- LefterisEsprit sacré
Ben dans le privé sous contrat que je connais bien parce que j'y ai des proches des deux côtés de l'estrade, ça ne coûte que 100€ par mois aux parents, et encore il y a des aides. Trois gosses, 300 € par mois, comme une collègue . Ca reste abordable qaund il s'agit de l'avenir de ses enfants, et la fréquentation c'st essentiellement ça : des enfants d'enseignants, d'agents RATP, de chauffeurs de taxi, de policiers. Pas des nababs.Rosanette a écrit:lilith888 a écrit:
Quant au fait que l'argent fasse des miracles, je pense que c'est une utopie. Surtout que ces élèves du privé sous contrat, s'ils étaient réinjectés dans le public, auraient besoin de profs devant eux, profs payés par l'Etat. Donc, dans les faits, ça ne change rien ou presque au niveau du fric.
Faut le faire comme argument.
J'imagine, comme on se plaît à le penser parfois en lisant certains posts, que c'est la poudre de perlimpinpin qui permet d'avoir des établissements uniquement composés d'enfants "polis et gentils".
(Puisque l'argent n'a rien à voir avec ça)
Ce qu'il y a , c'est que les dossiers sont triés, et que les élèves signent des engagements de ne pas dégrader le matériel , d'être polis, ponctuels, de travailler, d'être silencieux . Et les incartades sont aussitôt reprises. Du reste, il n'y a rien de neuf dans ces écoles : tout est vétuste, vieilles tables en bois, matériel informatique minimaliste. Mais on bosse...
Il y a des collèges du privé hors contrat, et là c'est 6000 € par an l'inscription, et des frais en pagaille .Là le fric joue plus, on y met même des jeunes dont on ne peut rien faire nulle part.
- florestanGrand sage
Lefteris a écrit:Ben dans le privé sous contrat que je connais bien parce que j'y ai des proches des deux côtés de l'estrade, ça ne coûte que 100€ par mois aux parents, et encore il y a des aides. Ce qu'il y a , c'est que les dossiers sont triés, et que les élèves signent des engagements de ne pas dégrader le matériel , d'être polis, ponctuels, de travailler, d'être silencieux . Et les incartades sont aussitôt reprises. Du reste, il n'y a rien de neuf dans ces écoles : tout est vétuste, vieilles tables en bois, matériel informatique minimaliste. Mais on bosse...Rosanette a écrit:lilith888 a écrit:
Quant au fait que l'argent fasse des miracles, je pense que c'est une utopie. Surtout que ces élèves du privé sous contrat, s'ils étaient réinjectés dans le public, auraient besoin de profs devant eux, profs payés par l'Etat. Donc, dans les faits, ça ne change rien ou presque au niveau du fric.
Faut le faire comme argument.
J'imagine, comme on se plaît à le penser parfois en lisant certains posts, que c'est la poudre de perlimpinpin qui permet d'avoir des établissements uniquement composés d'enfants "polis et gentils".
(Puisque l'argent n'a rien à voir avec ça)
Il y a des collèges de privé hors contrat, là c'est 6000 € par ans l'inscription .
Lefteris nous sommes dans la même configuration assez particulière. Nous habitons le "bronx" parisien où seuls les primo arrivants fauchés et dépourvus des codes inscrivent les élèves dans le public.
Le privé draine tout le reste: aucun souci pour la confession (il y a plein de musulmans qui sont là depuis un certain temps) très peu d'élèves vont au cathéchisme. Tout ceux qui ont les moyens évitent le public qui est apocalyptique.
Principe de réalité, ça ne fait pas plaisir mais comme tu dis, il faut voir la sortie des collèges dans le dix- huitième "ghetto" avant de juger.
- lilith888Grand sage
Rosanette a écrit:lilith888 a écrit:
Quant au fait que l'argent fasse des miracles, je pense que c'est une utopie. Surtout que ces élèves du privé sous contrat, s'ils étaient réinjectés dans le public, auraient besoin de profs devant eux, profs payés par l'Etat. Donc, dans les faits, ça ne change rien ou presque au niveau du fric.
Faut le faire comme argument.
J'imagine, comme on se plaît à le penser parfois en lisant certains posts, que c'est la poudre de perlimpinpin qui permet d'avoir des établissements uniquement composés d'enfants "polis et gentils".
(Puisque l'argent n'a rien à voir avec ça)
Disons que c'est l'argent des parents qui a à voir avec ça.
