- henrietteMédiateur
Les doyens de médecine veulent transformer en profondeur les études qui conduisent à leur profession. Réunis pendant deux jours à la faculté de Bobigny (Seine-Saint-Denis), ils ont élaboré des propositions qui visent à réformer le parcours de formation des médecins du début jusqu’à la fin.
Et, pour commencer, ils demandent la suppression du numerus clausus.
Les doyens veulent aussi lutter contre l’échec des étudiants. La première année commune aux études de santé (Paces) s’achève en effet par le goulot d’étranglement du concours de passage en deuxième année. Résultat : 70 % à 80 % d’échec. Aujourd’hui, les facultés sont tenues de réorienter les étudiants en difficulté à la fin du premier trimestre. C’est trop tard, de l’avis de la Conférence des doyens. Selon eux, « il faut le faire dès octobre. Car un étudiant qui, à ce moment, n’est pas bien organisé dans son travail et n’a pas le niveau requis n’a aucune chance de réussir le concours », estime M. Vinel.
L'article : http://www.lemonde.fr/education/article/2015/12/04/les-doyens-veulent-chambouler-les-etudes-de-medecine_4825018_1473685.html#xtor=AL-32280515Passerelles avec des licences universitaires
Autre préoccupation de la Conférence : diversifier le recrutement des médecins. Aujourd’hui, 80 % à 90 % des jeunes qui réussissent le concours sont titulaires d’un bac S avec une mention « bien » ou « très bien ». Or, il est plus facile d’inciter de jeunes médecins à s’installer en Seine-Saint-Denis ou à la campagne lorsqu’ils en sont issus, notent les doyens.
L’idée est de mettre en place des passerelles avec les licences universitaires. Ces dispositifs existent déjà, mais ils demeurent marginaux.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- wanaxFidèle du forum
Je traduis : augmentons le numerus clausus pour avoir plus de jeunes médecins que l'on pourra mettre en concurence pour leur vendre notre patientèle.henriette a écrit:Les doyens de médecine veulent transformer en profondeur les études qui conduisent à leur profession. Réunis pendant deux jours à la faculté de Bobigny (Seine-Saint-Denis), ils ont élaboré des propositions qui visent à réformer le parcours de formation des médecins du début jusqu’à la fin.
Et, pour commencer, ils demandent la suppression du numerus clausus.Les doyens veulent aussi lutter contre l’échec des étudiants. La première année commune aux études de santé (Paces) s’achève en effet par le goulot d’étranglement du concours de passage en deuxième année. Résultat : 70 % à 80 % d’échec. Aujourd’hui, les facultés sont tenues de réorienter les étudiants en difficulté à la fin du premier trimestre. C’est trop tard, de l’avis de la Conférence des doyens. Selon eux, « il faut le faire dès octobre. Car un étudiant qui, à ce moment, n’est pas bien organisé dans son travail et n’a pas le niveau requis n’a aucune chance de réussir le concours », estime M. Vinel.
L'article : http://www.lemonde.fr/education/article/2015/12/04/les-doyens-veulent-chambouler-les-etudes-de-medecine_4825018_1473685.html#xtor=AL-32280515Passerelles avec des licences universitaires
Autre préoccupation de la Conférence : diversifier le recrutement des médecins. Aujourd’hui, 80 % à 90 % des jeunes qui réussissent le concours sont titulaires d’un bac S avec une mention « bien » ou « très bien ». Or, il est plus facile d’inciter de jeunes médecins à s’installer en Seine-Saint-Denis ou à la campagne lorsqu’ils en sont issus, notent les doyens.
L’idée est de mettre en place des passerelles avec les licences universitaires. Ces dispositifs existent déjà, mais ils demeurent marginaux.
Et les gens de la campagne ou de Seine-St-denis ne sont pas capables d'avoir une mention au bac S, et les autres ne veulent pas aller soigner les bouseux ou les arabes.
- VicomteDeValmontGrand sage
Les médecins sont payés, comme les professeurs, grâce aux impôts/taxes (leur formation + les remboursements de la sécu). Pourquoi ne les affectons-nous pas selon les besoins comme les professeurs?
- XIIINeoprof expérimenté
Exactement...Leurs études aussi sont payées par le contribuable. Passer 2 ou 3 ans dans des zones rurales ou délaissées seraient un bon compromis.
- SulfolobusÉrudit
Personnellement, quand je vois combien est payé un externe (100 euros par mois la première année quand même pour un mi-temps à l'hôpital sans cantine bien sûr) ou un interne à l'hôpital, quand je vois le nombre d'heures de travail qu'ils font en plus de leurs services pour que les hôpitaux continuent à tourner (on ne parle pas de 40 mais de bien plus, je rappelle quand même que l'année dernière les urgentistes ont fait grèves pour demander qu'ils ne puissent pas faire de 48h de travail aux urgences par semaine), j'estime qu'ils ont largement remboursé ce qu'on leur a payé.
