- CarnyxNeoprof expérimenté
Peut-être qu'il y a des partisans de la réforme sur Neo mais qu'ils font partie des membres à 0 message ?
https://www.neoprofs.org/t92386-membres-a-0-message-pourquoi-ne-postez-vous-rien-sur-neoprofs?highlight=0+message
https://www.neoprofs.org/t92386-membres-a-0-message-pourquoi-ne-postez-vous-rien-sur-neoprofs?highlight=0+message
- User5899Demi-dieu
Un de mes anciens élèves travaille dans un atelier de mode en face du 10, rue Nicolas-Appert, siège des attentats contre Charlie Hebdo. Il me disait encore récemment combien ça remue son traumatisme de voir des gens, toute la journée, venir faire des selfies avec leurs copains/copines devant l'entrée pourtant bien terne. Et il devient de plus en plus fréquent de voir des gens ne regarder ce qu'ils visitent que par le viseur de leur téléphone. Donc... Je nuancerais ton proposLuigi_B a écrit:On ne fait pas un voyage pour en ramener des photos, quand même.
- User5899Demi-dieu
C'est une évidence pour vous et pour moi, sans doute aussi pour ceux qui rigolent amèrement devant l'idée d'une interdisciplinarité obligatoire conduite sous protocole ministériel (j'ai failli écrire "proctologue", j'aurais dû). Mais les défenseurs de la chose, ils n'ont rien à m'objecter ? Ils sont d'accord aussi ? Mais de quoi parle-t-on, alors ?Marie Laetitia a écrit:Cripure a écrit:Merci. Parfois, je me demande pourquoi je souligne certaines points dans les conversations, vu que personne n'y rebondit. L'interdisciplinarité ne fait que mourir, elle était bien vivante il y a quarante ans, quand personne n'en parlait.Olympias a écrit:Voilà voilà ... Aucune concordance entre le programme de lettres et celui d'histoire au lycée. Plusieurs fois par an, en seconde et première, je pose la question : qu'étudier-vous en français en ce moment ? Pour voir où je peux faire quelques liens. Une année, miracle, ma classe de seconde étudiait Phedre pensant mes divagations antiques. J'ai donc repris tous les personnages à partir d'une carte du monde grec et nous avons fait une très belle carte heuristique et cela nous a permis de reprendre les basesCripure a écrit:
Merci de rappeler ces évidences. Et c'est le MEN, d'ailleurs, qui se montre toujours plus incapable de rapprocher, pour une même classe, les programmes des disciplines qui se connectent volontiers, qui contribue sinon à empêcher, du moins à gêner toute interdisciplinarité. Essayez aujourd'hui de parler d'histoire à l'occasion de la lecture d'un livre du XIXe siècle en 1re, tiens, vous ne serez pas déçus...
Personne n'a rebondi parce que c'est un constat partagé par beaucoup (je ne voudrais pas vous froisser en parlant d'évidence, mais c'est un peu l'idée ). En collège, le projet de réforme du français est regretté par beaucoup parce que le programme actuel permettait de nombreux liens entre français et HG (ce qui me plaisait d'autant plus que la mode est aux récits en HG, donc un vrai travail commun était possible).
- Isis39Enchanteur
Cripure a écrit:Un de mes anciens élèves travaille dans un atelier de mode en face du 10, rue Nicolas-Appert, siège des attentats contre Charlie Hebdo. Il me disait encore récemment combien ça remue son traumatisme de voir des gens, toute la journée, venir faire des selfies avec leurs copains/copines devant l'entrée pourtant bien terne. Et il devient de plus en plus fréquent de voir des gens ne regarder ce qu'ils visitent que par le viseur de leur téléphone. Donc... Je nuancerais ton proposLuigi_B a écrit:On ne fait pas un voyage pour en ramener des photos, quand même.
Les élèves ne font pas de voyage pour ramener des photos de ce qu'ils ont vu. Ils ramènent des photos d'eux-mêmes et leurs copains, généralement. Il est même parfois compliqué de comprendre où ils étaient en regardant leurs images...
