Quels recours avoir contre les profs injurieux dans le débat sur la réforme?

Rendash a écrit:Tang', ne perds pas de vue que pour Pascal, s'adresser à son syndicat, c'est s'adresser à sa hiérarchie :lol:

J'ai précisé "un syndicat fiable"... pas "faible".

ou demande à ton syndicat (SGEN ou UNSA), ils sont là pour ça.

monseigneur a écrit:Ceci dit, il est vrai que cette réforme met une sale ambiance parfois, peut-être parce qu'elle n'est pas si bonne que cela ?

J'aurai du mal à te donner un conseil... peut-être d'essayer d'en discuter calmement avec le collègue en question : sans parler du pour et du contre de la réforme, mais juste pour essayer de trouver un mode de fonctionnement "professionnel"

Je pense que ce genre de situation va se multiplier un peu partout et au final va tous nous rendre plus divisés donc plus faibles (et c'est peut-être un peu voulu d'ailleurs). En tout cas moi qui suis contre la réforme je parle le moins possible avec les collègues qui sont pour, pour éviter justement de faire trop de dégâts.

+1 mais moi c'est surtout pour ménager mon moral et mes nerfs.

Avez-vous conscience du caractère autoritaire de cette réforme ? Il s'agit d'imposer à tous les enseignants un certain type d'enseignement. Il ne me semble pas que l'inverse fut vrai, dans le collège d'aujourd'hui chaque enseignant dispose encore de sa liberté pédagogique. Demain, la réforme imposera un modèle d'enseignement. Cette réforme est, en réalité, d'une très grande violence mais vous seriez, vous les pro-réformes, les victimes. C'est indécent ! Je songe aux professeurs d'allemand, de lettres classiques… Oui, indécent !

Pascal a écrit:
Oui effectivement, ce n'est que ma onzième année. Ce n'est pas moi qui me fait insulter en l'occurrence, mais une collègue que je voudrais aider. Je trouve inacceptable que dans le cadre de son travail, elle se fasse traiter de "collabo" ou autres injures, juste parce qu'elle est favorable à la Réforme. Cela peut provoquer des risques non négligeables pour la personne en question.

Les insultes sont inadmissibles. Elles fusent dans les deux sens, c'est pathétique.
Cela étant, ta collègue a au moins la consolation de savoir qu'elle impose ses point de vue et façon d'enseigner aux collègues récalcitrants.

Pour peu que l'insulteur soit professeur de LC ou LV, elle aura même la joie de détruire son métier

Pamphylien a écrit:Avez-vous conscience du caractère autoritaire de cette réforme ? Il s'agit d'imposer à tous les enseignants un certain type d'enseignement. Il ne me semble pas que l'inverse fut vrai, dans le collège d'aujourd'hui chaque enseignant dispose encore de sa liberté pédagogique. Demain, la réforme imposera un modèle d'enseignement. Cette réforme est, en réalité, d'une très grande violence mais vous seriez, vous les pro-réformes, les victimes. C'est indécent ! Je songe aux professeurs d'allemand, de lettres classiques… Oui, indécent !  

Ne t'inquiète pas, il le sait, et s'en moque. Le Pascal passe occasionnellement ici, en période d'élections professionnelles et pour porter la bonne parole ministérielle, il se fiche des réponses autant que des collègues.

L'avantage c'est que ça fournit des fils assez drôles

Ta collègue ne serait pas une formatrice prof d'HG, par hasard ?

Rendash a écrit:Cela étant, ta collègue a au moins la consolation de savoir qu'elle impose ses point de vue et façon d'enseigner aux collègues récalcitrants.

Pour peu que l'insulteur soit professeur de LC ou LV, elle aura même la joie de détruire son métier

Voilà: c'est une sacrée compensation ça, non?

kamasolou a écrit:Ta collègue ne serait pas une formatrice prof d'HG, par hasard ?

Nan, parce que céçuikidikilé :schmoll:

Bien non, car nous ne pensons pas détruire le métier, bien au contraire, cet argument ne fonctionne pas. Mais, y a-t-il des profs favorables à la Réforme qui se font harceler dans leur métier (sur ce forum)?

+ 1 Rendasch

J'ajouterais que si on reprend les choses dans l'ordre, il ne faut pas oublier que cette réforme est injurieuse.
Et en effet elle produit ou révèle les monstres. Bravo.

Moi je trouve que Pascal dit beaucoup de choses intelligentes.

Pascal a écrit:Bonjour,

Lorsque nous sommes favorables à la réforme et que les collègues se comportent mal envers nous dans le cadre du travail (insultes, propos grossiers), y a-t-il des recours?

Merci.  

Quand j'ai été en formation pour la réforme, j'ai eu le malheur de sortir à une des rares pro-réforme présentes toutes les études sur le sujet qui tendent à montrer que cette réforme est une aberration pédagogique et celui qui a été agressé et insulté en retour, c'est moi (dans le style "t'es un nul et un pauvre naze tu ne veux rien changer". Ben non désolé quand tout montre que le changement proposé, ou plutôt imposé, serait pire, je ne veux pas changer). C'était sa seule réponse, rien sur le fond.

