Des nouvelles de l'intersyndicale

Communiqué CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL
Publié; le 20 mai 2016 |
Toujours déterminé-es : Amplifier la mobilisation, faire respecter la démocratie !

Après plus de deux mois de mobilisation des salarié-es, des jeunes, des privé-es d’emploi et des retraité-es, la mobilisation se poursuit et s’amplifie comme le montre cette journée du 19 mai.
Cette semaine, le développement d’actions, de grèves dans de nombreux secteurs et de blocages pour obtenir le retrait du projet de loi travail et l’obtention de nouveaux droits, montre que la détermination reste intacte.
L’opinion publique reste massivement opposée à cette loi Travail et à l’utilisation autoritaire du 49.3 par le gouvernement.
Le gouvernement n’a pas d’autre issue que celle du dialogue avec les organisations qui luttent pour le retrait de ce projet de loi et pour être écoutées sur les revendications qu’elles portent. C’est pourquoi les organisations CGT, FO, FSU, Solidaires et les organisations de jeunesse, UNEF, UNL et FIDL en appellent solennellement au Président de la République.
Des secteurs professionnels sont engagés dans un mouvement de grève reconductible, d’autres vont entrer dans l’action. Les organisations appellent le 26 mai prochain à une journée nationale de grève, manifestations et actions.
Les organisations décident de renforcer l’action par une journée de grève interprofessionnelle avec manifestation nationale à Paris le 14 juin, au début des débats au Sénat. Elles appellent à multiplier d’ici là, sur tout le territoire, des mobilisations sous des formes diversifiées.
Elles décident également une grande votation dans les entreprises, les administrations et les lieux d’étude qui se déroulera dans les semaines à venir en parallèle au débat parlementaire afin de poursuivre avec les salarié-es et les jeunes les débats sur la loi Travail, obtenir le retrait de ce texte pour gagner de nouveaux droits permettant le développement d’emplois stables et de qualité.
La loi doit notamment préserver la hiérarchie des normes, élément protecteur pour tous et toutes les salarié-es.
Cette votation sera remise lors d’un nouveau temps fort qu’elles décideront prochainement.
Les organisations invitent leurs structures à poursuivre la tenue d’assemblées générales avec les salarié-es pour débattre des modalités d’actions, de la grève et de sa reconduction.
Elles se retrouveront rapidement pour assurer l’organisation et la réussite de ces mobilisations et initiatives.

Les Lilas, 19 mai 2016

Sauf que quand le topic "Des nouvelles de l'intersyndicale" a été crée 18 pages plus haut, il était question uniquement de la réforme du collège. Et là, vous ne parlez plus que de la loi travail. Nous avons été totalement phagocytés...

adrifab a écrit:Sauf que quand le topic "Des nouvelles de l'intersyndicale" a été crée 18 pages plus haut, il était question uniquement de la réforme du collège. Et là, vous ne parlez plus que de la loi travail. Nous avons été totalement phagocytés...

Formellement il y a effectivement deux intersyndicales. Je pense qu'il y a un rapport entre la réforme du collège et la loi travail, et dans le contenu et dans le combat contre , mais si ça gêne je peux arrêter sans problème de donner des infos, désormais ça n'a plus beaucoup d'importance, chacun sait à quoi s'en tenir.

Certes, les infos ne portent plus sur la réforme du collège mais il est intéressant de les donner, merci à ceux qui s'en chargent.

Ca me gêne aussi que " notre " combat soit complètement passé de côté et qu'à chaque fois que j'ai des nouvelles de mon syndicat, c'est uniquement pour la loi travail.
J'ai fait toutes les grèves contre la réforme - sauf celle du 31 mars car j'avais un stage PAF juste ce jour-là - je suis contre la loi travail qui va me toucher indirectement puisqu'elle va avoir des répercussions sur le salaire de mon conjoint qui lui est dans le privé et qui doit une grande partie de son salaire à ses nombreuses heures supplémentaires - quasi-obligatoires dans son métier.