- Luigi_BGrand Maître
Méchant : c'est parce que tu confonds le "on" professeur (idéal) et le "on" élève (spleen).Cripure a écrit:Un de mes anciens élèves travaille dans un atelier de mode en face du 10, rue Nicolas-Appert, siège des attentats contre Charlie Hebdo. Il me disait encore récemment combien ça remue son traumatisme de voir des gens, toute la journée, venir faire des selfies avec leurs copains/copines devant l'entrée pourtant bien terne. Et il devient de plus en plus fréquent de voir des gens ne regarder ce qu'ils visitent que par le viseur de leur téléphone. Donc... Je nuancerais ton proposLuigi_B a écrit:On ne fait pas un voyage pour en ramener des photos, quand même.
Bon, c'est un travers qui n'est pas seulement imputable à la jeune génération.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Marie LaetitiaBon génie
Cripure a écrit:C'est une évidence pour vous et pour moi, sans doute aussi pour ceux qui rigolent amèrement devant l'idée d'une interdisciplinarité obligatoire conduite sous protocole ministériel (j'ai failli écrire "proctologue", j'aurais dû). Mais les défenseurs de la chose, ils n'ont rien à m'objecter ? Ils sont d'accord aussi ? Mais de quoi parle-t-on, alors ?Marie Laetitia a écrit:Cripure a écrit:Merci. Parfois, je me demande pourquoi je souligne certaines points dans les conversations, vu que personne n'y rebondit. L'interdisciplinarité ne fait que mourir, elle était bien vivante il y a quarante ans, quand personne n'en parlait.Olympias a écrit:
Voilà voilà ... Aucune concordance entre le programme de lettres et celui d'histoire au lycée. Plusieurs fois par an, en seconde et première, je pose la question : qu'étudier-vous en français en ce moment ? Pour voir où je peux faire quelques liens. Une année, miracle, ma classe de seconde étudiait Phedre pensant mes divagations antiques. J'ai donc repris tous les personnages à partir d'une carte du monde grec et nous avons fait une très belle carte heuristique et cela nous a permis de reprendre les bases
Personne n'a rebondi parce que c'est un constat partagé par beaucoup (je ne voudrais pas vous froisser en parlant d'évidence, mais c'est un peu l'idée ). En collège, le projet de réforme du français est regretté par beaucoup parce que le programme actuel permettait de nombreux liens entre français et HG (ce qui me plaisait d'autant plus que la mode est aux récits en HG, donc un vrai travail commun était possible).
C'est un des sacrés mystères de la réforme et de ceux qui la défendent. Mais moi, hein, je ne dis plus rien, je risquerais d'emprunter une pente dangereuse...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- ycombeMonarque
Dans ce cas là, tu ne l'organises pas en pédagogie de projet. C'est autre chose.Luigi_B a écrit:Tu exagères un peu : on ne fait pas un voyage pour en ramener des photos, quand même.ycombe a écrit:Dans ce cas le voyage n'est pas le but officiel du projet. On organise une soirée diapo avec les parents et le but du projet, c'est de ramener du voyage un tas de photos et un tas de compte-rendu pour le retour. Faire un voyage pour le plaisir de voyager n'entre pas en pédagogie de projet, à mon avis.
Non, le voyage, s'il entre dans une pédagogie de projet, est bien un aboutissement d'une année de préparation par exemple.
Dans la pédagogie de projet, il y a une phase de mise en valeur de la production finale. Cette phase implique en général un regard extérieur et précède le bilan (qui clôt). On l'appelle restitution, présentation formelle…
Le terme est un peu galvaudé, c'est comme l'IA dans les années 1980: on met n'importe quoi sous le terme parce que c'est à la mode et que ça permet d'obtenir des moyens.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- Roumégueur IerÉrudit
Olympias a écrit:Voilà voilà ... Aucune concordance entre le programme de lettres et celui d'histoire au lycée. Plusieurs fois par an, en seconde et première, je pose la question : qu'étudiez-vous en français en ce moment ? Pour voir où je peux faire quelques liens. Une année, miracle, ma classe de seconde étudiait Phedre pendant mes divagations antiques. J'ai donc repris tous les personnages à partir d'une carte du monde grec et nous avons fait une très belle carte heuristique et cela nous a permis de reprendre les basesCripure a écrit:Merci de rappeler ces évidences. Et c'est le MEN, d'ailleurs, qui se montre toujours plus incapable de rapprocher, pour une même classe, les programmes des disciplines qui se connectent volontiers, qui contribue sinon à empêcher, du moins à gêner toute interdisciplinarité. Essayez aujourd'hui de parler d'histoire à l'occasion de la lecture d'un livre du XIXe siècle en 1re, tiens, vous ne serez pas déçus...Luigi_B a écrit:L'interdisciplinarité elle-même n'a pas nécessairement besoin d'être formalisée par un plage d'enseignement spécifique : n'importe quel professeur relie spontanément et régulièrement son enseignement à celui d'autres disciplines. Précisément, parce qu'ils s'inscrivent dans le développement du cours, ces liens sont toujours pertinents avec le cours, et n'ont pas le caractère factice que peuvent revêtir les enseignements interdisciplinaires.
