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- ycombeMonarque
Nathalie Mons a écrit:
A-t-on déjà mesuré scientifiquement les effets de la mixité (ou de l’absence de mixité) à l’école ?
En France, il y a très peu d’études sur le sujet. En revanche, il existe une grande littérature scientifique internationale, autour de deux champs de recherches. Le premier porte sur les conséquences de la mixité sur les apprentissages scolaires. Un enfant réussit-il moins bien dans une classe hétérogène ? Le sujet a longtemps fait débat, les études récentes arrivent toutes à la même conclusion : la mixité a des effets positifs ou neutres sur les résultats scolaires de l’immense majorité des élèves. A l’exception d’une toute petite élite, qui réussit un peu moins bien scolairement quand elle se retrouve mélangée à des élèves différents.
Mais je ne parle là que de l’impact sur les résultats scolaires. Si l’on regarde les effets de la mixité en termes de cohésion sociale, là, tous les élèves sans exception y gagnent. Même le haut de l’échelle ! La petite élite a tout intérêt à être entourée d’élèves ne venant pas du même milieu, au risque, sinon, de porter un handicap social les pénalisant dans leur vie professionnelle future.
[…]
Si les bienfaits de la mixité sont si certains, pourquoi y a-t-il tant de résistances ?
D’abord, parce que les parents ne savent pas. […] Il y a un déficit de formation des enseignants. Et des chefs d’établissement également. Peu savent par exemple qu’il faut de la mixité dans les classes mais pas avec des écarts scolaires trop importants. Si vous mettez des très bons élèves avec des très mauvais, cela ne fonctionnera pas. Pour que la mixité soit efficiente, la recherche a montré qu’il faut que les élèves moins bons puissent s’identifier à leurs pairs ayant un niveau scolaire plus élevé mais atteignable.
(Souligné par moi).
Lire le reste:
http://www.liberation.fr/politiques/2015/10/18/nathalie-mons-la-mixite-sociale-est-un-avantage-pour-tous-les-eleves-sans-exception_1406802
En somme, les classes de niveau c'est pas bien mais si le niveau est trop hétérogène cela ne marche pas. C'était pas la peine de payer des études pour ça, il suffisait de me demander.
_________________
Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- IphigénieProphète
Oui, c'est bien toute une carrière d'expertise pour conclure ce que le moindre prof brame depuis 40 ans.
- CeladonDemi-dieu
C'est pas au même tarif !
- CathEnchanteur
J'aurais pu le dire aussi.
Bon par contre pour ceux-là : "A l’exception d’une toute petite élite, qui réussit un peu moins bien scolairement quand elle se retrouve mélangée à des élèves différents." ben on s'en fout, c'est bien ce que ça veut dire, non ?
Bon par contre pour ceux-là : "A l’exception d’une toute petite élite, qui réussit un peu moins bien scolairement quand elle se retrouve mélangée à des élèves différents." ben on s'en fout, c'est bien ce que ça veut dire, non ?
- ycombeMonarque
Il faut de la mixité sociale.
Dans les établissement et dans les classes (pas de classe de niveau).
Mais pour que ça marche, il ne faut pas un écart scolaire trop important.
Si je comprends bien, il faut répartir les élèves de catégories sociales différentes dans les établissements, mais en veillant à ce que les écarts scolaires soient limités. Donc on fait des collèges d'élèves très bons et bons, d'autres d'élèves bons et moyens, d'autres d'élèves moyens et faibles et les derniers d'élèves faibles à carrément nuls. On sélectionne sur le niveau en répartissant autant que faire se peut les catégories sociales.
On va donc commencer par faire un examen d'entrée en sixième, et suivant les résultats on aura son établissement d'affectation ?
Dans les établissement et dans les classes (pas de classe de niveau).
Mais pour que ça marche, il ne faut pas un écart scolaire trop important.
Si je comprends bien, il faut répartir les élèves de catégories sociales différentes dans les établissements, mais en veillant à ce que les écarts scolaires soient limités. Donc on fait des collèges d'élèves très bons et bons, d'autres d'élèves bons et moyens, d'autres d'élèves moyens et faibles et les derniers d'élèves faibles à carrément nuls. On sélectionne sur le niveau en répartissant autant que faire se peut les catégories sociales.
