- CasparProphète
Lefteris a écrit:Tu as raison de pointer ce fait : la charge de travail inutile. On surcharge les stagiaires de rapports, de travaux à rendre, de listes à fournir, pour qu'ils n'aient pas le temps de souffler , des trucs qui ne servent à rien. Des formateurs inventent des devoirs, de leur propre initiative, outre le fameux mémoire.lyanna a écrit:Je ne voudrais pas tomber dans le piège du raccourci hâtif... Mais j'étais stagiaire en maths l'an dernier à Toulouse. La charge de travail et la malveillance dont on était victime (à l'espe comme avec le corps d'inspection dans certains cas) ont pu être ingérables pour beaucoup. Certains en parlent encore quand on se croise en formation...
Il y a une sorte de bizutage, de volonté de montrer qu'il faut absolument en baver, ne faire que travailler , travailler. Un peu comme comme le temps infini demandé à construire des tabeleaux de séquences, séances activtés, compétences, que dénonçait récemment quelqu'un sur ce forum.
résultat, des stagiaires tendu en permanence, épuisés, se levant aux aurores et même avant pour préparer, rognant sur leur sommeil, n'ayant aucun loisir.
Dans mon académie, interdiction est faite aux stagiaire d'anglais de se servir des manuels scolaires (payés par la région et le département : une dépense publique rendue inutile), ils doivent construire leurs séquences de A à Z (car le manuel, c'est le Mal). Le genre de chose qui me met en rage...
- LefterisEsprit sacré
Il n'y a pas quze dans ton académie et dans ta matière.Caspar Goodwood a écrit:Lefteris a écrit:Tu as raison de pointer ce fait : la charge de travail inutile. On surcharge les stagiaires de rapports, de travaux à rendre, de listes à fournir, pour qu'ils n'aient pas le temps de souffler , des trucs qui ne servent à rien. Des formateurs inventent des devoirs, de leur propre initiative, outre le fameux mémoire.lyanna a écrit:Je ne voudrais pas tomber dans le piège du raccourci hâtif... Mais j'étais stagiaire en maths l'an dernier à Toulouse. La charge de travail et la malveillance dont on était victime (à l'espe comme avec le corps d'inspection dans certains cas) ont pu être ingérables pour beaucoup. Certains en parlent encore quand on se croise en formation...
Il y a une sorte de bizutage, de volonté de montrer qu'il faut absolument en baver, ne faire que travailler , travailler. Un peu comme comme le temps infini demandé à construire des tabeleaux de séquences, séances activtés, compétences, que dénonçait récemment quelqu'un sur ce forum.
résultat, des stagiaires tendu en permanence, épuisés, se levant aux aurores et même avant pour préparer, rognant sur leur sommeil, n'ayant aucun loisir.
Dans mon académie, interdiction est faite aux stagiaire d'anglais de se servir des manuels scolaires (payés par la région et le département : une dépense publique rendue inutile), ils doivent construire leurs séquences de A à Z (car le manuel, c'est le Mal). Le genre de chose qui me met en rage...
C'est grotesque et vicelard, comme si les manuels n'étaient pas faits par des enseignants !Il y a même des gens dans les rédacteurs qui sont dans les IUFM / ESPE ... J'ai entendu la même chose de stagiaires de lettres, à qui on avait même dit qu'ils n'étaient pas rédigés par des enseignants !Il a fallu que je leur en montre (et même leur donne des spécimens).
Qu'on ne le suive pas comme une Bible, d'accord, mais qu'on dénie tout intérêt à des choix faits par des collègues , qu'on estime que ces derniers son t des bon s à rien, ça me dépasse. Alors qu'il y a parfois de bons spécialistes des auteurs choisis...
Ben moi, na, je les utilise souvent les manuels, quand un chapitre me plaît...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CasparProphète
Moi aussi, et j'élague ou j'étoffe selon mon humeur et le temps dont je dispose. Que les stagiaires sachent construire une séquence, très bien, mais leur dire de ne JAMAIS utiliser les manuels je trouve ça ridicule.
- vesperNiveau 7
De futurs IPR ou IG rédigent d'ailleurs parfois ces manuels...