Et le plus 'drôle', c'est que les nouveaux programmes de frnaçais au collège font sauter la chronologie (qui suivait celle d'histoire)! Incroyable mais vrai, au moment où l'on impose l'interdisciplinarité, on coupe les ponts que les programmes proposaient.
Pauvre éducation. Pauvres jeunes.
- HypermnestreÉrudit
Le plus consternant de ce point de vue, c'est l'EPI LCA qui commence en 5e, et l'Antiquité au programme de 6e...Roumégueur Ier a écrit:Olympias a écrit:Voilà voilà ... Aucune concordance entre le programme de lettres et celui d'histoire au lycée. Plusieurs fois par an, en seconde et première, je pose la question : qu'étudiez-vous en français en ce moment ? Pour voir où je peux faire quelques liens. Une année, miracle, ma classe de seconde étudiait Phedre pendant mes divagations antiques. J'ai donc repris tous les personnages à partir d'une carte du monde grec et nous avons fait une très belle carte heuristique et cela nous a permis de reprendre les basesCripure a écrit:Merci de rappeler ces évidences. Et c'est le MEN, d'ailleurs, qui se montre toujours plus incapable de rapprocher, pour une même classe, les programmes des disciplines qui se connectent volontiers, qui contribue sinon à empêcher, du moins à gêner toute interdisciplinarité. Essayez aujourd'hui de parler d'histoire à l'occasion de la lecture d'un livre du XIXe siècle en 1re, tiens, vous ne serez pas déçus...Luigi_B a écrit:L'interdisciplinarité elle-même n'a pas nécessairement besoin d'être formalisée par un plage d'enseignement spécifique : n'importe quel professeur relie spontanément et régulièrement son enseignement à celui d'autres disciplines. Précisément, parce qu'ils s'inscrivent dans le développement du cours, ces liens sont toujours pertinents avec le cours, et n'ont pas le caractère factice que peuvent revêtir les enseignements interdisciplinaires.
Et le plus 'drôle', c'est que les nouveaux programmes de frnaçais au collège font sauter la chronologie (qui suivait celle d'histoire)! Incroyable mais vrai, au moment où l'on impose l'interdisciplinarité, on coupe les ponts que les programmes proposaient.
Pauvre éducation. Pauvres jeunes.
- Luigi_BGrand Maître
Je veux bien entendre cette définition mais c'est quand même une vision réductrice du "projet". Et même un peu attristante au fond, comme si le projet ne pouvait exister qu'à travers les yeux des autres, et pas à travers ses propres yeux.ycombe a écrit:Dans ce cas là, tu ne l'organises pas en pédagogie de projet. C'est autre chose.
Dans la pédagogie de projet, il y a une phase de mise en valeur de la production finale. Cette phase implique en général un regard extérieur et précède le bilan (qui clôt). On l'appelle restitution, présentation formelle…
Le terme est un peu galvaudé, c'est comme l'IA dans les années 1980: on met n'importe quoi sous le terme parce que c'est à la mode et que ça permet d'obtenir des moyens.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- User5899Demi-dieu
Envoyez LGMarie Laetitia a écrit:Cripure a écrit:C'est une évidence pour vous et pour moi, sans doute aussi pour ceux qui rigolent amèrement devant l'idée d'une interdisciplinarité obligatoire conduite sous protocole ministériel (j'ai failli écrire "proctologue", j'aurais dû). Mais les défenseurs de la chose, ils n'ont rien à m'objecter ? Ils sont d'accord aussi ? Mais de quoi parle-t-on, alors ?Marie Laetitia a écrit:Cripure a écrit:
Merci. Parfois, je me demande pourquoi je souligne certaines points dans les conversations, vu que personne n'y rebondit. L'interdisciplinarité ne fait que mourir, elle était bien vivante il y a quarante ans, quand personne n'en parlait.
