- floflo1010Niveau 6
Bonjour.
Un rapport de l'IREM dresse une conclusion très sombre à la réforme du lycée en série S et relève de nombreuses failles. Voici quelques extraits :
1. Le calcul : ces collègues notent tous des lacunes, des failles énormes en calcul algébrique et littéral dès la seconde puis en première et en terminale. Ces difficultés ne sont pas nouvelles, mais elles ont été sans aucun doute amplifiées par la réforme. Elles empêchent les élèves d’avancer dans des démarches calculatoires et ils deviennent incapables de faire aboutir une résolution de problème. De graves lacunes pour développer et encore plus pour factoriser une expression sont mises en avant ainsi qu’un manque énorme de méthode, d’automatisme.
80% des enseignants interrogés notent une dégradation des aptitudes calculatoires des élèves. Ils notent
- des grandes difficultés dans le calcul dans l’ensemble des rationnels.
- l’utilisation de la calculatrice à tort (pour calculer 1/2 + 1/3 ou racine (1)).
- que les identités remarquables ne font plus partie des connaissances de base et que les élèves ne sont plus capables d’être efficaces dans un calcul
- difficultés pour factoriser et l’étude du signe d’expressions telles que la dérivée en analyse est impossible.
- la notion d’inéquations est très difficile à manipuler.
2.La géométrie : la réduction de la géométrie est déplorée par nos collègues : elle permettait de mettre en place des raisonnements en particulier déductifs, de structurer des raisonnements.
3. En analyse : L’étude des fonctions nécessite des calculs de dérivées qui font ressortir les problèmes de calcul, mais même au-delà de cela, la notion de fonction est mal comprise des élèves : ils confondent fonction et images .
Pour ceux qui veulent lire le rapport complet, je vous mets le lien. Ce rapport fait froid dans le dos car il remet en cause une partie de ce qui a été mis en place par la réforme du collège.
http://www.univ-irem.fr/IMG/pdf/bilan-enquete_reforme_lycee-c2iu-nov_2016.pdf
Un rapport de l'IREM dresse une conclusion très sombre à la réforme du lycée en série S et relève de nombreuses failles. Voici quelques extraits :
1. Le calcul : ces collègues notent tous des lacunes, des failles énormes en calcul algébrique et littéral dès la seconde puis en première et en terminale. Ces difficultés ne sont pas nouvelles, mais elles ont été sans aucun doute amplifiées par la réforme. Elles empêchent les élèves d’avancer dans des démarches calculatoires et ils deviennent incapables de faire aboutir une résolution de problème. De graves lacunes pour développer et encore plus pour factoriser une expression sont mises en avant ainsi qu’un manque énorme de méthode, d’automatisme.
80% des enseignants interrogés notent une dégradation des aptitudes calculatoires des élèves. Ils notent
- des grandes difficultés dans le calcul dans l’ensemble des rationnels.
- l’utilisation de la calculatrice à tort (pour calculer 1/2 + 1/3 ou racine (1)).
- que les identités remarquables ne font plus partie des connaissances de base et que les élèves ne sont plus capables d’être efficaces dans un calcul
- difficultés pour factoriser et l’étude du signe d’expressions telles que la dérivée en analyse est impossible.
- la notion d’inéquations est très difficile à manipuler.
2.La géométrie : la réduction de la géométrie est déplorée par nos collègues : elle permettait de mettre en place des raisonnements en particulier déductifs, de structurer des raisonnements.
3. En analyse : L’étude des fonctions nécessite des calculs de dérivées qui font ressortir les problèmes de calcul, mais même au-delà de cela, la notion de fonction est mal comprise des élèves : ils confondent fonction et images .
Pour ceux qui veulent lire le rapport complet, je vous mets le lien. Ce rapport fait froid dans le dos car il remet en cause une partie de ce qui a été mis en place par la réforme du collège.
http://www.univ-irem.fr/IMG/pdf/bilan-enquete_reforme_lycee-c2iu-nov_2016.pdf
- zouzou42Niveau 2
quel scoop !! et ils étaient où l'année dernière quand notre chère ministre peaufinait le désastre avec la réforme du collège ?
- OlympiasProphète
Comme c'est étonnant ... Merci Luc Chatel 👏🏻👏🏻👏🏻👏🏻👏🏻👏🏻
- Luigi_BGrand Maître
On est d'accord que l'enquête ne peut pas concerner que le lycée ?
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- wanaxFidèle du forum
Il faut faire plus d'algorithmique. Et des stats. Et des probas.
Il faut regrouper tous les élèves dans la même filière, mettre fin à la sélection.
Il faut moins d'heures, mais 'mieux d'heures'.
Il faut regrouper tous les élèves dans la même filière, mettre fin à la sélection.
