- Luigi_BGrand Maître
C'est en ligne : pas eu le temps de bien relire ou de faire des dessins, mais au moins les sources sont accessibles...
http://www.laviemoderne.net/detox/138-a-la-tete-du-client
http://www.laviemoderne.net/detox/138-a-la-tete-du-client
- OlympiasProphète
Merci 👏🏻👏🏻👏🏻👏🏻
- Norman BatesNiveau 10
Très intéressant, merci Luigi_B. Je reviendrai volontiers sur deux ou trois points de votre article si j'en ai le temps demain (le ressenti de l'injustice des notes par les élèves, notamment, qui me paraît pouvoir faire débat ; ou en tout cas être un argument facilement réfutable par, mettons, les auteurs de l'ouvrage), mais les biais méthodologiques sont très bien démontés et, il est vrai, frappants.
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Why do I give valuable time to people who don't care if I live or die?
- PamphylienNiveau 3
Merci Luigi.Beau travail.Luigi_B a écrit:C'est en ligne : pas eu le temps de bien relire ou de faire des dessins, mais au moins les sources sont accessibles...
http://www.laviemoderne.net/detox/138-a-la-tete-du-client
- OlympiasProphète
Ce livre est consternant
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Merci beaucoup Luigi. Ce que tu fais est vraiment précieux. Je n'en reviens pas.
- TangledingGrand Maître
Je trouve ton analyse précieuse Luigi.
Toutefois je serais nuancé sur la conclusion.
Depuis que j'enseigne (10 ans), j'ai eu largement le loisir d'entendre dans la bouche de collègues des propos qui heurtent mes convictions, des raccourcis hasardeux sur la base des prénoms, la profession des parents, le secteur d'origine de tel élève. Et aussi bien venant de collègues enseignants que de chefs d'établissement.
Dans les deux cas il ne s'agissait pas toujours de collègues frontistes (c'est parfois le cas), et c'est bien alors que c'est le plus inquiétant...
Il n'en reste pas moins que le peu que l'on peut lire du "livre" de ces deux aimables sociologues de plateaux TV est stupéfiant de stupidité. Ce qui n'étonnera que ceux qui n'ont jamais eu le déplaisir de les ouïr pérorer sur l'un de ces plateaux TV...
Toutefois je serais nuancé sur la conclusion.
Depuis que j'enseigne (10 ans), j'ai eu largement le loisir d'entendre dans la bouche de collègues des propos qui heurtent mes convictions, des raccourcis hasardeux sur la base des prénoms, la profession des parents, le secteur d'origine de tel élève. Et aussi bien venant de collègues enseignants que de chefs d'établissement.
Dans les deux cas il ne s'agissait pas toujours de collègues frontistes (c'est parfois le cas), et c'est bien alors que c'est le plus inquiétant...
Il n'en reste pas moins que le peu que l'on peut lire du "livre" de ces deux aimables sociologues de plateaux TV est stupéfiant de stupidité. Ce qui n'étonnera que ceux qui n'ont jamais eu le déplaisir de les ouïr pérorer sur l'un de ces plateaux TV...
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- Luigi_BGrand Maître
Des préjugés et des raccourcis chez les collègues, on peut l'admettre, je pense.
La question est de savoir s'ils occasionnent une différence de traitement : et là je suis beaucoup plus optimiste s'agissant de mes collègues.
La question est de savoir s'ils occasionnent une différence de traitement : et là je suis beaucoup plus optimiste s'agissant de mes collègues.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- TangledingGrand Maître
A partir du moment où les collègues les invoquent pour justifier un comportement inadéquat ou de mauvais résultats, je pense que c'est à craindre. Non ?
Combien de fois ai-je entendu : "Comme c'était un gentil (sic !), je n'ai pas mis de retenue..." Ou encore : "Quand c'est un élève qui fait des efforts, je veux bien l'aider/je suis moins sévère"...
