- duduche6Niveau 4
Une question aux CPE en activité et qui comptent le rester : quelles raisons vous poussent à ne pas passer chef d'établissement?
- PonocratesExpert spécialisé
Sans être CPE, je me risque à une réponse: parce que ce n'est pas du tout le même travail, les mêmes missions, les mêmes responsabilités. Un CPE a certes la responsabilité des AED, mais je ne crois pas que la plupart des CPE se définissent avant tout comme des "chefs"- même si quelques énergumènes persistent à se croire ceux de leurs collègues enseignants, mais c'est un travers existant chez les enseignants en général...Et même parmi les chefs d'établissement, vous voyez-vous comme "chefs" ou comme, éventuellement "chef d'orchestre" ?
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- anthraciteNiveau 9
Un CPE de mon ancien collège a passé et réussi le concours de chef. Mutation à vers Aubervilliers. femme et enfants restés sur Lyon. ça a été un choix familial pour pouvoir revenir, mais ça donne à réfléchir avant de se lancer (même si je ne suis pas CPE). C'est aussi une raison avancée par certains contractuels pour ne pas passer le capes.
- CasparProphète
Une question aux professeurs en activité et qui comptent le rester: quelles raisons vous poussent à ne pas passer (le concours de recrutement de) chef d'établissement ?
- piescoModérateur
- DeliaEsprit éclairé
Je suis déjà à la retraite, mais de la vie je n'aurais passé les concours d'IPR ou de chef d'établissement. Plus de préparations, plus de copies mais des responsabilités écrasantes que je ne me sentais pas de taille à assumer. Le chef est pris entre l'enclume (collègue et parents, aux intérêts divergents) et le marteau, le Ministère. Il y a plus confortable.
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- duduche6Niveau 4
Je reformule ma question adressée aux CPE : vous n'avez pas peur des responsabilités mais en aucun cas vous ne deviendriez chef d'établissement. Quels sont les aspects de ce métier qui vous rebutent, vous qui, contrairement aux enseignants, êtes en contact permanent avec le chef et avez peut-être une idée plus précise du job? La paperasse excessive? La gestion des équipes enseignantes? La gestion de l'hygiène, de la sécurité? La charge mentale....?
Les deux métiers (CPE et personnel de direction) n'ont peut -être rien à voir mais ils se rapprochent tout de même davantage que ceux d'enseignant/chef.
C'est bien pour cela, et parce que ces deux jobs m'attirent, que ma question s'adressait aux collègues CPE.
Les deux métiers (CPE et personnel de direction) n'ont peut -être rien à voir mais ils se rapprochent tout de même davantage que ceux d'enseignant/chef.
C'est bien pour cela, et parce que ces deux jobs m'attirent, que ma question s'adressait aux collègues CPE.
- A TuinVénérable
Un autre aspect et non des moindres : les chefs doivent faire des ronds-de-jambe et participer à toutes les parades d'établissement pour faire valoir l'aura de l'endroit. Ils doivent aussi subir les flatteurs et flagorneurs qui ne doivent pas manquer de poindre en tout lieu. Je pense qu'il faut à ce titre avoir un état d'esprit soit très impartial à l'égard de tout ceci, soit être soi-même quelqu'un qui apprécie ces éléments.
- LefterisEsprit sacré
On me l'a déjà demandé , notamment des anciens CDE, mon âge tardif d'entrée dans le métier, l'absence de perspectives, et mon profil (métier à responsabilités antérieur, formation juridique) , et je répondrai ici ce que j'ai dit alors : essentiellement conflit de valeur. On demande aux CDE, en fait, de mettre en oeuvre tout ce qui flingue l'école, de jouer le jeu de l'adhésion, et si possible avec zèle. Je me vois difficilement mettre en oeuvre les guignolades à la mode et la culture du projet , l'autonomie anti-républicaine, les évaluations pourries du PPCR, les passages "au quota" en classe supérieure", faire des ronds de jambe aux parents/consommateurs, user et abuser de la réunionnite ... Je me disais un temps qu'il valait mieux être IPR, qu'au moins on défendait les disciplines. Aujourd'hui, après avoir entendu des bonimenteurs applaudir au saccage de leur discipline, faire l'éloge du processus de Lisbonne, je dirais la même chose concernant ce corps. No future dans l'EN donc me concernant. Plus qu'à tenir le mieux possible face à tout ce qu'on se prend en se détachant au sens propre si possible et au sens figuré dans le cas contraire.Caspar a écrit:Une question aux professeurs en activité et qui comptent le rester: quelles raisons vous poussent à ne pas passer (le concours de recrutement de) chef d'établissement ?
