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- IlseÉrudit
Audrey a écrit:trompettemarine a écrit:pignolo a écrit:John a écrit:je te conseille :
1) de leur dire clairement ce que tu penses, ni plus ni moins ;
Je crois que si les IGEN viennent au contact, il FAUT leur dire ce qu'on pense, c'est un devoir. Ils viennent pour ça et leurs rapports ne vont pas toujours dans le sens du vent, du moins si on lit autre chose que leurs résumés. S'il y a des IGEN susceptibles, eh bien... tant pis ! Ils ne sont pas au contact évaluatif des profs communs, donc on ne craint rien.
De mon expérience avec des IGEN ou des généraux multi-étoilés (dans un autre contexte), ce sont des gens toujours intelligents et en général appréciant l'honnêteté (polie) davantage que la flagornerie.
Je suis d'accord. Ils ne sont certainement pas dupes de la réforme.
Mais, j'ai parfois l'impression que les conseillers qui gravitent autour de la ministre, ainsi que certains IPrs (pas tous !) ont finalement plus de pouvoirs qu'eux.
M. Patrick Laudet est venu un jour chez nous, j'ai beaucoup apprécié, comme beaucoup de collègues... et puis finalement, deux ou trois ans après, la réforme représente tout le contraire de ce qu'il proposait.
EDIT : selon moi, ils ne parleront pas des modalités de l'AP (combien d'heures, comment, entre quelles matières...) dont ils diront que c'est du ressort du chef d'établissement, mais ils voudront parler du contenu... à moins qu'ils ne viennent tout simplement prendre la température.
Il n'est pas utile de faire de coup d'éclat (tee-shirt, etc.), mais tu peux dire sincèrement tout ce que tu as sur le coeur et en quoi tes craintes sont fondées.
J'espérais Laudet... mais non. Ce sera une IG de SVT, un IPR de STI, et une IGAEN.
pour l'AP en collège ?
- AudreyOracle
Non, pour la réforme en général.
L'IPR de STI est l'IPR référent de notre collège. Avant, c'était celle d'Arts P qui me traitait de raciste.
L'IPR de STI est l'IPR référent de notre collège. Avant, c'était celle d'Arts P qui me traitait de raciste.
- WabiSabiHabitué du forum
Audrey a écrit:Non, pour la réforme en général.
L'IPR de STI est l'IPR référent de notre collège. Avant, c'était celle d'Arts P qui me traitait de raciste.
Ah oui quand même... ça donne envie! :lol:
Je te souhaite bon courage pour la réunion, mais histoire de n'être pas venue pour rien, j'opterais en effet, à ta place, pour un message subliminal du meilleur effet (et les transferts sur pull/tshirt ça coûte plus rien de nos jours ).
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"De duobus malis, minus est semper eligendum."
"Plus je travaille moins, moins je glande plus. C'est shadokien." Lefteris
T2 ('17-'18) : TZR 2 collèges REP/REP+, 5e/4e/3e
T1 ('16-'17) : TZR AFA Collège, 2 5e + 2 4e
Stage ('15-'16) : Lycée GT, 1 2de + 1 1re S
- e-WandererGrand sage
Bof, ne te fais pas trop d'illusions. Sur 50 minutes avec 5 collègues invités, il y aura bien 35-40 minutes pour l'exposé des IG. Donc il reste 2 à 3 minutes par collègue, à amputer encore du temps des réponses. Tu nous raconteras, mais ça s'est passé comme ça avec les assises de l'enseignement supérieur de Mme Fioraso. 90% du temps pour l'endoctrinement (pour des gens qui vomissent le cours magistral, c'est assez paradoxal, mais bon…), 10% pour la discussion. Et si tu dis des choses qui dérangent, on te coupe la parole. Et après, on proclame à qui veut l'entendre dans les médias qu'il y a eu information et concertation.
- AudreyOracle
Le plus drôle là-dedans?
Ma table ronde aura lieu de 8h40 à 9h30...en théorie.
Ma principale m'a dit:" Ne vous inquiétez pas, vous lâchez à 8h40 vos élèves de latin 5e en étude, vous venez à l'échange, et vous récupérez en étude vos élèves de grec de 3e à 9h30..". C'est sûr, ces cours-là seront de vrais modèles d'efficacité pédagogique...on va bosser duuuuur.
Ma table ronde aura lieu de 8h40 à 9h30...en théorie.
Ma principale m'a dit:" Ne vous inquiétez pas, vous lâchez à 8h40 vos élèves de latin 5e en étude, vous venez à l'échange, et vous récupérez en étude vos élèves de grec de 3e à 9h30..". C'est sûr, ces cours-là seront de vrais modèles d'efficacité pédagogique...on va bosser duuuuur.