On va donc commencer par faire un examen d'entrée en sixième, et suivant les résultats on aura son établissement d'affectation ?
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- LefterisEsprit sacré
Ouf, sauvés ! Elle a repéré des "leviers à activer".
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Avatar des AbyssesNiveau 8
ycombe a écrit:Nathalie Mons a écrit:
A-t-on déjà mesuré scientifiquement les effets de la mixité (ou de l’absence de mixité) à l’école ?
En France, il y a très peu d’études sur le sujet. En revanche, il existe une grande littérature scientifique internationale, autour de deux champs de recherches. Le premier porte sur les conséquences de la mixité sur les apprentissages scolaires. Un enfant réussit-il moins bien dans une classe hétérogène ? Le sujet a longtemps fait débat, les études récentes arrivent toutes à la même conclusion : la mixité a des effets positifs ou neutres sur les résultats scolaires de l’immense majorité des élèves. A l’exception d’une toute petite élite, qui réussit un peu moins bien scolairement quand elle se retrouve mélangée à des élèves différents.
Mais je ne parle là que de l’impact sur les résultats scolaires. Si l’on regarde les effets de la mixité en termes de cohésion sociale, là, tous les élèves sans exception y gagnent. Même le haut de l’échelle ! La petite élite a tout intérêt à être entourée d’élèves ne venant pas du même milieu, au risque, sinon, de porter un handicap social les pénalisant dans leur vie professionnelle future.
[…]
Si les bienfaits de la mixité sont si certains, pourquoi y a-t-il tant de résistances ?
D’abord, parce que les parents ne savent pas. […] Il y a un déficit de formation des enseignants. Et des chefs d’établissement également. Peu savent par exemple qu’il faut de la mixité dans les classes mais pas avec des écarts scolaires trop importants. Si vous mettez des très bons élèves avec des très mauvais, cela ne fonctionnera pas. Pour que la mixité soit efficiente, la recherche a montré qu’il faut que les élèves moins bons puissent s’identifier à leurs pairs ayant un niveau scolaire plus élevé mais atteignable.
(Souligné par moi).
Lire le reste:
http://www.liberation.fr/politiques/2015/10/18/nathalie-mons-la-mixite-sociale-est-un-avantage-pour-tous-les-eleves-sans-exception_1406802
En somme, les classes de niveau c'est pas bien mais si le niveau est trop hétérogène cela ne marche pas. C'était pas la peine de payer des études pour ça, il suffisait de me demander.
Votre pédagogie n'est pas assez différentiée un peu d'efforts s'il vous plait !
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Il y a 10 catégories de personnes ceux qui connaissent le binaire, ceux qui connaissent le ternaire... et les autres.
N'écoutez pas les bruits du monde, mais le silence de l'âme. ( JCVD )
"if you think education is expensive, try ignorance", Abraham Lincoln
Au 01/08/2022 : 2,2 SMIC = 2923,91 euros NET...
Au 01/01/2023 : 2,2 SMIC = 2976,75 euros NET...
Au 01/05/2023 : 2,2 SMIC = 3036,24 euros NET...
Au 01/09/2024 : 2,2 SMIC = 3077,14 euros NET...
Pour info 2,2 SMIC était le salaire des professeurs débutants en 1980.
- archebocEsprit éclairé
Il y a plein de pépites dans cet interview. Si vous savez décrypter, c'est rempli de scuds contre la DGESCO.
Exemple :
Exemple :
Choisir comme exemple les bilangues, au moment où la DGESCO obtient leur suppression, chapeau l'artiste !Nathalie Mons a écrit:Aux Etats-Unis, de plus en plus d’écoles proposent un programme entièrement bilingue anglais-espagnol en disant aux parents blancs favorisés : «Certes, vos enfants vont côtoyer dans l’école des enfants socialement moins favorisés que vous, mais dans la cour de récréation, ils parleront espagnol avec les petits Latinos bilingues.» Beaucoup ont sauté le pas, séduits.
