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- camille.duNiveau 1
Résistance passive dans une classe d'élèves de lycée (18-20 ans) qui n'ont rien à faire à l'école.
J'ai tenté les interros systématiques en fin de cours, varié les sujets et les activités, noter des élèves au hasard sur ce qui a été pris en cours, valorisé le moindre semblant d'initiative, simplifié les exercices, promis des notes sur les cahiers et sur l'écoute-participation, aucune activité ne leur convient à part parler entre eux, manger des bananes, jouer avec les portables, se moquer de la prof. Seuls 4 ou 5 élèves participent, et encore pas tout le temps.
Jusqu'à présent, j'arrivais malgré tout à faire prendre à peu près les activités en note à la majorité (encore que je leur donnais des photocopies avec les leçons à apprendre, mais même ça, c'est trop compliqué à coller dans le cahier). Je peux bien sûr entrer dans "les représailles" mais j'ai vu sur les carnets que certains ne viennent même pas aux colles. Et puis, les représailles ont aussi leur limites....
Bref, gros travail personnel de ma part pour un résultat nul. Ils ont arrêté de prendre les notes en cours et ont augmenté les nuisances en classe. D'autres profs ont des problèmes avec eux, mais malgré des avertissements répétés du PP, rien n'y fait. Je me vois mal finir l'année ainsi. J'ai sillonné le net à la recherche de solutions sans succès. J'étais sympa en début d'année mais je m'aigris déjà, alors que je n'en suis qu'à mon deuxième mois de ma première année en tant que prof. Bien sûr, les élèves le voient et me trouvent pénible ! Ceux à qui j'ai mis des notes un peu plus élevées pour une participation en DS plus visible "s'y croient" et relâchent le minimum qu'ils faisaient.
Mon objectif n'est guère élevé : leur faire prendre les notes en classe et obtenir un minimum de calme. Je ne crois pas qu'il soit réaliste de viser plus haut.
Qu'avez-vous réussi à faire dans un cas semblable ?
J'ai tenté les interros systématiques en fin de cours, varié les sujets et les activités, noter des élèves au hasard sur ce qui a été pris en cours, valorisé le moindre semblant d'initiative, simplifié les exercices, promis des notes sur les cahiers et sur l'écoute-participation, aucune activité ne leur convient à part parler entre eux, manger des bananes, jouer avec les portables, se moquer de la prof. Seuls 4 ou 5 élèves participent, et encore pas tout le temps.
Jusqu'à présent, j'arrivais malgré tout à faire prendre à peu près les activités en note à la majorité (encore que je leur donnais des photocopies avec les leçons à apprendre, mais même ça, c'est trop compliqué à coller dans le cahier). Je peux bien sûr entrer dans "les représailles" mais j'ai vu sur les carnets que certains ne viennent même pas aux colles. Et puis, les représailles ont aussi leur limites....
Bref, gros travail personnel de ma part pour un résultat nul. Ils ont arrêté de prendre les notes en cours et ont augmenté les nuisances en classe. D'autres profs ont des problèmes avec eux, mais malgré des avertissements répétés du PP, rien n'y fait. Je me vois mal finir l'année ainsi. J'ai sillonné le net à la recherche de solutions sans succès. J'étais sympa en début d'année mais je m'aigris déjà, alors que je n'en suis qu'à mon deuxième mois de ma première année en tant que prof. Bien sûr, les élèves le voient et me trouvent pénible ! Ceux à qui j'ai mis des notes un peu plus élevées pour une participation en DS plus visible "s'y croient" et relâchent le minimum qu'ils faisaient.
Mon objectif n'est guère élevé : leur faire prendre les notes en classe et obtenir un minimum de calme. Je ne crois pas qu'il soit réaliste de viser plus haut.
Qu'avez-vous réussi à faire dans un cas semblable ?
- SeiGrand Maître
Désolée, je ne vais pas poster un message constructif, Camille, mais je voulais partager mon ahurissement : coller des élèves de 18-20 ans… Je ne comprends pas. S'ils ne veulent pas venir, ils ne viennent pas, ils ne réussissent pas aux examens, ils sont renvoyés. Vraiment, ça me dépasse. C'est un BEP ?