Il faut moins d'heures, mais 'mieux d'heures'.
- BalthazaardVénérable
Peinard a écrit:Introduction de l'enseignement de l'algorithmique au lycée : les élèves ne sont pas traités de la même manière selon les moyens de l’établissement et l’implication des professeurs. On peut se poser la question de la formation continue des enseignants sur le sujet. La mise en jeu est souvent difficile pour un gain minime dans l’apprentissage des mathématiques, voire une perte de temps.
Il est bien évident et implicite que si ça ne marche pas ou ne conduit à pas grand chose, c'est forcément à cause des profs en grande partie.
- OlympiasProphète
La situation va s'aggraver au collège.Luigi_B a écrit:On est d'accord que l'enquête ne peut pas concerner que le lycée ?
- BalthazaardVénérable
Olympias a écrit:Comme c'est étonnant ... Merci Luc Chatel 👏🏻👏🏻👏🏻👏🏻👏🏻👏🏻
Même si je ne le porte pas dans mon cœur, il est loin d'être le seul responsable, dans mes souvenirs la situation décrite était déjà latente bien avant lui. Les pédagogies "innovantes" sont actives depuis longtemps, quand bien même on doublerait le nombre d'heures, si on s'en tient aux injonctions de nos chers inspecteurs, on aurait seulement plus de temps pour ne pas faire grand chose....le zéro en maths étant toujours absorbant.
- VinZTDoyen
Il me paraît étonnant que seuls 283 collègues aient été sollicités pour ce questionnaire.
Mais à quoi servent donc les IPR ? l'IG ?
Par ailleurs, je m'interroge sur l'orthographe et la syntaxe parfois approximative du document ; le niveau baisserait-il également à l'IREM ?
Voyons cependant le bon côté des choses : bien qu'enfonçant des portes ouvertes (n'importe quel collègue enseignant en lycée fera le même constat), ce rapport aura peut-être une certaine audience auprès du gratin qui nous pond toutes ces belles réformes (je rêve, je sais…)
Mais à quoi servent donc les IPR ? l'IG ?
Par ailleurs, je m'interroge sur l'orthographe et la syntaxe parfois approximative du document ; le niveau baisserait-il également à l'IREM ?
Voyons cependant le bon côté des choses : bien qu'enfonçant des portes ouvertes (n'importe quel collègue enseignant en lycée fera le même constat), ce rapport aura peut-être une certaine audience auprès du gratin qui nous pond toutes ces belles réformes (je rêve, je sais…)
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- neomathÉrudit
floflo1010 a écrit:1. Le calcul : ces collègues notent tous des lacunes, des failles énormes en calcul algébrique et littéral dès la seconde puis en première et en terminale.
Où est le problème ? Les logiciels de calcul formel existent, non ?
( Regardez par exemple le dernier sujet de math du BTS groupement A et pleurez)
- VinZTDoyen
Pfff, des séries de Fourier, n'importe quoi. C'est parfaitement ringard. La preuve : on n'en fait plus en prépa MP.
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- ycombeMonarque
floflo1010 a écrit:
Le calcul : ces collègues notent tous des lacunes, des failles énormes en calcul algébrique et littéral dès la seconde puis en première et en terminale.
Dès la seconde, ça veut dire qu'avant la réforme du collège, c'était déjà catastrophique. Comme le calcul littéral, c'est dans les programmes de 4e/3e, que ceux-ci ont été revu à la baisse et que l'horaire de ces niveaux a aussi été revu à la baisse (-1/2h en 3e, et moins ce que l'établissement mettait en plus du minimum avant la réforme); il n'est pas difficile d'annoncer une aggravation de ce constat.Olympias a écrit:La situation va s'aggraver au collège.Luigi_B a écrit:On est d'accord que l'enquête ne peut pas concerner que le lycée ?
Ça n'a rigoureusement aucune chance de s'améliorer et c'est un euphémisme.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- Dame JouanneÉrudit
On peut ajouter que les maths ne sont pas les seules en cause dans cette dégradation : en physique, on est passé en vingt ans de programmes de collège et de lycée peut être beaucoup trop axés sur les calculs à une absence quasi absolue de calculs au collège et à leur introduction souvent douloureuse au lycée. Durant tout le collège, c'est tout juste si les élèves sont confrontés à trois formules et ils les manipulent à peine (v=d/t, P= m.g et U = RI avant la dernière réforme) : l'arrivée en seconde est douloureuse pour beaucoup. Il faut ajouter que le programme de 1S reste très léger dans ce domaine également et ne prépare pas vraiment les élèves à la suite.ycombe a écrit:floflo1010 a écrit:
Le calcul : ces collègues notent tous des lacunes, des failles énormes en calcul algébrique et littéral dès la seconde puis en première et en terminale.Dès la seconde, ça veut dire qu'avant la réforme du collège, c'était déjà catastrophique. Comme le calcul littéral, c'est dans les programmes de 4e/3e, que ceux-ci ont été revu à la baisse et que l'horaire de ces niveaux a aussi été revu à la baisse (-1/2h en 3e, et moins ce que l'établissement mettait en plus du minimum avant la réforme); il n'est pas difficile d'annoncer une aggravation de ce constat.Olympias a écrit:La situation va s'aggraver au collège.Luigi_B a écrit:On est d'accord que l'enquête ne peut pas concerner que le lycée ?