- musaNeoprof expérimenté
C'est écoeurant. Quand je pense à mon année de stage (1995-1996), je me dis que j'ai eu bien de la chance. J'avais 6h de cours (3h de latin en seconde et en première), un tuteur efficace et délicieux, une journée creuse par semaine à l'IUFM (nous n'y apprenions pas grand-chose mais au moins on ne nous y torturait pas et on pouvait discuter entre stagiaires), une seule visite conseil et une inspection finale par un IG charmant. Et les agrégés ne rédigeaient pas de mémoire. Bref, une chouette entrée dans le métier. Il fut toujours temps de découvrir après des aspects moins ragoûtant du métier.
- AurevillyHabitué du forum
La question est : que faire? Dans l'immédiat, une photocopie de la lettre de nos collègues avec un message de soutien (genre : "solidaires de nos collègues, nous souhaitons savoir quelle suite le rectorat et l'ESPE ont l'intention de donner à ce dramatique événement"). Faire signer ce message par un maximum de collègues et l'envoyer au rectorat de Toulouse et à l'ESPE.
- vesperNiveau 7
Ne faudrait-il pas aussi que tous les syndicats réagissent et pas seulement le SNES au niveau académique... Espérons que cela soit le cas en début de semaine.
- OlympiasProphète
Interdire ainsi c'est illégal.Caspar Goodwood a écrit:Lefteris a écrit:Tu as raison de pointer ce fait : la charge de travail inutile. On surcharge les stagiaires de rapports, de travaux à rendre, de listes à fournir, pour qu'ils n'aient pas le temps de souffler , des trucs qui ne servent à rien. Des formateurs inventent des devoirs, de leur propre initiative, outre le fameux mémoire.lyanna a écrit:Je ne voudrais pas tomber dans le piège du raccourci hâtif... Mais j'étais stagiaire en maths l'an dernier à Toulouse. La charge de travail et la malveillance dont on était victime (à l'espe comme avec le corps d'inspection dans certains cas) ont pu être ingérables pour beaucoup. Certains en parlent encore quand on se croise en formation...
Il y a une sorte de bizutage, de volonté de montrer qu'il faut absolument en baver, ne faire que travailler , travailler. Un peu comme comme le temps infini demandé à construire des tabeleaux de séquences, séances activtés, compétences, que dénonçait récemment quelqu'un sur ce forum.
résultat, des stagiaires tendu en permanence, épuisés, se levant aux aurores et même avant pour préparer, rognant sur leur sommeil, n'ayant aucun loisir.
Dans mon académie, interdiction est faite aux stagiaire d'anglais de se servir des manuels scolaires (payés par la région et le département : une dépense publique rendue inutile), ils doivent construire leurs séquences de A à Z (car le manuel, c'est le Mal). Le genre de chose qui me met en rage...
- HocamSage
Lefteris a écrit:
C'est grotesque et vicelard, comme si les manuels n'étaient pas faits par des enseignants !Il y a même des gens dans les rédacteurs qui sont dans les IUFM / ESPE ... J'ai entendu la même chose de stagiaires de lettres, à qui on avait même dit qu'ils n'étaient pas rédigés par des enseignants !Il a fallu que je leur en montre (et même leur donne des spécimens).
Qu'on ne le suive pas comme une Bible, d'accord, mais qu'on dénie tout intérêt à des choix faits par des collègues , qu'on estime que ces derniers son t des bon s à rien, ça me dépasse. Alors qu'il y a parfois de bons spécialistes des auteurs choisis...
vesper a écrit:De futurs IPR ou IG rédigent d'ailleurs parfois ces manuels...
L'année dernière, quand j'ai demandé à l'inspecteur en charge de notre journée de formation s'il faisait une différence entre les manuels où figure le nom d'un IPR et les autres, il m'a répondu : « Aucune. Les inspecteurs qui font ça le font pour le fric. C'est des traîtres [rires dans l'assemblée]. Vous savez, vous verrez qu'on n'est pas très bien payé dans ce métier [léger sourire] ». Je n'invente rien...
- BalthamosDoyen
Beniamino Massimo a écrit:
. C'est des traîtres [rires dans l'assemblée]. Vous savez, vous verrez qu'on n'est pas très bien payé dans ce métier [léger sourire] ». Je n'invente rien...
Jaloux
- RabelaisVénérable
Stagiaires, on nous avait interdit de " voler " plus d'une séquence de Manuel ou d'Internet , même en se l'appropriant ... Créez tout de A à Z, du déroulé de séquence où tout est lié à tous les cours qui la composent.
(Bon, ça a été très rude mais finalement, j'en garde un goût immodéré pour la création de cours , ça me permet de ne pas trop m'ennuyer .)
