Réforme : Comment ça se passe dans vos établissements (réunions, actions, etc) ?

henriette a écrit:

Rabelais a écrit:

arum a écrit:Vous avez bien travaillé.....
Et bien, chez nous, personne n'est favorable à cette odieuse réforme, alors nous ne proposons RIEN.
Nous ne sommes pas allés aux formations" formatage" et nous allons préparer une proposition de répartition de la DHG avec le doc du SNALC.
Comment peut on etre oppose à la réforme et proposer autant d'EPI....

Tout simplement parce que le bahut où je viens d'être mutée est un etb pilote où on bosse déjà en projet, que nos représentants syndicaux sont nos formateurs réforme .

He ben, y'a pas à dire, ça donne envie, si c'est ça que ça doit devenir...

Je devrais préciser que finalement, c'est comme partout il y a les fondus qui ne font presque plus que ça ( classes à thème, projets divers et variés, voyages, sorties) en pensant toujours être profs et les autres qui tirent leur épingle du jeu en intégrant un projet par ci par là à leur progression disciplinaire et qui continuent à mener leur barque et à tenter d'enseigner les fondamentaux ( parce que sans fondamentaux, hein, bah on ne peut pas " vivrensemble" ma bonne dame" ).

Je ne comprends pas.

Laurent Fillion des "Cahiers pédagogiques" a pourtant montré la facilité de mise en œuvre des EPI : "Les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) : Quand le terrain tord le cou aux caricatures"

Début de réunion ; chacun liste au tableau les points de programmes susceptibles d’être croisés avec une autre discipline. Les associations sont faites facilement, les thèmes repérés.

Chacun des projets est alors associé facilement à une des thématiques proposées.

Les binômes affinent alors leur projet en choisissant notamment la durée de l’epi et ses modalités de mises en œuvre.

L'interdisciplinarité en toute liberté !

F.Lemoine a écrit:Ca y est, ici, les trois collèges de la ville sont sur la même ligne, et adopteront la même attitude lors des "formation" : ne rien y faire.

N'oubliez pas de prévenir les collègues de lycée qui y sont également conviés !

Rabelais a écrit:

arum a écrit:Vous avez bien travaillé.....
Et bien, chez nous, personne n'est favorable à cette odieuse réforme, alors nous ne proposons RIEN.
Nous ne sommes pas allés aux formations" formatage" et nous allons préparer une proposition de répartition de la DHG avec le doc du SNALC.
Comment peut on etre oppose à la réforme et proposer autant d'EPI....

Tout simplement parce que le bahut où je viens d'être mutée est un etb pilote où on bosse déjà en projet, que nos représentants syndicaux sont nos formateurs réforme .

Ok. ET bien, à ta place, je refuserais l'EPI (le chef ne peut pas te l'imposer...) et j'accepterais de l'AP en échange: type: donnant/donnant!

L'AP sera plus simple à gérer. Tu feras ton cours et tu pourras travailler la méthodologie: l'apprendre à apprendre, un peu d'exercices pour stabiliser les acquis en mode "différencié"...bref tu vois .
Tu seras seule et tranquille. L'ap c'est le cours autrement mais en classe entière. Alors!

L'EPI tu le laisses à d'autres, aux motivés pro-réforme...S'ils sont si forts cela ne posera pas de problème!!!

Courage!

dami1kd a écrit:

F.Lemoine a écrit:Ca y est, ici, les trois collèges de la ville sont sur la même ligne, et adopteront la même attitude lors des "formation" : ne rien y faire.

N'oubliez pas de prévenir les collègues de lycée qui y sont également conviés !

Pour ceux que ça intéresse : https://www.neoprofs.org/t97647-le-cheval-de-troie-contre-la-reforme-quelles-reflexions-sur-les-repartitions-de-dhg-dans-vos-etablissements#3429264

arum a écrit:
Ok. ET bien, à ta place, je refuserais l'EPI (le chef ne peut pas te l'imposer...) et j'accepterais de l'AP en échange: type: donnant/donnant!

Ou comment se faire **** en beauté.

A ta place, je refuserais l'EPI. Point.

Tout à fait d'accord avec toi , mais Rabelais semble se trouver dans une situation très complexe alors ...