Petit rappel : l'Etat ne paye que les salaires des profs, le reste (surveillants, principal, personnel de cantine et de ménage, entretiens des locaux) est payé par les deniers des parents.
- LefterisEsprit sacré
Tout est ditflorestan a écrit:
Le privé draine tout le reste: aucun souci pour la confession (il y a plein de musulmans qui sont là depuis un certain temps) très peu d'élèves vont au cathéchisme. Tout ceux qui ont les moyens évitent le public qui est apocalyptique.
, ça ne fait pas plaisir mais comme tu dis, il faut voir la sortie des collèges dans le dix- huitième "ghetto" avant de juger.Principe de réalité
Si l'Etat prenait ses responsabilités, ne trahissait pas les élèves comme les enseignants, ne permettait pas aux seuls nantis d'avoir des établissements de qualité en centre ville, on n'en serait pas là.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- RosanetteEsprit éclairé
Dans le public aussi les gamins s'engagent, ça s'appelle signer un règlement intérieur, et le public a aussi les moyens de faire appliquer ledit règlement.
Quand vous dites "le privé" que je connais, vous parlez d'un établissement ou de plusieurs ?
Parce que l'image du bahut privé gentiment désuet, qui se focalise sur les fondamentaux (sans céder aux sirènes du pédagogisme, jamais !), où on y trouverait pléthore de besogneux de classes moyennes voire de prolos méritants (pensez-vous, ça n'est que cent euros par mois, et on a des aides !) - ça n'est qu'une partie de ces établissements, je ne vois pas pourquoi il faudrait en faire une généralité.
Je dirai que l'argent n'est pas le cœur du problème lorsque le privé sera bel et bien financé de manière privée.
- Carrie7Niveau 9
lilith888 a écrit:Rosanette a écrit:lilith888 a écrit:
Quant au fait que l'argent fasse des miracles, je pense que c'est une utopie. Surtout que ces élèves du privé sous contrat, s'ils étaient réinjectés dans le public, auraient besoin de profs devant eux, profs payés par l'Etat. Donc, dans les faits, ça ne change rien ou presque au niveau du fric.
Faut le faire comme argument.
J'imagine, comme on se plaît à le penser parfois en lisant certains posts, que c'est la poudre de perlimpinpin qui permet d'avoir des établissements uniquement composés d'enfants "polis et gentils".
(Puisque l'argent n'a rien à voir avec ça)
Disons que c'est l'argent des parents qui a à voir avec ça.
Petit rappel : l'Etat ne paye que les salaires des profs, le reste (surveillants, principal, personnel de cantine et de ménage, entretiens des locaux) est payé par les deniers des parents.
Parents qui, par ailleurs, payent des impôts, oserais-je dire, même si en temps qu'infâme prof du privé je suis un sous-citoyen qui n'a pas le droit de l'ouvrir, même pour parler de l'Aïd, même pour défendre le droit des musulmans / juifs de s'absenter pour les très grandes fêtes de leur religion, ou pour rappeler que le lundi de Pentecôte et le lundi de Pâques ne sont en rien des fêtes religieuses. (Ce sont des lendemains, soit... ça ferait une belle jambe à 95% des catholiques qu'ils ne soient plus fériés et "remplacés" par Aïd et Kippour).
- RosanetteEsprit éclairé
Lefteris a écrit:florestan a écrit:
Le privé draine tout le reste: aucun souci pour la confession (il y a plein de musulmans qui sont là depuis un certain temps) très peu d'élèves vont au cathéchisme. Tout ceux qui ont les moyens évitent le public qui est apocalyptique.
, ça ne fait pas plaisir mais comme tu dis, il faut voir la sortie des collèges dans le dix- huitième "ghetto" avant de juger.Principe de réalité
C'est marrant je bosse Porte de Clignancourt et je n'ai vraiment pas l'impression d'être dans un "ghetto" à l'approche, disons, de Rabelais (mais encore faut-il que vous définissiez "ghetto", parce que là, brrr).
- LefterisEsprit sacré
Oui, mais soit il ne le fait pas, soit il est débordé. la preuve, aucun établissement ne fonctionne dans certains quartiersRosanette a écrit:
Dans le public aussi les gamins s'engagent, ça s'appelle signer un règlement intérieur, et le public a aussi les moyens de faire appliquer ledit règlement.
Trois établissements parisiens, dont un que je je connais très bien.Quand vous dites "le privé" que je connais, vous parlez d'un établissement ou de plusieurs ?
