- VanGogh59Expert spécialisé
Milaghjiu2005 a écrit:Marie Laetitia a écrit:
Ce ne sont pas des cailloux que je vais balancer, seulement ma consternation.
Croire que l'on refuse cette réforme parce qu'elle nous impose de changer nos méthodes est absurde, complètement à côté de la plaque, loin de la réalité de beaucoup d'enseignants opposés à cette réforme pour l'avoir étudiée et avoir réfléchi à ses tenants et à ses aboutissants.
Non le meilleur système n'est pas celui dont j'ai bénéficié. j'ai fait les frais d'expérimentations pédagogiques à la c***, notamment. Et c'est pour cela que je souhaite ardemment une réforme de l'enseignement secondaire mais, seulement, je ne veux pas de celle-là.
Je persiste à croire que cette réforme heurte fortement les profs car elle imposera de travailler différemment en classe,
Vision extrêmement simpliste et caricaturale. Tu imagines que tous les profs sont encore avec une blouse distillant un enseignement magistral sur le tableau noir où s'usent leurs craies ?
- KatowNiveau 3
VanGogh59 a écrit:
Je rajouterai que venant d'un prof enseignant dans une section qui va être une des victimes de la réforme, c'est tendre la corde pour se faire pendre
Ça c'est une des raisons qui font que je suis partagé... (mais tendance PRO...)
- KatowNiveau 3
VanGogh59 a écrit:Milaghjiu2005 a écrit:Marie Laetitia a écrit:
Ce ne sont pas des cailloux que je vais balancer, seulement ma consternation.
Croire que l'on refuse cette réforme parce qu'elle nous impose de changer nos méthodes est absurde, complètement à côté de la plaque, loin de la réalité de beaucoup d'enseignants opposés à cette réforme pour l'avoir étudiée et avoir réfléchi à ses tenants et à ses aboutissants.
Non le meilleur système n'est pas celui dont j'ai bénéficié. j'ai fait les frais d'expérimentations pédagogiques à la c***, notamment. Et c'est pour cela que je souhaite ardemment une réforme de l'enseignement secondaire mais, seulement, je ne veux pas de celle-là.
Je persiste à croire que cette réforme heurte fortement les profs car elle imposera de travailler différemment en classe,
Vision extrêmement simpliste et caricaturale. Tu imagines que tous les profs sont encore avec une blouse distillant un enseignement magistral sur le tableau noir où s'usent leurs craies ?
Je répète que:
- ce n'est pas la seule cause (tu as coupé astucieusement ma réponse)
- c'est tout à fait "naturel" car il est difficile de renoncer à une habitude de travail
Pour la vision caricaturale: si tu me la prêtes réellement je te remercie d'accepter de discuter avec moi.
- TangledingGrand Maître
La réforme cherche surtout à uniformiser les pratiques, ce que je trouve regrettable. Passé ce point il faudrait encore démontrer la plus-value des pratiques retenues.
Je pense que sur le plan idéologique la seule bonne idée c'est d'inciter les enseignants à travailler collectivement, le problème c'est que la direction & le cadre de de ce travail sont fixés et à mon avis de façon assez contreproductive.
Tout ceci ne m'étonne pas, avec un peu moins de 10 ans de maison, ce qui me frappe plus que l'autoritarisme du management, c'est surtout à quel point c'est un management dont les visées sont contradictoires.
Pour prendre un exemple parmi 1000, les CE ont toujours eu pour instruction de multiplier les devoirs communs notés, alors que dans le même temps les mêmes CE avaient pour injonction de favoriser les classes sans notes.
Dans ces conditions il vaut mieux que les troupes soient composées de bons petits soldats ne (se) posant pas de questions. Ce qui est à mon avis trop souvent le cas eu égard à notre niveau de qualification. :/
Je pense que sur le plan idéologique la seule bonne idée c'est d'inciter les enseignants à travailler collectivement, le problème c'est que la direction & le cadre de de ce travail sont fixés et à mon avis de façon assez contreproductive.
Tout ceci ne m'étonne pas, avec un peu moins de 10 ans de maison, ce qui me frappe plus que l'autoritarisme du management, c'est surtout à quel point c'est un management dont les visées sont contradictoires.
Pour prendre un exemple parmi 1000, les CE ont toujours eu pour instruction de multiplier les devoirs communs notés, alors que dans le même temps les mêmes CE avaient pour injonction de favoriser les classes sans notes.
Dans ces conditions il vaut mieux que les troupes soient composées de bons petits soldats ne (se) posant pas de questions. Ce qui est à mon avis trop souvent le cas eu égard à notre niveau de qualification. :/
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- User5899Demi-dieu
Sauf qu'en latin, a priori, au collège, les profs sont compétents. Dommage que certains, pour conserver leur pré carré (je veux dire leurs effectifs) aient préféré abdiquer sur l'apprentissage de la langue. Mais ce n'est pas une vérité universelle.dami1kd a écrit:Adri a écrit:Hier, mon fiston, 10 ans, en CM2 : il paraît qu'au collège, en anglais, on recommence à zéro ?
