Stagiaires recalés

Bonjour,

Voilà, je sais que je suis renouvelée. A la rentrée, je suis à 9h mais je ne connais pas encore mon affectation. Cependant, j'ai été très surprise du pourcentage de recalés (renouvelés, licenciés) dans ma matière et dans mon académie. En effet, c'est un record cette année puisque 44% des stagiaires ont reçu un avis défavorable à la titularisation essentiellement des stagiaires 9h. De plus, j'ai également appris qu'un grand nombre de stagiaires avaient démissionné en cours et en fin d'année toutes matières confondues. Qu'en est-il dans vos académies?

Val je ne peux pas répondre à ta question mais

44% !!! tu es dans quelle académie ?

Je croyais qu'en maths on avait le record. L'an dernier c'était 30% il me semble avec beaucoup de démissions (mais pas de chiffre là dessus).

Bon courage, l'année prochaine se passera mieux, c'est sûr.

Bonjour,

44%, ça parait énorme, avez-vous une source ?
Dans l'académie de Rouen, en HG, il n'y a eu aucune proposition de renouvellement de stage...

Oui j'ai une source qui est sûre.
Tonton Marcel: j'ai répondu en MP.

44% paraît énorme en effet. Ca fait combien de stagiaires?

11 stagiaires dont moi-même.

:shock:

Pourrais-je connaître l'académie également ?

Courage, en espérant que les conditions soient meilleures l'année prochaine (ce qui est en général le cas) !

:shock:
C'est de la folie, d'autant qu'il me semble que le capes d'histoire-géo reste largement sélectif d'un point de vue disciplinaire.

En LM , en Ile de France ( Versailles / Créteil ) , j'ai su il y a quelques années par des profs qui étaient restés en contact avec d'anciens élèves que des normaliens agrégés en lettres modernes avaient été recalés...On croit rêver! Je ne connaissais pas ces stagiaires, mais je doute qu'après avoir réussi l'ENS et l'agreg, on en soit à être recalés ... Ok pour un "accident", mais les profs m'avaient parlé de plusieurs cas ...

FleurDuMal a écrit:En LM , en Ile de France ( Versailles / Créteil ) , j'ai su il y a quelques années par des profs qui étaient restés en contact avec d'anciens élèves que des normaliens agrégés en lettres modernes  avaient été recalés...On croit rêver! Je ne connaissais pas ces stagiaires, mais je doute qu'après avoir réussi l'ENS et l'agreg, on en soit à être recalés ... Ok pour un "accident", mais les profs m'avaient parlé de plusieurs cas ...

Oui, bon, il faudrait savoir pourquoi, aussi. Là, ce n'est apparemment pas la maîtrise disciplinaire qui est en cause, mais il y a d'autres bonnes raisons de recaler un stagiaire.

FleurDuMal: Peut-être qu'ils étaient complètement incapables de gérer une classe et mettaient les élèves ou eux-mêmes en danger.
Cela me paraîtrait étrange que l'on recale des stagiaires parce qu'ils sont agrégés et sortent de l'ENS .
M'enfin, avec l'EN, on ne sait jamais.

On peut être renouvelé pour de gros problèmes de gestion de classe : ça arrive même à ceux qui ont un parcours brillant, hélas...

Je connais des normaliens certifiés, des normaliens agrégés recalés (en maths).

Tonton Marcel a écrit:Oui rendash, il y a d'autres raisons et la gestion de classe n'est pas toujours évidente quand le CDE, le CPE  ou même les collègues sont contre le stagiaire.

Certes. Et c'est une honte absolue. Je soulignais simplement que certains stagiaires doivent être recalés, certains ne sont tout simplement pas faits pour le job. Je pense là à tous ceux qui croient avoir trouvé une planque, à bosser quinze heures par semaine, etc, etc.

Je dirais qu'en soi la gestion de classe est rarement une évidence...

Tamerlan a écrit:Je dirais qu'en soi la gestion de classe est rarement une évidence...

Même quand l'ensemble de l'équipe aide volontiers le stagiaire qui débute...

Je ne connais pas les raisons du renouvellement des autres stagiaires. Cela a quand même surpris le rectorat. Me concernant, il s'agit plus de la gestion de classe. Mais les élèves n'étaient pas en danger. A ce stade, les IPR n'auraient pas eu de scrupules a nous licencier.

Val83 a écrit:Je ne connais pas les raisons du renouvellement des autres stagiaires. Cela a quand même surpris le rectorat. Me concernant, il s'agit plus de la gestion de classe. Mais les élèves n'étaient pas en danger. A ce stade, les IPR n'auraient pas eut de scrupules a nous licencier.

