- ysabelDevin
Avez-vous vu cet article hallucinant ?
http://www.lemonde.fr/campus/article/2015/12/23/dix-idees-pour-l-universite-de-2035_4837018_4401467.html
Je crois que la 7ème proposition a dû être faite à la fin du repas de Noël très arrosé...
Tirer les enseignants au sort dans la population !
http://www.lemonde.fr/campus/article/2015/12/23/dix-idees-pour-l-universite-de-2035_4837018_4401467.html
Je crois que la 7ème proposition a dû être faite à la fin du repas de Noël très arrosé...
Tirer les enseignants au sort dans la population !
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- gauvain31Empereur
Certaines propositions existent déjà :
-le cours magistral interactif: un prof de physique de la fac Paul Sabatier fait déjà ceci . Il est venu à la réunion de prérentrée dans mon lycée et a testé ce prototype sur nous.Nous avions tous un petit boîtier et il nous projetait un QCM pour voir si nous avions suivi . C'était très intéressant!
-Déconstruire la semaine de cours: cela se fait déjà ... en fonction des disponibilités de l'enseignant-chercheur
-Faire des cours plus courts: à mon avis, ceci n'est pas compatible avec un emploi du temps d'enseignant chercheur
-Ne pas chercher... simplement trouver : le hic c'est qu'on pourrait très bien aboutir à ce genre de c....:censure: en 2035, vu que les élèves auront eu de interdisciplinarité depuis tout petit et un diplôme de fin de secondaire "modélisation/afficheur de panneau", ce serait tout à fait cohérent
-le cours magistral interactif: un prof de physique de la fac Paul Sabatier fait déjà ceci . Il est venu à la réunion de prérentrée dans mon lycée et a testé ce prototype sur nous.Nous avions tous un petit boîtier et il nous projetait un QCM pour voir si nous avions suivi . C'était très intéressant!
-Déconstruire la semaine de cours: cela se fait déjà ... en fonction des disponibilités de l'enseignant-chercheur
-Faire des cours plus courts: à mon avis, ceci n'est pas compatible avec un emploi du temps d'enseignant chercheur
-Ne pas chercher... simplement trouver : le hic c'est qu'on pourrait très bien aboutir à ce genre de c....:censure: en 2035, vu que les élèves auront eu de interdisciplinarité depuis tout petit et un diplôme de fin de secondaire "modélisation/afficheur de panneau", ce serait tout à fait cohérent
- gauvain31Empereur
Pour la 7ème proposition: qui te dit que c'était de l'alcool???
- ysabelDevin
effectivement, j'ai pu me tromper...
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« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- atriumNeoprof expérimenté
J'ai toujours rêver de pouvoir me venger des crânes d'œufs matheux qui torchait en 5 minutes une démonstration sur laquelle je suais pendant des heures.
Cette idée de tirer au sort les profs me paraît donc excellente.
Cette idée de tirer au sort les profs me paraît donc excellente.
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It's okay to be a responsible member of society if only you know what you're going to be held responsible for.
John Brunner, The Jagged Orbit
- e-WandererGrand sage
Il y a beaucoup de bêtises, mais aussi quelques bonnes idées : les quizz interactifs et les moocs peuvent être intéressants à expérimenter, à l'appui des cours traditionnels. Mais il faudrait que le temps de préparation supplémentaire soit pris en compte (c'est d'ailleurs généralement le cas avec toutes ces nouvelles technologies chronophages, qui ont leurs avantages mais aussi leurs inconvénients : les étudiants actuels ne comprennent pas si on ne répond pas à leurs mails dans les 24 h…). Il faut aussi former les personnels à ces nouveaux outils : monter un site internet, par exemple, ça demande un minimum de pratique.
Je trouve aussi que l'idée d'espaces de relaxation n'est pas idiote. Juste à côté de la BU de ma fac, il y a un nouvel espace café/restauration, très agréable, avec un piano mis à la disposition des étudiants et quelques revues culturelles grand public (comme Diapason, L'Histoire etc.). Les étudiants s'y retrouvent souvent pour discuter autour d'un café, et c'est ouvert tard le soir. Dans le même esprit, je trouverais bien qu'il y ait des sanitaires avec douches (ce serait très utile quand on vient à vélo ou qu'on fait du sport entre deux cours : sur ces éléments de confort et d'hygiène, on est très en retard sur l'Allemagne ou la Suisse).
J'aime bien aussi l'idée de la fac "de 7 à 77 ans" : je trouve qu'il n'y a pas assez d'efforts pour soutenir la formation continue (il y a bien un enseignant responsable, mais les crédits sont notoirement insuffisants…) ou la diffusion la plus large des savoirs, indépendamment des diplômes. On voit pourtant avec des structures comme les universités inter-âges qu'il y a vraiment une demande – notamment dans les disciplines artistiques et les SHS –, mais les tarifs sont très élevés ! J'aime bien aussi quand j'ai des gens plus âgés dans mes cours (reprise d'études, reconversions professionnelles etc.), ils apportent aux autres étudiants une forme de distance et de maturité.
