- ysabelDevin
sebiseb a écrit:Pour moi, ce comportement relève surtout d'un manque de professionnalisme ! J'espère qu'au lendemain des attentats, ces chers collègues n'ont pas osé faire la leçon du "vivre ensemble" aux élèves ???frigo a écrit:Je le vois dans mon établissement, des collègues qui bossaient sur l'enseignement d'exploration ne se parlent plus, d'autres qui avaient des classes communes et la nécessité de faire des DS en communs en arrivent à s'insulter suite à des désaccords sur la notation, des copies corrigées hors délai ... super le travail en équipe.
Quand aux réponses elles me laissent sans voix ... J'en commenterais une seule :
Le monde ne s'est pas développé par la somme des apports individuels, mais bien par la mise en commun cohérente de la contribution de chacun me semble-t-il ? Quand au fait d'assimiler le travail en équipe au collectivisme ... NO COMMENT !Oui, si l'on considère que le collectivisme est loin d'avoir fait les preuves de son efficacité.
Je pense que tu rates une donnée initiale : nous sommes très nombreux à avoir choisi ce métier justement car il n'impliquait pas de réel travail en équipe et commun - en dehors de notre intérêt ou passion pour notre matière.
Or le chemin que l'on veut nous forcer à emprunter va dans un sens totalement inverse :
- négation de notre discipline
- travail en équipe obligatoire (concertation non payée qui plus est...)
- VioletsrblueNiveau 6
XIII a écrit:Cela s'appelle du management horizontal me semble t-il...Tout le monde surveille tout le monde! Fin de la liberté pédagogique.
Le Harcèlement transversal ou horizontal :
s'exerce entre personnels, sans rapport hiérarchique. Il relève d'une dynamique collective où se déploient des comportements contraires aux droits fondamentaux de la personne humaine dans une relation de travail.
http://www.institutdevictimologie.fr/trouble-psychotraumatique/harcelement-moral-dans-le-monde-du-travail_31.html
Merci, fort intéressant par rapport à ce que je subis, je le remise par de vers moi !
En même temps, j'étais persuadée que la liberté pédagogique n'existait pas... :lol:
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- RabelaisVénérable
ysabel a écrit:sebiseb a écrit:Pour moi, ce comportement relève surtout d'un manque de professionnalisme ! J'espère qu'au lendemain des attentats, ces chers collègues n'ont pas osé faire la leçon du "vivre ensemble" aux élèves ???frigo a écrit:Je le vois dans mon établissement, des collègues qui bossaient sur l'enseignement d'exploration ne se parlent plus, d'autres qui avaient des classes communes et la nécessité de faire des DS en communs en arrivent à s'insulter suite à des désaccords sur la notation, des copies corrigées hors délai ... super le travail en équipe.
Quand aux réponses elles me laissent sans voix ... J'en commenterais une seule :
Le monde ne s'est pas développé par la somme des apports individuels, mais bien par la mise en commun cohérente de la contribution de chacun me semble-t-il ? Quand au fait d'assimiler le travail en équipe au collectivisme ... NO COMMENT !Oui, si l'on considère que le collectivisme est loin d'avoir fait les preuves de son efficacité.
Je pense que tu rates une donnée initiale : nous sommes très nombreux à avoir choisi ce métier justement car il n'impliquait pas de réel travail en équipe et commun - en dehors de notre intérêt ou passion pour notre matière.
Or le chemin que l'on veut nous forcer à emprunter va dans un sens totalement inverse :
- négation de notre discipline
- travail en équipe obligatoire (concertation non payée qui plus est...)
- amalricuNeoprof expérimenté
L'année prochaine va être chargée :
- 1ère phase : la rentrée septembre/octobre, des CDE, qui étaient déjà à la peine, vont couler direct (emplois du temps ingérables, tensions avec des professeurs)...
- 2ème phase : l'automne. Des collègues, qui étaient déjà à la peine, vont se lever chaque matin en se demandant pourquoi ils ont fait le choix de ce métier. Après le sempiternel accrochage avec le collègue qui nous a été imposé sur un EPI foireux, des cohortes d'arrêt maladies arrivent dans les secrétariats. La Vie scolaire, qui était déjà à la peine, envoie ses dernières fusées de détresse et le CDE ne peut même pas moduler l'emploi du temps de la terrible 5 D, car AP et EPI, collègues en service partagé bloquent tout...