Personne n'a rebondi parce que c'est un constat partagé par beaucoup (je ne voudrais pas vous froisser en parlant d'évidence, mais c'est un peu l'idée ). En collège, le projet de réforme du français est regretté par beaucoup parce que le programme actuel permettait de nombreux liens entre français et HG (ce qui me plaisait d'autant plus que la mode est aux récits en HG, donc un vrai travail commun était possible).
C'est un des sacrés mystères de la réforme et de ceux qui la défendent. Mais moi, hein, je ne dis plus rien, je risquerais d'emprunter une pente dangereuse...
- doctor whoDoyen
Cripure a écrit:Merci. Parfois, je me demande pourquoi je souligne certaines points dans les conversations, vu que personne n'y rebondit. L'interdisciplinarité ne fait que mourir, elle était bien vivante il y a quarante ans, quand personne n'en parlait.Olympias a écrit:Voilà voilà ... Aucune concordance entre le programme de lettres et celui d'histoire au lycée. Plusieurs fois par an, en seconde et première, je pose la question : qu'étudier-vous en français en ce moment ? Pour voir où je peux faire quelques liens. Une année, miracle, ma classe de seconde étudiait Phedre pensant mes divagations antiques. J'ai donc repris tous les personnages à partir d'une carte du monde grec et nous avons fait une très belle carte heuristique et cela nous a permis de reprendre les basesCripure a écrit:Merci de rappeler ces évidences. Et c'est le MEN, d'ailleurs, qui se montre toujours plus incapable de rapprocher, pour une même classe, les programmes des disciplines qui se connectent volontiers, qui contribue sinon à empêcher, du moins à gêner toute interdisciplinarité. Essayez aujourd'hui de parler d'histoire à l'occasion de la lecture d'un livre du XIXe siècle en 1re, tiens, vous ne serez pas déçus...Luigi_B a écrit:L'interdisciplinarité elle-même n'a pas nécessairement besoin d'être formalisée par un plage d'enseignement spécifique : n'importe quel professeur relie spontanément et régulièrement son enseignement à celui d'autres disciplines. Précisément, parce qu'ils s'inscrivent dans le développement du cours, ces liens sont toujours pertinents avec le cours, et n'ont pas le caractère factice que peuvent revêtir les enseignements interdisciplinaires.
Voilà.
Au GRIP, tous les vieux de la vieille hallucinent quand ils entendent parler d'interdisciplinarité.
"Mais c'est ce qu'on faisait tous les jours en tant qu'élèves et en tant que profs !"
Avec quoi l'histoire sera-t-elle interdisciplinaire, en 2016? Ni les sciences, ni les lettres, ni les LV, ni les LA.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- ycombeMonarque
Le regard extérieur peut être facultatif. C'est un plus, parce que dans cette optique, c'est un moyen de motiver les gamins qui s'appuie sur leur relation avec l'extérieur. Mais le «moment» de restitution collective est important, il marque l'aboutissement et la finalisation. Le voyage en lui même ne peut pas être ce moment de finalisation collective.Luigi_B a écrit:Je veux bien entendre cette définition mais c'est quand même une vision réductrice du "projet". Et même un peu attristante au fond, comme si le projet ne pouvait exister qu'à travers les yeux des autres, et pas à travers ses propres yeux.ycombe a écrit:Dans ce cas là, tu ne l'organises pas en pédagogie de projet. C'est autre chose.
Dans la pédagogie de projet, il y a une phase de mise en valeur de la production finale. Cette phase implique en général un regard extérieur et précède le bilan (qui clôt). On l'appelle restitution, présentation formelle…
Le terme est un peu galvaudé, c'est comme l'IA dans les années 1980: on met n'importe quoi sous le terme parce que c'est à la mode et que ça permet d'obtenir des moyens.
