Programmes 2016 : en finir avec l'anarchie pédagogique

Bonjour,

Nous avons eu une journée de formation disciplinaire sur les nouveaux programmes, où le maitre mot a été de sonner le glas de l'anarchie pédagogique.
Il nous a été expliqué que la liberté pédagogique n'est pas une liberté individuelle mais collective, que la progressivité des apprentissages, l'individualisation des objectifs, la notation par compétences et la rédaction des programmes par cycles excluaient toute initiative personnelle et que la totalité des progressions, voir même le choix des cours et des activités, devront être décidé par le conseil d'enseignement, et que tout professeur arrivant dans le collège devra s'y plier pour ne pas pénaliser les élèves.

Qu'en est-il dans vos formations ?

Aucun texte officiel n'indique cela

Rien de ce genre par chez nous, mais ce que tu écris ne m'étonne pas : ils osent tout. Les textes, toujours demander les textes où ces âneries seraient écrites ; comme ils n'existent pas, l'intervenant (IPR ? collègue-formateur ?) se tait, se flagelle, et s'excuse de vouloir jouer les chefaillons, voire va se cacher pour toujours au fond d'un trou.

Effectivement, c'est l'argument qui a été opposé.
Mais les textes seraient rédigés de telle sorte qu'on ne puisse pas fonctionner autrement, dixit IPR.

lessay a écrit:
Mais les textes seraient rédigés de telle sorte qu'on ne puisse pas fonctionner autrement, dixit IPR.

Et il s'est empressé de les citer, d'ailleurs…

lessay a écrit:Bonjour,

Nous avons eu une journée de formation disciplinaire sur les nouveaux programmes, où le maitre mot a été de sonner le glas de l'anarchie pédagogique.
Il nous a été expliqué que la liberté pédagogique n'est pas une liberté individuelle mais collective, que la progressivité des apprentissages, l'individualisation des objectifs, la notation par compétences et la rédaction des programmes par cycles excluaient toute initiative personnelle et que la totalité des progressions, voir même le choix des cours et des activités, devront être décidé par le conseil d'enseignement, et que tout professeur arrivant dans le collège devra s'y plier pour ne pas pénaliser les élèves.

Qu'en est-il dans vos formations ?

Ah oui... l'intérédezenfants. Ça faisait longtemps...
Chez nous les IPR ne sont même pas d'accord entre eux sur les définitions mathématiques... Je les vois mal lutter contre l'anarchie pédagogique :lol:

William Foster a écrit:

lessay a écrit:Bonjour,

Nous avons eu une journée de formation disciplinaire sur les nouveaux programmes, où le maitre mot a été de sonner le glas de l'anarchie pédagogique.
Il nous a été expliqué que la liberté pédagogique n'est pas une liberté individuelle mais collective, que la progressivité des apprentissages, l'individualisation des objectifs, la notation par compétences et la rédaction des programmes par cycles excluaient toute initiative personnelle et que la totalité des progressions, voir même le choix des cours et des activités, devront être décidé par le conseil d'enseignement, et que tout professeur arrivant dans le collège devra s'y plier pour ne pas pénaliser les élèves.

Qu'en est-il dans vos formations ?

Ah oui... l'intérédezenfants. Ça faisait longtemps...
Chez nous les IPR ne sont même pas d'accord entre eux sur les définitions mathématiques... Je les vois mal lutter contre l'anarchie pédagogique :lol:

Ils ne sont même pas toujours d'accord avec eux-mêmes d'une année sur l'autre ... Puisqu'ils sont obligés de changer de discours au gré des orientations pédagogiques à la mode.

Alors bon...