Je pense que ces préjugés sont trop souvent à l'oeuvre à l'école. Je ne parle même pas de choses entendues/rapportées (et vérifiées) suite aux attentats.
L'école n'est pas un sanctuaire, il y a peu de raisons d'espérer que les préjugés (et leurs avatars en termes de discriminations) restent sur le seuil de la grille du collège. L'école souffre des mêmes maux que la société dans laquelle elle s'inscrit.
Elle n'en est certes pas responsable, comme semblent le penser nos deux génies de la sociologie. Mais je pense que tu as choisi l'illustration qui convient dans ton billet, Luigi.
Combien de fois ai-je entendu : "Comme c'était un gentil (sic !), je n'ai pas mis de retenue..." Ou encore : "Quand c'est un élève qui fait des efforts, je veux bien l'aider/je suis moins sévère"...
Je pense que ces préjugés sont trop souvent à l'oeuvre à l'école. Je ne parle même pas de choses entendues/rapportées (et vérifiées) suite aux attentats.
L'école n'est pas un sanctuaire, il y a peu de raisons d'espérer que les préjugés (et leurs avatars en termes de discriminations) restent sur le seuil de la grille du collège. L'école souffre des mêmes maux que la société dans laquelle elle s'inscrit.
Elle n'en est certes pas responsable, comme semblent le penser nos deux génies de la sociologie. Mais je pense que tu as choisi l'illustration qui convient dans ton billet, Luigi.
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"Never complain, just fight."
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- LaLettreNiveau 6
Je n'ai pas tout lu mais, étant directement concernée, voici mon humble avis:
- effectivement, on peut s'en sortir quand on est doué à l'école, mais, comme l'a souligné Herrelis, on n'ira pas aussi lin qu'un enfant de cadre
- cependant, c'est à nuancer à l'heure actuelle, dans le sens où une Fatima peut être enfant de cadre
- le discours de collègues en salle des profs est aussi décomplexé qu'à la tv mais je ne pense pas que ce soit le cas en classe
- je ne sais pas quel sociologue l'a affirmé et je n'y croyais pas au début mais je suis dans l'obligation de constater qu'il y a une différence entre les deuxième et troisième générations dans le sens où la première se sent française tandis que la dernière est hypersensible à l'islamophobie
- je trouve débile cette nouvelle cristallisation à propos de l'école de la République, il faut qu'ils arrêtent de nous faire endosser tous les problèmes de la société: ce n'est pas l'école qui est islamophobe. Les terroristes ne le sont pas devenus parce qu'ils ont pris le chemin de l'école.
Pourquoi Fatima, alors qu'elle a été major de sa promo d'école de commerce, ne trouve pas de travail dans sa branche (et ne peut donc pas rembourser son crédit pour ses études)?
- effectivement, on peut s'en sortir quand on est doué à l'école, mais, comme l'a souligné Herrelis, on n'ira pas aussi lin qu'un enfant de cadre
- cependant, c'est à nuancer à l'heure actuelle, dans le sens où une Fatima peut être enfant de cadre
- le discours de collègues en salle des profs est aussi décomplexé qu'à la tv mais je ne pense pas que ce soit le cas en classe
- je ne sais pas quel sociologue l'a affirmé et je n'y croyais pas au début mais je suis dans l'obligation de constater qu'il y a une différence entre les deuxième et troisième générations dans le sens où la première se sent française tandis que la dernière est hypersensible à l'islamophobie
- je trouve débile cette nouvelle cristallisation à propos de l'école de la République, il faut qu'ils arrêtent de nous faire endosser tous les problèmes de la société: ce n'est pas l'école qui est islamophobe. Les terroristes ne le sont pas devenus parce qu'ils ont pris le chemin de l'école.
Pourquoi Fatima, alors qu'elle a été major de sa promo d'école de commerce, ne trouve pas de travail dans sa branche (et ne peut donc pas rembourser son crédit pour ses études)?