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"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
- User21929Expert
Sei a écrit:Désolée, je ne vais pas poster un message constructif, Camille, mais je voulais partager mon ahurissement : coller des élèves de 18-20 ans… Je ne comprends pas. S'ils ne veulent pas venir, ils ne viennent pas, ils ne réussissent pas aux examens, ils sont renvoyés. Vraiment, ça me dépasse. C'est un BEP ?
J'ai constaté la même chose. Avant les élèves ne venaient pas, aujourd'hui ils sont tout le temps la(s) !!!!
- RabelaisVénérable
De même, je m'interroge sur leur cursus.
Ils ne bossent pas, ils sont au lycée et doivent passer le bac....ils vont se reprendre dans un mois ou deux , apres la catastrophe du premier DS commun.
Ils sont en première? Les avertir que les sanctions restent un an jour pour jour sur leur livret donc, à partir de février, bouger une oreille signifie dire adieu à leur rêve d'orientation ( les dossiers sont consultés pour le post-bac).
Ils sont en seconde à 18-20 ans? Tu ne peux plus rien, fais du ludique et détends toi.
BEP: c'est LEUR problème, ce sont des adultes à présent, à eux de choisir quelle vie ils souhaitent avoir.
Courage.
Ils ne bossent pas, ils sont au lycée et doivent passer le bac....ils vont se reprendre dans un mois ou deux , apres la catastrophe du premier DS commun.
Ils sont en première? Les avertir que les sanctions restent un an jour pour jour sur leur livret donc, à partir de février, bouger une oreille signifie dire adieu à leur rêve d'orientation ( les dossiers sont consultés pour le post-bac).
Ils sont en seconde à 18-20 ans? Tu ne peux plus rien, fais du ludique et détends toi.
BEP: c'est LEUR problème, ce sont des adultes à présent, à eux de choisir quelle vie ils souhaitent avoir.
Courage.
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- InvitéInvité
Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas coller des lycéens, eussent-ils 20 ans, s'ils se conduisent en gamins irresponsables.
Bien sûr, encore faut-il que la vie scolaire suive et applique les sanctions. Le problème est peut-être là: les mômes se sentent libres d'agir comme bon leur semble.
Bien sûr, encore faut-il que la vie scolaire suive et applique les sanctions. Le problème est peut-être là: les mômes se sentent libres d'agir comme bon leur semble.
- camille.duNiveau 1
Bawi, certains profs usent de colles et sanctions à rallonges sur la classe, sans, me semble-t-il, plus d'efficacité au final que moi qui n'en ai pas encore mis.
Ils sont en terminale techno, se fichent bien du bac.
Paradoxalement, pris individuellement, ils sont plutôt aimables, et ont des qualités (pas tous mais la plupart) utiles pour la "vraie" vie.
Mais pris en groupe (ils sont très soudés), ils ne veulent rien faire et se montrent désagréables.
Voilà. Ne sait pas quoi faire.
Ils sont en terminale techno, se fichent bien du bac.
Paradoxalement, pris individuellement, ils sont plutôt aimables, et ont des qualités (pas tous mais la plupart) utiles pour la "vraie" vie.
Mais pris en groupe (ils sont très soudés), ils ne veulent rien faire et se montrent désagréables.
Voilà. Ne sait pas quoi faire.
- BritLétyHabitué du forum
Je leur ferai un discours pour leur montrer les conséquences de leur manque de travail et de perturbation du cours.
Enfin je ne sais pas, ils ont 18 ans, l'école n'est plus obligatoire, s'ils veulent rester leur journée à occuper une chaise sans rien faire, qu'ils restent chez eux et arrêtent le lycée.
Enfin je ne sais pas, ils ont 18 ans, l'école n'est plus obligatoire, s'ils veulent rester leur journée à occuper une chaise sans rien faire, qu'ils restent chez eux et arrêtent le lycée.
