Le Neo-défi lecture 2016 - Ici, on papote !

cavatine a écrit:J'ai fini hier Jane Eyre, que je n'avais encore jamais lu - catégorie 39, l'héroïne étant orpheline, mais ça aurait aussi pu convenir pour la catégorie 3 -
Je ne m'attendais pas à une oeuvre si "moderne" : l'héroïne au caractère bien affirmé et se voulant indépendante, la vivacité du style (même si on a des passages rappelant l'influence romantique), l'ambiguïté des genres (l'influence du roman gothique, et l'incursion du surnaturel vers la fin)...  
Il y a certes quelques ficelles qui sont assez convenues, mais au final, j'ai beaucoup aimé

Je relis en ce moment Brave New World de Huxley pour l'uchronie (je l'ai lu il y a plus de dix ans, donc les souvenirs se sont un peu estompés), même si j'avais aussi pensé àThe man in the high castle de Philip K.Dick - jamais lu -.

Yokeyo, tu devrais également aimer Le joueur d'échecs du même Zweig, alors - je n'avais pas du tout aimé par contre La confusion des sentiments, j'avais trouvé ça assez convenu, mais bon, c'était il y a plus de dix ans, je n'aurais peut-être pas le même regard -

cavatine a écrit:Ah, je me suis loupée Je croyais me souvenir que ce qui arrivait à l'ancienne civilisation, avec la guerre de neuf ans, il me semble, survenait au début de XXe siècle, avec un changement dans le cours de l'Histoire.
Bon ben, je vais quand même continuer, et placer le Philip K.Dick pour cette catégorie

JPhMM a écrit:

Sei a écrit:Eh, JPhMM, j'avais appelé à l'aide lors du précédent défi...

Sei a écrit:
J'ai mis à jour avec (...) Les robots (le premier volume, si j'ai bien compris) d'Asimov. C'est là que j'ai besoin de l'aide de JphMM. J'ai été sensible à la virtuosité d'Asimov pour inventer et creuser les paradoxes posés par l'existence des trois lois de la robotique. Mais mon dieu ce que c'est poussif dans la narration ! Blablablabla, clichés (le moment où il décrit l'état de mort de deux voyageurs de l'hyperespace est très décevant). Je me suis traîné les nouvelles comme un petit fardeau, curieuse du problème posé sans vraiment m'intéresser à l'histoire ou aux personnages. Qu'en pensez-vous, les fans de SF ?

Alors, j'ai raté quoi ?

Je n'avais pas vu, pardon.

Nous sommes avant THX 1138 : les poncifs que tu vois sont alors nouveautés. La question n'est pas tant celle du robot, que d'une modernité qui humanise le robot et "robotise" l'humain. Les problèmes sont résolus (ou pas) par une narration d'une humanité algorithmique. C'est l'esprit humain lui-même qui est mis en question, ces tabous, ces interdits, la question du mal, la religion (par les Lois), l'altérité. Au fond, ces robots-là revivent le conflit interne d'un héros grec déchiré entre deux lois. Asimov décortique des processus, comme Van Vogt décortique presque mécaniquement des pensées "humaines" (dans A la poursuite des Slans) trop parfaites. La raison ne dit rien de l'esprit humain, qui se définit par tout autre chose, que l'on perçoit non chez les personnages humains, qui sont déjà déshumanisés, mais en creux chez les robots eux-mêmes, qui sont toujours, dans leur conflit "moral", à un cheveu d'atteindre cette humanité. Nous qui comprenons, qui souffrons à la situation de ces robots, ne sommes-nous déjà un peu robotisés (par le langage ?) ? comment une humanité pourrait se définir par rapport à cette convergence possible (probable ?) — en inventant une nouvelle façon de penser le monde et les actes, nous dit Van Vogt dix ans plus tôt (les Joueurs du non-A).

Mais je suis peut-être complètement à côté de la plaque.

Amaliah a écrit:

nevermore a écrit:Du coup, je vois ce que tu veux dire pour la déception. Pour moi, la disparition de Bo et Hama se justifie par le fait que le couple Tsell/Vigg remplace celui des parents et remonte aux sources de l'amour dans un parcours inversé, s'éloignant le plus possible de la haine et de la séparation de Bo et Hama, mais c'est vrai qu'on reste un peu sur sa faim. Surtout qu'on ne sait pas du tout ce que devient Hama.
Et pour Amabo, je n'y avais pas pensé, mais c'est clair qu'il y a peut-être un jeu de mots là-dessous. Malheureusement les élèves n'ont pas choisi de correspondre avec Anne-Laure Bondoux. Ils vont écrire à Elizabeth Ross qui a écrit Belle époque ( je ne sais pas si tu l'as lu): l'histoire d'une jeune bretonne montée à Paris et qui se retrouve embauchée dans une agence de repoussoirs (roman inspiré par la nouvelle de Zola). J'ai moins aimé, j'ai trouvé ça un peu niais.
J'irai jeter un coup d'oeil à Hate list. Merci pour les idées lecture!

Je ne connais pas Belle Epoque. Tes élèves écrivent à l'auteur de manière spontanée et tu vois s'ils reçoivent une réponse ou c'est dans un cadre particulier? Tu envoies les lettres à l'éditeur?
C'est une bonne idée que de faire écrire mes 3e à l'auteur... Je crois que je vais leur donner un livre d'un auteur français et leur faire rédiger une lettre illustrée à l'auteur!