- User5899Demi-dieu
D'abord, ce serait bien, vraiment, d'arrêter avec cette sottise qu'on appelle islamophobie, qui traîne partout et qui n'est là que pour faire fermer son bec à qui veut parler de ces questions.
Pourquoi tout ce ramdam autour de l'islam pour une jeune fille au prénom quasiment marial ? Bon, en même temps, j'avoue, je ne vais pas me taper tout le fil...
Pourquoi tout ce ramdam autour de l'islam pour une jeune fille au prénom quasiment marial ? Bon, en même temps, j'avoue, je ne vais pas me taper tout le fil...
- User1542Niveau 10
Des préjugés, il y en a, c'est certain. Un collègue dans la discussion nous a une fois avoué que lorsqu'il avait à l'oral du Bac un élève Maghrébin devant lui il avait tendance à le surnoter, histoire de rééquilibrer le racisme dont il avait déjà sans doute beaucoup souffert.
Anecdote véridique, d'un collègue aujourd'hui à la retraite, militant syndicaliste et bien sur de gauche, mais tout de même très sympathique ( car tous les gauchistes ne sont pas monstrueux, faut pas croire ! ).
Sa remarque nous avait tout de même laissés dubitatifs ...
Anecdote véridique, d'un collègue aujourd'hui à la retraite, militant syndicaliste et bien sur de gauche, mais tout de même très sympathique ( car tous les gauchistes ne sont pas monstrueux, faut pas croire ! ).
Sa remarque nous avait tout de même laissés dubitatifs ...
- thrasybuleDevin
C'est ce que dit Mélenchon, et je suis d'accord avec lui.Cripure a écrit:D'abord, ce serait bien, vraiment, d'arrêter avec cette sottise qu'on appelle islamophobie, qui traîne partout et qui n'est là que pour faire fermer son bec à qui veut parler de ces questions.
Pourquoi tout ce ramdam autour de l'islam pour une jeune fille au prénom quasiment marial ? Bon, en même temps, j'avoue, je ne vais pas me taper tout le fil...
- Spinoza1670Esprit éclairé
Reine Margot a écrit:Ce qui est contestable, ce n'est pas l'existence d'inégalités sociales, mais que certains s'en servent pour supprimer toute exigence disciplinaire et toute sélection à l'école publique, ce qui a pour effet d'aggraver encore les inégalités, puisque d'autres inégalités existent en dehors de l'école-même : entre ceux dont les parents peuvent payer une école privée exigeante et ceux qui resteront dans une école publique, ou entre ceux qui auront des relations pour entrer dans le monde du travail et les autres... La logique du gouvernement actuel, qui se réclame de Bourdieu, va justement à son encontre, créant des inégalités supplémentaires. Nos chers ministres peuvent mettre leurs enfants là où il faut, eux.
Les inégalités scolaires perdurent depuis les années 1960 et la mise en place de l’école unique de la République : d’après les calculs réalisés par l’Institut national d’études démographiques (INED) et depuis par la DEPP, le taux d’accès à un bac général, celui qui donne le plus de chances de réussir dans l’enseignement supérieur, était dans les années 1960 de 11 % pour les enfants d’ouvriers et de 56 % pour les enfants de cadres (45 points d’écart). Il s’établit aujourd’hui à 22 % pour les enfants d’ouvriers et à 72 % pour les enfants de cadres (50 points d’écart). (Jean-Pierre Terrail)
En septembre 2008, 58 % des élèves de 2de ont obtenu zéro à une dictée de douze lignes qui n'était que le texte de la dictée du brevet des collèges de l'année 1976...
L'école primaire d'aujourd'hui (qui commence en 69-70) est bien plus inégalitaire que l'école de la IIIe République et encore plus que celle de la IVe. Quand on sait l'importance qu'ont ces premières années d'enseignement sur le collège, on voit qu'il y a un petit problème de cohérence entre le discours (l'école d'aujourd'hui est plus moderne, plus démocratique que celle d'autrefois) et la réalité historique.