- SeiGrand Maître
camille.du a écrit:Bawi, certains profs usent de colles et sanctions à rallonges sur la classe, sans, me semble-t-il, plus d'efficacité au final que moi qui n'en ai pas encore mis.
Ils sont en terminale techno, se fichent bien du bac.
Paradoxalement, pris individuellement, ils sont plutôt aimables, et ont des qualités (pas tous mais la plupart) utiles pour la "vraie" vie.
Mais pris en groupe (ils sont très soudés), ils ne veulent rien faire et se montrent désagréables.
Voilà. Ne sait pas quoi faire.
Je n'ai pas d'idée, mais c'est à partir de ça que je réfléchirais : comment leur faire comprendre que le groupe, ça rend souvent con ?
Edit : je ne te critiquais pas les collègues qui donnent des heures de retenue, mais je trouve ça ahurissant d'en être encore là vu l'âge des élèves. On leur donne des heures de retenue depuis la 6e, soit depuis presque dix ans. Pour moi, ça s'apparente à mettre au coin des adolescents comme on punirait un enfant de trois ans. Changer de stratégie me semblerait efficace.
- roxanneOracle
peut-être axer les cours sur du professionnel? Leur faire passer des entretiens en anglais? écrire une lettre de motivation?
- SeiGrand Maître
Brindacier a écrit:Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas coller des lycéens, eussent-ils 20 ans, s'ils se conduisent en gamins irresponsables.
Bien sûr, encore faut-il que la vie scolaire suive et applique les sanctions. Le problème est peut-être là: les mômes se sentent libres d'agir comme bon leur semble.
Ben, le problème, c'est aussi qu'à les considérer comme des mômes, ils ne vont pas se fatiguer à se conduire autrement que des mômes. C'est un cercle vicieux.
- InvitéInvité
Ah la la....Mais il faut arrêter d'idéaliser les lycéens sous prétexte qu'ils ont 18 ans. Ce sont des mômes, et pas uniquement parce qu'on les considère comme des mômes. Les BTS sont traités comme des adultes par les profs, la vie scolaire, leurs parents, et pourtant ils se comportent comme des mômes, et il faut les sanctionner. Alors, les terminales, c'est bien pire, surtout en technologique.
- SeiGrand Maître
Oui, bon, ça n'a pas l'air de fonctionner, les sanctions.
A 18 ans, il y a des tas d'étudiants qui se gèrent tout seuls, qui vivent seuls, qui justifient leurs absences seuls, qui assument leurs échecs aux partiels seuls. Après, c'est sûr que ça n'aide pas de rester dans les locaux du lycée. Il n'y a pas de rupture nette. De même pour les profs, d'ailleurs. Au fond, rien n'empêche vraiment de dire : "Vous suivez le cours ou vous sortez, je ne vous retiens pas", ce qui aurait le mérite de les placer entièrement face à leurs responsabilités (alors qu'en les sanctionnant, on assume de porter leur responsabilité à bout de bras). Mais ce n'est pas évident dans le cadre de la préparation au Bac.
Enfin bon… ça me scie, mais j'entends bien que c'est sans doute lié à mon histoire personnelle, à ma façon d'avoir traversé le système scolaire et universitaire, et que je ne connais rien à ces grands élèves.
A 18 ans, il y a des tas d'étudiants qui se gèrent tout seuls, qui vivent seuls, qui justifient leurs absences seuls, qui assument leurs échecs aux partiels seuls. Après, c'est sûr que ça n'aide pas de rester dans les locaux du lycée. Il n'y a pas de rupture nette. De même pour les profs, d'ailleurs. Au fond, rien n'empêche vraiment de dire : "Vous suivez le cours ou vous sortez, je ne vous retiens pas", ce qui aurait le mérite de les placer entièrement face à leurs responsabilités (alors qu'en les sanctionnant, on assume de porter leur responsabilité à bout de bras). Mais ce n'est pas évident dans le cadre de la préparation au Bac.
Enfin bon… ça me scie, mais j'entends bien que c'est sans doute lié à mon histoire personnelle, à ma façon d'avoir traversé le système scolaire et universitaire, et que je ne connais rien à ces grands élèves.
