Quelques pistes pour différencier/personnaliser en HG.

arth75 a écrit:Disons que je me prends des volées de bois vert par certaines collègues de Français qui ont une conception assez caricaturale de la période, qui le font transparaître dans leurs cours et qui ont le malheur de partager leur 5e avec moi. Il paraît que certains propos ne peuvent plus être tenus sur le Moyen-Age sans provoquer un débat.

Ils disent quoi tes collègues ? Par curiosité? (désolée pour le HS)

Je n'ai malheureusement pas pu avoir les détails (trop de susceptibilité), mais si j'ai bien compris, certains épisodes du roman de Renart sont souvent exagérément généralisés.

Mais l'inverse existe aussi, il y a une légende dorée de l'amour courtois. Je suis allé à une expo à Paris sur le sujet à la bibliothèque national il y a 3 ans, j'y ai croisé plein de professeurE de Lettres déçue.

Elyas a écrit:

arth75 a écrit:Disons que je me prends des volées de bois vert par certaines collègues de Français qui ont une conception assez caricaturale de la période, qui le font transparaître dans leurs cours et qui ont le malheur de partager leur 5e avec moi. Il paraît que certains propos ne peuvent plus être tenus sur le Moyen-Age sans provoquer un débat. Donc, oui je pense que ça fonctionne à peu près.

Je n'avais pas réellement de doutes sur cette activité-là en particulier, mais plutôt sur ma méthode en général.
Le nouveau socle et les nouveaux programmes définissent le "Travail sur document" comme une compétence majeure (le futur ancien DNB l'avait déjà fait). Je me demandais simplement ce qu'on pouvait faire d'autre que du prélèvement et du travail sur le contexte.

Les formations disciplinaires de Versailles doivent traiter le sujet pour le cycle 3.

Je n'en attendais pas moins d'elles

arth75 a écrit:Je n'ai malheureusement pas pu avoir les détails (trop de susceptibilité), mais si j'ai bien compris, certains épisodes du roman de Renart sont souvent exagérément généralisés.

Mais l'inverse existe aussi, il y a une légende dorée de l'amour courtois. Je suis allé à une expo à Paris sur le sujet à la bibliothèque national il y a 3 ans, j'y ai croisé plein de professeurE de Lettres déçue.

Il faudrait réclamer une certification obligatoire en histoire pour faire prof de français. + des formations régulières en histoire au PAF.
C'est pas prêt d'arriver...

doctor who a écrit:

arth75 a écrit:Je n'ai malheureusement pas pu avoir les détails (trop de susceptibilité), mais si j'ai bien compris, certains épisodes du roman de Renart sont souvent exagérément généralisés.

Mais l'inverse existe aussi, il y a une légende dorée de l'amour courtois. Je suis allé à une expo à Paris sur le sujet à la bibliothèque national il y a 3 ans, j'y ai croisé plein de professeurE de Lettres déçue.

Il faudrait réclamer une certification obligatoire en histoire pour faire prof de français. + des formations régulières en histoire au PAF.
C'est pas prêt d'arriver...

D'où l'intérêt de travail en équipe sur ces points (oserai-je dire le mot interdit : interdisciplinarité ? C'est ce que je fais depuis 8 ans avec une amie collègue de français, je gère tout l'aspect civilisationnel et historique sur les Grecs, les Romains et le Judaïsme, elle, elle en profite pour travailler le texte et remobiliser les connaissances vues en histoire pour l'aider, parfois, c'est l'inverse, surtout sur le judaïsme, elle a vu les textes et ça me permet d'avancer d'un point de vue historique grâce à leurs connaissances du texte, autant vous dire que quand les élèves sortent les mots "agora", "oracle pythien" ou "aède", ça dépote en français ).

Elyas a écrit:

doctor who a écrit:

arth75 a écrit:Je n'ai malheureusement pas pu avoir les détails (trop de susceptibilité), mais si j'ai bien compris, certains épisodes du roman de Renart sont souvent exagérément généralisés.

Mais l'inverse existe aussi, il y a une légende dorée de l'amour courtois. Je suis allé à une expo à Paris sur le sujet à la bibliothèque national il y a 3 ans, j'y ai croisé plein de professeurE de Lettres déçue.

Il faudrait réclamer une certification obligatoire en histoire pour faire prof de français. + des formations régulières en histoire au PAF.
C'est pas prêt d'arriver...

