Les manuels numériques

Avec la réforme du collège et le changement simultané de tous les programmes, la question des manuels se pose sérieusement dans notre établissement et sans doute dans beaucoup d'autres.
Le choix se dessine peu à peu: nous n'aurons sans doute que des manuels numériques à la rentrée que les élèves pourront consulter depuis chez eux et qui seront utilisables en classe (toutes nos salles sont équipées d'un vidéo-projecteur et d'un ordinateur). Pour plus de facilité, tous les manuels devraient être "loués" auprès du même éditeur.
Cette solution devrait permettre d'économiser de l'argent dans l'immédiat (les manuels numériques coûtent moins que les manuels papier) mais pas sur le long terme (il faut payer chaque année et au bout de X années, cela revient plus cher que les manuels papier).

Qu'en est-il dans vos établissements? Y a-t-il une réflexion autour des manuels numériques? Quid des dotations pour acheter de nouveaux manuels?

Réponse d'une IPR (pour les maths) : "Vos manuels ne servent à rien, vous n'en avez pas besoin, seul compte le talent de l'enseignant". :|
Effectivement, que d'économies en perspective...

Chez nous, le sujet n'a pas encore été évoqué.

Si tous les ordinateurs et tous les rétroprojecteurs fonctionnent dans toutes les salles qui sont toutes équipées à toutes les heures où nous en avons besoin, pourquoi pas !
Mais cela fait beaucoup de conditions à réaliser...

Ne pas oublier que dans nos campagnes "profondes et reculées", certains élèves n'ont pas d'accès internet (car village pas équipé ou parents pas assez riches......)
Dans ce cas... manuels numériques ...
Mais quand on connait la dotation pour les nouveaux manuels chez nous... selon la gestionnaire, le budget pour la rentrée prochaine permet à peine de couvrir l'achat de manuels d'une seule matière pour une seule classe (classe pas niveau), comment dire.......

LaVosgienne a écrit:Ne pas oublier que dans nos campagnes "profondes et reculées", certains élèves n'ont pas d'accès internet (car village pas équipé ou parents pas assez riches......)

Réponse de l'IPR : "Dès qu'on dépasse les 80% des élèves avec accès internet, ce n'est plus un problème."

Chez nous, on doit être à 82% environ... Ce qui s'arrondit à 100% donc. :|

Et puis quel bonheur d'utiliser les livres numériques des granzéditeurs:
- durée limitée (comme si ton livre de poche s'autodétruisait au bout d'un an)
- revente entre élèves impossible
- interface minable et lourdingue
- installation parfois sportive, voire impossible sur certains systèmes

Ou alors on se tourne vers du libre et du gratuit (style les manuels sésamath qui sont de simples pdf) mais à l'heure du partenariat EN-Micro$oft, est-ce bien tendance ?

leskhal a écrit:Si tous les ordinateurs et tous les rétroprojecteurs fonctionnent dans toutes les salles qui sont toutes équipées à toutes les heures où nous en avons besoin, pourquoi pas !
Mais cela fait beaucoup de conditions à réaliser...

Et que le réseau du bahut est entretenu et fonctionne raisonnablement bien et que et que... D'après ce que je vois des réseaux des collèges en France (enfin, ceux de mon épouse déjà), c'est une condition rarement atteinte. Entre les postes qui ne prennent pas d'adresse IP parce que le serveur DHCP est aux choux, la passerelle sous Windows qui se bauge lamentablement, les conflits d'adresses IP (avec un serveur DHCP, faut vraiment être fortiche) et la cinquantaine de postes en CPL, c'est pas la joie.

Si encore une bonne foix pour toute on laissait des gens compétents installer ces réseaux avec du matériel correct qui se fasse oublier, ce serait vraiment bien. Un peu plus cher à l'installation, mais une bonne installation informatique, avec du bon matériel se fait oublier au moins quinze ans. Or dans ce domaine, c'est toujours le moins disant qui gagne un appel d'offre quitte à ce qu'il vende des trucs périmés au prix fort.