En réponse à Sylvain Grandserre qui écrit, en 2005 : "Certains préfèrent les inventer, d'autres répéter ce qui a été fait et qui marchait si bien.... avec ceux qui y arrivaient !!! Comment peut-on avoir déjà oublié qu'au début des années 60, moins d'un jeune sur deux entrait au collège !", Michel Delord répond : "M. S. Grandserre, dites-moi si je me trompe, mais vous semblez vouloir dire, sans le dire, ce qui vous permettra ensuite de dire que vous ne vouliez pas le dire, que l'école et les méthodes employées dans cette école étaient élitistes puisque elles ne permettaient, au début des années 60, qu" à moins d'un jeune sur deux d'entrer au collège".
Reprenons : "Au début des années 60, moins d'un jeune sur 2 entrait au collège".
On a heureusement les chiffres :
- pour l'année scolaire 60/61 : 46,4%.
- pour l'année scolaire 61/62 : 47%.
- pour l'année scolaire 62/63 : 55%.
Donc, s'il y a moins de 50% jusqu'en 1962, le cap des 50% est passé en 1962 sans baisse d'exigence des programmes.
Mais poursuivons : en 1969/70, donc avec des élèves qui ont commencé leur scolarité et leur CP en 1964 à l'époque où 80% des élèves sortaient du CP en sachant lire et en connaissant les 4 opérations, qui ont suivi les programmes et méthodes recommandées et en gros stables depuis 1880, le taux de scolarisation varie de 75% à 90% selon les départements.
Donc on peut dire que c'est la "vieille école" et ses vieilles méthodes qui ont effectué depuis les années 1900 où le passage en sixième était de l'ordre de moins de 10% (20 % en 1945) TOUTE la démocratisation de l'enseignement si ce mot a un sens, c'est-à-dire faire accéder à un niveau supérieur de connaissances une part croissante de la population, sans baisse des exigences ni des connaissances requises pour passer en sixième.
Ensuite, mais ces réformes sont préparées bien avant 68 sous l'influence des technocrates du régime, et notamment sous l'influence du mouvement Freinet (voir par exemple la part importante de ce mouvement dans la commission Rouchette), on assiste peut-être à une augmentation du taux de passages en sixième des élèves mais sur la base de deux facteurs qui n'existent pas auparavant :
a) la baisse des exigences :
1) en mathématiques avec les mathématiques modernes dont Prost, un des deux leaders principaux despr2262020957.08.lzzzzzzz reformes avec Louis Legrand, explique qu'il s'agit d'un allègement des programmes, mais que M. Prost trouve insuffisant (il doit être satisfait des programmes actuels) (Prost, Histoire de l'enseignement, T IV, p 174).
2) en français avec les conséquences de la commission Rouchette dont un des membres, Louis Legrand, explique qu'un des buts de la commission était "des propositions d'allégements sur le programme de grammaire qui, pratiquement, se voyait amputé du programme du CM2." (in Pour une politique démocratique de l'éducation, PUF ,1977. Chap. VIII - L'innovation sur les contenus et les méthodes : l'exemple du français à l'école élémentaire) [Louis Legrand persiste dans ses visées liquidatrices d'une école transmettant les savoirs : Pour un collège unique, interview de 1999].
b) l'influence des gestionnaires qui sont affolés par "L'explosion scolaire" (titre du best seller de Louis Cros au début des années 60) dont ils pensent qu'elle va coûter très cher à cause du "baby boom" et de l'allongement de la scolarité. La solution est pour eux simple : s'il y a plus de liquide à faire passer dans un tuyau scolaire allongé, réduire les coûts signifie accélérer la circulation du liquide en supprimant les redoublements. Et ils sauront s'appuyer, pour réaliser cette volonté draconienne d'économie, sur divers mouvements pédagogiques qui leur apporteront la vaseline théorique pour faire passer leurs réformes.