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- leskhalNiveau 9
J'ai à peu près les mêmes en BTS techno, ils ont plutôt 20 ans, ils sont toujours aussi immatures, seuls 2 ou 3 s'intéressent à ce que je raconte, que puis-je faire avec mon coeff 2 perdu au milieu des projets coeff 12 aux notes délirantes ?
Alors je fais la police, j'en vire de temps en temps, je suis souvent au milieu de la classe pour les empêcher de consulter leur portable trop souvent et pour encourager les quelques uns qui s'accrochent mais bon, c'est décourageant souvent, ils ne font rien en dehors des cours, et pas plus pendant les cours, ils sont conscients du problème mais incapables de se prendre en main, ils n'ont aucune autonomie et ne sont dignes d'aucune confiance : sacré cercle vicieux.
Alors je fais la police, j'en vire de temps en temps, je suis souvent au milieu de la classe pour les empêcher de consulter leur portable trop souvent et pour encourager les quelques uns qui s'accrochent mais bon, c'est décourageant souvent, ils ne font rien en dehors des cours, et pas plus pendant les cours, ils sont conscients du problème mais incapables de se prendre en main, ils n'ont aucune autonomie et ne sont dignes d'aucune confiance : sacré cercle vicieux.
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- MacQuackNiveau 2
Je n'ai pas de solution à te donner mais je tiens à t'apporter tout mon soutien. J'enseigne l'anglais aussi et j'ai vécu exactement la même chose il y a quelques années. J'avais 24 ans et je me suis retrouvée propulsée devant une classe de terminales GMP de 29 gaillards et une fille. Ils avaient entre 18 et 20 ans aussi. 2h d'anglais par semaine, coefficient 2 au bac, autant dire qu'ils n'en avaient pas grand-chose à faire... Très peu suivaient le cours, j'avais le droit aux élèves qui bavardaient non stop, à ceux qui mangeaient, qui écoutaient de la musique, qui pétaient (oui, oui!)... Le jour où j'ai voulu faire un plan de classe, les deux tiers d'entre eux sont sortis de la salle...
Je n'ai eu que que très peu de soutien du CPE et de la direction. J'ai obtenu de diviser la classe en deux groupes (possible parce qu'ils étaient 30): 1h pour chaque groupe + 1h en classe entière. Cela a rendu la situation un petit peu plus vivable. J'ai essayé d'aborder des thèmes susceptibles de leur plaire. J'ai essayé de dialoguer. J'ai exclu.
Dans le fond, ils n'étaient pas méchants, mais en groupe, ce n'était pas possible.
Entre cette classe et les 4 classes de STG qu'on m'avait attribuées dans un autre lycée, j'ai vécu la pire année de ma carrière.
Je n'ai eu que que très peu de soutien du CPE et de la direction. J'ai obtenu de diviser la classe en deux groupes (possible parce qu'ils étaient 30): 1h pour chaque groupe + 1h en classe entière. Cela a rendu la situation un petit peu plus vivable. J'ai essayé d'aborder des thèmes susceptibles de leur plaire. J'ai essayé de dialoguer. J'ai exclu.
Dans le fond, ils n'étaient pas méchants, mais en groupe, ce n'était pas possible.
Entre cette classe et les 4 classes de STG qu'on m'avait attribuées dans un autre lycée, j'ai vécu la pire année de ma carrière.
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Keep calm and Corgi on...
- RogerMartinBon génie
Une seule fois dans toute ma carrière, j'ai eu un groupe de TD qui réagissait exactement comme la classe que vous décrivez. Là aussi, c'était une matière qui n'avait pas un gros coeff dans leur année de licence, et je pense que j'avais l'air très jeune par rapport à mes collègues, cela a joué c'est sûr. Et ce n'était pas le matériau que j'utilisais qui était fautif, cela fonctionnait très bien les autres années.