Lors de la formation "disciplinaire", fin janvier, avec nos deux IPR d'HG, j'ai appris que certains collègues avaient eu droit à une première formation délirante sur l'AP, avec des formateurs qui annonçaient aussi la fin de la liberté pédagogique et l'obligation de fonctionner tous ensemble (dans ce cas là, pour pouvoir "ventiler" les élèves en cassant les groupes classes, soit pour travailler par niveau de compétences, soit pour alléger les groupes). Le tout sur un ton très désagréable, visiblement la formation s'est mal passée. Notre formateur à nous (IPR de Français) était "acquis" à la réforme, certes, mais n'est pas allé à la confrontation, il est resté courtois. N'empêche, je ne sais toujours pas ce qu'est l'AP (on a bien parlé de pédagogie différenciée, d'AP filée ou d'AP massée, mais ça ne m'avance pas beaucoup). Bref, j'ai l'impression que personne n'est d'accord sur beaucoup de points de la réforme, et que cela donne l'occasion à de petits chefaillons de se défouler, vu que les limites sont floues et qu'ils pourront essayer d'imposer ce qu'ils veulent.

J'ai eu un son de cloche comparable vendredi dernier de la part d'un principal.

En gros, si les programmes sont flous ce n'est pas pour nous laisser la liberté de nous adapter,...

Il ne pouvait simplement pas imaginer que nous aurions la liberté d'interpréter les programmes comme bon nous semble.

Je lui ai rétorqué que si ils avaient voulu en haut des programmes précis ils auraient pu les écrire. Et que c'est bien un choix qui a été fait et qui s'appelle l'autonomie des établissements.

pailleauquebec a écrit:J'ai eu un son de cloche comparable vendredi dernier de la part d'un principal.

En gros, si les programmes sont flous ce n'est pas pour nous laisser la liberté de nous adapter,...

Il ne pouvait simplement pas imaginer que nous aurions la liberté d'interpréter les programmes comme bon nous semble.

Je lui ai rétorqué que si ils avaient voulu en haut des programmes précis ils auraient pu les écrire. Et que c'est bien un choix qui a été fait et qui s'appelle l'autonomie des établissements.

« C'est un mari ; vous ne deviez pas finir par ce mot-là, il me raccommode avec tout le reste. »

L'autonomie des établissements, justement, ce n'est pas (loin s'en faut) l'autonomie des enseignants.

In cauda venenum, sauf que là le poison est pour nous (je suis entièrement d'accord avec ce que tu écris, mais le dernier mot ruine tout le reste).

lessay a écrit:Bonjour,

Nous avons eu une journée de formation disciplinaire sur les nouveaux programmes, où le maitre mot a été de sonner le glas de l'anarchie pédagogique.
Il nous a été expliqué que la liberté pédagogique n'est pas une liberté individuelle mais collective, que la progressivité des apprentissages, l'individualisation des objectifs, la notation par compétences et la rédaction des programmes par cycles excluaient toute initiative personnelle et que la totalité des progressions, voir même le choix des cours et des activités, devront être décidé par le conseil d'enseignement, et que tout professeur arrivant dans le collège devra s'y plier pour ne pas pénaliser les élèves.

Qu'en est-il dans vos formations ?

si c'est le cas, je vais demander à mon IPR de me faire mon cahier de texte à l'avance, texte par texte, exercice par exercice.

Et je ferai tout autre chose.

si c'est le cas, je vais demander à mon IPR de me faire mon cahier de texte à l'avance, texte par texte, exercice par exercice.

Et je ferai tout autre chose.

Excellente idée de répartie !

Je faisais un échange scolaire avec l'Ukraine il y a environ dix ans, les professeurs là-bas n'avaient aucune liberté pédagogique, le gouvernement dictait tout : les programmes, la progression et la programmation précises, les documents d'appui. Elles n'avaient plus qu'à appliquer. Ca leur convenait très bien, elles trouvaient effarant qu'on fasse ce qu'on veut (sans pouvoir expliquer pourquoi - je pense qu'on s'habitue au manque de liberté et qu'une cage, c'est tellement rassurant).
Et pendant les vacances, elles allaient à l'école faire du soutien ou prendre en charge des sorties scolaires. Le système soviétique, on y vient !