Mais non, je ne fais pas grève contre la loi travail, et quand mon syndicat m'écrit pour m'annoncer une nouvelle grève contre, je pousse un soupir d'exaspération. Il y a beau avoir un lien entre la loi travail et la réforme du collège, je me sens oubliée, voire même abandonnée.
Laissez donc les dockers faire leur grève, ils sont mille fois plus efficaces - et déterminés - que nous ne le sommes, et essayons un peu de nous reconcentrer sur la réforme du collège, car là on est vraiment seuls sur le coup.

De toute façon si la Loi Travail tombe ce gouvernement tombe et donc aussi la réforme du collège!

Je ne vois pas en quoi un changement de gouvernement entrainerait le retrait de la réforme du collège.

Dans ce contexte là, à un an des présidentielles tout est possible...

Effectivement, tout est toujours possible. Quant à ce que ce soit probable, c'est autre chose.
Qui, quel nouveau gouvernement retirerait cette réforme ?

Une chose est sûre c'est qu'en ne faisant rien là oui les choses ne changeront pas!

"Quel gouvernement retirerait cette réforme?" Un gouvernement qui prépare les élections présidentielles!

Juppé à déjà dit qu'il ne reviendrait pas sur la réforme du collège.

adrifab a écrit:Sauf que quand le topic "Des nouvelles de l'intersyndicale" a été crée 18 pages plus haut, il était question uniquement de la réforme du collège. Et là, vous ne parlez plus que de la loi travail. Nous avons été totalement phagocytés...

C'est sur cette ambiguïté que joue le représentant syndical de mon établissement, je me suis fait avoir une fois avant de comprendre.

Seule la convergence des luttes nous fera gagner, lutter dans son coin ne sert plus à rien.

Pourquoi pas au niveau national ?

"Communiqué de l’intersyndicale enseignante de Loire Atlantique SNES/SNFOLC/CGT/SNETAA-FO
- Depuis un an, nous sommes fortement mobilisés dans le second degré pour l’abrogation de la réforme des collèges et contre l'insuffisance des moyens.
- Depuis le 9 mars, la mobilisation interprofessionnelle pour le retrait du projet loi "travail" a réussi à s'inscrire dans la durée.

Ces deux mobilisations butent sur le même refus obstiné du pouvoir et son autoritarisme : 49-3 pour « la loi travail » et formations/formatage pour la réforme du collège. C'est qu'au fond les logiques à l’œuvre sont similaires : l’inversion de la hiérarchie des normes dans les entreprises et l’autonomie des établissements scolaires qui conduisent tous les deux « au moins disant local ».

Pour ces raisons l’intersyndicale 2nd degré de Loire Atlantique soutient pleinement les salariés des raffineries en grève aujourd’hui et particulièrement à Donges dans notre département.
Elle appelle à réunir dans les établissements les collègues dans des AG pour décider des formes d’action pour le retrait du projet travail et l’abrogation de la réforme du collège.
Elle appelle tous les personnels des établissements à rejoindre les salariés du privé dans la grève le 26 mai et à se rassembler et à manifester
- à partir de 15h devant Saunier Duval (La Haluchère)à Nantes
- à 10h30 au rond-point d’Herbins (devant Diffus’Laine) à St Nazaire
Elle décide de tout mettre en œuvre pour participer à la manifestation nationale du 14 juin."
Nantes le 24 mai 2016

Communiqué des fédérations de l’Education Nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche FNEC FP-FO, FERC-CGT