J'ai tenté trois ou quatre séances dans un bordel quasi total, moi qui d'habitude arrive à travailler dans le silence et l'échange, puis j'ai fait la chose suivante: j'ai distribué le programme de l'examen de fin d'année (qui figurait déjà dans la brochure) + un exemple d'épreuve + ce qu'ils pourraient en retirer pour leur vie pro (genre savoir écrire un CV en anglais). Et alors que le bazar frémissait en attendant ce que j'allais bien pouvoir leur proposer et qu'ils allaient pouvoir rejeter dans leur génie ultime, j'ai sorti mon pique-nique, mon baladeur et mon bouquin et je me suis installée pour une séance de relaxation perso au bureau. J'ai fait pique-nique pendant une séance, en répondant totalement à côté des questions qui m'ont été adressées, et ensuite le problème était + ou - réglé.
Je ne suis pas certaine que ma méthode de folle furieuse soit transposable au lycée, c'est dommage parce que c'était extrêmement satisfaisant de ne plus avoir à s'épuiser pour rien. Très bon courage à vous.
J'ai tenté trois ou quatre séances dans un bordel quasi total, moi qui d'habitude arrive à travailler dans le silence et l'échange, puis j'ai fait la chose suivante: j'ai distribué le programme de l'examen de fin d'année (qui figurait déjà dans la brochure) + un exemple d'épreuve + ce qu'ils pourraient en retirer pour leur vie pro (genre savoir écrire un CV en anglais). Et alors que le bazar frémissait en attendant ce que j'allais bien pouvoir leur proposer et qu'ils allaient pouvoir rejeter dans leur génie ultime, j'ai sorti mon pique-nique, mon baladeur et mon bouquin et je me suis installée pour une séance de relaxation perso au bureau. J'ai fait pique-nique pendant une séance, en répondant totalement à côté des questions qui m'ont été adressées, et ensuite le problème était + ou - réglé.
Je ne suis pas certaine que ma méthode de folle furieuse soit transposable au lycée, c'est dommage parce que c'était extrêmement satisfaisant de ne plus avoir à s'épuiser pour rien. Très bon courage à vous.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
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- RendashBon génie
RogerMartin a écrit:Une seule fois dans toute ma carrière, j'ai eu un groupe de TD qui réagissait exactement comme la classe que vous décrivez. Là aussi, c'était une matière qui n'avait pas un gros coeff dans leur année de licence, et je pense que j'avais l'air très jeune par rapport à mes collègues, cela a joué c'est sûr. Et ce n'était pas le matériau que j'utilisais qui était fautif, cela fonctionnait très bien les autres années.
J'ai tenté trois ou quatre séances dans un bordel quasi total, moi qui d'habitude arrive à travailler dans le silence et l'échange, puis j'ai fait la chose suivante: j'ai distribué le programme de l'examen de fin d'année (qui figurait déjà dans la brochure) + un exemple d'épreuve + ce qu'ils pourraient en retirer pour leur vie pro (genre savoir écrire un CV en anglais). Et alors que le bazar frémissait en attendant ce que j'allais bien pouvoir leur proposer et qu'ils allaient pouvoir rejeter dans leur génie ultime, j'ai sorti mon pique-nique, mon baladeur et mon bouquin et je me suis installée pour une séance de relaxation perso au bureau. J'ai fait pique-nique pendant une séance, en répondant totalement à côté des questions qui m'ont été adressées, et ensuite le problème était + ou - réglé.
Je ne suis pas certaine que ma méthode de folle furieuse soit transposable au lycée, c'est dommage parce que c'était extrêmement satisfaisant de ne plus avoir à s'épuiser pour rien. Très bon courage à vous.
:shock:
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- DaphnéDemi-dieu
RogerMartin a écrit:Une seule fois dans toute ma carrière, j'ai eu un groupe de TD qui réagissait exactement comme la classe que vous décrivez. Là aussi, c'était une matière qui n'avait pas un gros coeff dans leur année de licence, et je pense que j'avais l'air très jeune par rapport à mes collègues, cela a joué c'est sûr. Et ce n'était pas le matériau que j'utilisais qui était fautif, cela fonctionnait très bien les autres années.
