- celitianSage
Une question pour les connaisseurs
J'editerai mon spoiler ensuite.
- Spoiler:
- édité
J'editerai mon spoiler ensuite.
- CondorcetOracle
- Spoiler:
- S'il n'a pas décroché de postes de titulaire dans le supérieur, oui, c'est possible
- celitianSage
Merci, désolée de répondre par spoiler
- Spoiler:
- édité
- CarmenLRNeoprof expérimenté
- Spoiler:
- Célitian, oui, oui. C'est même fréquent. Il y a peu de postes dans le supérieur, et beaucoup de bons candidats.
- CondorcetOracle
- Spoiler:
- Hélas. Merci aux gouvernements successifs depuis 2003
- Pierre-HenriHabitué du forum
Enseigner dans le secondaire peut aussi être un choix de carrière consenti. Mieux vaut être un gros CV dans le secondaire, plutôt que le trente-six millième docteur à se cogner aux portes de l'université comme une mouche contre une vitre.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
En termes de carrière, peut-être... En termes de plaisir, ça dépend où (c'est valable dans le supérieur également !).
- celitianSage
C'est pénible que cela soit en libre accès je vais encore écrire avec un spoiler que j'editerai
- Spoiler:
- édité
- RogerMartinBon génie
Tout le monde a besoin de manger, et dans certaines matières les vaches universitaires sont bien maigres ces jours-ci. Mais comme la gauche a annulé la LRU et dégagé de vrais budgets pour la fac, tout va changer
- Pierre-HenriHabitué du forum
CarmenLR a écrit:En termes de carrière, peut-être... En termes de plaisir, ça dépend où (c'est valable dans le supérieur également !).
Oui, bien sûr. Je peux en parler, parce que j'ai fait ce choix. Avec un CV de haut niveau, une carrière universitaire me tendait les bras. Constatant la ruine financière, intellectuelle et morale de l'université française, je l'ai fuie. J'ai eu des années pénibles au collège, mais je me suis accroché et j'ai appris peu à peu le métier. Je suis passé dans le privé, en partie parce que le système de mutation valorise un CV comme le mien : dans le public, il faut faire des enfants pour avoir des "points" ; dans le privé, un gros CV académique peut vite attirer l'attention d'un établissement ambitieux. C'est ce qui m'est arrivé.
Aujourd'hui, je ne regrette pas. Mieux vaut un poste dans un collège sélectif, strict, bien géré, plutôt que d'écluser des copies de licence à la fac. Je me donne encore quelques années en France, histoire de m'améliorer et d'acquérir plus d'expérience, avant de partir pour un établissement de luxe en Angleterre, en Suisse ou aux USA.
Intellectuellement, c'est aussi très enrichissant. Après avoir passé ses années de thèse dans les hautes sphères de la pensée, publié un livre lu sur trois continents, obtenu un prix académique recherché, se retrouver face à une classe de collège le vendredi en fin d'après midi remet quelques pendules à l'heure. Plus largement, on retrouve le goût des choses simples, des savoirs élémentaires. On se vaccine, j'espère, contre la cuistrerie hors-sol des sciences de l'éducation. On connait la petite joie mesquine de surpasser les pédagogues sur tous les tableaux, avec à la fois une réputation académique qui les anéantit et une expérience de terrain qui les ridiculise.
- celitianSage
Une question certainement idiote, un admis à l'agrégation doit-il forcément enseigner dans le secondaire pour la valider et être titularisé ?
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Merci pour ce témoignage. Je suis d'accord avec de nombreux points.Pierre-Henri a écrit:CarmenLR a écrit:En termes de carrière, peut-être... En termes de plaisir, ça dépend où (c'est valable dans le supérieur également !).
Oui, bien sûr. Je peux en parler, parce que j'ai fait ce choix. Avec un CV de haut niveau, une carrière universitaire me tendait les bras. Constatant la ruine financière, intellectuelle et morale de l'université française, je l'ai fuie. J'ai eu des années pénibles au collège, mais je me suis accroché et j'ai appris peu à peu le métier. Je suis passé dans le privé, en partie parce que le système de mutation valorise un CV comme le mien : dans le public, il faut faire des enfants pour avoir des "points" ; dans le privé, un gros CV académique peut vite attirer l'attention d'un établissement ambitieux. C'est ce qui m'est arrivé.
Aujourd'hui, je ne regrette pas. Mieux vaut un poste dans un collège sélectif, strict, bien géré, plutôt que d'écluser des copies de licence à la fac. Je me donne encore quelques années en France, histoire de m'améliorer et d'acquérir plus d'expérience, avant de partir pour un établissement de luxe en Angleterre, en Suisse ou aux USA.
Intellectuellement, c'est aussi très enrichissant. Après avoir passé ses années de thèse dans les hautes sphères de la pensée, publié un livre lu sur trois continents, obtenu un prix académique recherché, se retrouver face à une classe de collège le vendredi en fin d'après midi remet quelques pendules à l'heure. Plus largement, on retrouve le goût des choses simples, des savoirs élémentaires. On se vaccine, j'espère, contre la cuistrerie hors-sol des sciences de l'éducation. On connait la petite joie mesquine de surpasser les pédagogues sur tous les tableaux, avec à la fois une réputation académique qui les anéantit et une expérience de terrain qui les ridiculise.