- AudreyOracle
e-Wanderer a écrit:Bof, ne te fais pas trop d'illusions. Sur 50 minutes avec 5 collègues invités, il y aura bien 35-40 minutes pour l'exposé des IG. Donc il reste 2 à 3 minutes par collègue, à amputer encore du temps des réponses. Tu nous raconteras, mais ça s'est passé comme ça avec les assises de l'enseignement supérieur de Mme Fioraso. 90% du temps pour l'endoctrinement (pour des gens qui vomissent le cours magistral, c'est assez paradoxal, mais bon…), 10% pour la discussion. Et si tu dis des choses qui dérangent, on te coupe la parole. Et après, on proclame à qui veut l'entendre dans les médias qu'il y a eu information et concertation.
Ca, c'est exactement la réaction de l'IPR d'arts p l'an dernier à mon égard. D'une violence hallucinante d'ailleurs, au point que les collègues sont venus me demander comment j'allais après.
- JohnMédiateur
Donc l'échange aura lieu en réalité de 8h50 à 9h20Audrey a écrit:Le plus drôle là-dedans?
Ma table ronde aura lieu de 8h40 à 9h30...en théorie.
Ma principale m'a dit:" Ne vous inquiétez pas, vous lâchez à 8h40 vos élèves de latin 5e en étude, vous venez à l'échange, et vous récupérez en étude vos élèves de grec de 3e à 9h30..". C'est sûr, ces cours-là seront de vrais modèles d'efficacité pédagogique...on va bosser duuuuur.
Le temps que les IG disent ce qu'ils ont à dire, et qu'un ou deux collègues aient pris brièvement la parole, vous serez déjà amenés à conclure cette rencontre productive et enrichissante !
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
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- AudreyOracle
La salle d'étude n'est pas loin de la salle où on se réunira...
- zouzFidèle du forum
J'ai une petite question. Savez-vous si l'on est tenu de participer aux réunions d'information auxquelles l'établissement nous convie ?
- micaschisteMonarque
Parler de l'AP en collège alors que le bilan de l'AP au lycée est censuré !
Cela en dit long sur l'efficacité de l'AP, AP que l'on vit au lycée depuis la réforme de celui-ci.
Cela en dit long sur l'efficacité de l'AP, AP que l'on vit au lycée depuis la réforme de celui-ci.
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"Pick a star in the dark horizon and follow the light "
- DesolationRowEmpereur
Audrey a écrit:e-Wanderer a écrit:Bof, ne te fais pas trop d'illusions. Sur 50 minutes avec 5 collègues invités, il y aura bien 35-40 minutes pour l'exposé des IG. Donc il reste 2 à 3 minutes par collègue, à amputer encore du temps des réponses. Tu nous raconteras, mais ça s'est passé comme ça avec les assises de l'enseignement supérieur de Mme Fioraso. 90% du temps pour l'endoctrinement (pour des gens qui vomissent le cours magistral, c'est assez paradoxal, mais bon…), 10% pour la discussion. Et si tu dis des choses qui dérangent, on te coupe la parole. Et après, on proclame à qui veut l'entendre dans les médias qu'il y a eu information et concertation.
Ca, c'est exactement la réaction de l'IPR d'arts p l'an dernier à mon égard. D'une violence hallucinante d'ailleurs, au point que les collègues sont venus me demander comment j'allais après.
Que des inspecteurs se permettent de se conduire aussi grossièrement m'effare.
- AudreyOracle
Bon, eh bien voilà... ça a duré une heure, en la seule présence de mes collègues et des deux IGs (des dames charmantes, souriantes, polies...ça change).
Personne de la direction n'était là, et nous nous sommes sentis totalement libres de nos propos, ça change.
Elles nous ont donc expliqué qu'elles étaient là pour nous entendre à propos de la réforme.
3 questions ont été posées, dans l'ordre:
- comment avez-vous été informés de la réforme?
- de quelle façon allez-vous vous impliquer dans la mise en oeuvre de la réforme? Avez-vous déjà prévu des réunions, un calendrier de travail?
- comment percevez-vous le dispositif de formation?
Le moins qu'on puisse dire, c'est que je me suis fait plaisir....
Je précise que mes collègues en rigolant avant le début de la réunion m'avaient dit: "Bon, on vient de voter, c'est toi qui vas parler pour nous!". De fait, j'ai bien plus parlé qu'eux.
Les Igs ont pris des notes pendant l'échange, n'arrêtant de taper qu'à deux reprises: quand j'ai évoqué la communication mensongère et méprisante du ministère (si si, j'ai osé) et quand nous avons commencé à discuter l'organisation concrète des EPI (elles ont répondu que ce n'était pas le sujet du jour et que nous aurions toutes les infos en formation le 3, 10 novembre et le 20 janvier (dates des formations pour notre première vague).