Je n'insisterai pas non plus sur le fait que les expérimentations faites à l'époque montreront toutes que les "nouvelles pédagogies" non seulement aboutissent à une baisse de niveau mais de plus défavorisent les enfants des classes déjà défavorisées.
Michel Delord
20 novembre 2005
texte cité à http://ecoledelaculture.canalblog.com/archives/2006/05/17/1895344.html
Pour compléter :
1) Note technique sur la massification, septembre 2004.
2) Seuls 10% allaient au lycée, octobre 2003.
3) Note à propos du texte de Gramsci sur la grammaire, décembre 2005.
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
frigo a écrit:Des préjugés, il y en a, c'est certain. Un collègue dans la discussion nous a une fois avoué que lorsqu'il avait à l'oral du Bac un élève Maghrébin devant lui il avait tendance à le surnoter, histoire de rééquilibrer le racisme dont il avait déjà sans doute beaucoup souffert.
Anecdote véridique, d'un collègue aujourd'hui à la retraite, militant syndicaliste et bien sur de gauche, mais tout de même très sympathique ( car tous les gauchistes ne sont pas monstrueux, faut pas croire ! ).
Sa remarque nous avait tout de même laissés dubitatifs ...
Il est évident à lire ton étude que les "Maghrébins" sont surnotés!
Écris une contre-enquête au plus vite contre les auteurs de cette "enquête"-là.
Bravo Luigi pour ton beau travail. Là c'est utile, pertinent et productif!
- AshtrakFidèle du forum
Luigi_B a écrit:C'est en ligne : pas eu le temps de bien relire ou de faire des dessins, mais au moins les sources sont accessibles...
http://www.laviemoderne.net/detox/138-a-la-tete-du-client
Merci. Je suis effaré par les biais (au pluriel) méthodologiques de ce bouquin. C'est carrément honteux. Les syndicats devraient s'emparer de ton analyse pour demander des comptes aux auteurs en réponse à la diffamation portée par leur thèse principale.
Tangleding a écrit:
L'école n'est pas un sanctuaire, il y a peu de raisons d'espérer que les préjugés (et leurs avatars en termes de discriminations) restent sur le seuil de la grille du collège. L'école souffre des mêmes maux que la société dans laquelle elle s'inscrit.
Elle n'en est certes pas responsable, comme semblent le penser nos deux génies de la sociologie. Mais je pense que tu as choisi l'illustration qui convient dans ton billet, Luigi.
Tout à fait d'accord. L'école n'est en rien un sanctuaire, mais un reflet de la société. Les comportements racistes y sont présents. Mais considérer que ce racisme est structurellement lié à l'école me révulse, quand nous savons tous que chaque jour nous avons à lutter contre les préjugés ; cela fait partie de notre mission et il me semble, mais peut-être suis-je un grand naïf, que nombreux sont les enseignants qui considèrent que leurs opinions politiques restent à la porte de l'école et que la grandeur de notre métier est justement, aussi, dans cette capacité à refuser le prêt-à-penser.
Spinoza1670 a écrit:
[...]
on assiste peut-être à une augmentation du taux de passages en sixième des élèves mais sur la base de deux facteurs qui n'existent pas auparavant :
a) la baisse des exigences :
b) l'influence des gestionnaires qui sont affolés par "L'explosion scolaire" (titre du best seller de Louis Cros au début des années 60) dont ils pensent qu'elle va coûter très cher à cause du "baby boom" et de l'allongement de la scolarité. La solution est pour eux simple : s'il y a plus de liquide à faire passer dans un tuyau scolaire allongé, réduire les coûts signifie accélérer la circulation du liquide en supprimant les redoublements. Et ils sauront s'appuyer, pour réaliser cette volonté draconienne d'économie, sur divers mouvements pédagogiques qui leur apporteront la vaseline théorique pour faire passer leurs réformes.
Je n'insisterai pas non plus sur le fait que les expérimentations faites à l'époque montreront toutes que les "nouvelles pédagogies" non seulement aboutissent à une baisse de niveau mais de plus défavorisent les enfants des classes déjà défavorisées.
