- leokentNiveau 3
Ce matin, notre ministre a annoncé que la promesse des 60 000 postes dans l'Education avait été tenu:
Communiqué de presse
On a même le droit à un tableau récapitulatif:
En 2017, il est prévu d'embaucher autant d'enseignants titulaires que sur toute la période 2012-2016. Il faudrait des années d'élections présidentielles plus souvent.
Communiqué de presse
Le projet de loi de finances 2017 prévoit en effet la création de 12 842 postes dans l’Éducation qui s’ajoutent aux 47 158 postes créés à ce jour.
Ainsi, entre les rentrées 2012 et 2017, 54 000 postes auront été créés dans l’Éducation nationale, 5 000 postes dans l’Enseignement supérieur et 1 000 dans l’Enseignement agricole.
Dans l’Éducation nationale, les 54 000 créations de postes se répartiront ainsi à la rentrée 2017 :
25 938 enseignants-stagiaires – dont 310 CPE,
20 611 enseignants titulaires – dont 350 CPE,
4 251 emplois d’aide aux élèves en situation de handicap,
2 150 assistants d’éducation,
600 personnels médico-sociaux,
450 personnels administratifs.
Dans le premier degré public, 23 639 postes ont été créés ; dans le second degré public, 21 809 postes ; dans l’enseignement privé (1er et 2nd degrés sous contrat), 4 753 postes
On a même le droit à un tableau récapitulatif:
En 2017, il est prévu d'embaucher autant d'enseignants titulaires que sur toute la période 2012-2016. Il faudrait des années d'élections présidentielles plus souvent.
- JacqGuide spirituel
leokent a écrit:
En 2017, il est prévu d'embaucher autant d'enseignants titulaires que sur toute la période 2012-2016. Il faudrait des années d'élections présidentielles plus souvent.
Avant les élections de 2002 nous avons eu droit au même coup, avec Jack Lang qui tentait de rattraper les années Claude Allègre... on connait le résultat de 2002.
Malgré tout je dois reconnaître que, même si nous ne sommes pas satisfaits, pour ne prendre que l'exemple du LP, on ne nous a pas "rendu" les postes, les heures élèves et les sections supprimées en masse durant les années Chatel, mais la sévère hémorragie a été stoppée.
- ZagaraGuide spirituel
"5000 postes dans l'Enseignement supérieur" = 5000 précaires (AM, ATER, vacataires) ? :lol:
- Pierre-HenriHabitué du forum
Combien de ces postes demeurent virtuels, faute de candidats ?
- gauvain31Empereur
J'ai peur que l’hémorragie ne soit stoppée que temporairement. L'augmentation du nombre de poste à pourvoir de 2012 à 2016 a permis d'encourager les étudiants à s'engager pour ce métier. Mais dès que le nombre de postes à pourvoir baissera avec le retour de la droite au pouvoir, les étudiants ne seront pas à mon avis aussi attirés. De plus des réformes structurelles qui s'ensuivront (et qui ont déjà commencé avec la réforme du collège) vont finir de décourager les plus motivés. J'ai peur d'un basculement définitif vers un statut proche de celui qu'on rencontre au USA.
Les 5 prochaines années seront terribles pour nous .... ou pas si on se mobilise efficacement
Les 5 prochaines années seront terribles pour nous .... ou pas si on se mobilise efficacement
- ZagaraGuide spirituel
Le Grand Sarkozy prévoit d'ailleurs de supprimer 350000 fonctionnaires. Le Maire et Fillon tablent sur quelque chose comme 500000. Juppé je ne sais pas mais sa position n'est sûrement pas "modérée". Combien d'enseignants là dedans ? Alors que les mêmes disent qu'il faudrait renforcer l'école
- JacqGuide spirituel
Zagara a écrit:Le Grand Sarkozy prévoit d'ailleurs de supprimer 350000 fonctionnaires. Le Maire et Fillon tablent sur quelque chose comme 500000. Juppé je ne sais pas mais sa position n'est sûrement pas "modérée". Combien d'enseignants là dedans ? Alors que les mêmes disent qu'il faudrait renforcer l'école
Ce sera en LP principalement, tous les candidats de droite (FN compris) prévoyant à mots couverts sa suppression progressive pour une formation régionale du type formation par alternance. Ils ne le disent pas directement mais c'est que qui est prévu. Trop toucher au lycée, au collège ou au primaire provoquerait trop de remous, alors que le LP tout le monde s'en moque et que l'argument sera "l'apprentissage c'est bien mieux". En enfonçant des portes ouvertes, en comptant sur la philosophie de comptoir, on défoncera le LP.