Je trouve aussi que l'idée d'espaces de relaxation n'est pas idiote. Juste à côté de la BU de ma fac, il y a un nouvel espace café/restauration, très agréable, avec un piano mis à la disposition des étudiants et quelques revues culturelles grand public (comme Diapason, L'Histoire etc.). Les étudiants s'y retrouvent souvent pour discuter autour d'un café, et c'est ouvert tard le soir. Dans le même esprit, je trouverais bien qu'il y ait des sanitaires avec douches (ce serait très utile quand on vient à vélo ou qu'on fait du sport entre deux cours : sur ces éléments de confort et d'hygiène, on est très en retard sur l'Allemagne ou la Suisse).
J'aime bien aussi l'idée de la fac "de 7 à 77 ans" : je trouve qu'il n'y a pas assez d'efforts pour soutenir la formation continue (il y a bien un enseignant responsable, mais les crédits sont notoirement insuffisants…) ou la diffusion la plus large des savoirs, indépendamment des diplômes. On voit pourtant avec des structures comme les universités inter-âges qu'il y a vraiment une demande – notamment dans les disciplines artistiques et les SHS –, mais les tarifs sont très élevés ! J'aime bien aussi quand j'ai des gens plus âgés dans mes cours (reprise d'études, reconversions professionnelles etc.), ils apportent aux autres étudiants une forme de distance et de maturité.
- SulfolobusÉrudit
Pour les quizz interactifs, je pense que l'idée peut être intéressante pour certains profils d'étudiants. À mon avis, ça vaut le coup d'être proposé aux étudiants : libre ensuite à eux de décider si cela leur convient ou pas.
La deuxième proposition est utopique et existe déjà. Tant à l'université mais surtout en GE les projets d'entreprise sont un classique.
Les MOOCs, les MOOCs. Beaucoup en parlent comme un miracle. Personnellement, je ne suis pas du tout convaincu (pour dire le moins) par le côté miraculeux du MOOCs.
De deux choses l'une :
- soit on veut créer un cours introductif, qui donne une bonne culture générale, et le format du MOOC peut plus ou moins être adapté : le MOOC joue alors le rôle d'un livre que l'on emprunterait à la BU avec les différences suivantes : ce n'est pas le même format (ça peut avoir ou non des avantages selon le sujet), ça permet d'avoir accès à des cours étrangers auxquels on n'aurait pas accès autrement, ça permet de se former sur des sujets rares en France ou très en dehors de son champ d'études de manière simple (pas besoin de jongler entre les différents cours, de suivre une formation complémentaire dans une autre université...)... Mais pour moi, ce genre de cours n'a pas vraiment sa place dans un diplôme universitaire. C'est très bien que ça soit proposé pour les étudiants (et les autres aussi d'ailleurs) désireux de se cultiver via ce médium mais ça ne remplace en aucun cas un cours universitaire
- soit on veut faire de vrais cours universitaires. Ça peut avoir un sens (dans le cas de la formation continue par exemple ou de doubles diplômes avec impossibilité de suivre un cours physiquement...) mais il faut alors bien avoir conscience que : 1) le format très vidéo n'est pas le mieux adapté pour tout apprendre, 2) ça demande autant de travail qu'un cours théorique.
Bref, on est loin d'une révolution mais on a un outils qui peut s'avérer utile assurément. Par contre, il faut bien garder à l'esprit que tout ceci coûte cher. Quant à la complexité technique de monter ce genre de cours, c'est très variable en fonction du sujet et de l'objectif. Un des meilleurs MOOCs que j'ai suivi se contente de filmer un professeur parler devant ces étudiants et de donner quelques QCM intermédiaires pour qu'on puisse faire des bilans de suivi. C'est techniquement pas très compliqué. D'autres sont au contraire bien plus compliqués à monter, parfois avec des gains, parfois sans vraiment de gains pour l'étudiant.
Pour la déconstruction de la semaine, je connais des endroits où c'est déjà le cas. J'ai plus entendu les étudiants râler qu'autre chose.
Les cours plus courts sont pour moi une aberration. Comment développer des raisonnements fins et complexes par tranche de 30 minutes ?
Les espaces de relaxation : c'est loin d'être révolutionnaire comme idée (suffit de sortir de France) mais on ne peut qu'approuver.
Quant aux classes intergénérationnelle, elles sont en effet souhaitables.
La deuxième proposition est utopique et existe déjà. Tant à l'université mais surtout en GE les projets d'entreprise sont un classique.