J'ai tenté trois ou quatre séances dans un bordel quasi total, moi qui d'habitude arrive à travailler dans le silence et l'échange, puis j'ai fait la chose suivante: j'ai distribué le programme de l'examen de fin d'année (qui figurait déjà dans la brochure) + un exemple d'épreuve + ce qu'ils pourraient en retirer pour leur vie pro (genre savoir écrire un CV en anglais). Et alors que le bazar frémissait en attendant ce que j'allais bien pouvoir leur proposer et qu'ils allaient pouvoir rejeter dans leur génie ultime, j'ai sorti mon pique-nique, mon baladeur et mon bouquin et je me suis installée pour une séance de relaxation perso au bureau. J'ai fait pique-nique pendant une séance, en répondant totalement à côté des questions qui m'ont été adressées, et ensuite le problème était + ou - réglé.
Je ne suis pas certaine que ma méthode de folle furieuse soit transposable au lycée, c'est dommage parce que c'était extrêmement satisfaisant de ne plus avoir à s'épuiser pour rien. Très bon courage à vous.
Une collègue a fait ça aussi au collège avec une clase de troisième infernale : je déballe mon journal cf Lino Ventura dans la gifle, je sors mon Twix/mon sandwich/mon paquet de bonbons...... et j'attends le calme : et apparemment ça marche pas mal.
- Dadoo33Grand sage
:lol:RogerMartin a écrit:Une seule fois dans toute ma carrière, j'ai eu un groupe de TD qui réagissait exactement comme la classe que vous décrivez. Là aussi, c'était une matière qui n'avait pas un gros coeff dans leur année de licence, et je pense que j'avais l'air très jeune par rapport à mes collègues, cela a joué c'est sûr. Et ce n'était pas le matériau que j'utilisais qui était fautif, cela fonctionnait très bien les autres années.
J'ai tenté trois ou quatre séances dans un bordel quasi total, moi qui d'habitude arrive à travailler dans le silence et l'échange, puis j'ai fait la chose suivante: j'ai distribué le programme de l'examen de fin d'année (qui figurait déjà dans la brochure) + un exemple d'épreuve + ce qu'ils pourraient en retirer pour leur vie pro (genre savoir écrire un CV en anglais). Et alors que le bazar frémissait en attendant ce que j'allais bien pouvoir leur proposer et qu'ils allaient pouvoir rejeter dans leur génie ultime, j'ai sorti mon pique-nique, mon baladeur et mon bouquin et je me suis installée pour une séance de relaxation perso au bureau. J'ai fait pique-nique pendant une séance, en répondant totalement à côté des questions qui m'ont été adressées, et ensuite le problème était + ou - réglé.
Je ne suis pas certaine que ma méthode de folle furieuse soit transposable au lycée, c'est dommage parce que c'était extrêmement satisfaisant de ne plus avoir à s'épuiser pour rien. Très bon courage à vous.
- MacQuackNiveau 2
Il m'est aussi arrivé de le faire dans des classes de 3è SEGPA qui n'en avaient absolument rien à carrer de mes cours d'anglais.... Je n'ai jamais osé manger, mais j'ai bouquiné, corrigé des copies, surfé sur Internet... avec des résultats divers. Parfois, ça marchait du tonnerre, parfois ça ne changeait strictement rien. Mais bon, on n'était pas non plus dans le cas d'un chahut généralisé, dirigé contre moi, c'étaient plutôt des élèves qui s'en fichaient et pour lesquels je n'existais pas.
Mon avis vaut ce qu'il vaut mais je pars du principe que lorsque l'on a tout essayé, que rien ne marche et que personne ne nous soutient, il y a deux solutions:
- soit on arrive à se blinder de manière à ne pas prendre cela personnellement, auquel cas c'est investissement minimum pour cette classe: moins je pense à eux, moins je leur consacre du temps, mieux je me porte => donc c'est peu - voire pas - de préparation de cours et aucune hésitation pour arrêter de faire cours si ça dégénère/s'ils s'en fichent.
