire, ou seulement des syllabes simples, qui parle mal le français (espagnol parlé à la maison), qui ne comprend pas des phrases simples. Il progresse, mais il lui faudrait plus de temps que les autres.
Réponse de l'inspection : il faudra différencier/décloisonner/individualiser/remplir la paperasse...
- CathEnchanteur
egomet a écrit:Gratuite, pas pour le contribuable. Si l'objectif est de faire des économies, et c'est probablement un peu le cas, c'est une très mauvaise gestion.amalricu a écrit:Avec la réduction drastique du doublement, qui montrait peu d'efficacité par ailleurs dans de nombreux cas, l'Etat fait des économies.
Le conseil de classe émet dès lors un avis et vogue la galère jusqu'au Baccalauréat. La garderie est gratuite jusqu'à 18 ans.
Une bonne gestion, ce serait par exemple d'envoyer les recalés en apprentissage ou à l'usine. Je ne dis pas que je le souhaite. Je suis favorable au redoublement. L'enfant a droit à une seconde chance, et même une troisième ou une quatrième s'il le souhaite.
Les usines ? Quelles usines ? On en a encore ?
Et sinon, à tous les niveaux d'enseignement, les jeunes galèrent pour trouver un apprentissage (qui n'exclue pas une scolarité avec passage de diplôme, ne l'oublions pas)... Bon nombre sont en LP parce qu'ils n'ont pas trouvé de patron. Alors je veux bien qu'on les y envoie, mais j'aimerais savoir quelles sont les entreprises qui vont les accueillir.
- egometDoyen
C'est sûr qu'on a aussi un tout petit souci avec le code du travail, tout ça...Cath a écrit:egomet a écrit:Gratuite, pas pour le contribuable. Si l'objectif est de faire des économies, et c'est probablement un peu le cas, c'est une très mauvaise gestion.amalricu a écrit:Avec la réduction drastique du doublement, qui montrait peu d'efficacité par ailleurs dans de nombreux cas, l'Etat fait des économies.
Le conseil de classe émet dès lors un avis et vogue la galère jusqu'au Baccalauréat. La garderie est gratuite jusqu'à 18 ans.
Une bonne gestion, ce serait par exemple d'envoyer les recalés en apprentissage ou à l'usine. Je ne dis pas que je le souhaite. Je suis favorable au redoublement. L'enfant a droit à une seconde chance, et même une troisième ou une quatrième s'il le souhaite.
Les usines ? Quelles usines ? On en a encore ?
Et sinon, à tous les niveaux d'enseignement, les jeunes galèrent pour trouver un apprentissage (qui n'exclue pas une scolarité avec passage de diplôme, ne l'oublions pas)... Bon nombre sont en LP parce qu'ils n'ont pas trouvé de patron. Alors je veux bien qu'on les y envoie, mais j'aimerais savoir quelles sont les entreprises qui vont les accueillir.
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