Les MOOCs, les MOOCs. Beaucoup en parlent comme un miracle. Personnellement, je ne suis pas du tout convaincu (pour dire le moins) par le côté miraculeux du MOOCs.
De deux choses l'une :
- soit on veut créer un cours introductif, qui donne une bonne culture générale, et le format du MOOC peut plus ou moins être adapté : le MOOC joue alors le rôle d'un livre que l'on emprunterait à la BU avec les différences suivantes : ce n'est pas le même format (ça peut avoir ou non des avantages selon le sujet), ça permet d'avoir accès à des cours étrangers auxquels on n'aurait pas accès autrement, ça permet de se former sur des sujets rares en France ou très en dehors de son champ d'études de manière simple (pas besoin de jongler entre les différents cours, de suivre une formation complémentaire dans une autre université...)... Mais pour moi, ce genre de cours n'a pas vraiment sa place dans un diplôme universitaire. C'est très bien que ça soit proposé pour les étudiants (et les autres aussi d'ailleurs) désireux de se cultiver via ce médium mais ça ne remplace en aucun cas un cours universitaire
- soit on veut faire de vrais cours universitaires. Ça peut avoir un sens (dans le cas de la formation continue par exemple ou de doubles diplômes avec impossibilité de suivre un cours physiquement...) mais il faut alors bien avoir conscience que : 1) le format très vidéo n'est pas le mieux adapté pour tout apprendre, 2) ça demande autant de travail qu'un cours théorique.
Bref, on est loin d'une révolution mais on a un outils qui peut s'avérer utile assurément. Par contre, il faut bien garder à l'esprit que tout ceci coûte cher. Quant à la complexité technique de monter ce genre de cours, c'est très variable en fonction du sujet et de l'objectif. Un des meilleurs MOOCs que j'ai suivi se contente de filmer un professeur parler devant ces étudiants et de donner quelques QCM intermédiaires pour qu'on puisse faire des bilans de suivi. C'est techniquement pas très compliqué. D'autres sont au contraire bien plus compliqués à monter, parfois avec des gains, parfois sans vraiment de gains pour l'étudiant.
Pour la déconstruction de la semaine, je connais des endroits où c'est déjà le cas. J'ai plus entendu les étudiants râler qu'autre chose.
Les cours plus courts sont pour moi une aberration. Comment développer des raisonnements fins et complexes par tranche de 30 minutes ?
Les espaces de relaxation : c'est loin d'être révolutionnaire comme idée (suffit de sortir de France) mais on ne peut qu'approuver.
Quant aux classes intergénérationnelle, elles sont en effet souhaitables.
- RendashBon génie
Je plussoie Sulfolobus pour la durée des cours. Le format idéal (dans ma discipline du moins), c'est deux heures, ça laisse du temps pour développer des choses, et ça n'assomme pas comme un cours de quatre heures. Réduire au prétexte que les étudiants n'arrivent plus à se concentrer, c'est prendre le problème à l'envers!
Les espaces de relaxation, pourquoi pas. Mais, bon, d'après ce que j'ai connu dans les différentes facs où je suis passé, ils sont rapidement envahis par des groupes, toujours les mêmes, et ça ne laisse que peu de place aux autres. Ceux qui connaissent la Doua voient de quoi je parle : les geeks du cyber qui passent leur journée à jouer à Warcraft (enfin, de mon temps ) ne laissaient pas les ordis, ni leur odeur, l'espace
Le tirage au sort des enseignants m'a fait sourire. jusqu'à ce que je fasse le rapprochement avec l'idée selon laquelle tout le monde peut enseigner n'importe quoi, puisque "le savoir est disponible".
Améliorer la fac, pourquoi pas. Mais avant de vouloir faire tourner la Terre autour de mon café, peut-être faudrait-il se pencher sur la question de la vétusté des locaux, des salles surchargées, etc, etc.
Les espaces de relaxation, pourquoi pas. Mais, bon, d'après ce que j'ai connu dans les différentes facs où je suis passé, ils sont rapidement envahis par des groupes, toujours les mêmes, et ça ne laisse que peu de place aux autres. Ceux qui connaissent la Doua voient de quoi je parle : les geeks du cyber qui passent leur journée à jouer à Warcraft (enfin, de mon temps ) ne laissaient pas les ordis, ni leur odeur, l'espace
Le tirage au sort des enseignants m'a fait sourire. jusqu'à ce que je fasse le rapprochement avec l'idée selon laquelle tout le monde peut enseigner n'importe quoi, puisque "le savoir est disponible".
Améliorer la fac, pourquoi pas. Mais avant de vouloir faire tourner la Terre autour de mon café, peut-être faudrait-il se pencher sur la question de la vétusté des locaux, des salles surchargées, etc, etc.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
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