Mon collègue d'HG a déploré un certain retour en arrière dans la dernière mouture du programme, a attaqué d'emblée les EPI, ma collègue d'espagnol a pleuré la disparition des sections euros et des classes bilangues pour ce qui est des langues vivantes, et la perte assurée de mixité sociale avec les départs dans le privé, mon collègue de SEGPA a dénoncé la politique hypocrite de l'Etat qui prétend aider les élèves de SEGPA en les intégrant à la 6e (oui, on a appris hier soir que les élèves ne serait plus dans un mouvement "d'inclusion", mais "d'intégration"), ma collègue d'EPS a dit qu'elle ne voyait guère quoi ajouter surtout que sa matière n'était pas fondamentalement concernée par la réforme, hormis pour les EPI, et moi, ben moi j'ai beaucoup râlé. A tel point que l'une des IG a insisté pour entendre mes collègues s'exprimer, alors qu'eux ne voulaient pas le faire et préféraient souvent me laisser la parole... je cherchais leur accord du regard, et ils me le donnaient, alors je me suis pas privée d'être franche.
Et les IGs nous ont remerciés de notre franchise, on sentait même que c'était sincère.
L'une d'elles a précisé au début de l'entretien qu'elles avaient, bien sûr, des convictions, des opinions, mais qu'elle ne pouvaient bien sûr pas les exprimer dans ce cadre. Ca nous a fait comprendre qu'on pouvait parler franchement, nous.
J'ai donc expliqué que pour ma part, même si l'info officielle sur la réforme avait commencé en mai, et que nous avions eu notre première réunion sur le sujet la veille au collège, j'avais en février obtenu par voie syndicale et via internet les premieres "rumeurs", fiables puisqu'émanant de gens qui siégeaient au CSEN par exemple, sur le contenu de la réforme et notamment la disparition des langues anciennes.
J'ai ajouté que j'avais rédigé une pétition, apolitique, asyndicale, qui à ce jour, portée notamment par le site de Loys, avait obtenu plus de 45000 signatures, et n'avait pourtant pas permis, malgré notre demande, d'être reçus par le cabinet de la ministre pour évoquer l'enseignement du latin et du grec.
J'ai enchaîné sur la communication donc méprisante et mensongère du ministère, en expliquant notamment que la ministre ("vous ne manquerez pas d'apprécier, en tant qu'inspectrices, le sérieux et la pertinence du propos de Madame la Ministre", que je leur ai dit) avait déclaré en mai que jusque là, les enseignants de LC n'avaient aucun programme: "Je suis donc un professeur qui n'a aucune légitimité, qui anime simplement un club culturel, n'enseigne rien à ses élèves et n'est absolument pas fondé à les évaluer!". Elles n'ont évidemment pas commenté, mais j'ai vu l'une d'elles sourire.
J'ai enfoncé le clou en expliquant que je me sentais méprisée, mise au rebut, avec la relégation de mon enseignement de LC à d'hypothétiques EC subordonnés à d'aussi improbables EPI du fait de l'incohérence des programmes du cycle 4 qui n'abordaient l'antiquité sur aucun des niveaux concernés, surtout pas avec l'HG qui auparavant était souvent notre partenaire privilégié. J'ai expliqué que l'interdisciplinarité, qui était au coeur de ma matière, était rejetée à travers la suppression de l'option, et rendue impossible par des programmes et dispositifs qui jusque là nous laissaient toute liberté de l'installer, au gré de nos envies et possiblités personnelles entre collègues.
J'ai conclu en disant que je me sentais, moi, personnellement méprisée, quand je voyais que la matière à laquelle j'avais consacrée des années de lectures, de découvertes, d'études depuis ma jeunesse était maintenant critiquée, jetée en pâture aux médias comme matière élitiste alors que j'enseigne à tous sans distinction de niveau ou de classe sociale, et que je me sentais dépouillée du plaisir que j'avais de transmettre le trésor culturel amassé durant toute ma vie et ma carrière à des enfants curieux et toujours motivés.
Ça, c'était mon intervention lors du tour de table... j'ai été un peu longue...