Et jusqu'à présent, que ce soit IRL ou sur le net, les pro-réforme ne me semblent pas moins blâmables. Ce n'est pas dans le même style, on est plus dans le mépris, la condescendance et le jugement de valeur, mais c'est tout aussi, voir plus, violent. On accuse les anti-réforme d'être des réacs, des mauvais profs, des élitistes de droite extrême. C'est violent!

Tout ça pour dire que ta question est mal formulée, cette réforme crée des tensions et génère des comportements déplacés des deux bords. Rien que ça prouve d'ailleurs qu'elle est mauvaise et qu'elle est vouée à l'échec.

Sinon, quand un collègue se comporte mal envers toi il n'y a pas de réponse figée: avec certains il faut leur rentrer dedans une bonne fois, d'autres il vaut mieux les ignorer.

Après quand tu parles de recours j'ose espérer que tu ne penses pas à un recours hiérarchique, ce qui serait, sauf cas vraiment exceptionnel de harcèlement, de la dernière bassesse.

Pascal a écrit:Bien non, car nous ne pensons pas détruire le métier, bien au contraire, cet argument ne fonctionne pas. Mais, y a-t-il des profs favorables à la Réforme qui se font harceler dans leur métier (sur ce forum)?

Votre vision du métier n'est pas détruite, évidemment, puisque vous l'imposez. Et comme vous vous fichez des autres, le fait que leur vision du métier soit détruite vous importe peu. On a bien compris, ne t'en fais pas

Rendash a écrit:

kamasolou a écrit:Ta collègue ne serait pas une formatrice prof d'HG, par hasard ?

Nan, parce que céçuikidikilé :schmoll:

Oui voilà, c'est un peu enfantin comme échanges. Parfois, je me dis que si les élèves voyaient ça....

Pascal a écrit:Bien non, car nous ne pensons pas détruire le métier

Ah. Ça va alors hein.

fracflo a écrit:Moi je trouve que Pascal dit beaucoup de choses intelligentes.

Merci FracFlo. Je vais le prendre pour un compliment.

Pascal a écrit:Bien non, car nous ne pensons pas détruire le métier, bien au contraire,

Oui oui oui, va donc dire ça aux professeurs d'allemand (pour qui on a demandé de prévoir un accueil ad hoc chez les médecins du retcorat), aux professeurs de lettres classiques (tu peux relire la lettre qu'Audrey a posté ici et sur FB il y a quelques temps)....
Bisous à ta collègue

Pascal a écrit:

fracflo a écrit:Moi je trouve que Pascal dit beaucoup de choses intelligentes.

Merci FracFlo. Je vais le prendre pour un compliment.

Faut pas.

Pascal a écrit:

gauvain31 a écrit:

Pascal a écrit:

Pamphylien a écrit:C'est une blague, Pascal ?

Non pas du tout, je suis sûr que les exemples sont nombreux d'ailleurs, puisque certains collègues sont poussés à créer une mauvaise ambiance dans les établissements pour saborder la Réforme.

T'es-tu posé la question de savoir pourquoi autant de profs sont contre cette réforme? Tu sembles être jeune dans le métier: tu y enseignes depuis longtemps sans indiscrétion?

Oui effectivement, ce n'est que ma onzième année. Ce n'est pas moi qui me fait insulter en l'occurrence, mais une collègue que je voudrais aider. Je trouve inacceptable que dans le cadre de son travail, elle se fasse traiter de "collabo" ou autres injures, juste parce qu'elle est favorable à la Réforme. Cela peut provoquer des risques non négligeables pour la personne en question.

Et bien il faut que tu en parles directement auprès de ceux qui la traite de "collabo". La charge contre elle est rude; il faut que tu sois ferme auprès de tes collègues, leur dire qu'ils se trompent de cible, qu'ils argumentent, parlent auprès de ta collègue au lieu d'insulter car c'est le genre d'arguments qui va contre le mouvement anti-réforme.

Et il faudrait aussi que elle, dise pourquoi elle pense que cette réforme est une bonne réforme. Bref, il faudrait un vrai débat, un vrai échange contradictoire organisé au sein du collège permettrait d'y voir plus clair et d'élever tout le monde

Mais peut être que tu as peur des tes collègues? Ce sont des animaux?

Pascal a écrit:

Rendash a écrit:

kamasolou a écrit:Ta collègue ne serait pas une formatrice prof d'HG, par hasard ?

Nan, parce que céçuikidikilé :schmoll:

Oui voilà, c'est un peu enfantin comme échanges. Parfois, je me dis que si les élèves voyaient ça....

Ils ne sont pas à ça près, vu ce que certains souhaitent leur imposer :lol: Après un EPI sur l'alimentation végétarienne de Madame Bovary, ils seront blindés en fait de fadaises.