- 3ème phase : folie printanière...les collègues qui vacillent depuis des semaines ne tiennent plus les classes qui partent en live. Les quelques inspecteurs qui daignent nous honorer de leurs visites font mine de ne rien remarquer sinon la mauvaise volonté du corps enseignant face à une réforme lumineuse et bien fondée.
- 1ère phase : la rentrée septembre/octobre, des CDE, qui étaient déjà à la peine, vont couler direct (emplois du temps ingérables, tensions avec des professeurs)...
- 2ème phase : l'automne. Des collègues, qui étaient déjà à la peine, vont se lever chaque matin en se demandant pourquoi ils ont fait le choix de ce métier. Après le sempiternel accrochage avec le collègue qui nous a été imposé sur un EPI foireux, des cohortes d'arrêt maladies arrivent dans les secrétariats. La Vie scolaire, qui était déjà à la peine, envoie ses dernières fusées de détresse et le CDE ne peut même pas moduler l'emploi du temps de la terrible 5 D, car AP et EPI, collègues en service partagé bloquent tout...
- 3ème phase : folie printanière...les collègues qui vacillent depuis des semaines ne tiennent plus les classes qui partent en live. Les quelques inspecteurs qui daignent nous honorer de leurs visites font mine de ne rien remarquer sinon la mauvaise volonté du corps enseignant face à une réforme lumineuse et bien fondée.
- VioletsrblueNiveau 6
amalricu a écrit:L'année prochaine va être chargée :
- 1ère phase : la rentrée septembre/octobre, des CDE, qui étaient déjà à la peine, vont couler direct (emplois du temps ingérables, tensions avec des professeurs)...
- 2ème phase : l'automne. Des collègues, qui étaient déjà à la peine, vont se lever chaque matin en se demandant pourquoi ils ont fait le choix de ce métier. Après le sempiternel accrochage avec le collègue qui nous a été imposé sur un EPI foireux, des cohortes d'arrêt maladies arrivent dans les secrétariats. La Vie scolaire, qui était déjà à la peine, envoie ses dernières fusées de détresse et le CDE ne peut même pas moduler l'emploi du temps de la terrible 5 D, car AP et EPI, collègues en service partagé bloquent tout...
- 3ème phase : folie printanière...les collègues qui vacillent depuis des semaines ne tiennent plus les classes qui partent en live. Les quelques inspecteurs qui daignent nous honorer de leurs visites font mine de ne rien remarquer sinon la mauvaise volonté du corps enseignant face à une réforme lumineuse et bien fondée.
Excellente analyse, cher collègue !
Le plus beau métier du monde qu'ils disaient...
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- ysabelDevin
amalricu a écrit:L'année prochaine va être chargée :
- 1ère phase : la rentrée septembre/octobre, des CDE, qui étaient déjà à la peine, vont couler direct (emplois du temps ingérables, tensions avec des professeurs)...
- 2ème phase : l'automne. Des collègues, qui étaient déjà à la peine, vont se lever chaque matin en se demandant pourquoi ils ont fait le choix de ce métier. Après le sempiternel accrochage avec le collègue qui nous a été imposé sur un EPI foireux, des cohortes d'arrêt maladies arrivent dans les secrétariats. La Vie scolaire, qui était déjà à la peine, envoie ses dernières fusées de détresse et le CDE ne peut même pas moduler l'emploi du temps de la terrible 5 D, car AP et EPI, collègues en service partagé bloquent tout...
- 3ème phase : folie printanière...les collègues qui vacillent depuis des semaines ne tiennent plus les classes qui partent en live. Les quelques inspecteurs qui daignent nous honorer de leurs visites font mine de ne rien remarquer sinon la mauvaise volonté du corps enseignant face à une réforme lumineuse et bien fondée.
Tu joues à l'oracle de Delphes ?
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- amalricuNeoprof expérimenté
Je prends les paris...
- User21929Expert
Kilmeny a écrit:Je ne serai jamais inspectrice.
Moi non plus, sauf opération
- User5899Demi-dieu
Je ne sais pas. Mais bon, à part dans les partouzes, je n'ai jamais rien vu de bon sortir d'un travail d'équipe, donc je suis méfiant. Une histoire de plus petit commun multiple, en gros, ou de plus grand diviseur communsebiseb a écrit:J'aurais dit "inciter" les enseignants à travailler en équipe. Comme je le dis depuis le début, je pense que c'est le fond même de cette réforme (pas les pseudos "thèmes" présentés pour les EPI). Est-ce vraiment une mauvaise chose ?