- Il faut que tout le monde reparte sur les mêmes bases, entre ceux qui auront appris beaucoup, ceux qui auront appris moins à l'école primaire.
- Ah ben oui, depuis qu'on a commencé, on n'a pas appris grand-chose quand même, c'est tous les ans quasiment la même chose... Quand on fait des chansons en anglais, au moins, c'est bien.
Voilà.
A méditer.
Si à la place des heures d'anglais avec des enseignants pas forcément compétents (de leur propre aveu) on avait mis le paquet sur autre chose, quitte à les faire chanter en anglais, pour le plaisir, l'oreille, le rythme... Et même dans d'autres langues
C'est marrant, ça marche en remplaçant collège par lycée et anglais par latin.
- User5899Demi-dieu
Milaghjiu2005 a écrit:PE enseignant en SEGPA, j'ai tendance à être PRO-réforme:
- je partage le point de vue selon lequel le collège actuel renforce l'échec scolaire et les inégalités
- pour les EPI, je pense que des contenus disciplinaires traités à l'intérieur de projets pluri-disciplinaires peuvent constituer des leviers puissants pour enrôler les élèves dans les apprentissages
- pour l'AP, je pense que des contenus disciplinaires traités avec une recherche de personnalisation peuvent constituer une véritable solution pour faire progresser TOUS les élèves
L'argument selon lequel ces AP et EPI consommeraient des heures disciplinaires ne tient pas selon moi: j'y vois plutôt une synergie.
Même dans mes pires moments de pastiche, je n'atteins pas une telle langue de bois technocratique :lol!:
Je vous quitte, j'ai de puissants leviers à actionner afin d'obtenir des fraises l'an prochain.
- GrypheMédiateur
As-tu lu le texte de @wanax d'hier soir ?Cripure a écrit:Même dans mes pires moments de pastiche, je n'atteins pas une telle langue de bois technocratique :lol!:
Je vous quitte, j'ai de puissants leviers à actionner afin d'obtenir des fraises l'an prochain.
- RendashBon génie
Cripure a écrit:Milaghjiu2005 a écrit:PE enseignant en SEGPA, j'ai tendance à être PRO-réforme:
- je partage le point de vue selon lequel le collège actuel renforce l'échec scolaire et les inégalités
- pour les EPI, je pense que des contenus disciplinaires traités à l'intérieur de projets pluri-disciplinaires peuvent constituer des leviers puissants pour enrôler les élèves dans les apprentissages
- pour l'AP, je pense que des contenus disciplinaires traités avec une recherche de personnalisation peuvent constituer une véritable solution pour faire progresser TOUS les élèves
L'argument selon lequel ces AP et EPI consommeraient des heures disciplinaires ne tient pas selon moi: j'y vois plutôt une synergie.
Même dans mes pires moments de pastiche, je n'atteins pas une telle langue de bois technocratique :lol!:
Je vous quitte, j'ai de puissants leviers à actionner afin d'obtenir des fraises l'an prochain.
Ch'est pache que vous mettez des glachons dans vos pastiches
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- ErgoDevin
Cela dit, je n'ai toujours pas bien compris ce qu'était enseigner différemment.
Dans les deux collèges par lesquels je suis passée (c'est peu, je vous l'accorde), nous étions respectivement 4 et 6 collègues d'anglais. Je crois qu'aucun d'entre nous ne travaillait comme les autres...Exemple que j'ai le mieux connu, celui du collège que je viens de quitter, 6 collègues donc:
- je faisais en 6e des cours cloisonnés: 1e heure, compréhension écrite et expression écrite, 2e heure expression orale, 3e heure: grammaire/exercices, 4e heure compréhension orale à partir d'adaptations des textes qu'on étudiait (évidemment, je ne leur passais pas l'équivalent du texte, hein, mais ce qui suivait par ex) toutes les semaines. Toutes mes "séquences" étaient basées sur des lectures suivies (HP, Matilda, Charlie et la Chocolaterie, Hugo Cabret...). Plus ou moins même fonctionnement en 5e mais réduit car 3h. Et groupes de compétences en 4e/3e m'empêchant de faire ça -- sauf l'année où j'ai pris une classe de 3e hors groupes de compétences mais j'ai fonctionné encore différemment puisqu'on était en îlots toute l'année avec évals communes mais progressions différentes en fonction des groupes d'élèves. Et davantage d'oral en SEGPA. Je sais que j'étais la seule à fonctionner comme cela.
- un collègue qui faisait des séquences actionnelles avec tâches finales, beaucoup de "déficit d'information", de déplacements dans la classe voire dans le collège. Ses cours étaient extra, ils fonctionnaient très bien -- seulement je n'aurais jamais pu les faire tout comme il n'aurait jamais pu faire les miens;
- une collègue qui quand elle le pouvait faisait de la lecture suivie 1h par semaine également, beaucoup de documents authentiques, beaucoup d'écrit;
- une collègue qui à l'inverse faisait beaucoup d'oral (on aurait même souhaité, dans un monde idéal, se partager les classes, elle aurait fait l'oral et moi l'écrit), compréhension et expression;
- une collègue travaillant avec le manuel et le workbook mais en détails je ne sais pas car on se voyait peu (plusieurs établissements pour elle, edt mouerf);
- une collègue faisant de supers tâches finales également, pas mal de compréhension écrite, d'exercices à relier, de fiches etc.