Y a juste une chose qui m'a embêtée, c'est qu'on me demande mes effectifs de latin et grec... ils sont très faibles cette année, et c'est inhabituel... la cohorte de 6e montant en 5e était très mauvaise, peu motivée, et nombre de mes 5e latinistes montant en 4e nous ont quittés pour le privé. Je l'ai d'ailleurs précisé, expliquant qu'en retour, nous récupérions des cas d'élèves virés du privé pour problème de comportement, ou de difficultés scolaires spécifiques... mais ça m'énerve d'avoir malgré moi envoyé l'image du "Ah ouais, mais c'est un cours qui coûte cher pour peu d'élèves inscrits, finalement...". On m'a demandé si les élèves de grec et de latin étaient sur une seule classe, j'ai eu grand plaisir à dire que non, que c'était même assez souvent réparti sur 3, voire 4 en 3e. Quand on sait que chaque niveau compte 5 classes chez nous, on en déduisait sans souci que l'argument de classes camif ne tient pas forcément la route...
Après ce tour de table, on a abordé la question 2... on a dit que nous ne voyions pas comment, d'ici 15 jours, nous pourrions décemment proposer des EPI alors même que nos programmes n'étaient pas arrêtés... elles ont répondu que si, quand même, à part quelques coquilles, il n'y aurait pas de changement, et qu'il ne manquait que la validation légale après correction des boulettes, qu'on pouvait donc bosser dès maintenant, tout en concédant que 15 jours, ça faisait peu pour prévoir tant de choses au si long cours...
Mon collègue d'HG a évoqué la durée des EPI, et le fait qu'il y aurait un déséquilibre entre temps de réalisation de l'EPI (un semestre ou un trimestre, d'après ce que la chef et les textes diffusés jusque là disent) en regard de la part du programme qu'on y traiterait, les points du programme en histoire ne se prêtant guère à un enseignement sur un si long temps de notions difficilement généralistes (il évoquait Soliman le Magnifique qu'il devait dans ses cours, en théorie, traiter en 3h je crois...- pardon aux collègues d'HG, j'avoue, là, je ne maîtrise pas!).
Et là, surprise, les IG nous ont expliqué que nous n'avions pas eu la formation et que donc cette info était fausse. D'après elle, on peut consacrer, et c'est même ce que nous ferons, un temps beaucoup plus court aux EPI. L'IG de SVT a même donné un exemple. D'après elle (et vraiment, je compte sur les spécialistes pour confirmer ou infirmer!), pour un seul collègue, sur tout le volume horaire des cours de svt dispensé au collège sur le cycle 4, le temps consacré à un EPI ne réprésente qu'un trimestre de temps de "cours perdu", "puisqu'il n'a qu'1h30 de cours hebdo..". C'était un peu fumeux, j'avoue, je n'ai pas tout saisi de son calcul, ni du cadre sur lequel elle s'appuyait pour le présenter.
Mon collègue d'HG a réagi en disant que traiter un point du programme délayé en EPI ou le traiter en quelques heures en cours classique n'était pas du tout la même chose, et que des élèves qui auraient étudié ce point en EPI ou en cours classique n'auraient pas la même "chance".
Là, les IG ont clos le débat, déclarant que ce n'était pas le but de l'entretien.
Elles ont ajouté que c'était une nouvelle façon d'enseigner, au service des élèves (blablabla...) et que forcément, il faudrait revoir nos pratiques, que c'était, elles le comprenaient, difficiles, mais qu'on pouvait s'appuyer sur nos réussites et nos expériences de projets passés. Elles ont appuyé leur discours par le recours aux résultats observés dans des établissement qui ont déjà expérimenté la réforme ("Cette réforme ne vient pas de nulle part, vous vous en doutez..."), disons qu'une nette progression des élèves dans leur résultat et dans leur bien-être avait été observée. Elles ont tenté de conclure en disant que bien sûr, le ministère serait vigilant quant à l'évaluation des effets de la réforme.
J'ai alors dit: "Cela me rassure de vous l'entendre dire. On peut donc espérer que le bilan de la réforme du collège sera plus accessible et transparent que celui sur la réforme du Lycée, notamment en ce qui concerne l'AP." Elles ont rétorqué que des bilans, certes partiels, étaient déjà disponibles à la lecture sur le site du ministere et qu'ils seraient bientôt complétés. J'ai poursuivi, pour répondre à la question 3 qui a été expédiée, disons-le, qu'ayant suivi toute l'année passée une FIL sur l'AP avec mes collègues du collège, et le mettant en place cette année avec les 6e, j'étais plus que surprise de découvrir que mon travail avait été vain puisque dans le cadre de la réforme, l'AP sera forcément disciplinaire puisque pris sur les horaires disciplinaires, et forcément en classe entière, à moins de vouloir supprimer les demi-groupes en sciences et langues, et le latin et le grec (j'ai d'ailleurs demandé à ce qu'une réponse claire soit donnée quant à la possibilité de continuer à proposer latin ET grec en 3e).