- GrypheMédiateur
La réponse de Loys Bonod :
http://www.laviemoderne.net/detox/150-le-mirage-des-60-000-postes
Le mirage des 60.000 postes
Retour sur une promesse non tenue 2016 09 22
Ce serait donc la grande réussite du quinquennat : le Ministère de l'Éducation nationale annonce, triomphant, que l’objectif des 60.000 postes pour l’école sera atteint en 2017. Sonnez haubois, résonnez musettes !
Une chance puisque les tailles de classe en France ou les taux d’encadrement – il faut bien un revers au dynamisme démographique français − sont parmi les pires d’Europe, selon l’OCDE elle-même.
Mais comment expliquer, dès lors, que ce grand renfort de professeurs ne se concratise nullement dans les classes. Entre 2012 et 2015, le nombre moyen d’élèves par classe n’a pas baissé : il a même légèrement augmenté.
http://www.laviemoderne.net/detox/150-le-mirage-des-60-000-postes
_________________
Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- archebocEsprit éclairé
leokent a écrit:
En 2017, il est prévu d'embaucher autant d'enseignants titulaires que sur toute la période 2012-2016. Il faudrait des années d'élections présidentielles plus souvent.
Je pense que cette interprétation, et dans une moindre mesure celle de Loys Bonod, repose sur une lecture erronée du tableau. Ce dernier représente non pas le nombre de personnes embauchées, mais le différentiel entre les départs et les embauches.
Le meilleur moyen de truquer ce genre de tableau, c'est d'oublier de compter certains départs (par exemple les démissions). Je ne sais pas ce qu'il en est ici, mais en tout cas, la seule conclusion qu'on peut en tirer c'est que le ministère soigne ses effets d'annonce. Rien de plus.
- BRNiveau 9
D'après l'étude l'état de l'école 2015, page 27, les effectifs des enseignants ont baissé depuis 1999-2000.
Année par année :
874 627 en 1999-2000
852 907 en 2009-2010 (les années intermédiaires ne sont pas indiquées)
859 294 en 2010-2011 (une augmentation !!!)
849 647 en 2011-2012
841 667 en 2012-2013
855 844 en 2013-2014
855 028 en 2014-2015
Le point bas est atteint en 2012-2013 (merci Sarkozy). Deux ans plus tard, les effectifs enseignants ont augmenté de 13 361 postes; mais ils ont baissé entre 2013 et 2014 !
On peut faire crédit au ministère qu'il a su arbitrer en faveur des enseignants. En effet, les effectifs des personnels administratifs, techniques, d'encadrement, surveillance ont nettement diminué ces dernières années :
311 232 en 1999-2000
210 393 en 2009-2010
208 494 en 2010-2011
193 898 en 2011-2012
200 975 en 2012-2013
200 249 en 2013-2014
197 729 en 2014-2015
Il est probable que la baisse de 100 000 postes entre 2000 et 2010 proviennent de l'externalisation d'une partie du personnel, passé à la charge des collectivités locales. L'augmentation de 7 000 postes entre 2011 et 2012 est un peu mystérieuse : quelqu'un peut il expliquer cette surprenante hausse de 7 000 postes ? Un effet Hollande ? Une erreur de Sarkozy ?
L'évolution entre 2012 et aujourd'hui est par contre assez frappante quand on compare avec l'évolution des personnels enseignants : le nombre de poste diminue lentement, mais sûrement.
Année par année :
874 627 en 1999-2000
852 907 en 2009-2010 (les années intermédiaires ne sont pas indiquées)
859 294 en 2010-2011 (une augmentation !!!)
849 647 en 2011-2012
841 667 en 2012-2013
855 844 en 2013-2014
855 028 en 2014-2015
Le point bas est atteint en 2012-2013 (merci Sarkozy). Deux ans plus tard, les effectifs enseignants ont augmenté de 13 361 postes; mais ils ont baissé entre 2013 et 2014 !