Le voyage en pédagogie de projet, je vois ça comme ce que va faire ma fille l'an prochain: un voyage à Berlin dans lequel les élèves organisent tout. Ils réservent les billets dès cette année pour avoir de meilleurs tarifs, ils s'occupent de l'hébergement, ses copains qui étaient à Berlin pour leur échange de trois mois proposent un programme de visites, etc... Les enseignants ne supervisent que de loin et si les élèves ne se bougent pas, le voyage n'a pas lieu. Mais premièrement ce seront des terminales, deuxièmement il y a évidemment des suiveurs, des élèves qui vont se contenter de profiter du travail des autres et troisième et dernièrement, que vont-ils apprendre en organisant ce projet? Ils parlent déjà allemand et une partie des élèves a passé trois mois à Berlin… Ça ne va même pas les motiver, ils sont en abibac et sélectionnés dès le départ sur leur motivation. C'est un projet sympa pour le groupe, ça soude ceux qui s'impliquent, mais ce n'est pas un projet dans lequel un contenu scolaire va leur être apporté.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- dami1kdHabitué du forum
Marie Laetitia a écrit:
Alors je vais expliquer le mot insulte. Personne ne t'a traité de c***, de sal***ard et ce genre de chose.
Excusez-moi de m’immiscer dans cette discussion, mais, personnellement, je trouve que la partie en gras est insultante. Se sentir le besoin d'expliquer la définition d'un mot simple, c'est considérer son interlocuteur comme inférieur. Et que vous le vouliez ou non, c'est là le propre d'une insulte : l'expression d'un propos dégradant. Ce que vous mentionnez dans la partie en non gras, ce sont des grossièretés, mais l'insulte ne se résume pas à ça. À votre manière, j'y vais de mon petit cours. Et puisque le latin vous semble si cher, vous n'êtes pas sans ignorer que ce mot vient du latin insultare : sauter sur. Et c'est exactement ce que vous faites, là. Vous sautez sur Elyas au lieu de rebondir sur ses propos. Moi, j'ai beau relire l'intégralité de ses commentaires dans ce sujet, je n'y vois nulle part l'étalement de ses pratiques comme vous le mentionnez...
- Isis39Enchanteur
doctor who a écrit:Cripure a écrit:Merci. Parfois, je me demande pourquoi je souligne certaines points dans les conversations, vu que personne n'y rebondit. L'interdisciplinarité ne fait que mourir, elle était bien vivante il y a quarante ans, quand personne n'en parlait.Olympias a écrit:Voilà voilà ... Aucune concordance entre le programme de lettres et celui d'histoire au lycée. Plusieurs fois par an, en seconde et première, je pose la question : qu'étudier-vous en français en ce moment ? Pour voir où je peux faire quelques liens. Une année, miracle, ma classe de seconde étudiait Phedre pensant mes divagations antiques. J'ai donc repris tous les personnages à partir d'une carte du monde grec et nous avons fait une très belle carte heuristique et cela nous a permis de reprendre les basesCripure a écrit:
Merci de rappeler ces évidences. Et c'est le MEN, d'ailleurs, qui se montre toujours plus incapable de rapprocher, pour une même classe, les programmes des disciplines qui se connectent volontiers, qui contribue sinon à empêcher, du moins à gêner toute interdisciplinarité. Essayez aujourd'hui de parler d'histoire à l'occasion de la lecture d'un livre du XIXe siècle en 1re, tiens, vous ne serez pas déçus...
Voilà.
Au GRIP, tous les vieux de la vieille hallucinent quand ils entendent parler d'interdisciplinarité.
"Mais c'est ce qu'on faisait tous les jours en tant qu'élèves et en tant que profs !"
Avec quoi l'histoire sera-t-elle interdisciplinaire, en 2016? Ni les sciences, ni les lettres, ni les LV, ni les LA.
L'histoire sera interdisciplinaire avec la géo et l'EMC. Mais ça rentre pas dans les EPI.
- PabloPEExpert
Le plus consternant pour nous en primaire est que l'Antiquité soit au programme de 6e. Les élèves termineront ainsi le programme de cycle 3 par cette période, juste après la construction européennehypermnestre a écrit:
Le plus consternant de ce point de vue, c'est l'EPI LCA qui commence en 5e, et l'Antiquité au programme de 6e...