Faire le choix du privé peut aussi être difficile pour certains sur le plan éthique, toutefois.
Que l'état d'abandon dans lequel se trouve l'unversité française impose ces choix, voilà qui est désespérant...
- Pierre-HenriHabitué du forum
CarmenLR a écrit:
Faire le choix du privé peut aussi être difficile pour certains sur le plan éthique, toutefois.
L'aspect éthique m'a longtemps retenu. J'ai opéré mon virage seulement à l'approche de la quarantaine. Je me suis finalement dit que je n'étais coupable de rien, et que je n'avais pas à me flageller éternellement pour les erreurs des autres.
Comme professeur, l'école publique me préfère les "superlatifmen" en herbe. Elle réprouve mes méthodes d'enseignement de la grammaire, auxquelles elle prétend substituer le "décloisonnement" et les "ateliers de négociation orthographique". Fort bien. C'est son choix. Je l'ai accepté, et j'ai cherché ailleurs un environnement professionnel qui m'était plus favorable.
- SulfolobusÉrudit
Non.celitian a écrit:Une question certainement idiote, un admis à l'agrégation doit-il forcément enseigner dans le secondaire pour la valider et être titularisé ?
Tu peux la valider si tu as un contrat doctoral et que pendant ce contrat tu réalises au minimum deux années d'enseignement complémentaires (ça fait 128h, ça correspond à ce qu'on appelait avant un allocataire-moniteur). Tu es titularisé à la fin de contrat doctoral du coup.
- AscagneGrand sage
C'est mon cas. J'ai vu le questionnaire de titularisation que doit remplir le directeur de thèse : ils n'ont rien préparé de spécifique pour les doctorants contractuels, donc c'est vraiment bizarre (c'est un peu une blague)... Je suis en train de me dire qu'en définitive l'équivalence stage/monitorat n'était pas forcément une bonne chose.
En revanche, ce n'est pas qu'une question de qualité géniale ou plus moyenne de son dossier pour le supérieur. On a tel ou tel profil. Certains ont été de bons enseignants à différents niveaux, puis de bons enseignants-chercheurs. Pour ma part, je me considère peu voire pas compatible avec l'enseignement au collège, tant en matière de compétences qu'en matière de goût.
Vu le niveau de certains étudiants en grammaire française, il m'est arrivé de retrouver le goût des choses élémentaires devant des L1 et des L2. :lol:retrouver face à une classe de collège le vendredi en fin d'après midi remet quelques pendules à l'heure. Plus largement, on retrouve le goût des choses simples, des savoirs élémentaires
En revanche, ce n'est pas qu'une question de qualité géniale ou plus moyenne de son dossier pour le supérieur. On a tel ou tel profil. Certains ont été de bons enseignants à différents niveaux, puis de bons enseignants-chercheurs. Pour ma part, je me considère peu voire pas compatible avec l'enseignement au collège, tant en matière de compétences qu'en matière de goût.
- NihtFidèle du forum
Je vois mon emploi du temps pour le premier semestre se construire peu à peu. Ça promet d'être, encore, du grand n'importe quoi... Aucune régularité, des amplitudes 8h-18h avec des trous, des groupes que je vois 3 fois dans la même journée... L'avantage, c'est que je vais avoir des journées entières sans cours.
Cette année, j'ai demandé le respect des 15h max par semaine. Problème, vu les contraintes spécifiques à l'organisation de mon établissement, il était impossible de placer les TD d'un certain module sans que mes semaines passent à 17 ou 20h pendant 75% du 1er semestre... Je m'étais engagée auprès de l'enseignant responsable du module pour prendre 2 groupes, cela faisait 40h (10h pour boucler mon service + 30h complémentaires).
Je suis allée voir l'administration pour savoir ce qui se passerait en cas de dépassement des 15h par semaine. Réponse : rien. Ces heures ne bénéficient d'aucun traitement spécial. Et notre responsable juridique de me demander de faire un courrier officiel spécifiant que je veux le respect de mon statut (et que c'est à l'administration de se débrouiller pour me faire un emploi du temps compatible), sinon j'aurai droit au dépassement.
Bref : soit je faisais sauter le module, soit j'héritais d'un emploi du temps anti-pédagogique au possible pour respecter les 15h et les contraintes imposées (parce que si mathématiquement c'est possible de tout caser en respectant les différentes contraintes, dans la vraie vie, des semaines entières où les étudiants n'auraient eu que moi et un examen placé 3 mois après la fin du cours, je n'ai pas trouvé l'idée extraordinaire). Bon ben j'ai fait sauter le module. Je l'ai annoncé par mail au collègue concerné (visiblement il n'est pas encore rentré), il va apprécier, la rentrée des étudiants c'est lundi. Je suis en sous-service de 10h, pas grave je complèterai par des stages (ou pire, des projets).
C'était ma rentrée.