Pendant l'AP, elle fera bien ce qu'elle voudra et n'aura pas de production finale à produire!!

arum a écrit:Tout à fait d'accord avec toi   , mais Rabelais semble se trouver dans une situation très complexe alors ...

Pendant l'AP, elle fera bien ce qu'elle voudra et n'aura pas de production finale à produire!!

Je comprends bien, c'est vrai que quitte à devoir choisir... Mais non, je ne veux pas choisir !
J'essaie de convaincre les collègues de ne pas céder au chantage "AP ou EPI contre heures de marge". Pas facile quand des postes sont en jeu... Est-ce le cas pour Rabelais ?

Merci pour le soutien [code]
En fait, l'AP va se faire en demi groupe et certainement en barrettes avec un projet de " travail de compétences " commun donc bof, c'est pire que les EPI et ça m'intéresse moyen de travailler de la méthodologie .
L'idéal serait qu'il n'y ait rien, certes. À tout prendre, je préfère encore l'EPI avec ma classe, j'y fais ce que je veux comme je le veux ( pas de co-enseignement, je décline ).
Pas de poste en jeu et l'agrégation à passer l'an prochain, donc je choisirai la solution la moins coûteuse en stress .
Ne rien prendre n'est pas possible dans mon bahut, vous rêvez ! C'est déjà coton de louvoyer ...

Rabelais a écrit : Pour les séquences en cinquième, je ne pourrai recycler que deux OE ( théâtre et roman d'aventure ) et une séquence sur le roman de chevalerie que je devrai redécouper et enrichir pour en faire un GT.
Tu as vu qu'ils nous obligeaient pratiquement à doubler chaque OE....:shock: avec moins d'heure, ça va être chaud. [/quote]

Rabelais : merci pour tes conseils. Que veux-tu dire par "doubler chaque OE"?

J'abandonne tout espoir pour mon collège. Je continuerai à lutter individuellement contre la réforme (actions, grève, refus de participer à sa mise en place) et à relayer les informations, mais ce sera tout.
La parole des quelques rares collègues anti-réforme est complètement étouffée et dénigrée par le reste de la salle des professeurs. L'ambiance est épouvantable. Je n'en peux plus.

Tout est déjà en place. En réunion, beaucoup étaient très contents de proposer leurs idées d'EPI et d'AP, de réclamer des heures pour cela... alors même que cela met plusieurs postes en danger. Nous avons d'ailleurs appris que nous perdrons deux classes l'an prochain, mais cela n'a pas ému grand monde.

J'exercerai désormais mon métier sans m'impliquer, si ce n'est pour les élèves. C'est triste.

Ah ben tiens, + 1.
C'est exactement comme ça "chez moi".

Au passage, j'ajoute une information obtenue en fin de semaine, concernant l'académie de Rouen.

Notre chef nous a dit que l'on aura notre DHG le vendredi 22/01. Et il faudra, selon lui, faire remonter le TRMD le lundi 25/01.
C'est n'importe quoi ! C'est un délai impossible à tenir.
Un moyen de pression pour nous obliger à réfléchir dès maintenant ? Mais malheureusement, il n'a pas besoin de ce levier pour que les collègues appliquent la réforme chez moi...
Qu'en pensez-vous ? Des échos chez vous ?

Fesseur Pro a écrit:Ah ben tiens, + 1.
C'est exactement comme ça "chez moi".

Et malheureusement, nous ne travaillons pas dans le même collège. Tous mes collègues d'HG sont pro-réforme.

Bussy a écrit:J'abandonne tout espoir pour mon collège. Je continuerai à lutter individuellement contre la réforme (actions, grève, refus de participer à sa mise en place) et à relayer les informations, mais ce sera tout.
La parole des quelques rares collègues anti-réforme est complètement étouffée et dénigrée par le reste de la salle des professeurs. L'ambiance est épouvantable. Je n'en peux plus.

Tout est déjà en place. En réunion, beaucoup étaient très contents de proposer leurs idées d'EPI et d'AP, de réclamer des heures pour cela... alors même que cela met plusieurs postes en danger. Nous avons d'ailleurs appris que nous perdrons deux classes l'an prochain, mais cela n'a pas ému grand monde.

J'exercerai désormais mon métier sans m'impliquer, si ce n'est pour les élèves. C'est triste.