Avec les groupes de compétences, les élèves nous avaient tous entre la 4e et la 3e. Une des (nombreuses) choses que je reprochais aux groupes de compétences, du fait qu'on faisait les mêmes documents, les mêmes cours, les mêmes évals, c'était l'uniformisation des pratiques, justement. Hors groupes de compétences, on se refilait aussi des docs, des chapitres/séquences -- et on avait élaboré une progression commune en SEGPA.
N'importe qui ayant travaillé en SEGPA ou en classe relais ou avec des groupes de décrocheurs ou, j'imagine, en DP3/6 ou en DIMA (et autres dispositifs que j'oublie) sait bien qu'il est obligé de s'adapter, de tester, de tâtonner pour trouver des méthodes (qu'elles soient "traditionnelles", "innovantes" ou que sais-je encore) qui fonctionnent.
N'importe qui ayant travaillé en éducation prioritaire pourra, je pense, confirmer qu'on se réinvente régulièrementne serait-ce que pour ne pas se prendre une chaise et donc qu'on passe notre temps à "enseigner différemment" si tant est que cela ait un sens, parce qu'on passe beaucoup de temps à essayer plein de choses pour essayer de trouver celle qui correspond le mieux aux lacunes des élèves qu'on a en face (que ces lacunes soient d'ordre comportemental ou d'ordre cognitif -- et quelles que soient les raisons de ces lacunes), à leur humeur du moment également et à leur individualité (parce qu'un mercredi matin, Ahmet est décidé à travailler mais le jeudi matin beaucoup moins parce que l'après-midi de la veille, il est allé voir son père en prison et ça l'a pas rendu méga jouasse donc ça se ressent un peu en classe tout de même -- et Ahmet n'est pas un cas extrême ou isolé).
Alors les EPI comme façon de nous renouveler pédagogiquement, pardon mais ça me fait un peu doucement ricaner et ça va plutôt à mon sens dans la technique "groupes de compétences avec les mêmes cours" pour uniformiser des pratiques en imposant la pédagogie de projets à tous.
Dans les deux collèges par lesquels je suis passée (c'est peu, je vous l'accorde), nous étions respectivement 4 et 6 collègues d'anglais. Je crois qu'aucun d'entre nous ne travaillait comme les autres...Exemple que j'ai le mieux connu, celui du collège que je viens de quitter, 6 collègues donc:
- je faisais en 6e des cours cloisonnés: 1e heure, compréhension écrite et expression écrite, 2e heure expression orale, 3e heure: grammaire/exercices, 4e heure compréhension orale à partir d'adaptations des textes qu'on étudiait (évidemment, je ne leur passais pas l'équivalent du texte, hein, mais ce qui suivait par ex) toutes les semaines. Toutes mes "séquences" étaient basées sur des lectures suivies (HP, Matilda, Charlie et la Chocolaterie, Hugo Cabret...). Plus ou moins même fonctionnement en 5e mais réduit car 3h. Et groupes de compétences en 4e/3e m'empêchant de faire ça -- sauf l'année où j'ai pris une classe de 3e hors groupes de compétences mais j'ai fonctionné encore différemment puisqu'on était en îlots toute l'année avec évals communes mais progressions différentes en fonction des groupes d'élèves. Et davantage d'oral en SEGPA. Je sais que j'étais la seule à fonctionner comme cela.
- un collègue qui faisait des séquences actionnelles avec tâches finales, beaucoup de "déficit d'information", de déplacements dans la classe voire dans le collège. Ses cours étaient extra, ils fonctionnaient très bien -- seulement je n'aurais jamais pu les faire tout comme il n'aurait jamais pu faire les miens;
- une collègue qui quand elle le pouvait faisait de la lecture suivie 1h par semaine également, beaucoup de documents authentiques, beaucoup d'écrit;
- une collègue qui à l'inverse faisait beaucoup d'oral (on aurait même souhaité, dans un monde idéal, se partager les classes, elle aurait fait l'oral et moi l'écrit), compréhension et expression;
- une collègue travaillant avec le manuel et le workbook mais en détails je ne sais pas car on se voyait peu (plusieurs établissements pour elle, edt mouerf);
- une collègue faisant de supers tâches finales également, pas mal de compréhension écrite, d'exercices à relier, de fiches etc.
Avec les groupes de compétences, les élèves nous avaient tous entre la 4e et la 3e. Une des (nombreuses) choses que je reprochais aux groupes de compétences, du fait qu'on faisait les mêmes documents, les mêmes cours, les mêmes évals, c'était l'uniformisation des pratiques, justement. Hors groupes de compétences, on se refilait aussi des docs, des chapitres/séquences -- et on avait élaboré une progression commune en SEGPA.