Comme ils n'ont pas voulu réfléchir à la répartition du collège ils font n'importe quoi chez nous
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- Isis39Enchanteur
PabloPE a écrit:Le plus consternant pour nous en primaire est que l'Antiquité soit au programme de 6e. Les élèves termineront ainsi le programme de cycle 3 par cette période, juste après la construction européennehypermnestre a écrit:
Le plus consternant de ce point de vue, c'est l'EPI LCA qui commence en 5e, et l'Antiquité au programme de 6e...
Comme ils n'ont pas voulu réfléchir à la répartition du collège ils font n'importe quoi chez nous
Ah ben si justement. Les programmes d'histoire sont ceux qui ont entraîné le plus de réactions.
- Luigi_BGrand Maître
ycombe a écrit:Le voyage en pédagogie de projet, je vois ça comme ce que va faire ma fille l'an prochain: un voyage à Berlin dans lequel les élèves organisent tout. Ils réservent les billets dès cette année pour avoir de meilleurs tarifs, ils s'occupent de l'hébergement, ses copains qui étaient à Berlin pour leur échange de trois mois proposent un programme de visites, etc... Les enseignants ne supervisent que de loin et si les élèves ne se bougent pas, le voyage n'a pas lieu. Mais premièrement ce seront des terminales, deuxièmement il y a évidemment des suiveurs, des élèves qui vont se contenter de profiter du travail des autres et troisième et dernièrement, que vont-ils apprendre en organisant ce projet? Ils parlent déjà allemand et une partie des élèves a passé trois mois à Berlin… Ça ne va même pas les motiver, ils sont en abibac et sélectionnés dès le départ sur leur motivation. C'est un projet sympa pour le groupe, ça soude ceux qui s'impliquent, mais ce n'est pas un projet dans lequel un contenu scolaire va leur être apporté.
Oui, mais tu peux envisager le voyage différemment. Adapter le programme de l'année, choisir des textes à lire, demander aux élèves de faire des recherches, de préparer des frises, des cartes à emporter et même de préparer - en groupes ou individuellement - de petites présentations orales de chaque site visité.
Je me souviens de cette élève qui avait lu un extrait des Métamorphoses devant la fontaine d'Aréthuse à Syracuse. Dans la lumière du soleil couchant, c'était poétique.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
On l'a peut-être remplacée par des "fondamentaux" parce que "faire de l'interdisciplinarité sur les chevaliers, c'est bien joli, mais où sont les apprentissages ?".Cripure a écrit:
Merci. Parfois, je me demande pourquoi je souligne certaines points dans les conversations, vu que personne n'y rebondit. L'interdisciplinarité ne fait que mourir, elle était bien vivante il y a quarante ans, quand personne n'en parlait.
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Asinus asinum fricat
- Isis39Enchanteur
arth75 a écrit:On l'a peut-être remplacée par des "fondamentaux" parce que "faire de l'interdisciplinarité sur les chevaliers, c'est bien joli, mais où sont les apprentissages ?".Cripure a écrit:
Merci. Parfois, je me demande pourquoi je souligne certaines points dans les conversations, vu que personne n'y rebondit. L'interdisciplinarité ne fait que mourir, elle était bien vivante il y a quarante ans, quand personne n'en parlait.
- MalagaModérateur
Roumégueur Ier a écrit:Je suis pro-réforme, le collège tel qu'il est doit absolument changer!
Je suis favorable :
- à une 'vraie' AP (l'enseignant cible qui y va, combien y va et pour quel motif : méthodo, remédiation disciplinaire, 'accélération' disciplinaire), il aurait même fallu que l'on propose aux volontaires d'expérimenter un nouveau temps de service : 15h disciplinaires + 4h d'AP)
- à des plages ouvertes à l'interdisciplinarité (sur la base du volontariat, aucune obligation, en plus des heures disciplinaires, rémunéré, sur des projets limités à quelques heures : 1 à 3 par mois suffisent amplement)
- à une attention particulière à la classe de 4ème, moment où les élèves en difficulté comprennent que l'institution ne fera vraiment pas grand chose pour eux, il faut trouver une solution même si cela doit pousser au retour de 4è et 3è technologiques (dont il faudrait sérieusement cadrer les attendus)
- aux options (latin Dp3 bilangues...) parce qu'elles permettent d'offrir des possibilités supplémentaires à tous les élèves qui le souhaitent et le peuvent (il ne faut donc pas contingenter les places)
- et plein d'autres choses...