Accessoirement, il y a le pognon et le logement (très intéressant en région parisienne, vu le prix inabordadable des loyers) mais j'étais déjà logé avant d'être enseignant.
Ce qui me motiverait assez, comme je l'ai dit à un CDE au moment de la "réforme", ce serait le poste de factotum , non pourvu à l'époque. Installer tous les tableaux manquants, réparer les armoires, ça m'irait, j'ai beaucoup progressé en bricolage. Mais il n'y a apparemment pas de perméabilité entre les corps...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Cybele59Niveau 5
Quand tu es CPE tu as un quota horaire. Certes il y a des dépassements, mais en cas de surdose ou d’overdose tu peux marquer le stop. Personnellement je me permets de sécher 1 CA et je fais 6 conseils de classe. J’aime cette liberté sans responsabilité... Et puis je travaille en équipe et je gère des élèves. Pas des adultes. Avec mes AE nous formons une équipe : je ne me sens pas leur chef mais plutôt leur guide leur conseilleur.
Pour moi un CDE ne compte pas ses heures, il doit faire passer des réformes avec lesquelles nous sommes loin d’être d’accord sans oublier les liens avec rectorat préfecture IA .... et il est responsable de tout : sécurité, finances, contrat de travail, hygiène, légalité....
Pour moi un CDE ne compte pas ses heures, il doit faire passer des réformes avec lesquelles nous sommes loin d’être d’accord sans oublier les liens avec rectorat préfecture IA .... et il est responsable de tout : sécurité, finances, contrat de travail, hygiène, légalité....
- CasparProphète
Lefteris a écrit:On me l'a déjà demandé , notamment des anciens CDE, mon âge tardif d'entrée dans le métier, l'absence de perspectives, et mon profil (métier à responsabilités antérieur, formation juridique) , et je répondrai ici ce que j'ai dit alors : essentiellement conflit de valeur. On demande aux CDE, en fait, de mettre en oeuvre tout ce qui flingue l'école, de jouer le jeu de l'adhésion, et si possible avec zèle. Je me vois difficilement mettre en oeuvre les guignolades à la mode et la culture du projet , l'autonomie anti-républicaine, les évaluations pourries du PPCR, les passages "au quota" en classe supérieure", faire des ronds de jambe aux parents/consommateurs, user et abuser de la réunionnite ... Je me disais un temps qu'il valait mieux être IPR, qu'au moins on défendait les disciplines. Aujourd'hui, après avoir entendu des bonimenteurs applaudir au saccage de leur discipline, faire l'éloge du processus de Lisbonne, je dirais la même chose concernant ce corps. No future dans l'EN donc me concernant. Plus qu'à tenir le mieux possible face à tout ce qu'on se prend en se détachant au sens propre si possible et au sens figuré dans le cas contraire.Caspar a écrit:Une question aux professeurs en activité et qui comptent le rester: quelles raisons vous poussent à ne pas passer (le concours de recrutement de) chef d'établissement ?
Accessoirement, il y a le pognon et le logement (très intéressant en région parisienne, vu le prix inabordadable des loyers) mais j'étais déjà logé avant d'être enseignant.
Ce qui me motiverait assez, comme je l'ai dit à un CDE au moment de la "réforme", ce serait le poste de factotum , non pourvu à l'époque. Installer tous les tableaux manquants, réparer les armoires, ça m'irait, j'ai beaucoup progressé en bricolage. Mais il n'y a apparemment pas de perméabilité entre les corps...
Ma question était un peu ironique en fait: la question posée au départ semble sous-entendre (je me trompe peut-être) que passer de CPE à cde est naturel et évident.
- Cybele59Niveau 5
Si tu as la réponse alors pourquoi poses-tu la question?
C’est aussi naturel que de devenir IPR quand on est enseignant. Juste tu changes de tranche d’âge été tu évalues d’autres items.
C’est aussi naturel que de devenir IPR quand on est enseignant. Juste tu changes de tranche d’âge été tu évalues d’autres items.
- CasparProphète
Cybele59 a écrit:Si tu as la réponse alors pourquoi poses-tu la question?
C’est aussi naturel que de devenir IPR quand on est enseignant. Juste tu changes de tranche d’âge été tu évalues d’autres items.
Ah ? La grosse différence c'est qu'il y a très peu de postes d'IPR, et beaucoup de postes de CDE et que beaucoup de professeurs passent le concours de perdir et le réussissent.