Affirmation publiée le jour où la DGESCO envoie la ministre annoncer une nouvelle mesure contraignante sur la carte scolaire, chapeau l'artiste !Nathalie Mons a écrit:Obliger les parents est vain, il y aura toujours des stratégies de contournement. Le défi de la mixité ne pourra s’atteindre qu’avec la volonté des parents.
- ParaffinNiveau 9
C'est un sujet passionnant, sur lequel je réfléchis souvent. Mon fils a passé 4 années dans un collège de campagne. En 6ème, il était dans une classe ou un groupe de 6/7 bosseurs s'est soudé et faisait avancer le reste.
Dans mon lycée, cela fait des années que nous faisons passer des tests pour constituer des groupes d'anglais. Le but est que les élèves meilleurs que la moyenne ne se retrouvent pas avec des élèves plus faibles que la moyenne. Il y a des élèves moyens dans tous les groupes, avec soit des "forts" soit des "faibles". Quand on le peut, on met moins d'élèves dans les groupes incluant des "faibles". En général, ça marche.
Dans mon lycée, cela fait des années que nous faisons passer des tests pour constituer des groupes d'anglais. Le but est que les élèves meilleurs que la moyenne ne se retrouvent pas avec des élèves plus faibles que la moyenne. Il y a des élèves moyens dans tous les groupes, avec soit des "forts" soit des "faibles". Quand on le peut, on met moins d'élèves dans les groupes incluant des "faibles". En général, ça marche.
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If you want to go nowhere, you're sure to get there.
- C'est pas fauxEsprit éclairé
Et nous qui nous inquiétions.Lefteris a écrit:Ouf, sauvés ! Elle a repéré des "leviers à activer".
- victor44Habitué du forum
Cath a écrit:J'aurais pu le dire aussi.
Bon par contre pour ceux-là : "A l’exception d’une toute petite élite, qui réussit un peu moins bien scolairement quand elle se retrouve mélangée à des élèves différents." ben on s'en fout, c'est bien ce que ça veut dire, non ?
Oui cette toute petite élite dans tous les cas se retrouvera en haut de la pyramide. Regroupons la dans de très rares lycées. rejetons de ces lycées des élèves surstimulés à 19 de moyenne mais qui n'ont rien a voir avec la petite élite.
La petite élite c'est deux ou trois élèves par établissement, Mons dit clairement que la mixité (des très bons avec des très faibles) n'a aucun effet négatif sur les bon élèves bien au contraire.
mais cette phrase là vous vous depechez de ne pas la lire.
- CathEnchanteur
Victor, j'ai bien lu et répondu "J'aurais pu le dire aussi", tu as vu ?
Par contre Nathalie Mons ne dit pas que ça ne changera rien pour eux, mais au contraire qu'ils réussiront un peu moins bien.
Ça compte aussi, non ? Ou alors il y a des enfants qui comptent moins que les autres ?
Par contre Nathalie Mons ne dit pas que ça ne changera rien pour eux, mais au contraire qu'ils réussiront un peu moins bien.
Ça compte aussi, non ? Ou alors il y a des enfants qui comptent moins que les autres ?
- victor44Habitué du forum
Cath a écrit:Victor, j'ai bien lu et répondu "J'aurais pu le dire aussi", tu as vu ?
Par contre Nathalie Mons ne dit pas que ça ne changera rien pour eux, mais au contraire qu'ils réussiront un peu moins bien.
Ça compte aussi, non ? Ou alors il y a des enfants qui comptent moins que les autres ?
Le un peu moins bien c'est pour la petite élite, ces élèves là sont très au dessus des très bon élèves.
Le fils d'une collègue a intégré X, il a fait tout H IV en bossant 30 mn par soir... Celui là on l'a pas stimulé en collège c'est clair.
