- OsmieSage
Je le ferais volontiers aussi, mais comment s'y prend-on (cela sent la mauvaise maîtrise des TICE) ?
- laMissSage
moonie a écrit: Faire remonter la lettre à un média serait un acte citoyen.
+ 1000
_________________
Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- gauvain31Empereur
Osmie a écrit:Je le ferais volontiers aussi, mais comment s'y prend-on (cela sent la mauvaise maîtrise des TICE) ?
Sur le site de Médiapart tu vas tout en bas à gauche de la page à "Nous contacter". Et tu écris ton message. Je viens de le faire à l'instant. Plus nous serons nombreux, plus il y a de chance qu'on se fasse entendre.
Et j'y pense , on pourrait le faire aussi à Marianne
- OsmieSage
Merci !
- gauvain31Empereur
D'ailleurs j'ai envoyé un message à la rédaction de Marianne.net, voici le lien pour ceux qui veulent également le faire:
http://www.marianne.net/forms/CONTACTER-LA-REDACTION-DE-MARIANNE2-FR_f1.html
http://www.marianne.net/forms/CONTACTER-LA-REDACTION-DE-MARIANNE2-FR_f1.html
- User21929Expert
Aaaaaaaah ! Le vide intersidéral des formations IUFM... !!! J'ai aussi entendu ces discours, mais moi je les ai menacés de déposer plainte au TA pour formation nullissime. Bizarrement je n'ai plus jamais entendu parler de ces kapos de l'E.N. alors que je ne venais plus à leur propagande.Lefteris a écrit:Exactement : je n'ai ressenti que des formules creuses à l'IUFM, des slogans, mais aucune bienveillance. Que de la menace voilée en permanence, des listes à émarger pour les réunions stériles le soir , des réprimandes collectives ,la mise en accusation implicite des enseignants si les élèves étaient odieux.Rabelais a écrit:Tout à fait...je ne ressens aucune bienveillance de la part de ceux qui la prônent et lors du stage, les professeurs, fussent-ils reconnus par leurs pairs puisque diplômés, sont traités avec dédain , parfois malveillance.
Jamais lors des préavis dans le privé je n'ai été aussi peu reconnue, alors même que je n'avais passé qu'un vague entretien lors de mon embauche.
Non seulement il est difficile pour certains professeurs débutants de se positionner devant une classe mais ce qui est déplorable, c'est que finalement, leur autorité leur est déniée par leur condition péjorative de stagiaire.
J'ai de la peine pour le collègue, vraiment.
...
Il faut se rebeller, nous avons TOUT à gagner.
- CeladonDemi-dieu
Euh... tu veux dire comme pour Lise Bonnafous ?gauvain31 a écrit:moonie a écrit:
C'est l'omerta comme à France Télécom.
Tout à fait, mais elle n'a pas tenu longtemps dès lors qu'il y a eu des poursuites judiciaires. Il y a mise en danger des adultes et des enfants: il va falloir combien de morts? Faut-il s'immoler devant les élèves pour qu'il y ait réaction?
http://www.leparisien.fr/montpellier-34000/beziers-la-prof-qui-s-etait-immolee-par-le-feu-est-decedee-14-10-2011-1653246.php
- lyannaNiveau 5
Je ne voudrais pas tomber dans le piège du raccourci hâtif... Mais j'étais stagiaire en maths l'an dernier à Toulouse. La charge de travail et la malveillance dont on était victime (à l'espe comme avec le corps d'inspection dans certains cas) ont pu être ingérables pour beaucoup. Certains en parlent encore quand on se croise en formation...
- CeladonDemi-dieu
Je viens de bloquer mon ordi 3/4 h avec le contact de Marianne, j'en suis sortie sans être sûre d'avoir posté.
Grrr.
Grrr.
- ErgoDevin
Fait également.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- OsmieSage
lyanna a écrit:Je ne voudrais pas tomber dans le piège du raccourci hâtif... Mais j'étais stagiaire en maths l'an dernier à Toulouse. La charge de travail et la malveillance dont on était victime (à l'espe comme avec le corps d'inspection dans certains cas) ont pu être ingérables pour beaucoup. Certains en parlent encore quand on se croise en formation...
J'ai cru comprendre qu'il y avait déjà eu plusieurs démissions de stagiaires de maths depuis septembre dans l'académie.