Ça n'a rigoureusement aucune chance de s'améliorer et c'est un euphémisme.
- XIIINeoprof expérimenté
Dans la novlangue libérale "réforme=régression", ce n'est donc pas un scoop.
- Winnie88500Niveau 5
Au passage, il y a cette image qui circule de nouveau sur internet à l'occasion.
- BalthazaardVénérable
Ce n'est même pas une parodie, je pense que tout le monde croit à de la rigolade ou de l'exagération. A propos de l'item 2005 au bac ES un prof avait demandé "que fait on si au QCM (sans points négatifs) quelqu'un a coché toutes les cases?"...réponse de l'ipr , "il a compris le principe du QCM donc il a les points" principe appliqué en 2010
- JuanlinoNiveau 5
C'est en effet la "cata".
J'en suis au même constat que vous tous. Les élèves de seconde ne connaissent pas leurs identités remarquables, ne savent pas factoriser, ne savent pas développer, réduire, ne savent pas mettre en équation, ne savent pas leurs figures de géométrie, etc.
Mais comme le dit la ministre " tout le monde à droit à la réussite".
Que comprenne les élèves et leurs parents?
Qu'ils sont des "ayant -droit". Si les notes sont mauvaises, il faut donc chercher un responsable-coupable.
Qui choisissent-ils d'après-vous?
J'en suis au même constat que vous tous. Les élèves de seconde ne connaissent pas leurs identités remarquables, ne savent pas factoriser, ne savent pas développer, réduire, ne savent pas mettre en équation, ne savent pas leurs figures de géométrie, etc.
Mais comme le dit la ministre " tout le monde à droit à la réussite".
Que comprenne les élèves et leurs parents?
Qu'ils sont des "ayant -droit". Si les notes sont mauvaises, il faut donc chercher un responsable-coupable.
Qui choisissent-ils d'après-vous?
- InvitéInvité
Je me permets d'ajouter ceci pour bien comprendre la situation.
Pour qu'un apprentissage soit efficace, il faut que celui-ci s'opère dans l'effort.
Or, pourquoi faire des efforts puisque, du CP à la 2de, je peux passer d'une classe à l'autre quasi automatiquement ?
La semaine dernière encore, 1/3 de l'effectif d'une de mes classes de 3ème n'avait pas rendu son DM et parmi ceux qui l'avaient rendu, le travail fourni était indigent pour le quart d'entre eux...
Plus les contenus s'allègent, plus les énoncés se simplifient, moins ils en font.
A cela s'ajoute au collège la réforme... Je suis passé de 4h de cours en 3ème à 3h, puisque la 0,5 h est pompée par l'AP même pas efficace puisqu'il s'effectue par groupe en quinzaine.
Tout cela est effectivement consternant.
Pour qu'un apprentissage soit efficace, il faut que celui-ci s'opère dans l'effort.
Or, pourquoi faire des efforts puisque, du CP à la 2de, je peux passer d'une classe à l'autre quasi automatiquement ?
La semaine dernière encore, 1/3 de l'effectif d'une de mes classes de 3ème n'avait pas rendu son DM et parmi ceux qui l'avaient rendu, le travail fourni était indigent pour le quart d'entre eux...
Plus les contenus s'allègent, plus les énoncés se simplifient, moins ils en font.
A cela s'ajoute au collège la réforme... Je suis passé de 4h de cours en 3ème à 3h, puisque la 0,5 h est pompée par l'AP même pas efficace puisqu'il s'effectue par groupe en quinzaine.
Tout cela est effectivement consternant.
- almuixeNeoprof expérimenté
Balthazaard a écrit:Peinard a écrit:Introduction de l'enseignement de l'algorithmique au lycée : les élèves ne sont pas traités de la même manière selon les moyens de l’établissement et l’implication des professeurs. On peut se poser la question de la formation continue des enseignants sur le sujet. La mise en jeu est souvent difficile pour un gain minime dans l’apprentissage des mathématiques, voire une perte de temps.
Il est bien évident et implicite que si ça ne marche pas ou ne conduit à pas grand chose, c'est forcément à cause des profs en grande partie.
Exactement comme pour les guerres perdues, c'est la faute des troufions et en aucun cas des généraux.
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