Sei a écrit:

JPhMM a écrit:

Sei a écrit:Eh, JPhMM, j'avais appelé à l'aide lors du précédent défi...

Sei a écrit:
J'ai mis à jour avec (...) Les robots (le premier volume, si j'ai bien compris) d'Asimov. C'est là que j'ai besoin de l'aide de JphMM. J'ai été sensible à la virtuosité d'Asimov pour inventer et creuser les paradoxes posés par l'existence des trois lois de la robotique. Mais mon dieu ce que c'est poussif dans la narration ! Blablablabla, clichés (le moment où il décrit l'état de mort de deux voyageurs de l'hyperespace est très décevant). Je me suis traîné les nouvelles comme un petit fardeau, curieuse du problème posé sans vraiment m'intéresser à l'histoire ou aux personnages. Qu'en pensez-vous, les fans de SF ?

Alors, j'ai raté quoi ?

Je n'avais pas vu, pardon.

Nous sommes avant THX 1138 : les poncifs que tu vois sont alors nouveautés. La question n'est pas tant celle du robot, que d'une modernité qui humanise le robot et "robotise" l'humain. Les problèmes sont résolus (ou pas) par une narration d'une humanité algorithmique. C'est l'esprit humain lui-même qui est mis en question, ces tabous, ces interdits, la question du mal, la religion (par les Lois), l'altérité. Au fond, ces robots-là revivent le conflit interne d'un héros grec déchiré entre deux lois. Asimov décortique des processus, comme Van Vogt décortique presque mécaniquement des pensées "humaines" (dans A la poursuite des Slans) trop parfaites. La raison ne dit rien de l'esprit humain, qui se définit par tout autre chose, que l'on perçoit non chez les personnages humains, qui sont déjà déshumanisés, mais en creux chez les robots eux-mêmes, qui sont toujours, dans leur conflit "moral", à un cheveu d'atteindre cette humanité. Nous qui comprenons, qui souffrons à la situation de ces robots, ne sommes-nous déjà un peu robotisés (par le langage ?) ? comment une humanité pourrait se définir par rapport à cette convergence possible (probable ?) — en inventant une nouvelle façon de penser le monde et les actes, nous dit Van Vogt dix ans plus tôt (les Joueurs du non-A).

Mais je suis peut-être complètement à côté de la plaque.

Merci pour ton retour !

Je comprends parfaitement ta lecture, et c'est exactement ce que tu dis : "Asimov décortique des processus". Il est vrai que c'est fascinant, mais je ne peux m'empêcher de voir une inadéquation entre ce fond et la forme.

Tu me conseillerais quel livre d'Asimov pour poursuivre ? J'espère quelque chose d'un peu plus moderne, comme tu l'auras compris...
J'ai commencé La voie martienne, et j'y trouve des défauts similaires : il me semble qu'il n'est pas bon raconteur d'histoire. Mais il est possible que je n'aime pas la forme de la nouvelle, tout simplement.

nevermore a écrit: Non. J'ai inscrit ma classe au prix des Incos et comme on ne peut pas rencontrer les auteurs en lice, compte-tenu de notre situation géographique. avec la doc, on les a inscrits à la correspondance avec un auteur, qui est une des animations proposée par l'association, mais qui est payante.
L'avantage, c'est que l'auteur nous écrit et que la classe lui répond durant une période de 6 semaines. Je te dirai si ça leur a plu ou pas.

Laverdure a écrit:@Aemilia, je crois c'est toi qui a lu Héloïse, ouille pour le défit livre érotique, sans être sûre au départ qu'il s'agissait d'un livre érotique : ça convient pour ce défi, finalement ?

Du coup, j'ai une question plus générale : le kamasutra ça permet de réunir le livre sans mot et le livre érotique ?  :lol:  

Laverdure a écrit:@Aemilia, je crois c'est toi qui a lu Héloïse, ouille pour le défit livre érotique, sans être sûre au départ qu'il s'agissait d'un livre érotique : ça convient pour ce défi, finalement ?

Du coup, j'ai une question plus générale : le kamasutra ça permet de réunir le livre sans mot et le livre érotique ?  :lol:  

Eude a écrit:Bonsoir!
Peut-on encore s'inscrire à ce défi? Je suis nouvelle sur le forum, je ne sais pas si je m'y prends bien... Je trouve l'idée super, ça me "motiverait" encore plus à trouver de nouvelles lectures; j'ai beau être stagiaire en lettres, j'ai un peu perdu l'habitude des lectures personnelles, mais ce n'est pas l'envie qui manque!

ProvençalLeGaulois a écrit:

Eude a écrit:Bonsoir!
Peut-on encore s'inscrire à ce défi? Je suis nouvelle sur le forum, je ne sais pas si je m'y prends bien... Je trouve l'idée super, ça me "motiverait" encore plus à trouver de nouvelles lectures; j'ai beau être stagiaire en lettres, j'ai un peu perdu l'habitude des lectures personnelles, mais ce n'est pas l'envie qui manque!

Bien sûr, c'est un défi avant tout personnel, pas besoin d'autorisation.

Eude a écrit:Est-ce que l'un d'entre vous connaît un (bon) auteur né en 1991? J'ai bien trouvé Clément Benech, mais ses romans m'inspirent peu...

AsarteLilith a écrit:Je commence mon défi ! Le liseur du 6h27, par Jean-Paul Didierlaurent (critère : livre choisi aléatoirement)