(Bon, ça a été très rude mais finalement, j'en garde un goût immodéré pour la création de cours , ça me permet de ne pas trop m'ennuyer .)
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- HonchampDoyen
Rabelais a écrit:Stagiaires, on nous avait interdit de " voler " plus d'une séquence de Manuel ou d'Internet , même en se l'appropriant ... Créez tout de A à Z, du déroulé de séquence où tout est lié à tous les cours qui la composent.
(Bon, ça a été très rude mais finalement, j'en garde un goût immodéré pour la création de cours , ça me permet de ne pas trop m'ennuyer .)
Mais est-ce que vous aviez le droit d'utiliser les docs des manuels ?
Sinon, bonjour les photocopies !
En histoire-géo, j'imagine le carnage !
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- CasparProphète
Honchamp a écrit:Rabelais a écrit:Stagiaires, on nous avait interdit de " voler " plus d'une séquence de Manuel ou d'Internet , même en se l'appropriant ... Créez tout de A à Z, du déroulé de séquence où tout est lié à tous les cours qui la composent.
(Bon, ça a été très rude mais finalement, j'en garde un goût immodéré pour la création de cours , ça me permet de ne pas trop m'ennuyer .)
Mais est-ce que vous aviez le droit d'utiliser les docs des manuels ?
Sinon, bonjour les photocopies !
En histoire-géo, j'imagine le carnage !
Tu vidéoprojettes à donf et tout va bien. Que des collègues créent tout de A à Z si ça les amuse, très bien, mais on pourrait peut-être permettre aux pauvres stagiaires de souffler un peu, et le plus important c'est la façon dont on transmets le cours, pas la personne qui l'a pondu.
- LizdarcyFidèle du forum
Bien sûr! Chacun fait comme il veut ou comme il peut, (je n'ai personnellement pas une imagination débordante en termes de création de séquence). Le problème est que les stagiaires sont fliqués et dépendants de la tyrannie de ceux qui ont la suite de leur carrière entre les mains.
- laMissSage
Aurevilly a écrit:La question est : que faire? Dans l'immédiat, une photocopie de la lettre de nos collègues avec un message de soutien (genre : "solidaires de nos collègues, nous souhaitons savoir quelle suite le rectorat et l'ESPE ont l'intention de donner à ce dramatique événement"). Faire signer ce message par un maximum de collègues et l'envoyer au rectorat de Toulouse et à l'ESPE.
Une pétition en ligne ?
Avec l'accord des collègues ?
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- moonieNiveau 9
Peut-être une pétition soutenue aussi par les syndicats!
- vesperNiveau 7
Ci-dessous, l'aimable réponse de Jacques Caillaut, directeur académique des services de l'éducation nationale de la Haute Garonne... Pendant ce temps-là, la lettre ouverte des collègues du collège Hubertine Auclert n'est que très peu médiatisée et les syndicats, à l'exception de la section académique du SNES ne réagissent toujours pas publiquement :
Jacques Caillaut, directeur académique des services de l’Éducation nationale de la Haute-Garonne
«Les professeurs heureux, ça existe aussi»
Le suicide d'un professeur stagiaire de 27 ans qui enseignait au collège de Croix Daurade intervient après la démission de deux autres stagiaires dans cet établissement il y a un an comment analysez-vous ce drame ?
Cet événement est suffisamment douloureux pour qu'il ne soit pas instrumentalisé. Le CHSCT est saisi et il dira si la situation d'enseignement a pu agir sur les motivations de cet acte désespéré.
Les collèges semblent aujourd'hui débordés par la violence ?
Certains établissements ont su apporter des réponses. Mais il y en a d'autres qui n'ont pas bougé tout de suite. Lorsqu'ils sont confrontés à une montée de ce phénomène, ils sont pris au dépourvu. Mais il ne faut jamais perdre de vue que le collège accueille des adolescents. L'adolescence est une période très instable. Et surtout que l'école doit accueillir tous les élèves, dans le cadre des valeurs républicaines d'inclusion.
Des professeurs jugent que cinq à six collèges toulousains fonctionnent encore normalement.
C'est eux qui le disent. Personne n'oblige les profs à être profs. Je vois des professeurs heureux. Ça existe aussi.
Les syndicats mettent en avant un manque de postes d'enseignement spécialisé qui conduit à intégrer des élèves qui bénéficiaient d'une prise en charge particulière ?