- User5899Demi-dieu
La profession est constituée d'une bonne proportion de gens qui ont choisi ce taf pour travailler seuls dans leur coin. Respectez leur professionnalisme. Et je n'ai en aucun cas bavassé sur le vivransamble, j'avais quelque chose à dire de professionnel, dont j'ai réservé le contenu aux élèves qui m'étaient confiés ce jour-là.sebiseb a écrit:Pour moi, ce comportement relève surtout d'un manque de professionnalisme ! J'espère qu'au lendemain des attentats, ces chers collègues n'ont pas osé faire la leçon du "vivre ensemble" aux élèves ???frigo a écrit:Je le vois dans mon établissement, des collègues qui bossaient sur l'enseignement d'exploration ne se parlent plus, d'autres qui avaient des classes communes et la nécessité de faire des DS en communs en arrivent à s'insulter suite à des désaccords sur la notation, des copies corrigées hors délai ... super le travail en équipe.
Le monde ne s'est pas développé par la somme des apports individuels, mais bien par la mise en commun cohérente de la contribution de chacun me semble-t-il ? Quand au fait d'assimiler le travail en équipe au collectivisme ... NO COMMENT !
Ecoutez, vous enseignez une discipline dont le comportement en établissement n'est pas très éloigné de celui d'un club, d'un cercle, j'allais presque dire d'une mafia. Je vois mes collègues en SI : ils font tout en groupe, ils se causent au moment des examens et se mettent d'accord entre enseignants et examinateurs sur ceux qui vont et ceux qui ne vont pas, ils ont les classes un nombre d'heures absolument ahurissant grâce aux TP, TP où ils sont inutiles vu qu'ils passent leur temps en sdp à boire des cafés en racontant des blagues de cul. Donc je puis comprendre votre amour du travail d'équipe si vous procédez de même. Mais en l'occurrence, je préfère compartimenter mes activités et, quand je suis au bahut, je préfère bosser. Et donc je me concerte avec moi-même, ce qui n'a rien d'évident certains jours.
J'ajoute que notre équipe de lettres est sans doute une de celles qui sont restées soudées au fil des ans. Il est vrai que nous ne partageons rien, ni textes, ni sujets de devoirs, ni copies, ni rien. Le pied. Le plein pied
J'hésite. Mais je ne tricherai pas.sebiseb a écrit:Comme me le disait un inspecteur, on ne choisit pas ses collègues - Quand on est professionnel on fait les choses avec qui que ce soit dans l'intérêt collectif.
- Les comices agricoles ?
- Le maire de Champignac ?
- RendashBon génie
Whypee a écrit:Kilmeny a écrit:Je ne serai jamais inspectrice.
Moi non plus, sauf opération
A la hache ou aux ciseaux? :lol:
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- sebisebNiveau 9
Les réponses montrent notre profond désaccord sur "comment enseigner" (et je dis bien "enseigner") !
Sans vouloir être offensant, je pense qu'il y a également une bonne dose de surestimation de ses capacités à tout faire tout seul - être le seul canal de connaissances possible pour une catégorie de savoirs donnés ? Est-ce de l'égocentrisme ou une peur plus diffuse de confronter ses propres limites aux collègues ? D'être soi-même évalué, jugé par un tiers qui n'est pas l'inspecteur ?
Tout le monde reconnaît que le système ne fonctionne plus, mais personne ne souhaite vraiment se remettre en question pour lui redonner une chance d'être réellement au service d'une société qui a tout intérêt à éduquer sa jeunesse - car pour cela il faut prendre le risque de bousculer ses certitudes, pas facile quand on a fonctionné comme ça pendant des années et que finalement on s'en trouve plutôt bien.
Bref, j'entends dans chacune des réponses ; "Ce n'est pas moi qui est le grain de sable dans la machine, mais la grande majorité des autres ; le gouvernement, les parents, ..." Je ne blâme personne, je sais que chacun s'interroge sincèrement sur sa pédagogie, sa pratique, ... mais personne ne souhaite réellement un changement !
Pourtant le monde a changé, la société, les esprits, l'accès aux connaissances, ... D'ailleurs, ceux qui l'ont compris l'exploitent à fond, mais ils ne sont pas toujours paré des meilleurs intentions.
Sans vouloir être offensant, je pense qu'il y a également une bonne dose de surestimation de ses capacités à tout faire tout seul - être le seul canal de connaissances possible pour une catégorie de savoirs donnés ? Est-ce de l'égocentrisme ou une peur plus diffuse de confronter ses propres limites aux collègues ? D'être soi-même évalué, jugé par un tiers qui n'est pas l'inspecteur ?
