Et le temps de concertation EPI ?!

J'ai assisté à une formation sur la réforme du collège hier et les deux IA-IPR nous ont confirmés qu'il n'y aurait pas de temps prévu (ni heures banalisées, ni heures sups bien entendu) pour la concertation entre enseignants pour l'élaboration des cours EPI. Et l'un d'eux a ajouté, très sérieux, quand nous avons rétorqué que c'était inadmissible: "eh bien vous n'avez qu'à faire ça sur votre pause déjeuner"

Vous pouvez imaginer l'indignation et l'hilarité de l'auditoire...

Cette réforme n'a pas été pensée, réfléchie...

Certains enseignants fort généreux vont sacrifier gracieusement et bénévolement une partie de leur temps libre, pendant que d'autres bâcleront le travail...

Et je vais enfoncer le clou en citant les paroles d'un chef d'établissement: " Eh bien, les professeurs cesseront de compter leurs heures avec cette réforme, ça c'est le bon côté des choses". :baoum:

Au premier formatage, les problèmes ont d'entrée été bottés en touche. "Nous ne sommes pas là pur parler des modalités pratiques";
Ensuite, quand quelqu'un est revenu à la charge sur la concertation  : "Il y aura du temps institutionnel et du temps non institutionnel". Puis fini pour la journée,  contournement total de toutes ces questions.

Lucil a écrit:Et je vais enfoncer le clou en citant les paroles d'un chef d'établissement: " Eh bien, les professeurs cesseront de compter leurs heures avec cette réforme, ça c'est le bon côté des choses".

Encore un qui n'a pas tout compris. Quelques fayots vont sans doute faire du zèle,mais l'immense majorité va lever le pied, va zigzaguer pour éviter les corvées, la réunionite, et si elle st imposée, va se rattraper sur autre chose. Je n'entends que ça autour de moi, et je pense la même chose. D'ailleurs, je ne vois pas quand je pourrais me concerter le midi, car je rentre chez moi, ou je déjeune à l'extérieur, je sais à peine comment est disposée la cantine

Pour le bien des élèves, je m'en tiendrai essentiellement à un échange de mails.

Mais, par principe, je ne consacrerai jamais une après-midi libre aux EPI...

lucil a écrit:Et je vais enfoncer le clou en citant les paroles d'un chef d'établissement: " Eh bien, les professeurs cesseront de compter leurs heures avec cette réforme, ça c'est le bon côté des choses".

C'est exactement l'inverse qui va se passer. Aujourd'hui les enseignants dans leur immense majorité ne comptent pas leurs heures, beaucoup vont le faire à partir de l'année prochaine.

ylm a écrit:

lucil a écrit:Et je vais enfoncer le clou en citant les paroles d'un chef d'établissement: " Eh bien, les professeurs cesseront de compter leurs heures avec cette réforme, ça c'est le bon côté des choses".  

C'est exactement l'inverse qui va se passer. Aujourd'hui les enseignants dans leur immense majorité ne comptent pas leurs heures, beaucoup vont le faire à partir de l'année prochaine.

C'est exact, j'entends déjà des collègues dire cela et j'en fais partie!

Ce [modéré] CDE croît encore au père Noël : le concours de l'esquive, de l'évitement, de la glandouille est lancé à l'échelle nationale.
De toutes façons, comment contrôler un temps de travail non institutionnel...

Ca va être la guerre à la rentrée....

Tatane78 a écrit:J'ai assisté à une formation sur la réforme du collège hier et les deux IA-IPR nous ont confirmés qu'il n'y aurait pas de temps prévu (ni heures banalisées, ni heures sups bien entendu) pour la concertation entre enseignants pour l'élaboration des cours EPI. Et l'un d'eux a ajouté, très sérieux, quand nous avons rétorqué que c'était inadmissible: "eh bien vous n'avez qu'à faire ça sur votre pause déjeuner"

Vous pouvez imaginer l'indignation et l'hilarité de l'auditoire...

Cette réforme n'a pas été pensée, réfléchie...