Ils sont nombreux comme ça , plus qu'on ne le pense, parce qu'il faut anticiper le coup dès le CM 2, voire le CM1. je ne fais pas une généralité, mais je parle des coins où le privé" a la main " parce que la demande est plus forte que l'offre. C'est la ruée, même, pour employer le bon terme.Parce que l'image du bahut privé gentiment désuet, qui se focalise sur les fondamentaux (sans céder aux sirènes du pédagogisme, jamais !), où on y trouverait pléthore de besogneux de classes moyennes voire de prolos méritants (pensez-vous, ça n'est que cent euros par mois, et on a des aides !) - ça n'est qu'une partie de ces établissements, je ne vois pas pourquoi il faudrait en faire une généralité.
Et j'en connais indirectement un autre en banlieue. Un ami va financer les études de sa petite fille, jusque là dans le public, parce que le privé s'est engagé à maintenir coute-que-coûte le latin et le grec. Pas le public.
Donc pour les seuls vrais riches, qui auront choix entre les établissements de centre ville public et le privé. Les autres auront droit aux collèges périphériques avec les joies qu'on leur connaît.Je dirai que l'argent n'est pas le cœur du problème lorsque le privé sera bel et bien financé de manière privée.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- florestanGrand sage
Rosanette a écrit:
Dans le public aussi les gamins s'engagent, ça s'appelle signer un règlement intérieur, et le public a aussi les moyens de faire appliquer ledit règlement.
Quand vous dites "le privé" que je connais, vous parlez d'un établissement ou de plusieurs ?
Parce que l'image du bahut privé gentiment désuet, qui se focalise sur les fondamentaux (sans céder aux sirènes du pédagogisme, jamais !), où on y trouverait pléthore de besogneux de classes moyennes voire de prolos méritants (pensez-vous, ça n'est que cent euros par mois, et on a des aides !) - ça n'est qu'une partie de ces établissements, je ne vois pas pourquoi il faudrait en faire une généralité.
Je dirai que l'argent n'est pas le cœur du problème lorsque le privé sera bel et bien financé de manière privée.
Il ne s'agit pas d'une généralité sur le privé, je vis (et Lefteris aussi je crois) dans un coin assez atypique: quartiers les moins chers de Paris.
Et sinon pour l'application du règlement. J'ai bossé dans un établissement en banlieue nord où il était impossible de le faire respecter, c'était la faute de la direction aussi c'est certain, mais il était inimaginable qu'un enfant d'enseignant soit scolarisé (sans imaginer un enfant de flics ) Le quotidien y était.... surréaliste.
Il y a REP et REP. dans la banlieue où j'enseigne, il y a deux ou trois collèges REP qui sont à mon sens envisageable, les autres non.
Dans le dix huitième YLT est classée REP mais tout le monde demande une dérogation pour y aller. C'est le collège bien du dix huitième.
Bref il est absolument impossible de généraliser.
- florestanGrand sage
Rosanette a écrit:Lefteris a écrit:florestan a écrit:
Le privé draine tout le reste: aucun souci pour la confession (il y a plein de musulmans qui sont là depuis un certain temps) très peu d'élèves vont au cathéchisme. Tout ceux qui ont les moyens évitent le public qui est apocalyptique.
, ça ne fait pas plaisir mais comme tu dis, il faut voir la sortie des collèges dans le dix- huitième "ghetto" avant de juger.Principe de réalité
C'est marrant je bosse Porte de Clignancourt et je n'ai vraiment pas l'impression d'être dans un "ghetto" à l'approche, disons, de Rabelais (mais encore faut-il que vous définissiez "ghetto", parce que là, brrr).
Donc tu connais Maurice Utrillo, tu pourrais envisager de conseiller (= ne pas déconseiller) à quelqu'un qui n'y connait rien d'y scolariser ses enfants? Sérieusement?
Ghetto c'est clair c'est une majorité énorme d'immigrés de fraîche date. C'est le cas Porte de Clignancourt non? Pas le peine de tourner autour du pot. Il y a des ghettos en France.
- LefterisEsprit sacré
+1000 . Et j'y ai bossé, si c'est celui auquel tu penses.florestan a écrit:Rosanette a écrit:Lefteris a écrit:florestan a écrit:
Le privé draine tout le reste: aucun souci pour la confession (il y a plein de musulmans qui sont là depuis un certain temps) très peu d'élèves vont au cathéchisme. Tout ceux qui ont les moyens évitent le public qui est apocalyptique.
, ça ne fait pas plaisir mais comme tu dis, il faut voir la sortie des collèges dans le dix- huitième "ghetto" avant de juger.