Michel Delord
20 novembre 2005
texte cité à http://ecoledelaculture.canalblog.com/http://ecoledelaculture.canalblog.com/archives/2006/05/17/1895344.html
Pour compléter :
1) Note technique sur la massification, septembre 2004.
2) Seuls 10% allaient au lycée, octobre 2003.
3) Note à propos du texte de Gramsci sur la grammaire, décembre 2005.
Merci pour ces références. Durpaire et Mabilon feraient bien de relire ces interventions, histoire de réaliser un travail contradictoire, ce qui, apparemment, ne les a pas véritablement effleuré.
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Un âne dit toujours ce qu'il pense : hi-han !
- e-WandererGrand sage
Merci à Luigi et Spinoza. Quelle imposture, ce bouquin !
- HerrelisGrand sage
Jasmine, c'est Tristana qui constatait qu'à diplôme égal un enfant de cadre a plus de chance de trouver un job dans sa branche rapidement .
Merci Spinoza pour le texte!
Edit : Hé c'était d'eux deux le sondage bizarre que j'ai vu passer et qui m'a gonflée dès les premières questions?! D'un autre côté, quand on pose des questions biaisées, on a les réponses que l'on veut!
Merci Spinoza pour le texte!
Edit : Hé c'était d'eux deux le sondage bizarre que j'ai vu passer et qui m'a gonflée dès les premières questions?! D'un autre côté, quand on pose des questions biaisées, on a les réponses que l'on veut!
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Han : "Comment on s'en sort?" Luke : "comme d'habitude." Han : "Si mal que ça?!!" Le Retour du Jedi
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
- Spinoza1670Esprit éclairé
Un autre livre paru en janvier 2015, soit un an plus tôt que celui faisant l'objet du fil, livre dirigé par Stéphane Bonnéry et intitulé "Supports pédagogiques et inégalités scolaires" cherche à expliquer l'inégalité croissante devant les apprentissages scolaires cette fois par l'exigence croissante dont ferait preuve les supports et les méthodes pédagogiques de nos jours par rapport à la simplicité des manuels anciens.
Il est déconstruit de belle manière par Janine Reichstadt dans l'article suivant :
Une école plus inégale parce que plus exigeante ? - À propos d’un ouvrage dirigé par Stéphane Bonnéry.
Encore une fois, on verra que la vraie discrimination n'est pas seulement celle que les réformateurs (Bourdieu, Legrand, Prost, Meirieu, etc.) voient ou prétendent voir, mais bien plutôt celle qu'ils ont mis en oeuvre et qu'ils continuent de mettre en oeuvre de manière hypocrite ou naïve.
Il est déconstruit de belle manière par Janine Reichstadt dans l'article suivant :
Une école plus inégale parce que plus exigeante ? - À propos d’un ouvrage dirigé par Stéphane Bonnéry.
Encore une fois, on verra que la vraie discrimination n'est pas seulement celle que les réformateurs (Bourdieu, Legrand, Prost, Meirieu, etc.) voient ou prétendent voir, mais bien plutôt celle qu'ils ont mis en oeuvre et qu'ils continuent de mettre en oeuvre de manière hypocrite ou naïve.
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- Luigi_BGrand Maître
Merci Spinoza pour les références.
Il y a une suite dans le "Café". Selon François Jarraud, pour qui l'ouvrage s'appuie sur "sur des études nouvelles et des sondages qu'ils ont réalisés", "l'institution scolaire fonctionne comme une machine à éliminer les musulmans".
Lire également l'entretien avec François Durpaire qui évoque "[leurs] travaux sur l'évaluation, l'orientation, les punitions" (sic). Extrait :
Dans ses propositions décapantes, des établissements de 5000 élèves résolvant le problème de la ségrégation ou encore "dans les programmes d'éducation civique un temps de présence sur les réseaux sociaux".