- LefterisEsprit sacré
Tu as raison de pointer ce fait : la charge de travail inutile. On surcharge les stagiaires de rapports, de travaux à rendre, de listes à fournir, pour qu'ils n'aient pas le temps de souffler , des trucs qui ne servent à rien. Des formateurs inventent des devoirs, de leur propre initiative, outre le fameux mémoire.lyanna a écrit:Je ne voudrais pas tomber dans le piège du raccourci hâtif... Mais j'étais stagiaire en maths l'an dernier à Toulouse. La charge de travail et la malveillance dont on était victime (à l'espe comme avec le corps d'inspection dans certains cas) ont pu être ingérables pour beaucoup. Certains en parlent encore quand on se croise en formation...
Il y a une sorte de bizutage, de volonté de montrer qu'il faut absolument en baver, ne faire que travailler , travailler. Un peu comme comme le temps infini demandé à construire des tabeleaux de séquences, séances activtés, compétences, que dénonçait récemment quelqu'un sur ce forum.
résultat, des stagiaires tendu en permanence, épuisés, se levant aux aurores et même avant pour préparer, rognant sur leur sommeil, n'ayant aucun loisir.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- gauvain31Empereur
Osmie a écrit:lyanna a écrit:Je ne voudrais pas tomber dans le piège du raccourci hâtif... Mais j'étais stagiaire en maths l'an dernier à Toulouse. La charge de travail et la malveillance dont on était victime (à l'espe comme avec le corps d'inspection dans certains cas) ont pu être ingérables pour beaucoup. Certains en parlent encore quand on se croise en formation...
J'ai cru comprendre qu'il y avait déjà eu plusieurs démissions de stagiaires de maths depuis septembre dans l'académie.
Je ne suis pas étonné , une stagiaire de maths m'avait raconté l'an dernier une des aberrations de la formation de l'ESPE en Maths: ils doivent suivre des cours et des examens en plus de faire leur stage et leur mémoire (et à ce qu'elle m'a dit , c'est le seul Espe de France qui ferait ce genre de choses); je vous passerai ses commentaires concernant l'attitude des formateurs...
- Docteur OXGrand sage
Leperenoelnoir a écrit:J'adresse toutes mes plus sincères et vives condoléances à la famille de la victime. Victime d'un système hypocrite, pervers et malsain. Car oui, nous sommes dirigés par ces gens.
Ce discours culpabilisant je l'ai vécu également. Dernier exemple en date lors des entretiens pour les fameux points de Rep ( avec ad joint de l IA bedonnant et DRH débordée comme chacun sait). J'ai poireaute 1h30 après l'horaire de convocation, mon entretien à duré 12 minutes qui ont consiste à remettre en cause mes pratiques en me coupant grossièrement la parole sans m'en laisser en placer une. La plus belle connerie qu'ils m'ont sorti :"les réformes pour la REP ont échoué à cause des enseignants, avoir travaillé en Rep n'est donc pas un bon point pour vous ".
P.....
- lyannaNiveau 5
Des examens sans document, pas même les programmes officiels ou les documents ressources.
Des rapports à rendre inutiles. Par exemple deux rapports c2i2e alors que j'avais déjà mon c2i2e (mais vous comprenez, il avait été délivré par une autre université, donc ça ne comptait pas...).
Un véritable chantage à la titularisation ("si vous n'avez pas la moyenne dans chaque partie de la formation, vous aurez un avis négatif du directeur de l'espe donc..." le tout par écrit officiel du directeur de l'espe).
On avait écrit au directeur pour lui faire part de notre surcharge de travail (écrit). Il nous a répondu (écrit officiel) qu'on devait 1600 heures. Les fameuses...
Mais on s'éloigne du sujet. Tout ça pour dire que dysfonctionnement à l'ESPE il y a... (et dysfonctionnement avec certains inspecteurs dans cette académie en math il y a aussi...)
Des rapports à rendre inutiles. Par exemple deux rapports c2i2e alors que j'avais déjà mon c2i2e (mais vous comprenez, il avait été délivré par une autre université, donc ça ne comptait pas...).
Un véritable chantage à la titularisation ("si vous n'avez pas la moyenne dans chaque partie de la formation, vous aurez un avis négatif du directeur de l'espe donc..." le tout par écrit officiel du directeur de l'espe).
On avait écrit au directeur pour lui faire part de notre surcharge de travail (écrit). Il nous a répondu (écrit officiel) qu'on devait 1600 heures. Les fameuses...
Mais on s'éloigne du sujet. Tout ça pour dire que dysfonctionnement à l'ESPE il y a... (et dysfonctionnement avec certains inspecteurs dans cette académie en math il y a aussi...)
- jujuEsprit éclairé
Touchée par cette lettre.