N'importe qui ayant travaillé en SEGPA ou en classe relais ou avec des groupes de décrocheurs ou, j'imagine, en DP3/6 ou en DIMA (et autres dispositifs que j'oublie) sait bien qu'il est obligé de s'adapter, de tester, de tâtonner pour trouver des méthodes (qu'elles soient "traditionnelles", "innovantes" ou que sais-je encore) qui fonctionnent.
N'importe qui ayant travaillé en éducation prioritaire pourra, je pense, confirmer qu'on se réinvente régulièrement
Alors les EPI comme façon de nous renouveler pédagogiquement, pardon mais ça me fait un peu doucement ricaner et ça va plutôt à mon sens dans la technique "groupes de compétences avec les mêmes cours" pour uniformiser des pratiques en imposant la pédagogie de projets à tous.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- MUTISExpert
Milaghjiu2005 a écrit:PE enseignant en SEGPA, j'ai tendance à être PRO-réforme:
- je partage le point de vue selon lequel le collège actuel renforce l'échec scolaire et les inégalités
- pour les EPI, je pense que des contenus disciplinaires traités à l'intérieur de projets pluri-disciplinaires peuvent constituer des leviers puissants pour enrôler les élèves dans les apprentissages
- pour l'AP, je pense que des contenus disciplinaires traités avec une recherche de personnalisation peuvent constituer une véritable solution pour faire progresser TOUS les élèves
L'argument selon lequel ces AP et EPI consommeraient des heures disciplinaires ne tient pas selon moi: j'y vois plutôt une synergie.
1) Le collège renforce les inégalités et l'échec depuis surtout que le constructivisme est devenu la référence pédagogique ultime. L'enfant au centre du système et cie, soit depuis 1989 environ. Depuis, l'échec et les inégalités n'ont fait que se consolider. C'est aussi le constat du très bon livre de Marcel Gauchet (avec Blais et Ottavi, Transmettre, Apprendre) : "
La seule pédagogie qui est mise en avant par les IUFM et ESPE est la pédagogie de l'enfant actif qui doit devenir l'acteur de la construction de ses savoirs. Or ce modèle est en train de montrer ses limites au moment même où l'on demande de l'appliquer à plus grande échelle. La pédagogie constructiviste qui montre "le sacre de l'apprenant" échoue à réduire les inégalités. Elle les accentue même !!! "La démocratisation qu’il paraissait permis d’attendre de la substitution des enseignements explicites aux transmissions implicites n’est pas au rendez-vous. Un constat, soit dit au passage, qui aurait dû, normalement, mobiliser toutes les énergies, n’était l’ambiance de déni caractéristique de notre moment intellectuel."
2) Les EPI : on connaît l'argument. Cela "donne du sens". Pourquoi pas mais pas forcément non plus. quand on enseigne moins les savoirs fondamentaux, on fait appel au "capital culturel" construit par l'éducation familiale. On creuse donc les écarts et les inégalités !
On nous dit pourtant que c'est pour favoriser l'égalité et motiver les plus réfractaires que les EPI sont introduits...
" En fait, des chercheurs qui ont étudié le sujet pensent carrément le contraire. Aucun ne prône en revanche l'interdisciplinarité comme méthode efficace de lutte contre les inégalités, problème majeur contre lequel la réforme doit lutter.
Voici ce que nous explique Elisabeth Bauthier, chercheuse au laboratoire Escol de Paris VIII et qui a observé les travaux personnels encadrés, soit l’interdisciplinarité telle qu’elle a été pratiquée au lycée: «Ce que nous avons observé, depuis quelques années, c’est que les meilleurs élèves tirent un avantage supplémentaire de ce genre de dispositif. Les entrées par thème favorisent les élèves qui savent construire un texte ou une réflexion en cherchant dans différents domaines. Ils naviguent entre les savoirs. C’est une tâche sophistiquée qui laisse les plus faibles sur le bord de la route. Avec la généralisation de telles méthodes les écarts vont se creuser.» «On risque de rendre l’enseignement plus superficiel, c’est un danger…»
Extrait de l'article de Slate à nouveau....http://www.slate.fr/story/101073/ecole-debat-interdisciplinarite
Pour compléter : https://www.neoprofs.org/t91764-reforme-ineptie-n7-l-interdisciplinaire-a-la-place-des-enseignements-disciplinaires?highlight=ineptie
https://www.neoprofs.org/t92037-reforme-ineptie-n12-l-epi-moins-de-savoirs-plus-d-inegalites-une-pedagogie-motivante?highlight=ineptie
3) Une recherche de personnalisation pour l'AP... en classe entière ou même en demi groupe ? C'est une blague...
Il existait une structure qui permettait cela jusque là : l'Accompagnement Educatif supprimé cette année dans 85% des collèges !
4) Enfin que l'AP ou les EPI prennent sur les heures disciplinaires plus utiles, c'est une évidence pour beaucoup de pédagogues et beaucoup préféreraient un renforcement des enseignements fondamentaux pour aider les plus faibles.