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/01/11012016Article635880901423302360.aspx
Il y a une suite dans le "Café". Selon François Jarraud, pour qui l'ouvrage s'appuie sur "sur des études nouvelles et des sondages qu'ils ont réalisés", "l'institution scolaire fonctionne comme une machine à éliminer les musulmans".
Lire également l'entretien avec François Durpaire qui évoque "[leurs] travaux sur l'évaluation, l'orientation, les punitions" (sic). Extrait :
Ce qu'il faut d'abord c'est affirmer les finalités, les missions de l'école. Avant l'histoire ou l'éducation civique il faut dire si l'école sert vraiment une citoyenneté d'adhésion. C'est une question de politique éducative. Il y a aujourd'hui une distorsion entre les discours et ce qui se passe sur terrain. Sur le terrain l'enseignant pense au programme à transmettre et pas qu'il a pour mission première l'intégration nationale.
Dans ses propositions décapantes, des établissements de 5000 élèves résolvant le problème de la ségrégation ou encore "dans les programmes d'éducation civique un temps de présence sur les réseaux sociaux".
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/01/11012016Article635880901423302360.aspx
- Spoiler:
- PS Si un professeur d'histoire-géographie est intéressé pour lire voir analyser le chapitre sur les manuels d'histoire islamophobes (je n'ai pas de compétence sur ce sujet), contactez-moi en MP.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- JPhMMDemi-dieu
Mais il est complètement débile ce type :shock:Personnellement j'irais plus loin : je pense qu'il faudrait dans les programmes d'éducation civique un temps de présence sur les réseaux sociaux.
Ou alors il consomme des choses spéciales.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Luigi_BGrand Maître
Non il est maître de conférences en sciences de l'éducation et formateur de collègues à l'ESPE.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- JPhMMDemi-dieu
Oui bon, en gros il veut un programme d'éducation civique qui aurait pu être écrit par la STASI, avec logiciel espion pour décompte de temps sur réseaux sociaux et tout.
Un bonheur ce gars.
Un bonheur ce gars.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ysabelDevin
Discussion ce midi avec un collègue d'HG qui est allé à la journée de la laïcité de jeudi. Il est en revenu effaré... Entre l'infantilisation des collègues, les accusations à peine voilée de racisme et discrimination des professeurs envers les élèves d'origine nord-africaine qui repose sur un concept de néocolonialisme des français pleins de rancœur envers la décolonisation.
Bref, du coup, je lui parle de ce bouquin extraordinaire qui occupe ce topic. Et lui me donne la référence d'un livre du même genre mais écrit par un anglais qui est plein du même genre d'âneries que "Fatima" et qui s'appuie sur des sources on ne peut plus obscures (du genre discussion de comptoir avec des français qu'il a rencontré).
Bref, en ce moment, les idiots-utiles volent en escadrille...
Bref, du coup, je lui parle de ce bouquin extraordinaire qui occupe ce topic. Et lui me donne la référence d'un livre du même genre mais écrit par un anglais qui est plein du même genre d'âneries que "Fatima" et qui s'appuie sur des sources on ne peut plus obscures (du genre discussion de comptoir avec des français qu'il a rencontré).
Bref, en ce moment, les idiots-utiles volent en escadrille...
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Luigi_B a écrit:Non il est maître de conférences en sciences de l'éducation et formateur de collègues à l'ESPE.
Au moins il est docteur en histoire et a un vrai bagage disciplinaire, ce qui n'est pas le cas de tous les "enseignants"-"chercheurs" en sciences de l'éduc.
- OlympiasProphète
Certains sont aujourd'hui incapables de penser autrement qu'avec des lunettes post-coloniales.
- "La fin de l'école" (Béatrice Mabilon-Bonfils et François Durpaire)
- L'ecole en question sur France Culture, La Grande Table avec Beatrice Mabilon-Bonfils, 2.09.14
- Les neuf propositions de Beatrice Mabillon-Bonfils pour la formation et le recrutement des enseignants
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