Tout le monde reconnaît que le système ne fonctionne plus, mais personne ne souhaite vraiment se remettre en question pour lui redonner une chance d'être réellement au service d'une société qui a tout intérêt à éduquer sa jeunesse - car pour cela il faut prendre le risque de bousculer ses certitudes, pas facile quand on a fonctionné comme ça pendant des années et que finalement on s'en trouve plutôt bien.
Bref, j'entends dans chacune des réponses ; "Ce n'est pas moi qui est le grain de sable dans la machine, mais la grande majorité des autres ; le gouvernement, les parents, ..." Je ne blâme personne, je sais que chacun s'interroge sincèrement sur sa pédagogie, sa pratique, ... mais personne ne souhaite réellement un changement !
Pourtant le monde a changé, la société, les esprits, l'accès aux connaissances, ... D'ailleurs, ceux qui l'ont compris l'exploitent à fond, mais ils ne sont pas toujours paré des meilleurs intentions.
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sebiseb ...pour une école "vraiment" libre !
- Norman BatesNiveau 10
Je ne crois pas que quiconque ait prétendu cela. On peut tout-à-fait ne pas vouloir travailler en équipe, et considérer que n'importe quel autre enseignant de la même matière que nous ferait aussi bien sinon mieux que nous. Au cours de leur scolarité, à moins d'un concours de circonstances extraordinaire, pour une catégorie de savoirs donnés, un élève aura eu l'opportunité de tester bien des canaux...sebiseb a écrit:[...]être le seul canal de connaissances possible pour une catégorie de savoirs donnés ?
sebiseb a écrit:[...] une peur plus diffuse de confronter ses propres limites aux collègues ? D'être soi-même évalué, jugé par un tiers qui n'est pas l'inspecteur ?
De quoi parlez-vous ? Il est hors de question que je "juge" ou "évalue" un collègue. Et vice-versa. De quel droit ? Ma porte est ouverte par contre, j'accueille des stagiaires, des néotits, des assistants etc. sans aucun problème. Donc non, aucune peur. Mais j'aimerais avoir le droit de préparer mes cours tout seul si je le veux, plutôt que d'être obligé de bosser avec un collègue avec qui je ne serais pas d'accord. On m'a reconnu la capacité de préparer des cours et de les proposer en classe, je n'apprécie pas beaucoup qu'on me dise à présent que je serai obligé de travailler avec quelqu'un d'autre quoi que j'en pense.
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Why do I give valuable time to people who don't care if I live or die?
- user7337Fidèle du forum
Le meilleur des enseignants est celui qui fait les choses à sa façon.
Le pire, c'est celui qui fait d'une façon à laquelle il ne croit pas.
(je caricature un peu)
Vouloir imposer aux autres ce qui nous semble adapté à nous en se pensant universel c'est nier ma première phrase, et les résultats sont catastrophiques.
On veut de bons profs ? Alors qu'on leur foute la paix, qu'on les laisse faire à leur façon ! Ce ne sera pas parfait, mais ce sera "pour le mieux".
Le pire, c'est celui qui fait d'une façon à laquelle il ne croit pas.
(je caricature un peu)
Vouloir imposer aux autres ce qui nous semble adapté à nous en se pensant universel c'est nier ma première phrase, et les résultats sont catastrophiques.
On veut de bons profs ? Alors qu'on leur foute la paix, qu'on les laisse faire à leur façon ! Ce ne sera pas parfait, mais ce sera "pour le mieux".
- BalthazaardVénérable
benjy_star a écrit:Le meilleur des enseignants est celui qui fait les choses à sa façon.
Le pire, c'est celui qui fait d'une façon à laquelle il ne croit pas.
(je caricature un peu)
Vouloir imposer aux autres ce qui nous semble adapté à nous en se pensant universel c'est nier ma première phrase, et les résultats sont catastrophiques.
On veut de bons profs ? Alors qu'on leur foute la paix, qu'on les laisse faire à leur façon ! Ce ne sera pas parfait, mais ce sera "pour le mieux".
100% d'accord.
- amalricuNeoprof expérimenté
Chacun a sa manière...mais la maladie du centralisme français est incurable....des petits soldats aux ordres : la ministre nous voit-elle autrement ?