Pascal a écrit:Bien non, car nous ne pensons pas détruire le métier, bien au contraire, cet argument ne fonctionne pas. Mais, y a-t-il des profs favorables à la Réforme qui se font harceler dans leur métier (sur ce forum)?

Qu'appelles-tu harcèlement exactement ?
Employer ce terme n'a rien d'insignifiant :
Voici ce que dit la loi :

service public a écrit:Le harcèlement moral se manifeste par des agissements répétés, qui ont pour effet une forte dégradation des conditions de travail du stagiaire, du salarié ou de l'agent public, qui :
porte atteinte à ses droits et à sa dignité,
ou altère sa santé physique ou mentale,
ou compromet son avenir professionnel.
Ces agissements sont interdits, même en l'absence de lien hiérarchique entre celui ou celle qui commet et celui ou celle qui subit.

Est-ce ce que tu vis ?

Sinon il est dit aussi :

Un salarié qui porte des accusations mensongères de harcèlement moral de nature à nuire à son prétendu auteur peut être licencié pour faute grave. C’est ce que précise la Cour de cassation dans une récente décision.

Source : https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/007761

Quelle que soit la situation, il n'est pas admissible que quelqu'un se fasse insulter pour ses opinions, qu'il soit pro ou anti réforme.
Peut-être peux-tu toi-même essayer de parler calmement avec les collègues en question, pour leur signaler que leurs propos dépassent les limites ? C'est en tout cas ce que j'essayerais de faire.

henriette a écrit:Quelle que soit la situation, il n'est pas admissible que quelqu'un se fasse insulter pour ses opinions, qu'il soit pro ou anti réforme.
Peut-être peux-tu toi-même essayer de parler calmement avec les collègues en question, pour leur signaler que leurs propos dépassent les limites ? C'est en tout cas ce que j'essayerais de faire.

Ce serait un conseil judicieux, si le post initial était sérieux et non une énième tentative de foutage de gueule de la part d'un troll patenté

ylm a écrit:

Pascal a écrit:Bonjour,

Lorsque nous sommes favorables à la réforme et que les collègues se comportent mal envers nous dans le cadre du travail (insultes, propos grossiers), y a-t-il des recours?

Merci.  

Quand j'ai été en formation pour la réforme, j'ai eu le malheur de sortir à une des rares pro-réforme présentes toutes les études sur le sujet qui tendent à montrer que cette réforme est une aberration pédagogique et celui qui a été agressé et insulté en retour, c'est moi (dans le style "t'es un nul et un pauvre naze tu ne veux rien changer". Ben non désolé quand tout montre que le changement proposé, ou plutôt imposé, serait pire, je ne veux pas changer). C'était sa seule réponse, rien sur le fond.

Et jusqu'à présent, que ce soit IRL ou sur le net, les pro-réforme ne me semblent pas moins blâmables. Ce n'est pas dans le même style, on est plus dans le mépris, la condescendance et le jugement de valeur, mais c'est tout aussi, voir plus, violent. On accuse les anti-réforme d'être des réacs, des mauvais profs, des élitistes de droite extrême. C'est violent!

Tout ça pour dire que ta question est mal formulée, cette réforme crée des tensions et génère des comportements déplacés des deux bords. Rien que ça prouve d'ailleurs qu'elle est mauvaise et qu'elle est vouée à l'échec.

Sinon, quand un collègue se comporte mal envers toi il n'y a pas de réponse figée: avec certains il faut leur rentrer dedans une bonne fois, d'autres il vaut mieux les ignorer.

Après quand tu parles de recours j'ose espérer que tu ne penses pas à un recours hiérarchique, ce qui serait, sauf cas vraiment exceptionnel de harcèlement, de la dernière bassesse.

Oui, comme je l'ai dit plus haut cela va dans les deux sens. Mais quand une personne crée volontairement une mauvaise ambiance de travail dans son établissement, est-ce blâmable ou pas?

Pascal a écrit:Est-il possible de demander une médiation au rectorat?

Les médiations sont appropriés dans le cadre de contentieux judiciaires.
Être pour ou contre une réforme n'est pas une procédure contentieuse.
Cette réforme  a l'effet extrêmement pervers de monter les collègues les uns contre les autres. On a le droit d'approuver une réforme comme celui de la désapprouver. Les gens un peu à cran sont aussi ceux dont le poste est menacé. Les injures, anathèmes et autres noms d'oiseaux ne font pas avancer le débat.
Dans les  pro-réforme on peut trouver des gens très bien mais aussi d'autres qui, par une certaine morgue, ont l'art de mépriser leurs collègues comme ces derniers étaient des benêts dotés d'une faible compréhension ou des réacs  totalement dépassés.
Les anti-réforme se sont sentis dépossédés de leur matière, de de qu'ils enseignent et certains réagissent avec virulence, d'autant qu'ils y aura des collègues qui vont perdre le poste.
Donc, mieux vaut garder son calme et argumenter. Demander une médiation au rectorat est parfaitement inutile et puéril : cela ne fera que conforter les personnels administratifs dans l'idée que les professeurs ne savent pas se débrouiller seuls !