J'ai fait suivre à des collègues.
J'ai fait suivre à des collègues.
- OsmieSage
L'ESPE de Toulouse est particulièrement connue pour sa gestion à la trique des stagiaires, ce qui doit expliquer une partie des démissions.
- gp20Niveau 9
En cas d'immolation, le Rectorat parlerait d'accident durant un TP de physique avec des produits dangereux...gauvain31 a écrit:moonie a écrit:
C'est l'omerta comme à France Télécom.
Tout à fait, mais elle n'a pas tenu longtemps dès lors qu'il y a eu des poursuites judiciaires. Il y a mise en danger des adultes et des enfants: il va falloir combien de morts? Faut-il s'immoler devant les élèves pour qu'il y ait réaction?
- gauvain31Empereur
Moi je dirais une punition satanique, engendrant une combustion spontanée
- ErgoDevin
Non, c'est "problèmes personnels" la fin de non-recevoir. Car il est bien connu que son emploi ne fait pas partie de sa personne.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- HonchampDoyen
Affolant .lyanna a écrit:Des examens sans document, pas même les programmes officiels ou les documents ressources.
Des rapports à rendre inutiles. Par exemple deux rapports c2i2e alors que j'avais déjà mon c2i2e (mais vous comprenez, il avait été délivré par une autre université, donc ça ne comptait pas...).
Un véritable chantage à la titularisation ("si vous n'avez pas la moyenne dans chaque partie de la formation, vous aurez un avis négatif du directeur de l'espe donc..." le tout par écrit officiel du directeur de l'espe).
On avait écrit au directeur pour lui faire part de notre surcharge de travail (écrit). Il nous a répondu (écrit officiel) qu'on devait 1600 heures. Les fameuses...
Mais on s'éloigne du sujet. Tout ça pour dire que dysfonctionnement à l'ESPE il y a... (et dysfonctionnement avec certains inspecteurs dans cette académie en math il y a aussi...)
Les syndicats ne peuvent rien faire ?
Il n'y a aucun moyen de dénoncer tout ça ?
Incroyable...
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- OsmieSage
Le SNES de Toulouse s'en occupe.
- HonchampDoyen
Osmie a écrit:Le SNES de Toulouse s'en occupe.
Tant mieux, car je plains ces pauvres stagiaires .
Comment a-t-on pu en arriver là ? C'était presque mieux du temps de Châtel quand il n'y avait plus de formation...
Finalement, en créant les ESPE , on a donné un pouvoir énorme à tout un tas de gens, souvent planqués, ou les mêmes depuis des années. Ou encore des "nouveaux" aux dents longues.
Et qu'est-ce que c'est que ces IPR hyper-exigeants avec des débutants ?
Sinon,l'anecdote que je raconte à qui veut bien l'entendre est que je connais des ex-formateurs IUFM (Licence + CAPES) qui se disent désormais "enseignants en master". ça classe autrement !
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- OsmieSage
Honchamp a écrit:Osmie a écrit:Le SNES de Toulouse s'en occupe.
Tant mieux, car je plains ces pauvres stagiaires .
Comment a-t-on pu en arriver là ? C'était presque mieux du temps de Châtel quand il n'y avait plus de formation...
Finalement, en créant les ESPE , on a donné un pouvoir énorme à tout un tas de gens, souvent planqués, ou les mêmes depuis des années. Ou encore des "nouveaux" aux dents longues.
Et qu'est-ce que c'est que ces IPR hyper-exigeants avec des débutants ?
Sinon,l'anecdote que je raconte à qui veut bien l'entendre est que je connais des ex-formateurs IUFM (Licence + CAPES) qui se disent désormais "enseignants en master". ça classe autrement !
+1. Stagiaire il y a dix ans, j'ai assisté à de nombreuses bêtises, mais n'ai vécu aucune des horreurs décrites par la jeune collègue.
- DalvaVénérable
Les personnels ont des droits et il faut les rappeler.
La loi Le Pors n° 83-634 du 13 juillet 1983 relative aux droits et obligations des fonctionnaires stipule, dans son article 23 : "Des conditions d'hygiène et de sécurité de nature à préserver leur santé et leur intégrité physique sont assurées aux fonctionnaires durant leur travail." (Il faut entendre santé et intégrité physique au sens large, jusqu'à psychique.)
Si ces conditions ne sont pas assurées, alors on peut exercer son droit de retrait, qui est individuel, mais qui peut bien sûr être mis en œuvre de façon collective.