- Norman BatesNiveau 10
Un dernier point qui a certainement déjà été soulevé mais que je voudrais répéter à sebiseb. Il me paraît indéniable que le travail en équipe sur une séquence précise demande plus de travail qu'une préparation solitaire, en nombre d'heures à icelle dévouées (concertation, etc.). Ce travail supplémentaire n'est pas rémunéré. Bon, ponctuellement, je n'ai rien contre une préparation commune librement consentie, si le projet me paraît particulièrement intéressant, et j'assume le cas échéant le fait de devoir travailler plus pour me concerter avec le collègue, gratuitement puisque j'ai choisi de le faire et que je n'y étais pas obligé.
A partir du moment où l'on veut me forcer à effectuer ce travail, je ne marche plus. Ou alors on me paye. Point. Ce n'est pas une question de "peur" ou quoi que ce soit.
A partir du moment où l'on veut me forcer à effectuer ce travail, je ne marche plus. Ou alors on me paye. Point. Ce n'est pas une question de "peur" ou quoi que ce soit.
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- VanGogh59Expert spécialisé
Norman Bates a écrit:Un dernier point qui a certainement déjà été soulevé mais que je voudrais répéter à sebiseb. Il me paraît indéniable que le travail en équipe sur une séquence précise demande plus de travail qu'une préparation solitaire, en nombre d'heures à icelle dévouées (concertation, etc.). Ce travail supplémentaire n'est pas rémunéré. Bon, ponctuellement, je n'ai rien contre une préparation commune librement consentie, si le projet me paraît particulièrement intéressant, et j'assume le cas échéant le fait de devoir travailler plus pour me concerter avec le collègue, gratuitement puisque j'ai choisi de le faire et que je n'y étais pas obligé.
A partir du moment où l'on veut me forcer à effectuer ce travail, je ne marche plus. Ou alors on me paye. Point. Ce n'est pas une question de "peur" ou quoi que ce soit.
Exactement d'accord. M'inclure dans un projet voire en chapeauter un, je l'ai toujours fait avec plaisir et avec du coeur (sans compter mes heures parfois) si on me le demandait gentiment. Si on me l'impose en revanche ce sera niet ou alors en essayant le plus possible de moins m'impliquer. C'est un faux calcul de notre hiérarchie de croire que l'on va mieux fonctionner sous la contrainte. Plus on m'impose, moins j'en ferais... Question de principe...
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- amalricuNeoprof expérimenté
Pourtant travailler de plus en plus sans être rémunéré, quoi de plus beau, n'est-il pas ?
Si j'osais, je refuserai même le dégel du point d'indice, car l'argent c'est vulgaire.
Si j'osais, je refuserai même le dégel du point d'indice, car l'argent c'est vulgaire.
- jésusFidèle du forum
Fuir les élèves , c'est une mission officielle des inspecteurs?
- adrifabNiveau 10
Aucune surestimation de ma part. Je travaille seul depuis mes débuts il y a 20 ans. Ca me plait de préparer mes cours et mes évaluations "seul dans ma chambrette". Même quand j'étais stagiaire, je n'ai jamais eu besoin de piocher dans le cours de ma tutrice ou d'un autre collègue. D'un professeur à l'autre, l'approche est différente, ainsi que la méthode. J'ai eu 4 inspections dans ma carrière qui se sont toutes révélées positives et accompagnées d'un rapport à chaque fois dithyrambique. Aucune plainte de parents ni d'élèves au sujet de mes cours bien au contraire, des parents m'ont encore félicité lors de la dernière réunion parents-profs au sujet de la "clarté" de mes cours sur le cahier de leur enfant ou encore des diverses activités pratiques faites en classe qui motivent les élèves...sebiseb a écrit:Les réponses montrent notre profond désaccord sur "comment enseigner" (et je dis bien "enseigner") !
Sans vouloir être offensant, je pense qu'il y a également une bonne dose de surestimation de ses capacités à tout faire tout seul - être le seul canal de connaissances possible pour une catégorie de savoirs donnés ? Est-ce de l'égocentrisme ou une peur plus diffuse de confronter ses propres limites aux collègues ? D'être soi-même évalué, jugé par un tiers qui n'est pas l'inspecteur ?
Donc, je ne me surestime pas, je n'ai aucun égocentrisme, je constate juste que je peux "faire le job seul" et apparemment, je le fais plutôt bien.
Il est évident que, dans le cas contraire, je ne me serais pas obstiné à travailler seul et j'aurais demandé de l'aide, des conseils...
- Presse-puréeGrand sage
@sebiseb: rien sur le management horizontal? Rien sur le harcèlement moral qui va naître de cette réforme (qui ne te concerne pas, si j'ai bien tout suivi)?