On peut faire crédit au ministère qu'il a su arbitrer en faveur des enseignants. En effet, les effectifs des personnels administratifs, techniques, d'encadrement, surveillance ont nettement diminué ces dernières années :
311 232 en 1999-2000
210 393 en 2009-2010
208 494 en 2010-2011
193 898 en 2011-2012
200 975 en 2012-2013
200 249 en 2013-2014
197 729 en 2014-2015
Il est probable que la baisse de 100 000 postes entre 2000 et 2010 proviennent de l'externalisation d'une partie du personnel, passé à la charge des collectivités locales. L'augmentation de 7 000 postes entre 2011 et 2012 est un peu mystérieuse : quelqu'un peut il expliquer cette surprenante hausse de 7 000 postes ? Un effet Hollande ? Une erreur de Sarkozy ?
L'évolution entre 2012 et aujourd'hui est par contre assez frappante quand on compare avec l'évolution des personnels enseignants : le nombre de poste diminue lentement, mais sûrement.
- e-WandererGrand sage
Je n'ai aucune confiance dans les tripatouillages de chiffres du MEN. Souvenez vous des candidats qui se présentaient la même année aux 2 sessions du CAPES (session normale + session extraordinaire) : NVB criait au miracle car les inscriptions remontaient en flèche, alors que c'étaient naturellement les mêmes personnes qui passaient les 2 concours, par sécurité !
Autre arnaque connue, celle des ATER à l'université. Même si c'est la même personne qui occupe 3 années de suite un poste d'ATER, eh bien on considère que comme ce n'est pas un poste fixe et que son maintien dépend des mutations / détachements / départs en retraite des titulaires, le poste a été créé 3 fois… Idem pour les postes de moniteurs : tout le monde sait pertinemment qu'une université dispose d'un nombre à peu près stable de contrats doctoraux à attribuer, mais on ne prend pas en compte l'effet de roulement et on considère que chaque nouveau contrat doctoral est indépendant des précédents. Officiellement, il s'agit donc d'une création de poste. Sans même parler de ce qui se passe quand le thésard qui vient occuper un contrat doctoral était précédemment en poste dans le secondaire : on met un contractuel à sa place, mais on ne retranche pas le poste des statistiques.
"Je ne crois aux chiffres que lorsque je les ai moi-même falsifiés", disait Churchill.
Autre arnaque connue, celle des ATER à l'université. Même si c'est la même personne qui occupe 3 années de suite un poste d'ATER, eh bien on considère que comme ce n'est pas un poste fixe et que son maintien dépend des mutations / détachements / départs en retraite des titulaires, le poste a été créé 3 fois… Idem pour les postes de moniteurs : tout le monde sait pertinemment qu'une université dispose d'un nombre à peu près stable de contrats doctoraux à attribuer, mais on ne prend pas en compte l'effet de roulement et on considère que chaque nouveau contrat doctoral est indépendant des précédents. Officiellement, il s'agit donc d'une création de poste. Sans même parler de ce qui se passe quand le thésard qui vient occuper un contrat doctoral était précédemment en poste dans le secondaire : on met un contractuel à sa place, mais on ne retranche pas le poste des statistiques.
"Je ne crois aux chiffres que lorsque je les ai moi-même falsifiés", disait Churchill.
- User17706Bon génie
Ça, c'est sûr que ce sont des chiffres qu'il est impossible de prendre au sérieux. Dans les dix mille, peut-être, en comptant vraiment tout ce qu'on peut compter, mais soixante mille c'est juste un énorme coup de pipeau.
- XIIINeoprof expérimenté
« Bien sûr qu’on peut créer des postes budgétaires sans créer de postes de titulaires. Ce sont des jeux d’écriture que tous les budgétaires maîtrisent, s’amuse un ex-fonctionnaire rodé aux ruses de Bercy. Depuis 2012, les enseignants en formation sont à nouveau comptés dans les effectifs fonctionnaires. C’est même là que se niche la plus grosse part des postes créés depuis le retour de la gauche. »
Le gouvernement socialiste n’a rien inventé. Il exécute la manœuvre inverse de celle menée par la droite durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Pour faire disparaître massivement des postes du budget, les étudiants en « formation » (ou ce qu’il en restait après la suppression des Instituts universitaires de formation des maîtres) avaient alors été soustraits des effectifs de fonctionnaires, même s’ils assuraient une mission d’enseignement.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/education/article/2014/11/05/60-000-postes-dans-l-education-vraiment_4518526_1473685.html#eWvZ9jDl51zrD9q2.99
Le gouvernement socialiste n’a rien inventé. Il exécute la manœuvre inverse de celle menée par la droite durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Pour faire disparaître massivement des postes du budget, les étudiants en « formation » (ou ce qu’il en restait après la suppression des Instituts universitaires de formation des maîtres) avaient alors été soustraits des effectifs de fonctionnaires, même s’ils assuraient une mission d’enseignement.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/education/article/2014/11/05/60-000-postes-dans-l-education-vraiment_4518526_1473685.html#eWvZ9jDl51zrD9q2.99
- gainzNiveau 8
je ne sais pas si le nombre d'enseignants augmente sous la gauche, mais les impôts, pas de problème.