L'IG a dit qu'avant, on était dans la concurrence entre matière, mais que la perspective de la réforme était la complémentarité. J'ai répondu qu'au contraire, la concurrence était accrue puisque là, le concept d'EC pris sur les heures de marge prof pour assurer la survie d'une matière obligeait à défendre sa matière de façon odieuse. Elle n'a rien répondu.
Nous nous sommes mutuellement remerciés de cet échange, courtois, intense et loin d'avoir été superficiel, et chacun d'entre nous est retourné ou dans sa classe, ou devant son petit laptop pour prendre des notes face à d'autres profs...
Voilà voilà...
Je ne relis pas, désolée, je dois partir à Lyon rapido pour le cours d'agreg! ;-)
Ronsard, me voilà!
Personne de la direction n'était là, et nous nous sommes sentis totalement libres de nos propos, ça change.
Elles nous ont donc expliqué qu'elles étaient là pour nous entendre à propos de la réforme.
3 questions ont été posées, dans l'ordre:
- comment avez-vous été informés de la réforme?
- de quelle façon allez-vous vous impliquer dans la mise en oeuvre de la réforme? Avez-vous déjà prévu des réunions, un calendrier de travail?
- comment percevez-vous le dispositif de formation?
Le moins qu'on puisse dire, c'est que je me suis fait plaisir....
Je précise que mes collègues en rigolant avant le début de la réunion m'avaient dit: "Bon, on vient de voter, c'est toi qui vas parler pour nous!". De fait, j'ai bien plus parlé qu'eux.
Les Igs ont pris des notes pendant l'échange, n'arrêtant de taper qu'à deux reprises: quand j'ai évoqué la communication mensongère et méprisante du ministère (si si, j'ai osé) et quand nous avons commencé à discuter l'organisation concrète des EPI (elles ont répondu que ce n'était pas le sujet du jour et que nous aurions toutes les infos en formation le 3, 10 novembre et le 20 janvier (dates des formations pour notre première vague).
Mon collègue d'HG a déploré un certain retour en arrière dans la dernière mouture du programme, a attaqué d'emblée les EPI, ma collègue d'espagnol a pleuré la disparition des sections euros et des classes bilangues pour ce qui est des langues vivantes, et la perte assurée de mixité sociale avec les départs dans le privé, mon collègue de SEGPA a dénoncé la politique hypocrite de l'Etat qui prétend aider les élèves de SEGPA en les intégrant à la 6e (oui, on a appris hier soir que les élèves ne serait plus dans un mouvement "d'inclusion", mais "d'intégration"), ma collègue d'EPS a dit qu'elle ne voyait guère quoi ajouter surtout que sa matière n'était pas fondamentalement concernée par la réforme, hormis pour les EPI, et moi, ben moi j'ai beaucoup râlé. A tel point que l'une des IG a insisté pour entendre mes collègues s'exprimer, alors qu'eux ne voulaient pas le faire et préféraient souvent me laisser la parole... je cherchais leur accord du regard, et ils me le donnaient, alors je me suis pas privée d'être franche.
Et les IGs nous ont remerciés de notre franchise, on sentait même que c'était sincère.
L'une d'elles a précisé au début de l'entretien qu'elles avaient, bien sûr, des convictions, des opinions, mais qu'elle ne pouvaient bien sûr pas les exprimer dans ce cadre. Ca nous a fait comprendre qu'on pouvait parler franchement, nous.
J'ai donc expliqué que pour ma part, même si l'info officielle sur la réforme avait commencé en mai, et que nous avions eu notre première réunion sur le sujet la veille au collège, j'avais en février obtenu par voie syndicale et via internet les premieres "rumeurs", fiables puisqu'émanant de gens qui siégeaient au CSEN par exemple, sur le contenu de la réforme et notamment la disparition des langues anciennes.
J'ai ajouté que j'avais rédigé une pétition, apolitique, asyndicale, qui à ce jour, portée notamment par le site de Loys, avait obtenu plus de 45000 signatures, et n'avait pourtant pas permis, malgré notre demande, d'être reçus par le cabinet de la ministre pour évoquer l'enseignement du latin et du grec.
J'ai enchaîné sur la communication donc méprisante et mensongère du ministère, en expliquant notamment que la ministre ("vous ne manquerez pas d'apprécier, en tant qu'inspectrices, le sérieux et la pertinence du propos de Madame la Ministre", que je leur ai dit) avait déclaré en mai que jusque là, les enseignants de LC n'avaient aucun programme: "Je suis donc un professeur qui n'a aucune légitimité, qui anime simplement un club culturel, n'enseigne rien à ses élèves et n'est absolument pas fondé à les évaluer!". Elles n'ont évidemment pas commenté, mais j'ai vu l'une d'elles sourire.