Au passage: merci pour les pseduos "thèmes" d'EPI. Dedans, on trouve ma discipline de formation (les lettres classiques) dont on voit comment elles sont considérées et on comprend bien que ce n'est pas pour les renforcer qu'elles ont été ainsi dégradées.
Au passage: merci pour les pseduos "thèmes" d'EPI. Dedans, on trouve ma discipline de formation (les lettres classiques) dont on voit comment elles sont considérées et on comprend bien que ce n'est pas pour les renforcer qu'elles ont été ainsi dégradées.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- HérodouteGrand sage
Moi j'aime bien bosser avec les IPR et collègues de différents dispositifs bossant avec les inspecteurs : Je trouve cela très enrichissant.
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"Le réchauffement climatique ? Deux degrés de plus, c'est que dalle, non ?", philosophe anonyme de la télé-réalité.
- SergeMédiateur
Dr Raynal a écrit:
Oui, si l'on pense que nous imposer une façon de travailler est contraire à notre statut de "cadre A" (ne pas rire) et reviens à nous considérer comme de simples exécutants.
Peux-tu préciser ?
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Pour moi, le travail d'équipe devrait vraiment se limiter à de menus détails "cadrants" (travail sur les repères, attendus de l'HDA, par exemple). Mais ce n'est pas ce qu'on nous réclame. Avec l'idée scélérate (rendue possible par une rédaction volontairement floue) de mettre les EPI en coanimation et l'AP en barrette, on va beaucoup plus loin: progression commune et synchrone rendue obligatoire (ne serait-ce qu'au nom d'une certaine logique), concertation régulière à toutes les échelles (équipe de matière, équipe de division, équipe de cohorte, équipe de cycle).
Très franchement, à part un renforcement du "contrôle mutuel" (qui serait vraiment inquiétant, pour le coup), je ne vois pas ce que ça peut "apporter".
En bossant en "équipe", on ne fait que mettre en place des compromis ineptes, qui en plus ne seront jamais respectés dans les salles de classe. Bref, une bien jolie perte de temps au nom d'une certaine vision de ce que doit être le management.
Par contre, ce n'est pas nouveau, je n'ai vu que deux fois des IPR dans ma vie, pour des réunions d'équipe suite à l'inspection d'autres collègues (2009 et 2012). Dans les deux cas, on nous a fortement incité à travailler en équipe.
Très franchement, à part un renforcement du "contrôle mutuel" (qui serait vraiment inquiétant, pour le coup), je ne vois pas ce que ça peut "apporter".
En bossant en "équipe", on ne fait que mettre en place des compromis ineptes, qui en plus ne seront jamais respectés dans les salles de classe. Bref, une bien jolie perte de temps au nom d'une certaine vision de ce que doit être le management.
Par contre, ce n'est pas nouveau, je n'ai vu que deux fois des IPR dans ma vie, pour des réunions d'équipe suite à l'inspection d'autres collègues (2009 et 2012). Dans les deux cas, on nous a fortement incité à travailler en équipe.
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Asinus asinum fricat
- Dr RaynalHabitué du forum
Serge a écrit:Dr Raynal a écrit:
Oui, si l'on pense que nous imposer une façon de travailler est contraire à notre statut de "cadre A" (ne pas rire) et reviens à nous considérer comme de simples exécutants.
Peux-tu préciser ?
Je précise. Sur les sites de la fonction publique, voici comment est définit le "cadre A" :
"Cette catégorie regroupe les fonctions de conception, de direction et d'encadrement (comparable aux cadres).
Le recrutement se situe au niveau de la licence à l'exception de certains cadres d'emplois qui exigent des diplômes supérieurs.
Les agents de la catégorie A ont vocation à être des cadres."
Nous ne sommes pas dans la direction ou l'encadrement.
Il nous reste la conception.
Nous concevons "librement" (dans le respect des programmes et selon les spécificités de nos classes) nos cours, progressions, exercices, évaluation, façon de faire...
Par contre, si on nous impose un travail de conception en équipe (parce qu'en fait, c'est de ça qu'il s'agit), nous ne devenons plus des concepteurs, mais des exécutants de la volonté du groupe. Encore un pas, et le ministère pourra nous fournir des évaluations "clé en main" et es progressions itou. A ce moment là, exit la catégorie "A", nous deviendrions des "B" , probablement territoriaux, ce qui expliquerait nos salaires...
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