de ce coté là, ils font un sans faute.....
plus que quelques mois à tenir
de ce coté là, ils font un sans faute.....
plus que quelques mois à tenir
- inzilbethNiveau 6
Si je comprends bien le joli tableau le nombre de postes ouverts au concours devrait rester stable ? (Sauf pour les CPE)
Caca crotte...
Caca crotte...
- User17706Bon génie
Vu que le nombre global est à peu près identique à celui de l'an dernier, oui, par discipline, ça devrait être pareil.
- inzilbethNiveau 6
Merci PauvreYorick pour la confirmation, re-zut alors, j'aurai bien aimé qu'on aille au-delà de 700 postes en histoire-géo...
- User17706Bon génie
Enfin bon, on ne peut pas en dire grand'chose de précis, hein, mais je ne crois pas qu'on puisse s'attendre à d'énormes différences.
- BoubouleDoyen
Est-ce que quelqu'un a des chiffres (à peu près) fondés sur l'effet du départ en retraite retardé pour beaucoup de collègues ?
- Luigi_BGrand Maître
Ça commence à se voir, même dans "Le Monde" : "Où sont les 60 000 postes promis dans l’éducation ?"
Extraits :
Rappelons, par exemple, qu'en 2015, plus de 3.600 postes n'ont pas été pourvus dans le secondaire public (c'est-à-dire plus que le nombre de postes annoncés comme créés) : le renouvellement des effectifs lui-même n'a pas été assuré !
Extraits :
Surtout, tous les postes créés ne correspondent pas à des enseignants titulaires en plus dans les classes. Dans l’éducation nationale, près de la moitié des nouveaux moyens (26 000) sont en réalité des postes de stagiaires, dont le nombre est dû au rétablissement de l’année de formation en alternance que la droite avait supprimée en 2007.
Dans sa répartition, le ministère inclut aussi des personnels non enseignants – 600 personnels médico-sociaux et 450 administratifs –, ainsi que des contractuels – 4 250 emplois d’aide aux élèves handicapés et 2 150 assistants d’éducation (AED, principalement des surveillants). Dans les rangs syndicaux, le fait que ces contrats soient intégrés dans le calcul des 60 000 postes agace un peu : « Les AED ne sont jamais comptabilisés dans les emplois de fonctionnaires. Il nous semble un peu opportun de les comptabiliser pour une fois, dans le but d’arriver au compte à l’unité près… », observe Fabienne Bellin, du SNES-FSU.
[...]
Par ailleurs, qui dit poste créé ne dit pas forcément poste occupé. Dans certaines disciplines, comme les lettres classiques, l’allemand ou les mathématiques, la crise du recrutement perdure et les concours ne font pas le plein. Quand un poste n’est pas pourvu, ou bien il est occupé par un contractuel, ou bien les crédits sont réaffectés ailleurs. Selon la Cour des comptes, près du quart des postes supplémentaires n’ont pas été « consommés » entre 2013 et 2015.
Rappelons, par exemple, qu'en 2015, plus de 3.600 postes n'ont pas été pourvus dans le secondaire public (c'est-à-dire plus que le nombre de postes annoncés comme créés) : le renouvellement des effectifs lui-même n'a pas été assuré !
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- User21929Expert
De plus qu'avec les papys du babyboum, les départs ont été plus importants ces dernières années.
- JacqGuide spirituel
Oui, pour créer des titulaires on passe par les stagiaires avant, et en plus deux stagiaires au lieu d'un puisque sous Chatel les stagiaires étaient à temps plein, c'est ce qui avait permis de supprimer des postes, en plus des suppressions de classes.
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