Encore une fois, la question de départ me semble un peu étrange: pourquoi un cpe voudrait-il forcément passer le concours de perdir ? En quoi ce projet serait plus naturel ou évident que pour un enseignant ? Donc, non, je n'ai pas de réponse à la question mais merci pour ta grande amabilité.
- LefterisEsprit sacré
Apparemment on manque aussi d' IPR, on reçoit parfois plusieurs fois par an des mails pour signaler des recrutements sur dossier. Beaucoup de CPE deviennent perdir (un tiers pu pas loin) parce que c'est le principal débouché. Les autres ont plus de débouchés. Un certifié peut devenir agrégé, les plus brillants/ chanceux peuvent accéder à la fac ou aux classes prépas, ce qui les laisse au contact de la discipline qu'ils ont choisie, et IPR paraissait plus "naturel" toujours dans cette optique disciplinaire.Caspar a écrit:Cybele59 a écrit:Si tu as la réponse alors pourquoi poses-tu la question?
C’est aussi naturel que de devenir IPR quand on est enseignant. Juste tu changes de tranche d’âge été tu évalues d’autres items.
Ah ? La grosse différence c'est qu'il y a très peu de postes d'IPR, et beaucoup de postes de CDE et que beaucoup de professeurs passent le concours de perdir et le réussissent.
Encore une fois, la question de départ me semble un peu étrange: pourquoi un cpe voudrait-il forcément passer le concours de perdir ? En quoi ce projet serait plus naturel ou évident que pour un enseignant ? Donc, non, je n'ai pas de réponse à la question mais merci pour ta grande amabilité.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CasparProphète
Lefteris a écrit:Apparemment on manque aussi d' IPR, on reçoit parfois plusieurs fois par an des mails pour signaler des recrutements sur dossier. Beaucoup de CPE deviennent perdir (un tiers pu pas loin) parce que c'est le principal débouché. Les autres ont plus de débouchés. Un certifié peut devenir agrégé, les plus brillants/ chanceux peuvent accéder à la fac ou aux classes prépas, ce qui les laisse au contact de la discipline qu'ils ont choisie, et IPR paraissait plus "naturel" toujours dans cette optique disciplinaire.Caspar a écrit:Cybele59 a écrit:Si tu as la réponse alors pourquoi poses-tu la question?
C’est aussi naturel que de devenir IPR quand on est enseignant. Juste tu changes de tranche d’âge été tu évalues d’autres items.
Ah ? La grosse différence c'est qu'il y a très peu de postes d'IPR, et beaucoup de postes de CDE et que beaucoup de professeurs passent le concours de perdir et le réussissent.
Encore une fois, la question de départ me semble un peu étrange: pourquoi un cpe voudrait-il forcément passer le concours de perdir ? En quoi ce projet serait plus naturel ou évident que pour un enseignant ? Donc, non, je n'ai pas de réponse à la question mais merci pour ta grande amabilité.
Sous cet angle là ok, même si la plupart des débouchés dont tu parles restent de l'enseignement, et qu'on peut avoir envie de faire totalement autre chose. Quant à l'optique disciplinaire, j'avoue qu'après de longues années à ne faire que de l'anglais ou presque, je ne ne détesterais pas couper un peu le contact. Les postes d'IPR restent tout de même limités en nombre par rapport aux postes de perdir, même si certains sont vacants. Dans mon académie il y a deux IPR et un aide IPR dans ma discipline si je ne me trompe pas.
- duduche6Niveau 4
Ma question était très simple et due au fait que j'hésite entre ces deux postes qui m'intéressent, chacun à leur façon. Je suis inscrit au CNED concours CPE pour 2019 et à la formation concours perdir. Manque de bol, alors qu'elle s'adressait à des CPE ( qui, eux, m'ont répondu avec bienveillance) il a fallu que des collègues enseignants arrivent avec leur ironie et leurs interprétations totalement erronées autour d' une question pourtant simple. Effectivement, comme c'est souligné, plus d'un tiers des CPE finissent par tenter le concours de chef et je m'adressais donc à ceux que cela n'intéresse pas.
- CasparProphète
Mon ironie n'était pas bien méchante et je te présente mes excuses si j'ai été maladroit, je pensais simplement que ta question pouvait concerner aussi bien des professeurs que des cpe.
- DeliaEsprit éclairé
Je n'ai perçu aucune ironie et j'ai répondu de bonne foi à la question.
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Amadou Hampaté Ba
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