Parce que sérieusement qui acceptera de faire des études très exigeantes, avec une pression monstrueuse, des heures de travail énormes, des salaires mauvais (oui ça peut être quand on est diplômé mais on est diplômé à 30 ans, pas à 22 et ils ne sont dans tous les cas pas toujours bons), des contraintes très dures (penser aux conséquences sur un couple des horaires hospitaliers), des responsabilités énormes si en plus on les oblige à aller là où personne ne veut aller, sans protection aucune (ils ne sont pas fonctionnaires, enfin pas toujours) ?
Parce que sérieusement qui acceptera de faire des études très exigeantes, avec une pression monstrueuse, des heures de travail énormes, des salaires mauvais (oui ça peut être quand on est diplômé mais on est diplômé à 30 ans, pas à 22 et ils ne sont dans tous les cas pas toujours bons), des contraintes très dures (penser aux conséquences sur un couple des horaires hospitaliers), des responsabilités énormes si en plus on les oblige à aller là où personne ne veut aller, sans protection aucune (ils ne sont pas fonctionnaires, enfin pas toujours) ?
- Ramanujan974Érudit
On peut facilement arriver à un compromis : des salaires convenables durant la formation en échange d'un engagement à servir au moins 5 ans dans un endroit peu demandé.
On pourrait presque envisager un système de points pour les mutations comme pour nous, en fonction de l'ancienneté, etc...
Avec une bonif' de 200 points après 5 ans en campagne !
On pourrait presque envisager un système de points pour les mutations comme pour nous, en fonction de l'ancienneté, etc...
Avec une bonif' de 200 points après 5 ans en campagne !
- CathEnchanteur
Il y a déjà ça dans mon académie : études rémunérées au smic contre un engagement à s'installer un certain nombre d'années comme généraliste.
Ben ça marche pas.
Ben ça marche pas.
- JaneMonarque
Mon fils est en première année de médecine, et c'est assez peu encourageant; quand le premier cours consiste à informer les étudiants que sur les quelques 3000 inscrits, ils n'en prendront que 315, et que 80% des reçus seront des doublants, ça plombe l'ambiance. La première année de médecine, c'est finalement un concours. Sauf que quand on vient d'avoir son bac, on n'est pas vraiment préparé à ça. Les écuries, tout le monde ne peut pas les payer (vu les prix de certaines d'entre elles, c'est tout simplement intouchable). Le système, en effet, est très contestable. Et comme dit ma doc (dont la fille est aussi en première année), ce n'est pas ceux qui réussissent les QCM de la PACES qui font les meilleurs médecins
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- VicomteDeValmontGrand sage
Cath a écrit:Il y a déjà ça dans mon académie : études rémunérées au smic contre un engagement à s'installer un certain nombre d'années comme généraliste.
Ben ça marche pas.
Ca ne doit pas être une affaire d'engagement mais une obligation de service (sous peine d'un retrait du diplôme).
Rappelons que les médecins ne sont pas des miséreux:
En activité libérale, le revenu moyen NET est en 2009 de 70 770 € (soit 5 898 € par mois) pour un médecin généraliste, et de 111 523 € (soit 9 294 € par mois) pour un médecin spécialiste.
- marouExpert
Jane a écrit:Mon fils est en première année de médecine, et c'est assez peu encourageant; quand le premier cours consiste à informer les étudiants que sur les quelques 3000 inscrits, ils n'en prendront que 315, et que 80% des reçus seront des doublants, ça plombe l'ambiance. La première année de médecine, c'est finalement un concours. Sauf que quand on vient d'avoir son bac, on n'est pas vraiment préparé à ça. Les écuries, tout le monde ne peut pas les payer (vu les prix de certaines d'entre elles, c'est tout simplement intouchable). Le système, en effet, est très contestable. Et comme dit ma doc (dont la fille est aussi en première année), ce n'est pas ceux qui réussissent les QCM de la PACES qui font les meilleurs médecins
Oui mais ça c'est valable pour n'importe quel concours... Ce ne sont pas non plus les 1ers à l'agreg qui font les meilleurs profs.
- SulfolobusÉrudit
Et en hospitalier ?VicomteDeValmont a écrit:Cath a écrit:Il y a déjà ça dans mon académie : études rémunérées au smic contre un engagement à s'installer un certain nombre d'années comme généraliste.
Ben ça marche pas.
Ca ne doit pas être une affaire d'engagement mais une obligation de service (sous peine d'un retrait du diplôme).
Rappelons que les médecins ne sont pas des miséreux:
En activité libérale, le revenu moyen NET est en 2009 de 70 770 € (soit 5 898 € par mois) pour un médecin généraliste, et de 111 523 € (soit 9 294 € par mois) pour un médecin spécialiste.
Pour combien d'heures de travail hebdomadaires dans les deux cas ?
- marouExpert
D'autant que les chiffres Vous vous retrouvez dans les chiffres donnés sur les profs vous ?? Parce que moi non...
En tous cas, je plussoie Sulfolobus concernant le nombre d'heures effectuées par les médecins.
En tous cas, je plussoie Sulfolobus concernant le nombre d'heures effectuées par les médecins.
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