Comme le dit la spécialiste Christodoulou, "Le problème de l'interdisciplinarité, c'est qu'elle confond les objectifs et les méthodes. L'objectif de l'éducation, c'est de donner les moyens à l'élève d'appréhender le monde dans sa globalité: l'interdisciplinarité est la fin de l'éducation, pas sa méthode. Faire des «projets» sans fin, ce n'est pas une bonne manière d'enseigner, parce qu'ils impliquent trop d'informations, qui surchargent et saturent la mémoire de travail. Au contraire, enseigner des sujets, permet de décomposer des savoirs complexes dont nous avons besoin pour les enseigner de façon systématique. Je me souviens avoir enseigné un projet interdisciplinaire sur l'histoire du football à des élèves de collège. L'objectif était de combiner histoire, géographie et langue anglaise en un seul projet. Mais le problème c'est que les élèves avaient déjà besoin d'avoir des savoirs dans ces disciplines qu'ils n'avaient pas, et qu'on se refusait à leur enseigner, car l'objectif des leçons était toujours l' «activité» et pas l'acquisition et la consolidation du savoir. Avec les projets interdisciplinaires, le savoir disciplinaire devient l'angle mort de l'éducation.
Sur le papier, les «projets» peuvent paraître une bonne idée, une façon moderne de préparer les élèves aux problèmes qu'ils rencontreront dans la vie quotidienne. Mais il s'agit d'une erreur logique. Là aussi, la science nous enseigne qu'apprendre une discipline requiert une méthode différente que pratiquer cette discipline."
http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2015/05/29/31003-20150529ARTFIG00340-ecole-l-idee-que-le-savoir-n-a-plus-d-importance-est-le-plus-grand-mythe-des-pedagogues.php
Si tu veux vraiment creuser ce point : https://www.neoprofs.org/t91729-reforme-ineptie-n6-la-reforme-maintient-l-ensemble-des-horaires-disciplinaires-intox-ou-desintox?highlight=ineptie
ou https://www.neoprofs.org/t91937-reforme-ineptie-n10-quand-la-reforme-s-inspire-de-methodes-et-de-modeles-qui-echouent?highlight=ineptie
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- User5899Demi-dieu
Maintenant, ouiGryphe a écrit:As-tu lu le texte de @wanax d'hier soir ?Cripure a écrit:Même dans mes pires moments de pastiche, je n'atteins pas une telle langue de bois technocratique :lol!:
Je vous quitte, j'ai de puissants leviers à actionner afin d'obtenir des fraises l'an prochain.
Grandiose !
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Juste pour écrire à RendashRendash a écrit:Ch'est pache que vous mettez des glachons dans vos pastiches
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Ah. Tonton Cripure vous explique.Ergo a écrit:Cela dit, je n'ai toujours pas bien compris ce qu'était enseigner différemment.
"Enseigner autrement", "enseigner différemment", sont des mots d'ordre des professeurs adhérents au SGEN-CFDT dans les années 70-80. Il s'agissait alors d'élaborer des méthodes d'enseignement qui fussent capables d'éviter le déclenchement de mai 68 (qui avait déjà eu lieu). Comme beaucoup d'enseignants faisaient cours, ces militants mirent au point des séances basées sur des zactivités. On y mourait d'ennui parce qu'on n'apprenait plus rien. C'était ça, travailler autrement.
Et ça permettait surtout aux enseignants fainéants ou peu doués de se dispenser d'avoir des cours à professer : ce sont donc des démarches qui se développèrent. Tant et si bien qu'aujourd'hui, "travailler autrement" doit signifier : "recommencer à faire cours".
- Spoiler:
- Non ? Ah ben alors, ce n'est pas très logique
- ErgoDevin
Aaaah. Merci, Tonton Cripure.
Pour poursuivre votre dernière phrase, une autre question me taraude: si nous devons tous enseigner par pédagogie de projet, faudra-t-il encore enseigner autrement ? Ou faudra-t-il changer le mot d'ordre en "enseigner à l'identique" ?
Pour poursuivre votre dernière phrase, une autre question me taraude: si nous devons tous enseigner par pédagogie de projet, faudra-t-il encore enseigner autrement ? Ou faudra-t-il changer le mot d'ordre en "enseigner à l'identique" ?
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- GrypheMédiateur
Ergo a écrit: Aaaah. Merci, Tonton Cripure.
Pour poursuivre votre dernière phrase, une autre question me taraude: si nous devons tous enseigner par pédagogie de projet, faudra-t-il encore enseigner autrement ? Ou faudra-t-il changer le mot d'ordre en "enseigner à l'identique" ?
Vous êtes tous très en forme.
- bernardoFidèle du forum
Bravo Tonton Cripure : tu mérites ton titre de Dieu de l'Olympe
- Invité ElExpert spécialisé
Ce slogan, "enseigner autrement", atteint des sommets avec la réforme. On va finir par dépasser celui-là:
- VanGogh59Expert spécialisé
Milaghjiu2005 a écrit:VanGogh59 a écrit:Milaghjiu2005 a écrit:Marie Laetitia a écrit:
Ce ne sont pas des cailloux que je vais balancer, seulement ma consternation.
Croire que l'on refuse cette réforme parce qu'elle nous impose de changer nos méthodes est absurde, complètement à côté de la plaque, loin de la réalité de beaucoup d'enseignants opposés à cette réforme pour l'avoir étudiée et avoir réfléchi à ses tenants et à ses aboutissants.