Loin de refluer, la mobilisation pour le retrait du projet de loi Travail s’élargit et s’enracine après la grève et les manifestations importantes du 19 mai. Avec les appels à la grève dans les transports, à la SNCF, et à la RATP, et dans plusieurs branches de l’industrie, les salarié-e-s avec leurs organisations préparent la journée de grève du 26 mai et la manifestation nationale avec grève interprofessionnelle du 14 juin.
Le blocage des raffineries et dépôts de carburant, des ports, s’est étendu et constitue un point d’appui important pour le retrait du projet de loi.
Le gouvernement multiplie les provocations pour briser les grèves en recourant aux forces de l’ordre. Ce matin, le dépôt de carburant de Fos-sur-Mer a subi une offensive des forces de l’ordre, des militant-e-s ont été blessé-e-s.
Les fédérations de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche appellent les personnels à multiplier les initiatives à tous les niveaux, pour exprimer au moyen de motions et pétitions leur soutien aux grévistes des raffineries et dépôts de carburant et condamner le refus du gouvernement de retirer son projet de loi. Le gouvernement doit cesser les provocations contre les grévistes.
Les fédérations de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche appellent les personnels à généraliser la tenue d’assemblées générales pour préparer les échéances du 26 mai et du 14 juin, débattre des modalités d’action, de la grève et de sa reconduction pour le retrait de la loi Travail conformément à l’appel des confédérations.
Les fédérations de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche appellent l’ensemble des personnels à participer aux actions locales.
Il est possible de faire reculer le gouvernement, recul qui ouvrirait de nouvelles perspectives pour la satisfaction des revendications les plus urgentes qui concernent notre secteur en matière d’emploi, de salaire, de conditions de travail et pour obtenir le retrait des réformes comme celle des collèges qui menacent l’avenir de nos services publics.

Le 24 mai 2016

CGT ferc et fnec fp FO

Réforme du collège et loi travail: une même béquille du pouvoir

Laurent Berger (CFDT) : « Il est hors de question » que le gouvernement recule sur la loi travail.

XIII a écrit:Seule la convergence des luttes nous fera gagner, lutter dans son coin ne sert plus à rien.

je le pense également (et je serai gréviste demain en attendant le 14 juin).

Fissure! manoeuvre!

"Le président du groupe socialiste à l'Assemblée s'est dit prêt à des discussions sur l'article 2, principal point de blocage avec les syndicats. Une hypothèse évacuée par Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement."

Bein oui l'article 2 est l'ADN de cette Loi! L'inversion de la hiérarchie des normes.

-Article 2 loi travail« la primauté de l’accord d’entreprise en matière de durée du travail devient le principe de droit commun ».
-Réforme du collège : 20% d'autonomie
A la SNCF, ça mobilise sur le RH007, revendication propre à la sncf et sur la loi travail.
A Air France, c'est un peu la même chose.
Le mouvement social est passé des manifestations aux grèves dans plusieurs secteurs. Une grève de la RATP est prévue à partir du 2 juin, une manifestation nationale le 14 juin. En face le matador jette de l'huile sur le feu contre les grévistes et dans son propre camp! on est rentré dans la zone de turbulences. Ce serait le moment de mettre en avant la réforme du collège. Le syndicat majoritaire a une lourde responsabilité.

Oudemia a écrit:

adrifab a écrit:Sauf que quand le topic "Des nouvelles de l'intersyndicale" a été crée 18 pages plus haut, il était question uniquement de la réforme du collège. Et là, vous ne parlez plus que de la loi travail. Nous avons été totalement phagocytés...

C'est sur cette ambiguïté que joue le représentant syndical de mon établissement, je me suis fait avoir une fois avant de comprendre.

Tout à fait. Peut-être les opposants à la loi travail obtiendront-ils gain de cause, mais il est quasi assuré que les enseignants, dont certains s'associent plus ou moins ingénument à ces mouvements, seront les grands cocus de l'histoire. On ne nous entend absolument plus -et déjà que nous étions peu audibles auparavant... . Nous sommes invités à être les supplétifs d'actions qui n'ont que faire de nos revendications; sinon on les entendrait au moins épisodiquement.

Pour avoir vraiment des nouvelles de l'intersyndicale telle qu'envisagée au début du fil, il faut demander à un médecin légiste...

