Vidéo honteuse sur le harcèlement par Disney & le MEN : joindre le service client Disney (boycott ?)...

wanax a écrit:

the educator a écrit:
J'aime cette tendance à prendre les communicants pour des idiots. Ne t'inquiète pas pour eux. Quand des marchands de lessives investissent en centaines de milliers d'euros pour des spots de 10 sec, c'est que ça doit avoir son petit effet. C'est pas du documentaire

Si Chéops fait construire une pyramide pour s'assurer l'immortalité, c'est que ça doit avoir son petit effet. Non ?

Schéhérazade a écrit:Le boycott me semble inutile. La seule chose qu'on pourrait éventuellement faire, c'est réaliser des videos parodiques tout aussi nuancées.

PabloPE a écrit:

Schéhérazade a écrit:Le boycott me semble inutile. La seule chose qu'on pourrait éventuellement faire, c'est réaliser des videos parodiques tout aussi nuancées.

Exemple: imaginons le même petit garçon roux, accompagné de ses parents,dans le bureau d'un CDE aussi incompétent que la PE de la vidéo. Le petit garçon et ses parents relatent les faits de harcèlement, et le CDE minimise, explique aux parents que leur fils doit se durcir le cuir, etc...phrase de conclusion "face au harcèlement, il faut changer d'école, sinon ça s'arrête pas".

Ou bien: les parents du petit garçon écrivent au ministre en décrivant la situation, et le déni de réalité de l'école. Lettre du ministre (NVB ou un autre, qu'importe) qui noie le poisson et confirme le déni tout en faisant semblant de vouloir résoudre le problème, du genre: "merci de votre confiance, nous mettons tout en oeuvre pour lutter contre le harcèlement, mais quand même ne stigmatisons pas les harceleurs, chaque enfant doit apprendre à trouver sa place, je suis sûr(e) que l'établissement qui scolarise votre fils va l'accompagner, etc". Phrase de conclusion: "le harcèlement, il faut qu'on en parle, et il faut quitter l'EN, sinon ça s'arrête pas".

Il faudrait arriver à montrer à l'opinion publique qu'une partie du problème est que si les autorités sont décidées à faire de la com' en nous incriminant, c'est pour faire diversion, pour masquer leur refus de mettre fin réellement au harcèlement, c'est-à-dire notamment de sanctionner effectivement les harceleurs, de les exclure si nécessaire. Nous sommes à la fois des fusibles et les instruments d'une diversion.

D'autant que le problème nous retombe parfois dessus si on agit contre le harcèlement: entre les parents des agresseurs qui deviennent agressifs et l'administration qui nous signifie parfois que on n'a qu'à varier les situations d'apprentissages et mener un débat en classe
J'imagine bien un spot du ministère de l'Intérieur mettant en scène une victime devant la police qui refuse de prendre sa plainte avec une scène finale incitant les victimes à s'inscrire au krav maga ou à la muscu. Quelles seraient les réactions?

Schéhérazade a écrit:Le boycott me semble inutile. La seule chose qu'on pourrait éventuellement faire, c'est réaliser des videos parodiques tout aussi nuancées.

Exemple: imaginons le même petit garçon roux, accompagné de ses parents,dans le bureau d'un CDE aussi incompétent que la PE de la vidéo. Le petit garçon et ses parents relatent les faits de harcèlement, et le CDE minimise, explique aux parents que leur fils doit se durcir le cuir, etc...phrase de conclusion "face au harcèlement, il faut changer d'école, sinon ça s'arrête pas".

Schéhérazade a écrit:Ou bien: les parents du petit garçon écrivent au ministre en décrivant la situation, et le déni de réalité de l'école. Lettre du ministre (NVB ou un autre, qu'importe) qui noie le poisson et confirme le déni tout en faisant semblant de vouloir résoudre le problème, du genre: "merci de votre confiance, nous mettons tout en oeuvre pour lutter contre le harcèlement, mais quand même ne stigmatisons pas les harceleurs, chaque enfant doit apprendre à trouver sa place, je suis sûr(e) que l'établissement qui scolarise votre fils va l'accompagner, etc". Phrase de conclusion: "le harcèlement, il faut qu'on en parle, et il faut quitter l'EN, sinon ça s'arrête pas".

Il faudrait arriver à montrer à l'opinion publique qu'une partie du problème est que si les autorités sont décidées à faire de la com' en nous incriminant, c'est pour faire diversion, pour masquer leur refus de mettre fin réellement au harcèlement, c'est-à-dire notamment de sanctionner effectivement les harceleurs, de les exclure si nécessaire. Nous sommes à la fois des fusibles et les instruments d'une diversion.

RogerMartin a écrit:Oui, j'aurais bien aimé qu'on donne un petit rôle au directeur de l'élém. de fiston, qui tandis qu'on lui serinait qu'il fallait que lui intervienne pour régler ce genre de "détails", nous répondait invariablement "c'est l'école de la vie".

the educator a écrit:c'est pas courageux, c'est téméraire: les prises de vue dans un établissement sont soumises à autorisation, et c'ets déjà donner le bâton pour se faire battre. Je passe sur le ton, et sur les reflexions du début sur le cinéma qui ne me parlent pas du tout.

the educator a écrit:etc quoi?

cnaudin a écrit:Bel article (je ne sais pas s'il a déjà été posté) : http://blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/2015/11/07/harcelement-jai-teste-la-video-polemique.html

Marcel Khrouchtchev a écrit:Je ne veux pas remettre en cause la belle unanimité contre la vidéo Disney, mais je ne vois pas bien en quoi cette vidéo-ci autoproduite par notre collègue en remet en cause le message (qui est que tout cela se passe dans le dos des enseignants).
Je crois qu'on en est à un tel point que quoi qu'il se passe, on le prend comme une agression. Je le comprends très sincèrement. Mais je le regrette. Moi, en tout cas, en voyant le spot à la télé, je ne me suis pas senti agressé en tant que prof.
(bon, un peu inquiet en tant que père d'un élève roux de CE1, mais c'est une autre histoire )

Marie-Caroline Missir : Quelque chose est en train de casser chez les profs, les exposant à une forme de marginalisation et de déni par rapport à la réalité : la classe, cette boîte noire est devenue leur refuge aujourd'hui, un espace sur lequel la société n'a plus droit de regard selon eux.
Louise Tourret : La classe, un endroit dont on n'a plus le droit de parler ?

Bizardouille a écrit:Perso' j'ai montré à mes élèves le clip "Petite Emilie" de Keen'V ... je déteste ce genre de musique mais j'ai été touchée et eux aussi.
Sachant qu'il y a 2 problèmes de harcèlement dans la classe dont je suis PP.... ça a permis aux élèves d'en parler plus librement après (même si on s'occupait déjà des problèmes).