Non le meilleur système n'est pas celui dont j'ai bénéficié. j'ai fait les frais d'expérimentations pédagogiques à la c***, notamment. Et c'est pour cela que je souhaite ardemment une réforme de l'enseignement secondaire mais, seulement, je ne veux pas de celle-là.
Je persiste à croire que cette réforme heurte fortement les profs car elle imposera de travailler différemment en classe,
Vision extrêmement simpliste et caricaturale. Tu imagines que tous les profs sont encore avec une blouse distillant un enseignement magistral sur le tableau noir où s'usent leurs craies ?
Je répète que:
- ce n'est pas la seule cause (tu as coupé astucieusement ma réponse)
- c'est tout à fait "naturel" car il est difficile de renoncer à une habitude de travail
Pour la vision caricaturale: si tu me la prêtes réellement je te remercie d'accepter de discuter avec moi.
Travailler différemment, comme le précise judicieusement ergo, nous le faisons tous. Je peux t'assurer que ma manière d'enseigner est différente de celle de mes collègues...qui n'enseignent pas non plus de la même façon. Ce à quoi cette réforme tend, c'est au contraire une standardisation de l'enseignement...
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- dandelionVénérable
C'est tout le problème de l'innovation permanente. Et puis comment être différent en synergie? Sans compter que si on est tous profs de tout, quid de l'inter-disciplinarité?
- KatowNiveau 3
Cripure a écrit:Milaghjiu2005 a écrit:PE enseignant en SEGPA, j'ai tendance à être PRO-réforme:
- je partage le point de vue selon lequel le collège actuel renforce l'échec scolaire et les inégalités
- pour les EPI, je pense que des contenus disciplinaires traités à l'intérieur de projets pluri-disciplinaires peuvent constituer des leviers puissants pour enrôler les élèves dans les apprentissages
- pour l'AP, je pense que des contenus disciplinaires traités avec une recherche de personnalisation peuvent constituer une véritable solution pour faire progresser TOUS les élèves
L'argument selon lequel ces AP et EPI consommeraient des heures disciplinaires ne tient pas selon moi: j'y vois plutôt une synergie.
Même dans mes pires moments de pastiche, je n'atteins pas une telle langue de bois technocratique :lol!:
Je vous quitte, j'ai de puissants leviers à actionner afin d'obtenir des fraises l'an prochain.
Ok je concède la lourdeur (mais pas la langue de bois) alors je reformule...
instit pour les nuls du collège, je suis plutôt pour que ça change:
- je pense que le collège a davantage tendance à rendre certains élèves moyens mauvais que de rendre certains élèves moyens bons et qu'il fait davantage progresser les bons élèves que les moyens et beaucoup plus que les mauvais
- EPI: je pense qu'enseigner certaines notions d'une matière en participant à la réalisation d'un projet qui concerne aussi d'autres matières, c'est un bon moyen pour que les élèves se bougent fortement le cul pour apprendre des trucs
- AP: je pense que concevoir ses cours en réfléchissant à des organisations et des contenus qui s'adaptent aux différents profils des élèves de la classe, ça peut aider pour que tout le monde progresse
Donc pour moi AP et EPI ne consomment pas des heures de cours mais renforcent l'efficacité de certaines heures de cours.
Moi aussi je vous laisse et je vais faire travailler mes gros bras pour couper du bois.
- LefterisEsprit sacré
C'est le type même du slogan qui ne veut strictement rien dire. Il présuppose qu'il n'y ait qu'une manière de travailler, dans toutes les matières, et que des gens qui savent tout connaissent cette manière de travailler. Grotesque, mais d'un grotesque funeste, puisque c'est à coup de slogans crétins qu'on enterre à grand coup de pelle l'école, le savoir, les enseignants. Slogans crétins et hypocrites puisque le but de cette réforme est de faire travailler tout le monde pareil, c'est-à-dire à la sauce pédagogiste.elpenor08 a écrit:Ce slogan, "enseigner autrement", atteint des sommets avec la réforme. On va finir par dépasser celui-là:
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ycombeMonarque
C'est bien de penser. Mais en quoi ce que tu penses a-t-il un quelconque lien avec la réalité?Milaghjiu2005 a écrit:Cripure a écrit:Milaghjiu2005 a écrit:PE enseignant en SEGPA, j'ai tendance à être PRO-réforme:
- je partage le point de vue selon lequel le collège actuel renforce l'échec scolaire et les inégalités
- pour les EPI, je pense que des contenus disciplinaires traités à l'intérieur de projets pluri-disciplinaires peuvent constituer des leviers puissants pour enrôler les élèves dans les apprentissages
- pour l'AP, je pense que des contenus disciplinaires traités avec une recherche de personnalisation peuvent constituer une véritable solution pour faire progresser TOUS les élèves
L'argument selon lequel ces AP et EPI consommeraient des heures disciplinaires ne tient pas selon moi: j'y vois plutôt une synergie.
Même dans mes pires moments de pastiche, je n'atteins pas une telle langue de bois technocratique :lol!:
Je vous quitte, j'ai de puissants leviers à actionner afin d'obtenir des fraises l'an prochain.
