Demande d'aide : futur stagiaire de philosophie inquiet cherche académie bien desservie

J'ai dû mal vous comprendre. Tant que vous ne mettez pas toute ma profession dans le même sac que Paul Dedalus, moi ça me va.

Est-il possible d'avoir le lien du post sur la plomberie, que je puisse rigoler aussi ? Je ne trouve ni dans le moteur (à part https://www.neoprofs.org/t73348-probleme-petite-plomberie-un-peu-perdue?highlight=plomberie , ni dans les posts de Paul Dedalus... Mais c'est probablement parce que je n'ai pas trop le sens pratique

Je crois, Aiôn, que nous sommes tous un peu traumatisés par deux ou trois aspirants profs de philosophie qui avaient un rapport assez étonnant et personnel avec le monde réel, et qui ont marqué beaucoup de monde ici. Quelqu'un qui n'a pas suivi les rebondissements polystyrénesques de l'un, et la 8e inscription au CAPES (pour ne finalement pas aller passer les épreuves avec les meilleures raisons du monde à ses yeux) de l'autre, aura du mal à mesurer le phénomène.
Mais tu as bien raison, gardons-nous d'en tirer toute généralisation sur les aspirants prof de philo.

Merci Henriette pour cette remarque apaisée et apaisante .

Aiôn a écrit:J'ai dû mal vous comprendre. Tant que vous ne mettez pas toute ma profession dans le même sac que Paul Dedalus, moi ça me va.

Est-il possible d'avoir le lien du post sur la plomberie, que je puisse rigoler aussi ? Je ne trouve ni dans le moteur (à part https://www.neoprofs.org/t73348-probleme-petite-plomberie-un-peu-perdue?highlight=plomberie , ni dans les posts de Paul Dedalus... Mais c'est probablement parce que je n'ai pas trop le sens pratique

Il est conservé ici.

Aiôn a écrit:Je ne vois pas bien l'intérêt de tomber à bras raccourcis sur Paul Dedalus, qui affronte une désillusion naturelle. Abandonner la liberté de la vie étudiante n'est pas évident. Certes sa question n'a pas beaucoup de sens puisque quoi qu'il en soit il ne choisira pas pleinement où il tombera, et pourra s'en trouver déçu. Mais l'accompagner dans cette prise de conscience me paraît plus fécond que de lui reprocher son ethos de jeune philosophe parisien. Sartre aussi avait la morne vie de professeur de province en horreur. Et il a fait deux ans de dépression quand il a été envoyé au Havre après l'agrégation. Je ne sais pas ce qu'on lui aurait dit sur néoprofs...  

Que pleurer parce qu'on est muté au Havre, c'est un gros caprice de bobo parisien, qui, personnellement, ne m'inspire que le mépris.

Assez plaisanté, et puis au fond, si je ne me renseigne pas continuellement sur les modalités d'affectation et compagnie, c'est parce que ça tuerait complètement l'instinct créateur en moi si j'étais pris à la gorge par ces choses terrestres qui, à vrai dire, me rendent malade.

Cela fait des années que j'écris des aphorismes pendant les cours (ironiquement l'année où j'ai été admissible à l'agrégation et très bien reçu au CAPES est d'ailleurs justement celle où je me suis jeté à corps perdu dans l'écriture).

Alors je vous admire d'être des gens terrestres et bien ordonnés mais je fais ce que je peux de mon côté. Et non ce que je veux.

Lorsque j'ai été devant des classes la semaine dernière, j'ai tout de même aimé enseigner, ne vous en déplaise.


Je verrais avec un syndicat le moment venu donc et pour ma part ce sera mon dernier post ici.

De toute façon, où que je sois affecté, il est plus sage de garder mon appartement parisien les premiers temps et prendre une location sur place pour voir si je supporte la pression et si ça vaut la peine de déménager ou pas.

N'allez pas croire que tout le monde est bien adapté à ce monde ou "normal", il y a des tas de gens qui survivent dans l'ombre (quel mépris dans notre société pour les gens mal adaptés, obligés de se réfugier et de survivre dans les mégalopoles). Il est vrai que j'ai la particularité de vouloir approcher le monde normal et même d'y accorder foi (mon côté Tonio Kröger et sûrement ce qui a séduit le jury malgré mon originalité et mon absence totale de conventions, et ce bien malgré moi).