D'où l'intérêt de travail en équipe sur ces points (oserai-je dire le mot interdit : interdisciplinarité ? C'est ce que je fais depuis 8 ans avec une amie collègue de français, je gère tout l'aspect civilisationnel et historique sur les Grecs, les Romains et le Judaïsme, elle, elle en profite pour travailler le texte et remobiliser les connaissances vues en histoire pour l'aider, parfois, c'est l'inverse, surtout sur le judaïsme, elle a vu les textes et ça me permet d'avancer d'un point de vue historique grâce à leurs connaissances du texte, autant vous dire que quand les élèves sortent les mots "agora", "oracle pythien" ou "aède", ça dépote en français ).

L'interdisciplinarité, quand les programmes sont coordonnés, c'est bien pratique.
Ça ne remplace pas une bonne formation.

doctor who a écrit:L'interdisciplinarité, quand les programmes sont coordonnés, c'est bien pratique.

Surtout si c'est par choix.

Fesseur Pro a écrit:

doctor who a écrit:L'interdisciplinarité, quand les programmes sont coordonnés, c'est bien pratique.

Surtout si c'est par choix.

Avec des programmes bien faits multipliant les recoupements, cela se fait tout seul : suffit de se concerter un tout petit peu sur le timing des leçons avec les collègues et la répartition des rôles. Rien de bien compliqué.

Fesseur Pro a écrit:

doctor who a écrit:L'interdisciplinarité, quand les programmes sont coordonnés, c'est bien pratique.

Surtout si c'est par choix.

+1 !!

doctor who a écrit:

Fesseur Pro a écrit:

doctor who a écrit:L'interdisciplinarité, quand les programmes sont coordonnés, c'est bien pratique.

Surtout si c'est par choix.

Avec des programmes bien faits multipliant les recoupements, cela se fait tout seul : suffit de se concerter un tout petit peu sur le timing des leçons avec les collègues et la répartition des rôles. Rien de bien compliqué.

Tout à fait.

Retour d'expérience.

Avec la classe de 5e dont je suis PP avec des élèves très hétérogènes, des dys, des FLS...

Donc, après une première heure pour définir les principaux termes (risque, aléa...), début de la seconde partie du cours où ils devaient rédiger un article racontant l'une des deux catastrophes présentées dans le manuel (Nouvelle Orléans en 2005 ou Haïti en 2010), ou au moins relever un maximum d'infos d'après les docs.

Voici les consignes et les coups de pouce proposés.
https://www.dropbox.com/s/rnz41pc7ecfzk1w/02%20LES%20INEGALITES%20FACE%20AUX%20RISQUES%202016%20NEO.pdf?dl=0

L'heure suivante sera consacrée à la rédaction sur ordi de l'article. Ceux qui n'avaient pas terminé devaient le faire chez eux et ceux qui le voulaient pouvaient avoir les consignes du 1er coup de pouce (que beaucoup ont demandé).

Bilan de cette heure.

Pour le moment, plutôt positif. Tous se sont mis au travail avec les consignes générales, enfin presque tous. Au bout de 10/15 minutes, j'ai projeté le 1er coup de pouce. Cela a aidé plusieurs élèves qui végétaient. En même temps, j'ai donné le tableau (2e coup de pouce) aux élèves FLS, puis aux élèves que je sais être les plus en difficulté.

Grosse surprise pour moi, Dylan, pour lequel un dossier SEGPA est en cours, a passé une bonne partie de l'heure à écrire, et n'a pas eu besoin du tableau. Alors, certes il était 9h et il n'avait pas de voisin pour une fois, ce qui a sans doute aidé, mais j'avoue avoir été surpris par son travail et son implication.

A l'inverse, des élèves ont utilisé le tableau alors que je ne pensais même pas leur proposer. Un autre élève, très en difficulté, a refusé le tableau, question de fierté, j'en suis convaincu !

Pour le moment, expérience plutôt satisfaisante et très instructive.

A poursuivre.

C'est super Douglas !

Super Douglas en effet ! Comme quoi ce sont des expériences intéressantes même si peu évidentes pour nous au départ.

Super (et merci de partager).

L'autre aspect positif, c'est aussi mon rapport au travail. Au bout de 10 ans de "maison", le besoin de se renouveler se fait sentir.