On ne peut pas vous reprocher d'exercer votre droit de retrait : vous mettez en évidence une situation mettant en danger votre santé ou votre intégrité physique, à propos de laquelle vous avez déjà alerté la hiérarchie. Sans réponse de sa part de nature à faire cesser la situation en question, vous exercez votre droit de retrait.
Le chef de service (ou son supérieur hiérarchique, éventuellement) peut en revanche vous demander de retourner au travail s'il estime que la situation n'est pas (ou plus) dangereuse, et vous ne pouvez refuser.
Il existe deux registres légaux et obligatoires qui doivent impérativement être à disposition dans tout établissement :
- le registre de santé et de sécurité au travail (RSST) (cf. Décret n°82-453 du 28 mai 1982 relatif à l'hygiène et à la sécurité du travail ainsi qu'à la prévention médicale dans la fonction publique
- le registre des dangers graves et imminents.
Le premier vise à permettre de consigner (de façon factuelle) tout ce qui menace notre intégrité physique ou psychique, ou celle des autres (tuile qui menace de tomber, menaces, violences).
Le second, comme son nom l'indique, permet de consigner tout danger sur le point de se réaliser (un coup de vent a fait bouger la tuile qui tombera au moindre courant d'air, un parent a proféré des menaces explicites à plusieurs reprises, etc.)
Dans le cas d'un danger grave et imminent, le droit de retrait est possible.
Le chef de service doit (IEN pour les PE, CdE pour les collèges et lycées) répondre à tout fait consigné dans le RSST.
Si les faits rapportés dans le RSST n'aboutissent à aucune amélioration, alors ça peut petit à petit devenir un danger grave et imminent.
Il me semble qu'il est possible de consigner dans le RSST tous ces faits :
- injures ou menaces proférées à l'encontre d'un enseignant
- tables lancées au sein de la classe
- pierres jetées contre la porte ou les vitres d'une salle de classe où se trouve un enseignant
- etc.
Tout ceci n'est pas de nature à maintenir des conditions d'hygiène et de sécurité de nature à préserver notre santé et notre intégrité physique...
Le RSST est opposable. (S'il se passe quelque chose...)
Par ailleurs, pour rappel, l'article 11 de la même loi Le Pors stipule que l'administration doit protection aux fonctionnaires : si nous sommes menacés, molestés, injuriés, nous pouvons porter plainte, et c'est l'administration qui prendra en charge tous les frais.
IL FAUT LE DEMANDER.
L'administration a tendance à renvoyer à l'Autonomie de solidarité sous prétexte que nous y souscrivons tous ou presque. Or l'autonome, bien qu'elle puisse également nous conseiller et nous soutenir dans ces cas-là, est surtout là pour nous soutenir dans l'autre sens (si nous sommes en faute - par exemple défaut de surveillance).
L'administration n'accorde donc pas spontanément cette protection juridique (ou protection fonctionnelle) : il faut la demander par écrit, et insister devant une première réponse qui botte en touche.
Il me semble que la loi telle qu'elle existe nous permet déjà pas mal d'actions si nous nous en servons.
Bien sûr, cela ne résout pas le problème d'un claquement de doigts dans les collèges tels que celui d'Hubertine Auclert, mais je suppose que l'administration réagirait plus rapidement si était amenée à soutenir de très nombreux fonctionnaires en justice.
La loi Le Pors n° 83-634 du 13 juillet 1983 relative aux droits et obligations des fonctionnaires stipule, dans son article 23 : "Des conditions d'hygiène et de sécurité de nature à préserver leur santé et leur intégrité physique sont assurées aux fonctionnaires durant leur travail." (Il faut entendre santé et intégrité physique au sens large, jusqu'à psychique.)
Si ces conditions ne sont pas assurées, alors on peut exercer son droit de retrait, qui est individuel, mais qui peut bien sûr être mis en œuvre de façon collective.
On ne peut pas vous reprocher d'exercer votre droit de retrait : vous mettez en évidence une situation mettant en danger votre santé ou votre intégrité physique, à propos de laquelle vous avez déjà alerté la hiérarchie. Sans réponse de sa part de nature à faire cesser la situation en question, vous exercez votre droit de retrait.
Le chef de service (ou son supérieur hiérarchique, éventuellement) peut en revanche vous demander de retourner au travail s'il estime que la situation n'est pas (ou plus) dangereuse, et vous ne pouvez refuser.