Mais cette réforme, c'est pire que tout, j'attendais depuis tellement longtemps qu'on revoie ce collège unique-inique, que ma déception est extrêmement profonde : personne ne nous permettra d'améliorer ce point central du système scolaire.
Donc, oui, je suis pro-réforme.
Je suis totalement d'accord avec tes propos. Oui à une réforme mais pas celle-ci, pas cette usine à gaz mal pensée qui n'apporte aucune aide aux élèves en difficultés tout en supprimant des dispositifs qui fonctionnent notamment pour les bons élèves.
Et, évidemment, avant de réformer le collège, il faut d'abord s'attaquer aux fondements du problème : les élèves qui sortent de primaire avec des difficultés importantes à lire, écrire et compter. Quand je vois que dans ma classe de 6e, agréable, travailleuse, motivée et curieuse, 8 élèves sur 24 ont été repérés lors des tests de français que font les collègues comme ayant un gros retard dans la lecture et l'écriture, je ne peux que voir les problèmes se profiler. Comment bien faire rédiger ces élèves qui ne savent pas former une phrase ? L'un d'entre eux m'a avoué placer les points de fin de phrase n'importe où car "je ne sais pas quand se termine une phrase".
Le risque est que ces élèves motivés et travailleurs perdent peu à peu leur enthousiasme car leurs lacunes les mettront sans doute en échec. Pour ceux-là, ce n'est pas un EPI ou de l'AP à 24 qui va les aider. Heureusement, cette année, nous avons encore des heures de soutien et ces élèves peuvent bosser en petit groupe.
Quant au problème que peut causer le collège unique, on en parlait avec des collègues cette semaine. Nous avons en 3e un élève peu voire pas scolaire du tout, qui en a assez de l'école, qui sait déjà quelle formation il veut faire ensuite, qui a même trouvé un patron pour son futur apprentissage. Comme cet élève n'a jamais redoublé, il n'aura 15 ans qu'au printemps prochain et il sait donc qu'il va devoir faire toute son année de 3e alors qu'il rêverait d'apprendre autrement et ailleurs. Mais nous n'avons aucune solution à lui apporter, il est trop jeune pour faire un DIMA, les 3e prépapro sont pleines...
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
C'est toujours fascinant, ces alternatives (DIMA, SEGPA, PREPAPRO) dont la plupart sont soumises au fait que l'élève ait au moins un an de retard... alors que le redoublement est devenu impossible dans les fait (chez nous, 0% de redoublement en 6e/5e/4e pour la 5e année consécutive... par contre des relous de 3e qui ont pas bossé leur orientation ou qui pensent pouvoir aller en général, on en voit revenir un paquet parce que c'est un droit, vous comprenez).
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- Isis39Enchanteur
arth75 a écrit:C'est toujours fascinant, ces alternatives (DIMA, SEGPA, PREPAPRO) dont la plupart sont soumises au fait que l'élève ait au moins un an de retard... alors que le redoublement est devenu impossible dans les fait (chez nous, 0% de redoublement en 6e/5e/4e pour la 5e année consécutive... par contre des relous de 3e qui ont pas bossé leur orientation ou qui pensent pouvoir aller en général, on en voit revenir un paquet parce que c'est un droit, vous comprenez).
Comme ça ils vont pouvoir les supprimer en disant qu'ils n'ont plus de candidats !