Ok je concède la lourdeur (mais pas la langue de bois) alors je reformule...
instit pour les nuls du collège, je suis plutôt pour que ça change:
- je pense que le collège a davantage tendance à rendre certains élèves moyens mauvais que de rendre certains élèves moyens bons et qu'il fait davantage progresser les bons élèves que les moyens et beaucoup plus que les mauvais
- EPI: je pense qu'enseigner certaines notions d'une matière en participant à la réalisation d'un projet qui concerne aussi d'autres matières, c'est un bon moyen pour que les élèves se bougent fortement le cul pour apprendre des trucs
- AP: je pense que concevoir ses cours en réfléchissant à des organisations et des contenus qui s'adaptent aux différents profils des élèves de la classe, ça peut aider pour que tout le monde progresse
Donc pour moi AP et EPI ne consomment pas des heures de cours mais renforcent l'efficacité de certaines heures de cours.
Moi aussi je vous laisse et je vais faire travailler mes gros bras pour couper du bois.
Tu dis, par exemple que le collège a davantage tendance à rendre certains élèves moyens mauvais que de rendre certains élèves moyens bons et qu'il fait davantage progresser les bons élèves que les moyens et beaucoup plus que les mauvais. C'est un constat qui est partagé ici. Pour moi, la cause est dans les ambiances de classe dégradées et dans l'hétérogénéité excessive. En quoi la réforme va-t-elle y changer quelque chose ? La réforme ne change rien ni à l'hétérogénéité, ni à l'effectif par classe, ni au fait que certains parents pallient les manques de l'éducation nationale.
Ce que tu dis sur l'EPI est très intéressant, certainement. Mais cela ne résiste pas à l'expérience. Quand à l'AP, c'est une tautologie (on réfléchit tous à ce qu'on doit dire pour se mettre au niveau de nos élèves), à moins que tu ne penses à quelque chose de spécial et dans ce cas-là, il faut que tu expliques.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- bernardoFidèle du forum
Je suis un pro réforme et voici mes arguments :
- c'est mal de s'opposer à l'autorité
- au lieu de s'opposer tout le temps à tout on ne pourrait pas s'écouter, et voir ce qu'il peut y avoir de positif dans tout ça
- c'est immature de s'opposer
- refuser le changement c'est être réactionnaire et être réactionnaire c'est mal
- les temps changent : il faut s'adapter au changement ; on ne peut pas enseigner comme au temps de nos grands-parents
- il y a beaucoup de profs nuls : on ne peut rien contre eux et ils sévissent et font du mal aux enfants innocents ; avec cette réforme on va pouvoir enfin les forcer à enseigner autrement (niarkk, niarkk, niarkkk)
- (variante du point précédent) : au collège il y a beaucoup de professeurs qui DECOURAGENT les élèves en leur mettant des mauvaises notes et parfois même de mauvaises appréciations ; ils font cours comme si le collège était un "petit lycée" alors que le collège est devenue une grande école primaire
- tout le monde a le droit de réussir, même les mauvais élèves
- le collège doit procurer aux mauvais élèves le sentiment d'être valables
- ce ne sont pas les élèves qui sont mauvais, ce sont les professeurs et leurs méthodes : il n'y a pas de mauvais élèves
- le savoir enseigné au collège est trop abstrait et coupé du réel : le monde change, il ne faut pas qu'un fossé se creuse entre l'école et le monde de demain
- etc.
- c'est mal de s'opposer à l'autorité
- au lieu de s'opposer tout le temps à tout on ne pourrait pas s'écouter, et voir ce qu'il peut y avoir de positif dans tout ça
- c'est immature de s'opposer
- refuser le changement c'est être réactionnaire et être réactionnaire c'est mal
- les temps changent : il faut s'adapter au changement ; on ne peut pas enseigner comme au temps de nos grands-parents
- il y a beaucoup de profs nuls : on ne peut rien contre eux et ils sévissent et font du mal aux enfants innocents ; avec cette réforme on va pouvoir enfin les forcer à enseigner autrement (niarkk, niarkk, niarkkk)
- (variante du point précédent) : au collège il y a beaucoup de professeurs qui DECOURAGENT les élèves en leur mettant des mauvaises notes et parfois même de mauvaises appréciations ; ils font cours comme si le collège était un "petit lycée" alors que le collège est devenue une grande école primaire
- tout le monde a le droit de réussir, même les mauvais élèves
- le collège doit procurer aux mauvais élèves le sentiment d'être valables
- ce ne sont pas les élèves qui sont mauvais, ce sont les professeurs et leurs méthodes : il n'y a pas de mauvais élèves
- le savoir enseigné au collège est trop abstrait et coupé du réel : le monde change, il ne faut pas qu'un fossé se creuse entre l'école et le monde de demain
- etc.
- TangledingGrand Maître
On peut aussi s'étonner que les tenants de la réforme estiment qu'il faut miser sur la motivation des élèves plutôt que sur la contrainte et pensent l'obtenir en misant sur la contrainte des enseignants plutôt que sur leur motivation.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- GaturroJe viens de m'inscrire !