Ce n'est pas de la responsabilité de l'Éducation nationale. à une certaine époque, les élèves atteints de troubles étaient pris en charge dans des internats. Maintenant, ils sont suivis à domicile et scolarisés dans leurs collèges de secteur. Il est certain que les enseignants sont confrontés à plus de situations délicates qu'il y a dix ou quinze ans. Pour y faire face, ils ont besoin de formation ce que nous n'avons peut-être pas suffisamment travaillé.
Les professeurs dénoncent un sentiment d'impunité engendré par un certain laxisme de la hiérarchie des collèges ?
Il faut mettre en place des projets éducatifs qui n'excluent pas la punition. Mais la question qui se pose c'est : que devons nous faire de l'élève en difficulté ? Si on le met dehors, on transfère le problème vers un autre établissement. Il faut se mettre en situation d'anticiper ces situations mais ce n'est pas l'avis du professeur qui doit emporter la décision.
http://www.ladepeche.fr/article/2016/02/08/2272457-la-violence-gangrene-les-colleges.html
Jacques Caillaut, directeur académique des services de l’Éducation nationale de la Haute-Garonne
«Les professeurs heureux, ça existe aussi»
Le suicide d'un professeur stagiaire de 27 ans qui enseignait au collège de Croix Daurade intervient après la démission de deux autres stagiaires dans cet établissement il y a un an comment analysez-vous ce drame ?
Cet événement est suffisamment douloureux pour qu'il ne soit pas instrumentalisé. Le CHSCT est saisi et il dira si la situation d'enseignement a pu agir sur les motivations de cet acte désespéré.
Les collèges semblent aujourd'hui débordés par la violence ?
Certains établissements ont su apporter des réponses. Mais il y en a d'autres qui n'ont pas bougé tout de suite. Lorsqu'ils sont confrontés à une montée de ce phénomène, ils sont pris au dépourvu. Mais il ne faut jamais perdre de vue que le collège accueille des adolescents. L'adolescence est une période très instable. Et surtout que l'école doit accueillir tous les élèves, dans le cadre des valeurs républicaines d'inclusion.
Des professeurs jugent que cinq à six collèges toulousains fonctionnent encore normalement.
C'est eux qui le disent. Personne n'oblige les profs à être profs. Je vois des professeurs heureux. Ça existe aussi.
Les syndicats mettent en avant un manque de postes d'enseignement spécialisé qui conduit à intégrer des élèves qui bénéficiaient d'une prise en charge particulière ?
Ce n'est pas de la responsabilité de l'Éducation nationale. à une certaine époque, les élèves atteints de troubles étaient pris en charge dans des internats. Maintenant, ils sont suivis à domicile et scolarisés dans leurs collèges de secteur. Il est certain que les enseignants sont confrontés à plus de situations délicates qu'il y a dix ou quinze ans. Pour y faire face, ils ont besoin de formation ce que nous n'avons peut-être pas suffisamment travaillé.
Les professeurs dénoncent un sentiment d'impunité engendré par un certain laxisme de la hiérarchie des collèges ?
Il faut mettre en place des projets éducatifs qui n'excluent pas la punition. Mais la question qui se pose c'est : que devons nous faire de l'élève en difficulté ? Si on le met dehors, on transfère le problème vers un autre établissement. Il faut se mettre en situation d'anticiper ces situations mais ce n'est pas l'avis du professeur qui doit emporter la décision.
http://www.ladepeche.fr/article/2016/02/08/2272457-la-violence-gangrene-les-colleges.html
- gauvain31Empereur
Merci Vesper pour cette interview, je l'ai lu tout à l'heure sur la Dépêche de quelqu'un d'autre... et heureusement, sinon j'aurais déchiré le journal en deux
- mafalda16Modérateur
Alors là je n'ai pas de mots!
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"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- stanleymilgramNiveau 9
:censure:
- CachéeNiveau 9
Il ne doit pas en voir tant que ça des professeurs depuis son bureaux... Bref, encore un qui aurait mieux fait de se taire... :censure:
- William FosterExpert
Et personne n'oblige les DASEN qui n'arrivent pas à gérer à être DASEN.Personne n'oblige les profs à être profs.
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- laMissSage
William Foster a écrit:Et personne n'oblige les DASEN qui n'arrivent pas à gérer à être DASEN.Personne n'oblige les profs à être profs.
Ni les Ministres atteints de surdité à être Ministres.