C'est marrant je bosse Porte de Clignancourt et je n'ai vraiment pas l'impression d'être dans un "ghetto" à l'approche, disons, de Rabelais (mais encore faut-il que vous définissiez "ghetto", parce que là, brrr).
Donc tu connais Maurice Utrillo, tu pourrais envisager de conseiller (= ne pas déconseiller) à quelqu'un qui n'y connait rien d'y scolariser ses enfants? Sérieusement?
Ghetto c'est clair c'est une majorité énorme d'immigrés de fraîche date. C'est le cas Porte de Clignancourt non? Pas le peine de tourner autour du pot. Il y a des ghettos en France.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- GrypheMédiateur
florestan a écrit: Lefteris nous sommes dans la même configuration assez particulière. Nous habitons le "bronx" parisien où seuls les primo arrivants fauchés et dépourvus des codes inscrivent les élèves dans le public.
Le privé draine tout le reste
Dans le privé, avez-vous des classes pour élèves non-francophones (UPE2A) ?
Je pose la question car nous en accueillons en permanence une trentaine, pour un petit établissement.
Logements dans des hôtels sociaux. Parfois pas de logement du tout.
Eux, pour sûr, ne pourraient pas payer 100 euros par mois.
- RosanetteEsprit éclairé
florestan a écrit:Rosanette a écrit:Lefteris a écrit:florestan a écrit:
Le privé draine tout le reste: aucun souci pour la confession (il y a plein de musulmans qui sont là depuis un certain temps) très peu d'élèves vont au cathéchisme. Tout ceux qui ont les moyens évitent le public qui est apocalyptique.
, ça ne fait pas plaisir mais comme tu dis, il faut voir la sortie des collèges dans le dix- huitième "ghetto" avant de juger.
C'est marrant je bosse Porte de Clignancourt et je n'ai vraiment pas l'impression d'être dans un "ghetto" à l'approche, disons, de Rabelais (mais encore faut-il que vous définissiez "ghetto", parce que là, brrr).
Donc tu connais Maurice Utrillo, tu pourrais envisager de conseiller (= ne pas déconseiller) à quelqu'un qui n'y connait rien d'y scolariser ses enfants? Sérieusement?
Ghetto c'est clair c'est une majorité énorme d'immigrés de fraîche date. C'est le cas Porte de Clignancourt non? Pas le peine de tourner autour du pot. Il y a des ghettos en France.
Je me fous bien de conseiller les autres. REP+ c'est marqué sur le front de ces bahuts, pas besoin d'en rajouter. Mes enfants iront dans le public, point barre. Et un très bon élève de REP+, ça reste un très bon élève (point barre aussi).
Les enfants de profs ont toutes les clés pour s'en sortir, même dans un REP+, alors que je ne comprends même pas que les profs tiennent ce discours. Ca me dépasse.
(Mais je suis bonne fille, je laisse toute la place à l'argument d'autorité "tu verras quand tu auras des enfants).
- florestanGrand sage
Gryphe a écrit:florestan a écrit: Lefteris nous sommes dans la même configuration assez particulière. Nous habitons le "bronx" parisien où seuls les primo arrivants fauchés et dépourvus des codes inscrivent les élèves dans le public.
Le privé draine tout le reste
Dans le privé, avez-vous des classes pour élèves non-francophones (UPE2A) ?
Je pose la question car nous en accueillons en permanence une trentaine, pour un petit établissement.
Logements dans des hôtels sociaux. Parfois pas de logement du tout.
Eux, pour sûr, ne pourraient pas payer 100 euros par mois.
J'enseigne dans le public Gryphe.
Mes enfants sont dans le privé et il n'y a pas ce genre de classes dans les établissements que je connais.
Il est inimaginable bien sûr que les familles logées dans les hôtels sociaux ou pire puissent envisager le privé.
En fait dans mon quartier nous cotoyons sans vraiment de problèmes primo arrivants et aussi "réfugiés" (mairie du 18 ème, métro la chapelle, porte de saint ouen, pas d'insécurité particulière)mais ne nous mêlons pas (et surtout pas nos enfants).
C'est juste un constat.