Mons quand elle parle de petite élité elle parle de ces élèves, pas des momes qui bossent 2h par soir en collège pour sortir 17 de moyenne. Ceux là ont tout à gagner à echanger avec des élèves différents
- IphigénieProphète
Non, dans la vie réelle ce sont bien justement ceux-là qui y perdent: d'abord parce qu'ils se rendent vite compte que même en travaillant un quart d'heure, ils auront de meilleurs résultats que les très faibles avec lesquels ils sont mixés. C'est pour ceux-là que c'est démotivant . Les excellents eux, resteront excellents entre excellents: c'est bien ce que tu vises?victor44 a écrit:Cath a écrit:Victor, j'ai bien lu et répondu "J'aurais pu le dire aussi", tu as vu ?
Par contre Nathalie Mons ne dit pas que ça ne changera rien pour eux, mais au contraire qu'ils réussiront un peu moins bien.
Ça compte aussi, non ? Ou alors il y a des enfants qui comptent moins que les autres ?
Le un peu moins bien c'est pour la petite élite, ces élèves là sont très au dessus des très bon élèves.
Le fils d'une collègue a intégré X, il a fait tout H IV en bossant 30 mn par soir... Celui là on l'a pas stimulé en collège c'est clair.
Mons quand elle parle de petite élité elle parle de ces élèves, pas des momes qui bossent 2h par soir en collège pour sortir 17 de moyenne. Ceux là ont tout à gagner à echanger avec des élèves différents
Les résultats de la politique éducative menée par les chantres de l'égalitarisme c'est que dans les lycées de campagne comme le mien, les élites ont disparu dans les années 90 (les excellents élèves) pour laisser place à un magma de fainéant intelligents qui réussissent à la petite échelle par manque de stimulation et des très faibles dont on masque les résultats par la surnotation, pour un bac tous les ans "meilleur" que l'année précédente, alors que l'échec scolaire est grandissant: va-t'en t'y retrouver si tu ne fais pas partie des happy few...
- CathEnchanteur
Et donc, pour ces élèves ? On les laisse moins bien travailler au motif qu'ils sont déjà très au-dessus des autres ?victor44 a écrit:Cath a écrit:Victor, j'ai bien lu et répondu "J'aurais pu le dire aussi", tu as vu ?
Par contre Nathalie Mons ne dit pas que ça ne changera rien pour eux, mais au contraire qu'ils réussiront un peu moins bien.
Ça compte aussi, non ? Ou alors il y a des enfants qui comptent moins que les autres ?
Le un peu moins bien c'est pour la petite élite, ces élèves là sont très au dessus des très bon élèves.
Le fils d'une collègue a intégré X, il a fait tout H IV en bossant 30 mn par soir... Celui là on l'a pas stimulé en collège c'est clair.
Mons quand elle parle de petite élité elle parle de ces élèves, pas des momes qui bossent 2h par soir en collège pour sortir 17 de moyenne. Ceux là ont tout à gagner à echanger avec des élèves différents
- CathEnchanteur
Entièrement d'accord.Iphigénie a écrit:Non, dans la vie réelle ce sont bien justement ceux-là qui y perdent: d'abord parce qu'ils se rendent vite compte que même en travaillant un quart d'heure, ils auront de meilleurs résultats que les très faibles avec lesquels ils sont mixés. C'est pour ceux-là que c'est démotivant . Les excellents eux, resteront excellents entre excellents: c'est bien ce que tu vises?victor44 a écrit:Cath a écrit:Victor, j'ai bien lu et répondu "J'aurais pu le dire aussi", tu as vu ?
Par contre Nathalie Mons ne dit pas que ça ne changera rien pour eux, mais au contraire qu'ils réussiront un peu moins bien.
Ça compte aussi, non ? Ou alors il y a des enfants qui comptent moins que les autres ?
Le un peu moins bien c'est pour la petite élite, ces élèves là sont très au dessus des très bon élèves.
Le fils d'une collègue a intégré X, il a fait tout H IV en bossant 30 mn par soir... Celui là on l'a pas stimulé en collège c'est clair.