- soit on n'arrive pas à se forger une carapace et ça nous atteint et ça nous pourrit la vie et ça nous détruit à petit feu => dans ce cas, arrêt de travail. Aucun jugement de ma part, c'est ce que j'ai fait lors de ma fameuse année GMP/STG où 6 de mes 7 classes étaient absolument abominables.
Mon avis vaut ce qu'il vaut mais je pars du principe que lorsque l'on a tout essayé, que rien ne marche et que personne ne nous soutient, il y a deux solutions:
- soit on arrive à se blinder de manière à ne pas prendre cela personnellement, auquel cas c'est investissement minimum pour cette classe: moins je pense à eux, moins je leur consacre du temps, mieux je me porte => donc c'est peu - voire pas - de préparation de cours et aucune hésitation pour arrêter de faire cours si ça dégénère/s'ils s'en fichent.
- soit on n'arrive pas à se forger une carapace et ça nous atteint et ça nous pourrit la vie et ça nous détruit à petit feu => dans ce cas, arrêt de travail. Aucun jugement de ma part, c'est ce que j'ai fait lors de ma fameuse année GMP/STG où 6 de mes 7 classes étaient absolument abominables.
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- ElaïnaDevin
Personnellement, je considèrerais qu'ayant 18 ans, ils sont majeurs. Donc, dehors. Ils n'ont rien à fiche là.
Pour répondre à la question du dessus : ils viennent au lycée parce qu'ils s'emm... chez eux. Mais on n'a pas à supporter leurs débilités.
Pour répondre à la question du dessus : ils viennent au lycée parce qu'ils s'emm... chez eux. Mais on n'a pas à supporter leurs débilités.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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- aigleNiveau 4
Je me demande si l'expression 'fait grève" n'est pas ici inadéquate ?
- ditaNeoprof expérimenté
Cette situation est très pénible je l'ai connue dans une classe de seconde.
Le plus grand problème, à mon avis, est de ne pas avoir su faire éclater le groupe. En effet, lorsqu'on demandait aux élèves quel était le jugement qu'ils portaient sur la classe, ils disaient ou écrivaient que la classe était très cool, que tout allait bien et que tous les élèves y zétaient gentils.
Foutage de gueule ? Oui, sûrement. Mais au-delà de ça, il est possibe que les élèves qui auraient voulu travailler craignaient des représailles de leurs "gentils" camarades.
Le plus grand problème, à mon avis, est de ne pas avoir su faire éclater le groupe. En effet, lorsqu'on demandait aux élèves quel était le jugement qu'ils portaient sur la classe, ils disaient ou écrivaient que la classe était très cool, que tout allait bien et que tous les élèves y zétaient gentils.
Foutage de gueule ? Oui, sûrement. Mais au-delà de ça, il est possibe que les élèves qui auraient voulu travailler craignaient des représailles de leurs "gentils" camarades.
- lumeekaExpert spécialisé
Foutage de tronche ? Heu, pas sûre. Et je parle d’expérience personnelle.dita a écrit:Cette situation est très pénible je l'ai connue dans une classe de seconde.
Le plus grand problème, à mon avis, est de ne pas avoir su faire éclater le groupe. En effet, lorsqu'on demandait aux élèves quel était le jugement qu'ils portaient sur la classe, ils disaient ou écrivaient que la classe était très cool, que tout allait bien et que tous les élèves y zétaient gentils.
Foutage de gueule ? Oui, sûrement. Mais au-delà de ça, il est possible que les élèves qui auraient voulu travailler craignaient des représailles de leurs "gentils" camarades.
J'ai fait partie d'une de ces classes au lycée : je préparais un bac A3 et rares étaient celles et ceux qui s’intéressaient aux cours de maths. On se voyait tous en dehors des cours et la salle de maths (quand on y allait) était une extension du café d'à côté. Les avertissements aux conseils de classe nous refroidissaient une semaine avant que cela ne redevienne une fête du slip. La seule chose qui ait eu un impact fut d'éclater la classe l'année suivante.