- ycombeMonarque
C'est un projet de l'enseignant pour ses élèves mais pour appeler ça «pédagogie de projet» il faudrait que ce soient les élèves qui réalisent. Par exemples ils auraient pu choisir eux-même les textes et les visites en rapport. Mais évidemment, pour choisir les textes à lire il faut connaitre la littérature, et c'est là que ça coince. C'est efficace pour ceux qui sont déjà experts, pas pour les autres. Comme toutes les pédagogies faiblement guidées.Luigi_B a écrit:ycombe a écrit:Le voyage en pédagogie de projet, je vois ça comme ce que va faire ma fille l'an prochain: un voyage à Berlin dans lequel les élèves organisent tout. Ils réservent les billets dès cette année pour avoir de meilleurs tarifs, ils s'occupent de l'hébergement, ses copains qui étaient à Berlin pour leur échange de trois mois proposent un programme de visites, etc... Les enseignants ne supervisent que de loin et si les élèves ne se bougent pas, le voyage n'a pas lieu. Mais premièrement ce seront des terminales, deuxièmement il y a évidemment des suiveurs, des élèves qui vont se contenter de profiter du travail des autres et troisième et dernièrement, que vont-ils apprendre en organisant ce projet? Ils parlent déjà allemand et une partie des élèves a passé trois mois à Berlin… Ça ne va même pas les motiver, ils sont en abibac et sélectionnés dès le départ sur leur motivation. C'est un projet sympa pour le groupe, ça soude ceux qui s'impliquent, mais ce n'est pas un projet dans lequel un contenu scolaire va leur être apporté.
Oui, mais tu peux envisager le voyage différemment. Adapter le programme de l'année, choisir des textes à lire, demander aux élèves de faire des recherches, de préparer des frises, des cartes à emporter et même de préparer - en groupes ou individuellement - de petites présentations orales de chaque site visité.
Je me souviens de cette élève qui avait lu un extrait des Métamorphoses devant la fontaine d'Aréthuse à Syracuse. Dans la lumière du soleil couchant, c'était poétique.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- C'est pas fauxEsprit éclairé
Inutile de supprimer : dissoudre par l'inclusion à tout va suffit, en tout cas pour la SEGPA.Isis39 a écrit:arth75 a écrit:C'est toujours fascinant, ces alternatives (DIMA, SEGPA, PREPAPRO) dont la plupart sont soumises au fait que l'élève ait au moins un an de retard... alors que le redoublement est devenu impossible dans les fait (chez nous, 0% de redoublement en 6e/5e/4e pour la 5e année consécutive... par contre des relous de 3e qui ont pas bossé leur orientation ou qui pensent pouvoir aller en général, on en voit revenir un paquet parce que c'est un droit, vous comprenez).
Comme ça ils vont pouvoir les supprimer en disant qu'ils n'ont plus de candidats !
En revanche, j'ai cru lire dans les nouvelles dispositions pour la SEGPA que l'année de retard n'était plus requise, puisque le redoublement est interdit ou presque.
On vous fait le même coup qu'on nous a fait dans le primaire : on vous impose une hétérogénéité au delà du gérable au nom de la noble cause de l'inclusion, mais en fait pour ne pas budgéter les dispositifs appropriés, et on en fait des caisses sur la différenciation magique qui transforme le prof en précepteur autant de fois qu'il y a d'élèves. Comme ça, si c'est ingérable, ce sera parce que vous ne savez pas faire.
- User5899Demi-dieu
C'est un changement radicalIsis39 a écrit:L'histoire sera interdisciplinaire avec la géo et l'EMC.doctor who a écrit:Avec quoi l'histoire sera-t-elle interdisciplinaire, en 2016? Ni les sciences, ni les lettres, ni les LV, ni les LA.
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Je ne comprends pas votre message. Personne n'est obligé de bâtir des séquences et de ne pratiquer qu'un seul point à la fois. Cela fait 7 ans que les fondamentaux linguistiques sont censés être enseignés à part. Et la chronologie ne me semble guère étrangère aux fondamentaux, mais bon, je suis prudent en écrivant cela, vu que je m'adresse à un historien, discipline où la chronologie semble bien être la dernière des priorités.arth75 a écrit:On l'a peut-être remplacée par des "fondamentaux" parce que "faire de l'interdisciplinarité sur les chevaliers, c'est bien joli, mais où sont les apprentissages ?".Cripure a écrit:Merci. Parfois, je me demande pourquoi je souligne certaines points dans les conversations, vu que personne n'y rebondit. L'interdisciplinarité ne fait que mourir, elle était bien vivante il y a quarante ans, quand personne n'en parlait.
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