- Docteur OXGrand sage
florestan a écrit:Lefteris a écrit:Ben dans le privé sous contrat que je connais bien parce que j'y ai des proches des deux côtés de l'estrade, ça ne coûte que 100€ par mois aux parents, et encore il y a des aides. Ce qu'il y a , c'est que les dossiers sont triés, et que les élèves signent des engagements de ne pas dégrader le matériel , d'être polis, ponctuels, de travailler, d'être silencieux . Et les incartades sont aussitôt reprises. Du reste, il n'y a rien de neuf dans ces écoles : tout est vétuste, vieilles tables en bois, matériel informatique minimaliste. Mais on bosse...Rosanette a écrit:lilith888 a écrit:
Quant au fait que l'argent fasse des miracles, je pense que c'est une utopie. Surtout que ces élèves du privé sous contrat, s'ils étaient réinjectés dans le public, auraient besoin de profs devant eux, profs payés par l'Etat. Donc, dans les faits, ça ne change rien ou presque au niveau du fric.
Faut le faire comme argument.
J'imagine, comme on se plaît à le penser parfois en lisant certains posts, que c'est la poudre de perlimpinpin qui permet d'avoir des établissements uniquement composés d'enfants "polis et gentils".
(Puisque l'argent n'a rien à voir avec ça)
Il y a des collèges de privé hors contrat, là c'est 6000 € par ans l'inscription .
Lefteris nous sommes dans la même configuration assez particulière. Nous habitons le "bronx" parisien où seuls les primo arrivants fauchés et dépourvus des codes inscrivent les élèves dans le public.
Le privé draine tout le reste: aucun souci pour la confession (il y a plein de musulmans qui sont là depuis un certain temps) très peu d'élèves vont au cathéchisme. Tout ceux qui ont les moyens évitent le public qui est apocalyptique.
Principe de réalité, ça ne fait pas plaisir mais comme tu dis, il faut voir la sortie des collèges dans le dix- huitième "ghetto" avant de juger.
Il y a fort, fort, fort longtemps... nous étions dans dix-huitième (Max Dormoy / la Chapelle). On a eu notre premier fiston et...on s'est barré ! Ma femme était PE à la cité des Flandres dans le dix-neuf. OMG, jamais on aurait pu mettre nos mômes dans le public dans ce quartier. C'était impensable.
- RosanetteEsprit éclairé
florestan a écrit:
En fait dans mon quartier nous cotoyons sans vraiment de problèmes primo arrivants et aussi "réfugiés" (mairie du 18 ème, métro la chapelle, porte de saint ouen, pas d'insécurité particulière)mais ne nous mêlons pas (et surtout pas nos enfants).
C'est juste un constat.
Ce n'est pas un constat, c'est un choix.
- florestanGrand sage
Rosanette si tu ponctues toutes tes déclarations par "point-barre" il ne reste aucune place à la moindre discussion.
Et il ne s'agit pas des très bons élèves, rares, mais de tous les autres qui s'en tireraient beaucoup mieux dans d'autres conditions.
Et il ne s'agit pas des très bons élèves, rares, mais de tous les autres qui s'en tireraient beaucoup mieux dans d'autres conditions.
- lilith888Grand sage
Rosanette a écrit:
Je me fous bien de conseiller les autres. REP+ c'est marqué sur le front de ces bahuts, pas besoin d'en rajouter. Mes enfants iront dans le public, point barre. Et un très bon élève de REP+, ça reste un très bon élève (point barre aussi).
Les enfants de profs ont toutes les clés pour s'en sortir, même dans un REP+, alors que je ne comprends même pas que les profs tiennent ce discours. Ca me dépasse.
(Mais je suis bonne fille, je laisse toute la place à l'argument d'autorité "tu verras quand tu auras des enfants).
Mon fils est autiste asperger. Dans le privé où je suis, il n'a JAMAIS été embêté / moqué / bousculé (à compléter par ce que vous voulez) depuis le CP (il est aujourd'hui en 6ème et tout va pour le mieux). Je doute que dans le public REP + il en aurait été de même.
Comment dire ? Il y a les beaux discours, et il y a la réalité qui ne colle pas avec.
Je te souhaite donc de ne pas avoir d'enfant obèse / autiste / avec lunettes triple foyer, que sais-je encore... Bref, un enfant qui, potentiellement, pourrait s'en prendre plein la gueule au nom des beaux discours humanistes.
- GrypheMédiateur
florestan a écrit: J'enseigne dans le public Gryphe.
Mes enfants sont dans le privé et il n'y a pas ce genre de classes dans les établissements que je connais.
En fait dans mon quartier nous cotoyons sans vraiment de problèmes primo arrivants et aussi "réfugiés" (mairie du 18 ème, métro la chapelle, porte de saint ouen, pas d'insécurité particulière)
D'accord, merci !