J'ai enfoncé le clou en expliquant que je me sentais méprisée, mise au rebut, avec la relégation de mon enseignement de LC à d'hypothétiques EC subordonnés à d'aussi improbables EPI du fait de l'incohérence des programmes du cycle 4 qui n'abordaient l'antiquité sur aucun des niveaux concernés, surtout pas avec l'HG qui auparavant était souvent notre partenaire privilégié. J'ai expliqué que l'interdisciplinarité, qui était au coeur de ma matière, était rejetée à travers la suppression de l'option, et rendue impossible par des programmes et dispositifs qui jusque là nous laissaient toute liberté de l'installer, au gré de nos envies et possiblités personnelles entre collègues.
J'ai conclu en disant que je me sentais, moi, personnellement méprisée, quand je voyais que la matière à laquelle j'avais consacrée des années de lectures, de découvertes, d'études depuis ma jeunesse était maintenant critiquée, jetée en pâture aux médias comme matière élitiste alors que j'enseigne à tous sans distinction de niveau ou de classe sociale, et que je me sentais dépouillée du plaisir que j'avais de transmettre le trésor culturel amassé durant toute ma vie et ma carrière à des enfants curieux et toujours motivés.
Ça, c'était mon intervention lors du tour de table... j'ai été un peu longue...
Y a juste une chose qui m'a embêtée, c'est qu'on me demande mes effectifs de latin et grec... ils sont très faibles cette année, et c'est inhabituel... la cohorte de 6e montant en 5e était très mauvaise, peu motivée, et nombre de mes 5e latinistes montant en 4e nous ont quittés pour le privé. Je l'ai d'ailleurs précisé, expliquant qu'en retour, nous récupérions des cas d'élèves virés du privé pour problème de comportement, ou de difficultés scolaires spécifiques... mais ça m'énerve d'avoir malgré moi envoyé l'image du "Ah ouais, mais c'est un cours qui coûte cher pour peu d'élèves inscrits, finalement...". On m'a demandé si les élèves de grec et de latin étaient sur une seule classe, j'ai eu grand plaisir à dire que non, que c'était même assez souvent réparti sur 3, voire 4 en 3e. Quand on sait que chaque niveau compte 5 classes chez nous, on en déduisait sans souci que l'argument de classes camif ne tient pas forcément la route...
Après ce tour de table, on a abordé la question 2... on a dit que nous ne voyions pas comment, d'ici 15 jours, nous pourrions décemment proposer des EPI alors même que nos programmes n'étaient pas arrêtés... elles ont répondu que si, quand même, à part quelques coquilles, il n'y aurait pas de changement, et qu'il ne manquait que la validation légale après correction des boulettes, qu'on pouvait donc bosser dès maintenant, tout en concédant que 15 jours, ça faisait peu pour prévoir tant de choses au si long cours...
Mon collègue d'HG a évoqué la durée des EPI, et le fait qu'il y aurait un déséquilibre entre temps de réalisation de l'EPI (un semestre ou un trimestre, d'après ce que la chef et les textes diffusés jusque là disent) en regard de la part du programme qu'on y traiterait, les points du programme en histoire ne se prêtant guère à un enseignement sur un si long temps de notions difficilement généralistes (il évoquait Soliman le Magnifique qu'il devait dans ses cours, en théorie, traiter en 3h je crois...- pardon aux collègues d'HG, j'avoue, là, je ne maîtrise pas!).
Et là, surprise, les IG nous ont expliqué que nous n'avions pas eu la formation et que donc cette info était fausse. D'après elle, on peut consacrer, et c'est même ce que nous ferons, un temps beaucoup plus court aux EPI. L'IG de SVT a même donné un exemple. D'après elle (et vraiment, je compte sur les spécialistes pour confirmer ou infirmer!), pour un seul collègue, sur tout le volume horaire des cours de svt dispensé au collège sur le cycle 4, le temps consacré à un EPI ne réprésente qu'un trimestre de temps de "cours perdu", "puisqu'il n'a qu'1h30 de cours hebdo..". C'était un peu fumeux, j'avoue, je n'ai pas tout saisi de son calcul, ni du cadre sur lequel elle s'appuyait pour le présenter.
Mon collègue d'HG a réagi en disant que traiter un point du programme délayé en EPI ou le traiter en quelques heures en cours classique n'était pas du tout la même chose, et que des élèves qui auraient étudié ce point en EPI ou en cours classique n'auraient pas la même "chance".
Là, les IG ont clos le débat, déclarant que ce n'était pas le but de l'entretien.