FleurDuMal a écrit:En LM , en Ile de France ( Versailles / Créteil ) , j'ai su il y a quelques années par des profs qui étaient restés en contact avec d'anciens élèves que des normaliens agrégés en lettres modernes  avaient été recalés...On croit rêver! Je ne connaissais pas ces stagiaires, mais je doute qu'après avoir réussi l'ENS et l'agreg, on en soit à être recalés ... Ok pour un "accident", mais les profs m'avaient parlé de plusieurs cas ...

Il y a une quinzaine d'années, une copine a été recalée; je ne suis pas sûre qu'on ne se soit pas vengé de son agrégation...

Près de 100% de titularisation dans mon académie en anglais, dont le stagiaire que j'accompagnais👏👏

BlackMail a écrit:
Cela me paraîtrait étrange que l'on recale des stagiaires parce qu'ils sont agrégés et sortent de l'ENS .
M'enfin, avec l'EN, on ne sait jamais.

Oh, ce n'est pas à exclure. Ce genre de profil doit souverainement indisposer beaucoup de scientologues de l'éducation. Des gens brillants et maîtrisant un véritable savoir, cela leur ressemble si peu qu'ils doivent avoir du mal à en supporter la présence.

44%, c'est ÉNORME!
Surtout pour de la gestion de classe!!
Je trouve assez inadmissible, à part lorsque les élèves sont effectivement en danger ( jeux de cutter, danse sur les tables, jets et projectiles etc) ou que le professeur utilise l'humiliation ou la violence verbale comme outils de gestion de classe,de recaler des stagiaires pour ce motif unique.
Souvent, et c'est encore le cas pour un de nos stagiaires en maths cette année, le renouvellement est prononcé parce qu'une des classes confiées reste agitée et  que le professeur n'a pas totalement réussi à les canaliser....ce qui arrive, tous les ans, à des profs experimentés, qui ne craignent plus rien.
Franchement, la gestion de classe est une question d'équipe et aussi, de professeur principal.
Si le stagiaire est soutenu et que le reste de l'équipe le soutient, si la calomnie et les bruits de couloir n'amplifient pas ses difficultés bien naturelles lorsqu'on débute , alors il a une chance de parvenir à assurer une ambiance de travail correcte.
Et d'année en année, il progressera.
Souvent, on ne lui laisse aucune chance et j'en ai encore été dégoûtée cette année: rumeurs remontant à la direction puis à l'inspection et renouvèlement pour ce stagiaire qui officiait non loin de ma classe et qui, contrairement à certaines collègues , l'une hurlant dans sa salle, l'autre laissant ses eleves faire un baroud d'enfer la plupart du temps ( y a bruit pédagogique et bruit non pédagogique, hein), maintenait un niveau tout à fait convenable dans ses classes.
J'ai essayé d'en parler au PA, mais c'était trop tard, quand un prof a la réputation ( erronée ) de ne pas tenir ses classes, c'est mort.
Bref, tout ça pour dire que:
- la gestion de classe murit  avec les années et même en cas de manque d'autorité naturelle, il y a des ficelles , mais il faut les découvrir grâce à des échecs souvent.
- la gestion de classe devrait être l'essentiel de la formation espe, ainsi que la manière d'enseigner notre discipline , de faire passer des notions difficiles , ce qui permettrait au stgre de prendre confiance en lui.
- il faudrait arrêter de considérer les stagiaires comme des sous-profs, je suis désolée mais c'est le cas.
A-t-on vu un stage aussi long ailleurs? C'est hallucinant, un M2, un concours national et une infantilisation pareille? Je rêve.
Bon, c'était mon coup de G . du matin.

Ps: ok, il y a des gens qui ne sont pas faits pour le métier , mais j'en ai vus plus parmi les collègues enseignants depuis des lustres que parmi les stagiaires.

Voltigeur a écrit:

BlackMail a écrit:
Cela me paraîtrait étrange que l'on recale des stagiaires parce qu'ils sont agrégés et sortent de l'ENS .
M'enfin, avec l'EN, on ne sait jamais.

Oh, ce n'est pas à exclure. Ce genre de profil doit souverainement indisposer beaucoup de scientologues de l'éducation. Des gens brillants et maîtrisant un véritable savoir, cela leur ressemble si peu qu'ils doivent avoir du mal à en supporter la présence.

Tout à fait.
L'important étant aussi de pouvoir manipuler facilement le personnel.