Il n'y a plus qu'une chose à faire : ne strictement rien changer à notre enseignement.
Pas d'EPI, AP et autres con....
Programme de 2008 qui était précis et par année.

A quand le blocage du brevet, du bac? Si on veut se faire entendre , il faut s'en donner les moyens!

Segna a écrit:A quand le blocage du brevet, du bac? Si on veut se faire entendre , il faut s'en donner les moyens!

Les opposants, même non syndiqués au Snalc, n'ont qu'à se rallier à son initiative, reconduite cette année https://www.snalc.fr/national/article/2371/

Albius a écrit:

Oudemia a écrit:

adrifab a écrit:Sauf que quand le topic "Des nouvelles de l'intersyndicale" a été crée 18 pages plus haut, il était question uniquement de la réforme du collège. Et là, vous ne parlez plus que de la loi travail. Nous avons été totalement phagocytés...

C'est sur cette ambiguïté que joue le représentant syndical de mon établissement, je me suis fait avoir une fois avant de comprendre.

Tout à fait. Peut-être les opposants à la loi travail obtiendront-ils gain de cause, mais il est quasi assuré que les enseignants, dont certains s'associent plus ou moins ingénument à ces mouvements, seront les grands cocus de l'histoire. On ne nous entend absolument plus -et déjà que nous étions peu audible auparavant... . Nous sommes invités à être les supplétifs d'actions qui n'ont que faire de nos revendications; sinon on les entendrait au moins épisodiquement.

Pour avoir vraiment des nouvelles de l'intersyndicale telle qu'envisagée au début du fil, il faut demander à un médecin légiste...

Non, non qui s'associent volontairement parce qu'ils considèrent que cette loi n'est pas bonne  
En plus, c'est vrai que si le gvt recule sur la loi travail, ça ouvre une brèche pour la réforme du collège, du moins du côté de la mobilisation (qui n'est pas si importante que cela et pour des tas de raisons). Autour de moi, j'entends pas mal de collègues dire que "la grève ne sert à rien, à part perdre une journée de salaire", donc tout ce qui peut montrer qu'une opposition forte et massive peut remporter un succès, est positif.
Pour revenir à la réforme du collège, j'aimerais que le principe d'une réforme du lycée (qui semble acté) soit officiellement annoncé car, si j'en juge par ce qui se passe depuis un an dans mon établissement, ça ne bouge pas vraiment. Mes collègues compatissent mais se rassurent en se rappelant que c'est le collège qui est touché, non le lycée  

J'ai bien écrit "certains", et je suis bien conscient qu'il y en a qui sont aussi contre la loi travail. Mais je persiste à penser que d'autres se disent qu'il suffit d'entrer dans cette synergie pour que nos revendications spécifiques soient satisfaites, et ceux-là me semblent s'exposer à des désillusions.
De plus, il y en a aussi parmi nous -j'en connais, et j'en suis- qui sont au sens plein El Khomri sceptiques, c'est à dire que leur conviction n'est pas faite que ce qui reste de la loi est forcément mauvais.

Tous les enseignants ne sont pas forcément sur la ligne "dure" de la Cgt. Dois-je rappeler que la Cfdt, elle, n'est pas pour la continuation ad vitam aeternam du bras de fer avec le gouvernement.

Tout cela pour dire que nous manquons cruellement d'un mouvement autonome, fort, lisible et consensuel dont ne seraient pas forcément exclus les vilains canards qui n'ont pas envie de faire du Khomri bashing uniquement par conformisme.

J'ai fait toutes les grèves et -presque- toutes les manifestations contre la réforme du collège, et même la première contre la loi travail au seul prétexte qu'un des syndicats d'enseignant y invitait, avec des mots d'ordre clairs. Mais là, non, j'arrête.

Pour la réforme du lycée, tout à fait d'accord. On a l'impression qu'il va se passer la même chose que pour nous au collège -en fait j'ai aussi du lycée, d'ailleurs-: un réveil tardif, des actions clairsemées et inefficaces.