Mons quand elle parle de petite élité elle parle de ces élèves, pas des momes qui bossent 2h par soir en collège pour sortir 17 de moyenne. Ceux là ont tout à gagner à echanger avec des élèves différents
Les résultats de la politique éducative menée par les chantres de l'égalitarisme c'est que dans les lycées de campagne comme le mien, les élites ont disparu dans les années 90 (les excellents élèves) pour laisser place à un magma de fainéant intelligents qui réussissent à la petite échelle par manque de stimulation et des très faibles dont on masque les résultats par la surnotation, pour un bac tous les ans "meilleur" que l'année précédente, alors que l'échec scolaire est grandissant: va-t'en t'y retrouver si tu ne fais pas partie des happy few...
Le ton de commisérations avec lequel mes élèves de 2de me disent tous les ans :"Oh mais madame, on sait bien qu'il n'y a pas besoin de travailler ! On nous dit ça tous les ans, mais on a quand même eu le brevet sans rien faire !"
- MoonchildSage
Si j'ai bien compris, grâce à cette étude menée par de véritables experts, nous avons fait une découverte proprement incroyable : la présence de très bons élèves dans une classe ne fait pas miraculeusement disparaître les énormes lacunes accumulées depuis plusieurs années par les élèves les plus faibles.Si les bienfaits de la mixité sont si certains, pourquoi y a-t-il tant de résistances ?
D’abord, parce que les parents ne savent pas. […] Il y a un déficit de formation des enseignants. Et des chefs d’établissement également. Peu savent par exemple qu’il faut de la mixité dans les classes mais pas avec des écarts scolaires trop importants. Si vous mettez des très bons élèves avec des très mauvais, cela ne fonctionnera pas. Pour que la mixité soit efficiente, la recherche a montré qu’il faut que les élèves moins bons puissent s’identifier à leurs pairs ayant un niveau scolaire plus élevé mais atteignable
Pourtant, tout laissait penser le contraire...
- RoninMonarque
Si seulement j'avais un doctorat, ça me serait possible de faire d'aussi zincroyables découvertes
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- CasparProphète
L'art de réinventer l'eau chaude (ou plutôt tiède) a encore de beaux jours devant lui.
- cubeNiveau 8
Non, elle dit que la mixité n'a aucun effet sur la majorité des élèves : les bons ne sont pas moins bons ... mais les faibles ne sont pas meilleurs. Alors qu'on nous bassine depuis des années avec le fait que "les bons tirent les faibles vers le haut" : et bien cela ne marche pas. Mais, en effet, il aurait suffit de nous le demander ... au lieu de nous traiter de vieux réacs quand on disait que trop d'écart de niveau dans une classe ne profite à personne.victor44 a écrit:Cath a écrit:J'aurais pu le dire aussi.
Bon par contre pour ceux-là : "A l’exception d’une toute petite élite, qui réussit un peu moins bien scolairement quand elle se retrouve mélangée à des élèves différents." ben on s'en fout, c'est bien ce que ça veut dire, non ?
Oui cette toute petite élite dans tous les cas se retrouvera en haut de la pyramide. Regroupons la dans de très rares lycées. rejetons de ces lycées des élèves surstimulés à 19 de moyenne mais qui n'ont rien a voir avec la petite élite.
La petite élite c'est deux ou trois élèves par établissement, Mons dit clairement que la mixité (des très bons avec des très faibles) n'a aucun effet négatif sur les bon élèves bien au contraire.
mais cette phrase là vous vous depechez de ne pas la lire.
Mais ça va aller bien mieux, avec la réforme, si on nous inclut les élèves de SEGPA en classe "ordinaire" ... non, vraiment, ça va aller bien mieux ...
- ycombeMonarque
Elle dit exactement le contraire.victor44 a écrit:Mons dit clairement que la mixité (des très bons avec des très faibles) n'a aucun effet négatif sur les bon élèves bien au contraire.
mais cette phrase là vous vous depechez de ne pas la lire.
N. Mons a écrit:
la mixité a des effets positifs ou neutres sur les résultats scolaires de l’immense majorité des élèves. A l’exception d’une toute petite élite, qui réussit un peu moins bien scolairement quand elle se retrouve mélangée à des élèves différents.