En revanche, je pense que ceci résume bien la situation et aurait pu avoir une répercussion sur nos cerveaux hormonaux :
Roger Martin a écrit:Une seule fois dans toute ma carrière, j'ai eu un groupe de TD qui réagissait exactement comme la classe que vous décrivez. Là aussi, c'était une matière qui n'avait pas un gros coeff dans leur année de licence, et je pense que j'avais l'air très jeune par rapport à mes collègues, cela a joué c'est sûr. Et ce n'était pas le matériau que j'utilisais qui était fautif, cela fonctionnait très bien les autres années.
J'ai tenté trois ou quatre séances dans un bordel quasi total, moi qui d'habitude arrive à travailler dans le silence et l'échange, puis j'ai fait la chose suivante: j'ai distribué le programme de l'examen de fin d'année (qui figurait déjà dans la brochure) + un exemple d'épreuve + ce qu'ils pourraient en retirer pour leur vie pro (genre savoir écrire un CV en anglais). Et alors que le bazar frémissait en attendant ce que j'allais bien pouvoir leur proposer et qu'ils allaient pouvoir rejeter dans leur génie ultime, j'ai sorti mon pique-nique, mon baladeur et mon bouquin et je me suis installée pour une séance de relaxation perso au bureau. J'ai fait pique-nique pendant une séance, en répondant totalement à côté des questions qui m'ont été adressées, et ensuite le problème était + ou - réglé.
Je ne suis pas certaine que ma méthode de folle furieuse soit transposable au lycée, c'est dommage parce que c'était extrêmement satisfaisant de ne plus avoir à s'épuiser pour rien. Très bon courage à vous.
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Animals are my friends... and I don't eat my friends. George Bernard Shaw
https://www.facebook.com/sansvoixpaca/
http://www.nonhumanrightsproject.org/about-us-2/
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Elaïna a écrit:Personnellement, je considèrerais qu'ayant 18 ans, ils sont majeurs. Donc, dehors. Ils n'ont rien à fiche là.
Pour répondre à la question du dessus : ils viennent au lycée parce qu'ils s'emm... chez eux. Mais on n'a pas à supporter leurs débilités.
Certes, mais cela donne quoi, concrètement ?
Majeurs ou pas, les BTS sont soumis aux règles du lycée et de la communauté scolaire, notamment les boursiers (bourse supprimée au bout de X jours d'absence, absences à justifier auprès de la vie scolaire, etc.). Essayez de dire à une dizaine d'élèves de BTS que vous ne les acceptez plus en cours, et je vous garantis que vous aurez le CDE dans votre classe dans les dix minutes suivantes et je ne suis pas sûre que vous puissiez justifier votre refus en citant un quelconque texte... En d'autres termes, ils ont le droit de ne pas venir et d'en assumer les éventuelles conséquences financières, mais au-delà ?
La mèthode de la séance de relaxation avec des étudiants face à l'épreuve d'anglais me semble très efficace, certes. Toutefois, en BTS, avec des épreuves de compréhension orale à rédiger en français, pas d'écrit, une épreuve d'expression orale réduite au résumé de texte, plans d'avenir, bref, quelque chose de presque moins complexe que le baccalauréat et avec une probabilté très forte d'avoir une note proche de la moyenne (notation par palier), l'efficacité me semble bien amoindrie.
Je suis très fâchée contre ces épreuves et contre la notation par paliers...
- ElaïnaDevin
J'ai déjà viré de mon cours des élèves de master. J'aurais bien aimé voir la tête du directeur des études qui serait venu tenter de me les faire reprendre.
(et j'étais une malheureuse demi-ATER hein).
Tu les vires, tu les vires, point.
(et j'étais une malheureuse demi-ATER hein).
Tu les vires, tu les vires, point.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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- La classe entière fait la grève!
- j'ai une élève de 4è qui m'a insultée en pleine classe et qui nie l'avoir fait. Que faire?
- Terminales, les faire lever, faire un plan de classe ?
- C'est la grève !!! - Peut-on faire grève lorsque l'on est professeur stagiaire ?
- Pétition des Dindons à signer ! Pour une refondation différente de l'école.
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