Il existe deux registres légaux et obligatoires qui doivent impérativement être à disposition dans tout établissement :
- le registre de santé et de sécurité au travail (RSST) (cf. Décret n°82-453 du 28 mai 1982 relatif à l'hygiène et à la sécurité du travail ainsi qu'à la prévention médicale dans la fonction publique
- le registre des dangers graves et imminents.
Le premier vise à permettre de consigner (de façon factuelle) tout ce qui menace notre intégrité physique ou psychique, ou celle des autres (tuile qui menace de tomber, menaces, violences).
Le second, comme son nom l'indique, permet de consigner tout danger sur le point de se réaliser (un coup de vent a fait bouger la tuile qui tombera au moindre courant d'air, un parent a proféré des menaces explicites à plusieurs reprises, etc.)
Dans le cas d'un danger grave et imminent, le droit de retrait est possible.
Le chef de service doit (IEN pour les PE, CdE pour les collèges et lycées) répondre à tout fait consigné dans le RSST.
Si les faits rapportés dans le RSST n'aboutissent à aucune amélioration, alors ça peut petit à petit devenir un danger grave et imminent.
Il me semble qu'il est possible de consigner dans le RSST tous ces faits :
- injures ou menaces proférées à l'encontre d'un enseignant
- tables lancées au sein de la classe
- pierres jetées contre la porte ou les vitres d'une salle de classe où se trouve un enseignant
- etc.
Tout ceci n'est pas de nature à maintenir des conditions d'hygiène et de sécurité de nature à préserver notre santé et notre intégrité physique...
Le RSST est opposable. (S'il se passe quelque chose...)
Par ailleurs, pour rappel, l'article 11 de la même loi Le Pors stipule que l'administration doit protection aux fonctionnaires : si nous sommes menacés, molestés, injuriés, nous pouvons porter plainte, et c'est l'administration qui prendra en charge tous les frais.
IL FAUT LE DEMANDER.
L'administration a tendance à renvoyer à l'Autonomie de solidarité sous prétexte que nous y souscrivons tous ou presque. Or l'autonome, bien qu'elle puisse également nous conseiller et nous soutenir dans ces cas-là, est surtout là pour nous soutenir dans l'autre sens (si nous sommes en faute - par exemple défaut de surveillance).
L'administration n'accorde donc pas spontanément cette protection juridique (ou protection fonctionnelle) : il faut la demander par écrit, et insister devant une première réponse qui botte en touche.
Il me semble que la loi telle qu'elle existe nous permet déjà pas mal d'actions si nous nous en servons.
Bien sûr, cela ne résout pas le problème d'un claquement de doigts dans les collèges tels que celui d'Hubertine Auclert, mais je suppose que l'administration réagirait plus rapidement si était amenée à soutenir de très nombreux fonctionnaires en justice.
- CasparProphète
Lefteris a écrit:Tu as raison de pointer ce fait : la charge de travail inutile. On surcharge les stagiaires de rapports, de travaux à rendre, de listes à fournir, pour qu'ils n'aient pas le temps de souffler , des trucs qui ne servent à rien. Des formateurs inventent des devoirs, de leur propre initiative, outre le fameux mémoire.lyanna a écrit:Je ne voudrais pas tomber dans le piège du raccourci hâtif... Mais j'étais stagiaire en maths l'an dernier à Toulouse. La charge de travail et la malveillance dont on était victime (à l'espe comme avec le corps d'inspection dans certains cas) ont pu être ingérables pour beaucoup. Certains en parlent encore quand on se croise en formation...
Il y a une sorte de bizutage, de volonté de montrer qu'il faut absolument en baver, ne faire que travailler , travailler. Un peu comme comme le temps infini demandé à construire des tabeleaux de séquences, séances activtés, compétences, que dénonçait récemment quelqu'un sur ce forum.
résultat, des stagiaires tendu en permanence, épuisés, se levant aux aurores et même avant pour préparer, rognant sur leur sommeil, n'ayant aucun loisir.
Dans mon académie, interdiction est faite aux stagiaire d'anglais de se servir des manuels scolaires (payés par la région et le département : une dépense publique rendue inutile), ils doivent construire leurs séquences de A à Z (car le manuel, c'est le Mal). Le genre de chose qui me met en rage...
- Collège Hubertine Auclert (Toulouse) : un parent d'élève frappe un membre de l'Equipe Mobile de Sécurité.
- Lettre ouverte du collège Diderot d'Aubervilliers : les ZEP, une priorité?
- Centre Hubertine Auclert : "Les représentations sexuées dans les manuels de mathématiques de terminale".
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- Lettre ouverte au Recteur des collègues de Lise Bonafous
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