Elles ont ajouté que c'était une nouvelle façon d'enseigner, au service des élèves (blablabla...) et que forcément, il faudrait revoir nos pratiques, que c'était, elles le comprenaient, difficiles, mais qu'on pouvait s'appuyer sur nos réussites et nos expériences de projets passés. Elles ont appuyé leur discours par le recours aux résultats observés dans des établissement qui ont déjà expérimenté la réforme ("Cette réforme ne vient pas de nulle part, vous vous en doutez..."), disons qu'une nette progression des élèves dans leur résultat et dans leur bien-être avait été observée. Elles ont tenté de conclure en disant que bien sûr, le ministère serait vigilant quant à l'évaluation des effets de la réforme.
J'ai alors dit: "Cela me rassure de vous l'entendre dire. On peut donc espérer que le bilan de la réforme du collège sera plus accessible et transparent que celui sur la réforme du Lycée, notamment en ce qui concerne l'AP." Elles ont rétorqué que des bilans, certes partiels, étaient déjà disponibles à la lecture sur le site du ministere et qu'ils seraient bientôt complétés. J'ai poursuivi, pour répondre à la question 3 qui a été expédiée, disons-le, qu'ayant suivi toute l'année passée une FIL sur l'AP avec mes collègues du collège, et le mettant en place cette année avec les 6e, j'étais plus que surprise de découvrir que mon travail avait été vain puisque dans le cadre de la réforme, l'AP sera forcément disciplinaire puisque pris sur les horaires disciplinaires, et forcément en classe entière, à moins de vouloir supprimer les demi-groupes en sciences et langues, et le latin et le grec (j'ai d'ailleurs demandé à ce qu'une réponse claire soit donnée quant à la possibilité de continuer à proposer latin ET grec en 3e).
L'IG a dit qu'avant, on était dans la concurrence entre matière, mais que la perspective de la réforme était la complémentarité. J'ai répondu qu'au contraire, la concurrence était accrue puisque là, le concept d'EC pris sur les heures de marge prof pour assurer la survie d'une matière obligeait à défendre sa matière de façon odieuse. Elle n'a rien répondu.
Nous nous sommes mutuellement remerciés de cet échange, courtois, intense et loin d'avoir été superficiel, et chacun d'entre nous est retourné ou dans sa classe, ou devant son petit laptop pour prendre des notes face à d'autres profs...
Voilà voilà...
Je ne relis pas, désolée, je dois partir à Lyon rapido pour le cours d'agreg! ;-)
Ronsard, me voilà!
- florestanGrand sage
Merci beaucoup pour le compte-rendu Audrey.
- OudemiaBon génie
Passionnant, merci pour le CR et bravo pour tes interventions.
- MUTISExpert
Bravo Audrey, c'est vraiment intéressant... J'aimerais bien pouvoir échanger de la même façon.
Juste une remarque : quand les inspectrices expliquent que ces méthodes ont du succès ailleurs et qu'elle doivent être généralisées, je pense qu'elles ne pourraient pas tenir le même discours chez nous. En effet depuis quelques années nous avons sensiblement amélioré tous nos indicateurs et l'enseignement plus "traditionnel" et disciplinaire est un succès réel. Les parents sont d'ailleurs très satisfaits et le bien-être des élèves ne semble pas remis en question. Je trouve même que nos bulletins scolaires sont d'une "bienveillance" parfois exemplaire ( :lol: ) avec des notes sur 20... Bref la justification donnée est fallacieuse...
Juste une remarque : quand les inspectrices expliquent que ces méthodes ont du succès ailleurs et qu'elle doivent être généralisées, je pense qu'elles ne pourraient pas tenir le même discours chez nous. En effet depuis quelques années nous avons sensiblement amélioré tous nos indicateurs et l'enseignement plus "traditionnel" et disciplinaire est un succès réel. Les parents sont d'ailleurs très satisfaits et le bien-être des élèves ne semble pas remis en question. Je trouve même que nos bulletins scolaires sont d'une "bienveillance" parfois exemplaire ( :lol: ) avec des notes sur 20... Bref la justification donnée est fallacieuse...
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- NuitsFidèle du forum
Merci Audrey !
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C'est dans l'intérêt de l'enfant.
- pamplemousses4Expert
Audrey, merci beaucoup, et respect.
Nous sommes nombreux ici à être à fleur de peau tant nous nous sentons méprisés et mis au rebut, par des assauts répétés, tantôt directs tantôt sournois, et je ne sais pas si nous aurions tous su parler avec autant de détermination et de pertinence -moi, en tout cas, j'en perds mon sang froid...
Nous sommes nombreux ici à être à fleur de peau tant nous nous sentons méprisés et mis au rebut, par des assauts répétés, tantôt directs tantôt sournois, et je ne sais pas si nous aurions tous su parler avec autant de détermination et de pertinence -moi, en tout cas, j'en perds mon sang froid...