Elle parle là de mixité sociale, pas scolaire. Elle précise, à titre d'exemple du manque de formation sur la question que:
Elle ne dit pas que les écarts trop importants ont ou n'ont pas d'effet négatif, elle dit plus prosaïquement que «cela ne fonctionne pas».N. Mons a écrit:
Peu savent par exemple qu’il faut de la mixité dans les classes mais pas avec des écarts scolaires trop importants. Si vous mettez des très bons élèves avec des très mauvais, cela ne fonctionnera pas. Pour que la mixité soit efficiente, la recherche a montré qu’il faut que les élèves moins bons puissent s’identifier à leurs pairs ayant un niveau scolaire plus élevé mais atteignable.
La mixité sociale n'est pas un problème. L'écart de niveau en est un. Mais évidemment, comme les élèves les plus faibles sont majoritairement issus des CSP-, toute tentative pour faire fonctionner le collège en regroupant par niveau pas trop éloignés les gamins est traduit en «vous voulez faire de la discrimination sociale, espèce de fasciste !». Il n'y a qu'à lire les réactions aux propositions de collège modulaire du SNALC.
Nathalie Mons indique ainsi aussi que le collège unique révisé Jospin (sans orientation avant la fin de la troisième) ne peut fonctionner qui si les établissements subissent une ségrégation. Autrement dit, pour mettre fin à la ségrégation entre établissements, il faut créer des parcours en tenant compte du niveau des gamins.
Dommage de faire l'inverse avec la réforme du collège.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- LouisBarthasExpert
Iphigénie a écrit:Oui, c'est bien toute une carrière d'expertise pour conclure ce que le moindre prof brame depuis 40 ans.
"Un berger faisait paître son troupeau au fin fond d’une campagne quand, d’un nuage de poussière, surgit une rutilante Range Rover venant dans sa direction. Le chauffeur, un jeune homme dans un complet Armani, chaussures Gucci, lunettes Ray Ban et cravate Hermès, se penche par la fenêtre et demande au berger : « Si je peux vous dire exactement combien de moutons il y a dans votre troupeau, m’en donnerez-vous un ? » Le berger regarde le jeune homme, puis son troupeau broutant paisiblement et répond simplement : « Certainement ! » L’homme gare sa voiture, ouvre son ordinateur portable, le branche à son téléphone cellulaire, navigue sur Internet vers la page de la Nasa, communique avec un système de navigation par satellite, balaie le région, ouvre une base de données et trente fichiers Excel aux formules complexes. Finalement, il sort un rapport détaillé d’une dizaine de pages de son imprimante miniaturisée et s’adresse au berger en lui disant : « Vous avez exactement 1 586 moutons dans votre troupeau. » « C’est exact, dit le berger. Et comme nous l’avions convenu, prenez-en un. » Il regarde le jeune homme faire son choix et expédier sa prise à l’arrière de son véhicule, puis il ajoute : « Si je devine avec précision ce que vous faites comme métier, me rendrez-vous ma bête ? » « Pourquoi pas ? » répond l’autre ? « Vous êtes un expert (de la DGSE) et vous faites de l’audit et du conseil » dit le berger. « Vous avez parfaitement raison, comment avez-vous deviné ? » « C’est facile, Vous débarquez ici alors que personne ne vous l’a demandé, vous voulez être payé pour avoir répondu à une question dont je connais déjà la réponse et dont tout le monde se fout et, manifestement, vous ne connaissez absolument rien à mon métier. Maintenant, rendez-moi mon chien… »"
(Roland Gori, Marie-Jean Sauret, Alain Abelhauser, La Folie Evaluation : Le malaise social contemporain mis à nu - Mille et une Nuit, 2011)
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- IphigénieProphète
:lol: :lol:
- CeladonDemi-dieu
Ah oui, je la connaissais, elle est top, mais je n'avais pas la fin raffinée : les Ray Ban n'aident en rien à différencier un chien d'un mouton...
Tout à fait adapté aux aveugles et sourds qui nous gouvernent. Mais communicants.
Tout à fait adapté aux aveugles et sourds qui nous gouvernent. Mais communicants.
- DaphnéDemi-dieu
Iphigénie a écrit::lol: :lol:
+1 :lol:
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