Même chose, je suis dégoûtée de l'EN, bravo à l'institution, 20/20, copie parfaite pour rendre ses professeurs amers, prêts à faire leur boulot comme des machines.
Je jette l'éponge, j'abdique.
Cela ne me ressemble tellement pas que je suis dans tous mes états.
Vacances au goût amer, très très amer.

Pareil chez moi, Bussy et LM. Je suis dégoûtée, je n'ai plus envie de me battre. Je vais essayer de prendre du recul par rapport à ce métier car je trouve que finalement notre profession ne mérite que ce qu'elle a.

Ici un collège de l'académie de Grenoble où il ne fait pas bon être contre la réforme. Les principaux ont reçu une lettre du recteur leur demandant ni plus ni moins de faire remonter les noms des opposants afin qu'une lettre de remarques soient glissée dans leur dossier personnel. Vive le droit syndical et la liberté d'opinion!

LM a écrit:

Bussy a écrit:J'abandonne tout espoir pour mon collège. Je continuerai à lutter individuellement contre la réforme (actions, grève, refus de participer à sa mise en place) et à relayer les informations, mais ce sera tout.
La parole des quelques rares collègues anti-réforme est complètement étouffée et dénigrée par le reste de la salle des professeurs. L'ambiance est épouvantable. Je n'en peux plus.

Tout est déjà en place. En réunion, beaucoup étaient très contents de proposer leurs idées d'EPI et d'AP, de réclamer des heures pour cela... alors même que cela met plusieurs postes en danger. Nous avons d'ailleurs appris que nous perdrons deux classes l'an prochain, mais cela n'a pas ému grand monde.

J'exercerai désormais mon métier sans m'impliquer, si ce n'est pour les élèves. C'est triste.

Même chose, je suis dégoûtée de l'EN, bravo à l'institution, 20/20, copie parfaite pour rendre ses professeurs amers, prêts à faire leur boulot comme des machines.
Je jette l'éponge, j'abdique.
Cela ne me ressemble tellement pas que je suis dans tous mes états.
Vacances au goût amer, très très amer.

Pareil pour moi.
Je lutte à ma façon : je refuse de prendre part à toute réunion pour réfléchir à l'AP et aux EPI. Je ne propose rien, ni ne donne mon avis sur rien. Je sais que mes collègues de lettres se sont réunies jeudi midi, mais je n'ai pas été conviée (je n'y serais pas allée, si je l'avais été). Je suis convoquée (OM) un mardi de janvier et un mardi de mars pour les formations AP et EPI. En janvier, j'irai mais je ne ferai rien.
Je suis très désabusée par l'EN et par mes collègues.
Par ailleurs, mon établissement devient de plus en plus difficile.
Je fais désormais juste mon travail. Ma vie est ailleurs.

Lalie-Flore a écrit:

Rabelais a écrit: Pour les séquences en cinquième, je ne pourrai recycler que deux OE ( théâtre et roman d'aventure ) et une séquence sur le roman de chevalerie que je devrai redécouper et enrichir pour en faire un GT.
Tu as vu qu'ils nous obligeaient pratiquement à doubler chaque OE....:shock: avec moins d'heure, ça va être chaud.

Rabelais : merci pour tes conseils. Que veux-tu dire par "doubler chaque OE"?

Dans la liste des thèmes à etudier, il y a des pistes et à chaque fois, tu en as deux:
Exemple : une conte et une nouvelle fantastique (OI) mais aussi des extraits de roman d'anticipation
( bon là ça fait trois)

Ici on a tous et toutes reçu une jolie lettre dans nos casiers nous informant que les réunions réforme de janvier sont obligatoires et que notre absence nous ferait perdre 1/30e. Les 1eres réunions (de début décembre) avaient été "séchées" par les collègues, avec l'aimable autorisation de la rectrice qui avait dans une lettre fait la boulette du siècle en précisant qu'on pouvait faire cours à la place si on préférait. :lol: Elle revient en arrière. Nous sommes une quinzaine de ntre collège à être convoqués le 14/01. Nous irons, car nous ne voulons pas perdre d'argent, mais nous ne ferons rien. Nada. Que dalle. On signe la feuille et c'est tout. De toute façon on n'a pas d'idées/pas envie/ a eu une enfance difficile et nos parents divorcent. Bah quoi? ça marche pour les élèves ça, non?