- CNFANiveau 10
Vraiment merci! ça fait du bien que certains d'entre nous puissent dire ça! Bravo pour ton courage!
- HypermnestreÉrudit
+1. Merci et bravo. Tout ce que tu as dit est bien dit, et parfaitement juste.Oudemia a écrit:Passionnant, merci pour le CR et bravo pour tes interventions.
Espérons que cela serve...
- OxfordNeoprof expérimenté
1000 bravos pour tes interventions courageuses et pertinentes et un grand merci pour ton CR :abj:
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Tutti i ghjorna si n'impara.
- trompettemarineMonarque
Cela ne servira à rien.
Oui, tu a très bien parlé Audrey.
Ils vous ont écoutés sérieusement, mais cela s'arrêtera là.
Ils ont pris la température et ont fait fonction, si j'ose dire, d'outil cathartique.
Tu le montres bien dans ton compte-rendu : même s'ils sont contre la réforme, ils ne diront rien et ne feront rien puisque ils doivent être "la voix de son maître" et n'osent même pas émettre un avis d'expert objectif.
Nous avons connu cela pour la réforme Châtel.
On s'est finalement retrouvés seuls avec (ou contre) nos Cde.
Oui, tu a très bien parlé Audrey.
Ils vous ont écoutés sérieusement, mais cela s'arrêtera là.
Ils ont pris la température et ont fait fonction, si j'ose dire, d'outil cathartique.
Tu le montres bien dans ton compte-rendu : même s'ils sont contre la réforme, ils ne diront rien et ne feront rien puisque ils doivent être "la voix de son maître" et n'osent même pas émettre un avis d'expert objectif.
Nous avons connu cela pour la réforme Châtel.
On s'est finalement retrouvés seuls avec (ou contre) nos Cde.
- mgb35Érudit
Audrey a écrit:Elles ont appuyé leur discours par le recours aux résultats observés dans des établissement qui ont déjà expérimenté la réforme ("Cette réforme ne vient pas de nulle part, vous vous en doutez..."), disons qu'une nette progression des élèves dans leur résultat et dans leur bien-être avait été observée.
De quels établissements est-il question ? Où sont les évaluations ?
S'ils parlaient du CLE ou de CLISTHENE, c'est complètement faux !
- Mona Lisa KlaxonEsprit éclairé
Merci de ce compte-rendu, Audrey. ça remet du baume au coeur!
- toubyExpert
Merci pour ce compte-rendu détaillé, Audrey ; et merci pour ce que tu as dit.
- fanetteFidèle du forum
Merci Audrey pour ce compte-rendu, et pour avoir su exprimer ce que nous ressentons tous.
Ce qu'il faudrait, Mutis, c'est parvenir à médiatiser un établissement comme le tien. Que pour une fois, au journal de 20 h, on ait un reportage sur les méthodes "traditionnelles" qui fonctionnent, sans nous montrer un établissement privé type "pensionnat de Chavagnes" !MUTIS a écrit:depuis quelques années nous avons sensiblement amélioré tous nos indicateurs et l'enseignement plus "traditionnel" et disciplinaire est un succès réel. Les parents sont d'ailleurs très satisfaits et le bien-être des élèves ne semble pas remis en question.
- laMissSage
Audrey, merci beaucoup pour ce compte-rendu très intéressant. Tu as dit ce qu'il fallait. Et bravo d'avoir parlé des mensonges ministériels.
Concernant les EPI, en réponse à ta question: en 5e, 4e et 3 CHAQUE classe DOIT recevoir 4h d'enseignements complémentaires (AP et EPI).
Donc selon le nombre de personnes qui font des EPI et de l'AP, cela peut représenter très peu par prof pour chaque classe, ou beaucoup.
Pour chaque prof, vu toutes ses classes, ce ne sera pas rien de toute façon.
Au global, c'est quand même presque 1/6 du temps scolaire (4heures sur 26h).
Et en 6e, chaque classe doit avoir 3h d'AP au total.
Concernant les EPI, en réponse à ta question: en 5e, 4e et 3 CHAQUE classe DOIT recevoir 4h d'enseignements complémentaires (AP et EPI).
Donc selon le nombre de personnes qui font des EPI et de l'AP, cela peut représenter très peu par prof pour chaque classe, ou beaucoup.
Pour chaque prof, vu toutes ses classes, ce ne sera pas rien de toute façon.
Au global, c'est quand même presque 1/6 du temps scolaire (4heures sur 26h).
Et en 6e, chaque classe doit avoir 3h d'AP au total.
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
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