Certains enseignants fort généreux vont sacrifier gracieusement et bénévolement une partie de leur temps libre, pendant que d'autres bâcleront le travail...

Nous devions être à la même... Beaucoup de paroles, aucune réponse...

Tatane78 a écrit:J'ai assisté à une formation sur la réforme du collège hier et les deux IA-IPR nous ont confirmés qu'il n'y aurait pas de temps prévu (ni heures banalisées, ni heures sups bien entendu) pour la concertation entre enseignants pour l'élaboration des cours EPI. Et l'un d'eux a ajouté, très sérieux, quand nous avons rétorqué que c'était inadmissible: "eh bien vous n'avez qu'à faire ça sur votre pause déjeuner"

Je ne suis pas dans ton académie, mais j'ai entendu la même blague… qui n'a fait rire personne

J'ai eu un son de cloche un peu différent, mais pas forcément plus sain : bien sûr, pas de temps alloué en plus (faut pas non plus rêver) mais le DASEN a ajouté quelques heures à la DGH ( a priori une dizaine, pour 11 divisions, de manière TRES discrétionnaire) en plus de la marge et le chef compte nous payer le co-enseignement ET les heures de concertation avec ce "pactole".
Ce n'est que mon humble avis, mais ces moyens vont fondre comme neige au soleil (1h toutes les 6 semaines pour payer la concertation sur l'AP partagée entre 2 profs -pas toujours les mêmes-, multiplié par le nombre de divisions, en plus des concertations pour les EPI...) et surtout risquent être dévoyés par des gens qui voudront se les accaparer en augmentant artificiellement le nombre de réunions.

Rajouter des sous pour compenser le manque de temps... Plus j'y pense, et plus je crois bien que je préférerais le temps. :|

La concertation?

A partir du moment où on dit partout que ça nous permet de faire le programme et que ça ne change rien à nos pratiques, la concertation se fera de 9h45 à 10h devant la machine à café.
Et sinon, comme production finale, ils feront des affiches en art pla corrigées par le prof de lettres.

juju a écrit:

Tatane78 a écrit:J'ai assisté à une formation sur la réforme du collège hier et les deux IA-IPR nous ont confirmés qu'il n'y aurait pas de temps prévu (ni heures banalisées, ni heures sups bien entendu) pour la concertation entre enseignants pour l'élaboration des cours EPI. Et l'un d'eux a ajouté, très sérieux, quand nous avons rétorqué que c'était inadmissible: "eh bien vous n'avez qu'à faire ça sur votre pause déjeuner"

Je ne suis pas dans ton académie, mais j'ai entendu la même blague… qui n'a fait rire personne

C'est vrai que nos pauses méridiennes étaient jusque là totalement exemptes de réunions diverses...

Notre IPR l'année dernière :"concertez-vous à midi, c'est très amusant, les réunions Tupperware ." Il était très content de lui.

Presse-purée a écrit:La concertation?

A partir du moment où on dit partout que ça nous permet de faire le programme et que ça ne change rien à nos pratiques, la concertation se fera de 9h45 à 10h devant la machine à café.
Et sinon, comme production finale, ils feront des affiches en art pla corrigées par le prof de lettres.

Himpy a écrit:

Presse-purée a écrit:La concertation?

A partir du moment où on dit partout que ça nous permet de faire le programme et que ça ne change rien à nos pratiques, la concertation se fera de 9h45 à 10h devant la machine à café.
Et sinon, comme production finale, ils feront des affiches en art pla corrigées par le prof de lettres.

Râle donc pas : c'est pas toi qui corrige ! :lol:

William Foster a écrit:J'ai eu un son de cloche un peu différent, mais pas forcément plus sain : bien sûr, pas de temps alloué en plus (faut pas non plus rêver) mais le DASEN a ajouté quelques heures à la DGH ( a priori une dizaine, pour 11 divisions, de manière TRES discrétionnaire) en plus de la marge et le chef compte nous payer le co-enseignement ET les heures de concertation avec ce "pactole".
Ce n'est que mon humble avis, mais ces moyens vont fondre comme neige au soleil (1h toutes les 6 semaines pour payer la concertation sur l'AP partagée entre 2 profs -pas toujours les mêmes-, multiplié par le nombre de divisions, en plus des concertations pour les EPI...) et surtout risquent être dévoyés par des gens qui voudront se les accaparer en augmentant artificiellement le nombre de réunions.