Miser sur la motivation n'empêche en rien de miser sur la contrainte, au contraire même je dirai!
Je suis pro-réforme, enfin pro du point de vue pédagogique parce que la marge laissée aux chefs d'établissement me laisse pantoise.
Mais il faut quand même se rendre à l'évidence: combien de profs ressortent tous les ans les mêmes cours en se disant que s'ils ne marchent pas c'est parce que les élèves n'apprennent pas?
Oui, c'est vrai, beaucoup n'apprennent pas mais quand on leur présente le but dans lequel on leur demande d'apprendre telle ou telle chose, ils s'investissent plus.
Je ne pense pas qu'on puisse être contre la réforme en fait. Je m'explique: contre quoi sommes nous exactement? Contre la somme de boulot que va nous demander de construire des EPI, contre la marge laissée aux CdE, contre le fait de ne pas être totalement maîtres de nos cours dans la mesure où on va dépendre d'un collègue...
Alors, oui c'est vrai, les EPI vont demander beaucoup de boulot...au début! Mais après je ne pense pas! :|
Et puis, avoir dans nos classes des élèves qui marchent dans le même sens que nous, pas de prise de tête... ça ne serait pas le pied? :lol:
Je suis pro-réforme, enfin pro du point de vue pédagogique parce que la marge laissée aux chefs d'établissement me laisse pantoise.
Mais il faut quand même se rendre à l'évidence: combien de profs ressortent tous les ans les mêmes cours en se disant que s'ils ne marchent pas c'est parce que les élèves n'apprennent pas?
Oui, c'est vrai, beaucoup n'apprennent pas mais quand on leur présente le but dans lequel on leur demande d'apprendre telle ou telle chose, ils s'investissent plus.
Je ne pense pas qu'on puisse être contre la réforme en fait. Je m'explique: contre quoi sommes nous exactement? Contre la somme de boulot que va nous demander de construire des EPI, contre la marge laissée aux CdE, contre le fait de ne pas être totalement maîtres de nos cours dans la mesure où on va dépendre d'un collègue...
Alors, oui c'est vrai, les EPI vont demander beaucoup de boulot...au début! Mais après je ne pense pas! :|
Et puis, avoir dans nos classes des élèves qui marchent dans le même sens que nous, pas de prise de tête... ça ne serait pas le pied? :lol:
- RoninMonarque
Parce que tu crois sincèrement qu'ils vont tout à coup être motivés par les EPI ? la suppression d'heures, de discipline ça ne te fait rien ? l'absence de dispositifs pour les élèves en difficulté tu en dis quoi ? tu as lu ce que j'ai écrit plus haut sur le primaire ? et sinon à part accuser tes collègues d'être des feignasses, des idées ?
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- So VoxNiveau 7
Tangleding a écrit:On peut aussi s'étonner que les tenants de la réforme estiment qu'il faut miser sur la motivation des élèves plutôt que sur la contrainte et pensent l'obtenir en misant sur la contrainte des enseignants plutôt que sur leur motivation.
excellent !
- User5899Demi-dieu
Je suis déçu. Vous avez oublié : "Il faut enseigner pour l'avenir, or l'avenir, c'est demain, en quelque sorte"guennec a écrit:Je suis un pro réforme et voici mes arguments :
- c'est mal de s'opposer à l'autorité
- au lieu de s'opposer tout le temps à tout on ne pourrait pas s'écouter, et voir ce qu'il peut y avoir de positif dans tout ça
- c'est immature de s'opposer
- refuser le changement c'est être réactionnaire et être réactionnaire c'est mal
- les temps changent : il faut s'adapter au changement ; on ne peut pas enseigner comme au temps de nos grands-parents
- il y a beaucoup de profs nuls : on ne peut rien contre eux et ils sévissent et font du mal aux enfants innocents ; avec cette réforme on va pouvoir enfin les forcer à enseigner autrement (niarkk, niarkk, niarkkk)
- (variante du point précédent) : au collège il y a beaucoup de professeurs qui DECOURAGENT les élèves en leur mettant des mauvaises notes et parfois même de mauvaises appréciations ; ils font cours comme si le collège était un "petit lycée" alors que le collège est devenue une grande école primaire
- tout le monde a le droit de réussir, même les mauvais élèves
- le collège doit procurer aux mauvais élèves le sentiment d'être valables
- ce ne sont pas les élèves qui sont mauvais, ce sont les professeurs et leurs méthodes : il n'y a pas de mauvais élèves
- le savoir enseigné au collège est trop abstrait et coupé du réel : le monde change, il ne faut pas qu'un fossé se creuse entre l'école et le monde de demain
- etc.
- Existe-t-il des PRO réforme ici ? Si oui, quels sont les arguments ?
- Projet de programmes 2016 : quelques éléments
- "La réforme du collège, c'est quoi, et quels sont ses dangers ?" : tract du collège de Chateauponsac aux parents.
- réforme college 2016 : lister ici des arguments qui remettent en cause la possibilité concrète de réaliser cette réforme
- Un tract contre la réforme du collège à partir des arguments de Mutis ?
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