Cette année, j'ai demandé le respect des 15h max par semaine. Problème, vu les contraintes spécifiques à l'organisation de mon établissement, il était impossible de placer les TD d'un certain module sans que mes semaines passent à 17 ou 20h pendant 75% du 1er semestre... Je m'étais engagée auprès de l'enseignant responsable du module pour prendre 2 groupes, cela faisait 40h (10h pour boucler mon service + 30h complémentaires).
Je suis allée voir l'administration pour savoir ce qui se passerait en cas de dépassement des 15h par semaine. Réponse : rien. Ces heures ne bénéficient d'aucun traitement spécial. Et notre responsable juridique de me demander de faire un courrier officiel spécifiant que je veux le respect de mon statut (et que c'est à l'administration de se débrouiller pour me faire un emploi du temps compatible), sinon j'aurai droit au dépassement.
Bref : soit je faisais sauter le module, soit j'héritais d'un emploi du temps anti-pédagogique au possible pour respecter les 15h et les contraintes imposées (parce que si mathématiquement c'est possible de tout caser en respectant les différentes contraintes, dans la vraie vie, des semaines entières où les étudiants n'auraient eu que moi et un examen placé 3 mois après la fin du cours, je n'ai pas trouvé l'idée extraordinaire). Bon ben j'ai fait sauter le module. Je l'ai annoncé par mail au collègue concerné (visiblement il n'est pas encore rentré), il va apprécier, la rentrée des étudiants c'est lundi. Je suis en sous-service de 10h, pas grave je complèterai par des stages (ou pire, des projets).
C'était ma rentrée.
- ErgoDevin
Pfiou, c'est toujours aussi merveilleux par chez toi, Niht.
Premier conseil de dép ici, il n'y aurait plus que 2h de cours à pourvoir sur l'autre site et a priori, une solution a pu être trouvée.
Par contre, on fait la rentrée des étudiants à la chaîne sur trois fois moins de temps qu'avant. Et trouver des salles est manifestement un parcours du combattant, ce qui fait qu'on devrait avoir nos edt demain pour reprendre lundi.
Premier conseil de dép ici, il n'y aurait plus que 2h de cours à pourvoir sur l'autre site et a priori, une solution a pu être trouvée.
Par contre, on fait la rentrée des étudiants à la chaîne sur trois fois moins de temps qu'avant. Et trouver des salles est manifestement un parcours du combattant, ce qui fait qu'on devrait avoir nos edt demain pour reprendre lundi.
_________________
"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- ErgoDevin
Bien, bien, bien...on a des départements de psycho, socio, géo (et autre chose je crois) dans lesquels plusieurs groupes de TD n'ont pour l'instant pas d'enseignant. Les cours ne reprennent que lundi, après tout.
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- NihtFidèle du forum
Et je suppose que la direction ne voit pas de problème ?
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Burnt me at the stake, you thought I was a witch
Centuries ago, now you just call me a bitch
Man's world, Marina
- ErgoDevin
Ah si. Ils voient le problème des effectifs de L1 psycho nettement supérieurs aux capacités d'accueil du plus grand de nos amphis, donc de la sécurité...et le problème du fait que certains étudiants auront certains TD et les autres étudiants ne les auront pas, ce qui fait qu'ils risquent de se plaindre.
En revanche, des solutions humains, y a pas, à part trouver bien sûr tout un tas de vacataires mais cela pose d'autres problèmes.
En revanche, des solutions humains, y a pas, à part trouver bien sûr tout un tas de vacataires mais cela pose d'autres problèmes.
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- NihtFidèle du forum
Mon établissement va ouvrir un poste de PU, créé sur mesure pour un collègue...
L'année dernière, c'était un poste de MCF pour l'ATER.
Et on ose appeler ça un "concours".
L'année dernière, c'était un poste de MCF pour l'ATER.
Et on ose appeler ça un "concours".
- BoubouleDoyen
Niht a écrit:Mon établissement va ouvrir un poste de PU, créé sur mesure pour un collègue...
L'année dernière, c'était un poste de MCF pour l'ATER.
Et on ose appeler ça un "concours".
C'est bien, ça permet de voir que les années passent et que ça ne change pas. Du coup, on relativise les plaintes des Universités face à la maltraitance politique et budgétaire qu'elles subissent.
- ZagaraGuide spirituel
En cas de bétonnage du poste, il faut s'assurer d'être du côté des bétonneurs. :sorciere:
- Moses2Niveau 5
- ChamilNiveau 9
Niht a écrit:Mon établissement va ouvrir un poste de PU, créé sur mesure pour un collègue...
L'année dernière, c'était un poste de MCF pour l'ATER.
Et on ose appeler ça un "concours".
On peut comprendre dans un double contexte de recrutement rare et de statut inamovible des EC (qui a sa légitimité mais aussi son revers de la médaille), que l'on puisse préférer recruter quelqu'un que l'on connaît pour éviter l'incertitude de quelqu'un d'inconnu. De plus, avec la parité internes/externes dans les COS et la pression du nombre de candidats par poste de MDC ouvert, ça devient difficile de recruter un local qui n'a vraiment aucune qualité.
Sans excuser le localisme bien entendu qui est un plaie pour le système dans son ensemble.
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