Rajouter des sous pour compenser le manque de temps... Plus j'y pense, et plus je crois bien que je préférerais le temps. :|

Réflexion d'un cde de collège du secteur : "Je ne sais même pas ce que je vais bien pouvoir faire de toutes ces heures qu'on nous a données".

Nous, en LP, il nous manque 25 heures.

Nous avons eu hier une rencontre avec un IPR qui nous a présenté la réforme. Une des remarques qui lui a été faite, c'est effectivement l'absence d'heures et de moyens alors que cette réforme nous demande justement beaucoup de temps de concertation. L'IPR nous a répondu : "Vous vous plaignez que cette réforme va vous demander du temps de concertation mais nous, IPR, préparer cette réforme nous demande dix fois plus de temps !"

J'ai failli lui répondre :

1- que, lui, ses interventions sur la réforme étaient ponctuelles mais que, nous, ce serait chaque année.
2- qu'il n'avait pas le même salaire que nous.

pulcinella a écrit:Nous avons eu hier une rencontre avec un IPR qui nous a présenté la réforme. Une des remarques qui lui a été faite, c'est effectivement l'absence d'heures et de moyens alors que cette réforme nous demande justement beaucoup de temps de concertation. L'IPR nous a répondu : "Vous vous plaignez que cette réforme va vous demander du temps de concertation mais nous, IPR, préparer cette réforme nous demande dix fois plus de temps !"

J'ai failli lui répondre :

1- que, lui, ses interventions sur la réforme étaient ponctuelles mais que, nous, ce serait chaque année.
2- qu'il n'avait pas le même salaire que nous.

3 Et pas la même prime (25 000 €, il y repensera quand ils sera aux Seychelles en sirotant son cocktail)
4 et pas à remplir ce fameux livret d'usines à gaz de compétences
5 que c'est pas lui qui devrait construire des éoliennes en carton avec ses élèves

Le temps libre n'est pas fiscalisable, tandis que les sous sont ponctionnés de prélèvements divers, de taxes multiples. Mon choix est fait : gardez vos cacahuètes et laissez-moi respirer !

VanGogh59 a écrit:

pulcinella a écrit:Nous avons eu hier une rencontre avec un IPR qui nous a présenté la réforme. Une des remarques qui lui a été faite, c'est effectivement l'absence d'heures et de moyens alors que cette réforme nous demande justement beaucoup de temps de concertation. L'IPR nous a répondu : "Vous vous plaignez que cette réforme va vous demander du temps de concertation mais nous, IPR, préparer cette réforme nous demande dix fois plus de temps !"

J'ai failli lui répondre :

1- que, lui, ses interventions sur la réforme étaient ponctuelles mais que, nous, ce serait chaque année.
2- qu'il n'avait pas le même salaire que nous.

3 Et pas la même prime (25 000 €, il y repensera quand ils sera aux Seychelles en sirotant son cocktail)
4 et pas à remplir ce fameux livret d'usines à gaz de compétences
5 que c'est pas lui qui devrait construire des éoliennes en carton avec ses élèves

Non, je crois que le maxi pour les IPR est 11 000 € par an . le DASEN peut monter jusqu'à près de 50 000, il a intérêt à faire état de bonnes remontées des formations .

50 000 euros de prime, par an ?

CNFA a écrit:50 000 euros de prime, par an ?    

Bon, ce sont des maxima absolus, après cumul des deux régimes indemnitaires, on peut avoir beaucoup moins.

http://www.education.gouv.fr/cid1149/inspecteur-d-academie-directeur-des-services-departementaux-i.a.-d.s.d.e.n..html