Oui les CDE font les gros yeux quand ils apprennent les dates d'annonces de DHG et les dates de publication des cartes des langues, et je les comprends...!

arum a écrit:Vous avez bien travaillé.....
Et bien, chez nous, personne n'est favorable à cette odieuse réforme, alors nous ne proposons RIEN.
Nous ne sommes pas allés aux formations" formatage" et nous allons préparer une proposition de répartition de la DHG avec le doc du SNALC.
Comment peut on etre oppose à la réforme et proposer autant d'EPI....

Bravo....
Pour répondre à ta question ...
Parce qu'on n'est pas très courageux par exemple et parce que l'obéissance à l'autorité est beaucoup plus confortable que l'opposition.
Voir les expériences de Millgram. Une très grande majorité choisit l'obéissance plutôt que sa conscience (professionnelle ici).
Et beaucoup ne se posent même pas la question de l'intérêt de cette réforme. Elle est néfaste ? Peu importe ! Nous on est là pour obéir pas pour critiquer et contester. Les autres pensent pour nous. C'est désolant et assez consternant. Heureusement, il y a aussi de nombreux foyers de résistance et de contestation. Mais la "coopération docile" semble forte.

MUTIS a écrit:

arum a écrit:Vous avez bien travaillé.....
Et bien, chez nous, personne n'est favorable à cette odieuse réforme, alors nous ne proposons RIEN.
Nous ne sommes pas allés aux formations" formatage" et nous allons préparer une proposition de répartition de la DHG avec le doc du SNALC.
Comment peut on etre oppose à la réforme et proposer autant d'EPI....

Bravo....
Pour répondre à ta question ...
Parce qu'on n'est pas très courageux par exemple et parce que l'obéissance à l'autorité est beaucoup plus confortable que l'opposition.
Voir les expériences de Millgram. Une très grande majorité choisit l'obéissance plutôt que sa conscience (professionnelle ici).
Et beaucoup ne se posent même pas la question de l'intérêt de cette réforme. Elle est néfaste ? Peu importe  ! Nous on est là pour obéir pas pour critiquer et contester. Les autres pensent pour nous. C'est désolant et assez consternant. Heureusement, il y a aussi de nombreux foyers de résistance et de contestation. Mais la "coopération docile" semble forte.

Mon chef m'a dit "je vous rappelle qu' on est fonctionnaire et qu'à ce titre on se doit de fonctionner. J'ai bien compris que vous n'êtes pas favorable à la réforme mais on ne vous demande pas votre avis. Vous ne voulez rien proposer, vous ne voulez rien préparer, mais de toute façon vous devrez l'appliquer en septembre donc votre attitude vous dessert"
Difficile pour moi de rester courtoise après de tels "arguments" ce fut (référence à Star Wars qui va aider au recrutement des profs! :darkvador: )

Lalie-Flore a écrit:A priori, je n'avais rien contre la réforme... Je me disais que ça permettrait de travailler en interdisciplinarité et que ça enrichirait donc mes pratiques. Je pensais proposer un travail qu'un professeur d'une autre matière viendrait compléter

Bah tiens ! Pardi !
L'ennui, c'est que moi aussi, j'ai un métier, et que je n'ai pas besoin de vous pour autre chose que des relations amicalo-cordiales en sdp autour d'un café ! :lol!:

Lalie-Flore a écrit:Si le thème de l'EPI n'est pas plus large que "l'Antiquité", je fais quoi?

Ce que font les lettres classiques quand ils ont au programme un texte médiéval : vous vous formez
Vous devez pouvoir enseigner les textes fondateurs en 6e tout de même...

Rabelais a écrit:Je n'ai pas envie d'être chargée de l'AP, pas envie de perdre 1 h de cours sur nos pauvres heures disciplinaires pour travailler des compétences en barrettes avec des élèves dont je ne connais pas les besoins.

Mais puisqu'on vous dit que ce n'est pas ça, l'AP collège2016 !

tangente a écrit:Mon chef m'a dit "je vous rappelle qu' on est fonctionnaire et qu'à ce titre on se doit de fonctionner.

J'ai lu ceci hier, à propos du rôle de représentant de l’État du CDE, ça m'a beaucoup plu :

Mme Culioli, proviseur, a écrit:
nous représentons l’État, pas un gouvernement.

in Notre école n'est pas (encore) foutue !, p. 54