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- LefterisEsprit sacré
Une analyse très bien vue , dans un article au demeurant très long sur la formation des enseignants.
http://skhole.fr/propositions-pour-une-reforme-de-la-formation-des-enseignants-par-pierre-statius
La deuxième année est dominée par les stages et l’alternance est vidée de son contenu théorique. Le stage occupe en effet l’essentiel de l’année ; il est accompagné par des tuteurs, des inspecteurs et des personnels de l’ESPE. Il faut d’ailleurs noter ici le nombre impressionnant de visites que reçoit le stagiaire, symptôme d’une furie évaluatrice déjà noté par Barbara Cassin dans son livre « Derrière les grilles ». Cela ne facilite pas en tout cas le travail serein du stagiaire : celui-ci est souvent débordé et de surcroît soumis à une kyrielle d’évaluations. Du coup, le retour à l’ESPE s’avère périlleux et le lien entre ce qui a été réalisé et ce qui lui est dit ou asséné à l’Ecole pas toujours évident. Surtout quand on regarde de plus près les discours tenus. Du côté pédagogique, on assiste étrangement au retour, à la rémanence plutôt, des discours pédagogistes les plus outranciers. J’appelle « pédagogisme » le procéduralisme vide, discours issu pour partie de l’idéologie managériale qui se caractérise par son formalisme extrême et par sa lutte contre les humanités. Ce combat mené se fait au nom de la modernité et contre le classicisme, pour favoriser l’adaptation au monde moderne et sous l’autorité scientifique d’une sociologie du soupçon qui confond le plus souvent l’égalité et l’égalitarisme.
http://skhole.fr/propositions-pour-une-reforme-de-la-formation-des-enseignants-par-pierre-statius
La deuxième année est dominée par les stages et l’alternance est vidée de son contenu théorique. Le stage occupe en effet l’essentiel de l’année ; il est accompagné par des tuteurs, des inspecteurs et des personnels de l’ESPE. Il faut d’ailleurs noter ici le nombre impressionnant de visites que reçoit le stagiaire, symptôme d’une furie évaluatrice déjà noté par Barbara Cassin dans son livre « Derrière les grilles ». Cela ne facilite pas en tout cas le travail serein du stagiaire : celui-ci est souvent débordé et de surcroît soumis à une kyrielle d’évaluations. Du coup, le retour à l’ESPE s’avère périlleux et le lien entre ce qui a été réalisé et ce qui lui est dit ou asséné à l’Ecole pas toujours évident. Surtout quand on regarde de plus près les discours tenus. Du côté pédagogique, on assiste étrangement au retour, à la rémanence plutôt, des discours pédagogistes les plus outranciers. J’appelle « pédagogisme » le procéduralisme vide, discours issu pour partie de l’idéologie managériale qui se caractérise par son formalisme extrême et par sa lutte contre les humanités. Ce combat mené se fait au nom de la modernité et contre le classicisme, pour favoriser l’adaptation au monde moderne et sous l’autorité scientifique d’une sociologie du soupçon qui confond le plus souvent l’égalité et l’égalitarisme.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Escargot GéantNiveau 8
Ouaouh bel exploit c'est quand même difficile d'être aussi méprisant dans ce genre d'interview.
Aucun respect pour le collègue ni pour l'ensemble de la profession.
Encore un fossoyeur de l'éducation nationale.
Aucun respect pour le collègue ni pour l'ensemble de la profession.
Encore un fossoyeur de l'éducation nationale.
- ZenxyaGrand sage
C'est proprement hallucinant, outre que rien n'oblige un prof à l'être :
C'est le foutoir dans ton établissement, c'est donc ta faute, fallait te bouger avant !la dépêche a écrit:Les collèges semblent aujourd'hui débordés par la violence ?
Certains établissements ont su apporter des réponses. Mais il y en a d'autres qui n'ont pas bougé tout de suite.
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Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres - La Boétie
La folie c’est faire toujours la même chose et s’attendre à un résultat différent - Albert Einstein
L'École est le lieu où l'on va s'instruire de ce que l'on ignore ou de ce que l'on sait mal pour pouvoir, le moment venu, se passer de maître - Jacques Muglioni
- Collège Hubertine Auclert (Toulouse) : un parent d'élève frappe un membre de l'Equipe Mobile de Sécurité.
- Lettre ouverte du collège Diderot d'Aubervilliers : les ZEP, une priorité?
- Centre Hubertine Auclert : "Les représentations sexuées dans les manuels de mathématiques de terminale".
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- Lettre ouverte au Recteur des collègues de Lise Bonafous
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