Je crois que j'aimerais bien ton quartier. J'ai quitté avec regret mon quartier précédent, encore plus multiculturel que celui dans lequel je suis aujourd'hui.
Je croyais que tu étais dans l'établissement de tes enfants, mais j'ai dû confondre (avec Lilith888 ?).
- florestanGrand sage
Rosanette a écrit:florestan a écrit:
En fait dans mon quartier nous cotoyons sans vraiment de problèmes primo arrivants et aussi "réfugiés" (mairie du 18 ème, métro la chapelle, porte de saint ouen, pas d'insécurité particulière)mais ne nous mêlons pas (et surtout pas nos enfants).
C'est juste un constat.
Ce n'est pas un constat, c'est un choix.
Je ne comprends pas ce que tu veux dire?
Un choix d'habiter ce quartier oui pour rester à Paris, sinon déménagement en banlieue avec scolarisation dans du public correct?
Un choix de scolariser les mômes dans le privé ben oui même si avant de procréer j'aurais hurlé.
Le constat, il y a des "territoires" comme on dit très particuliers.
- sookieGrand sage
lilith888 a écrit:Rosanette a écrit:lilith888 a écrit:
Quant au fait que l'argent fasse des miracles, je pense que c'est une utopie. Surtout que ces élèves du privé sous contrat, s'ils étaient réinjectés dans le public, auraient besoin de profs devant eux, profs payés par l'Etat. Donc, dans les faits, ça ne change rien ou presque au niveau du fric.
Faut le faire comme argument.
J'imagine, comme on se plaît à le penser parfois en lisant certains posts, que c'est la poudre de perlimpinpin qui permet d'avoir des établissements uniquement composés d'enfants "polis et gentils".
(Puisque l'argent n'a rien à voir avec ça)
Disons que c'est l'argent des parents qui a à voir avec ça.
Petit rappel : l'Etat ne paye que les salaires des profs, le reste (surveillants, principal, personnel de cantine et de ménage, entretiens des locaux) est payé par les deniers des parents.
Pas vraiment :
http://www.education.gouv.fr/cid251/les-etablissements-d-enseignement-prive.html :
"Le financement public des établissement privés
S’agissant des enseignants, l’État prend à sa charge la rémunération de ceux qui exercent dans des classes sous contrat.
S’agissant des dépenses de fonctionnement des classes sous contrat, l’État et chaque collectivité territoriale sont tenus d’y participer dans les mêmes conditions qu’ils participent aux dépenses de fonctionnement des classes correspondantes dans les écoles et les établissements publics d’enseignement.
Quant aux dépenses d’investissement des établissements privés, elles peuvent faire l’objet d’une participation des collectivités publiques dans des conditions strictes : en règle générale, le total de leurs participations à ce titre doit rester inférieur à 10 % des dépenses annuelles de l’établissement et la participation doit répondre à certains besoins limitativement énumérés par la loi."
_________________
On est belle et on ne se tait pas, on n'est jamais trop vieille pour quoique ce soit
- florestanGrand sage
Gryphe a écrit:florestan a écrit: J'enseigne dans le public Gryphe.
Mes enfants sont dans le privé et il n'y a pas ce genre de classes dans les établissements que je connais.
En fait dans mon quartier nous cotoyons sans vraiment de problèmes primo arrivants et aussi "réfugiés" (mairie du 18 ème, métro la chapelle, porte de saint ouen, pas d'insécurité particulière)
D'accord, merci !
Je crois que j'aimerais bien ton quartier. J'ai quitté avec regret mon quartier précédent, encore plus multiculturel que celui dans lequel je suis aujourd'hui.
Je croyais que tu étais dans l'établissement de tes enfants, mais j'ai dû confondre (avec Lilith888 ?).
Oui tu confonds, je n'ai aucune envie d'enseigner dans le privé . Et j'aime beaucoup les mélanges aussi, c'est juste que dans mon quartier les collèges publics ne fonctionnent pas bien du tout (il y en a deux sur tout le 18ème qui tiennent la route). Mais ça dépend vachement aussi de la direction dans ce genre de coin. Tu es bien placée pour le savoir
- RosanetteEsprit éclairé
florestan a écrit:Rosanette si tu ponctues toutes tes déclarations par "point-barre" il ne reste aucune place à la moindre discussion.
Et il ne s'agit pas des très bons élèves, rares, mais de tous les autres qui s'en tireraient beaucoup mieux dans d'autres conditions.
D'autres conditions que l'existence du privé même ne rendent pas possibles !
Et c'est moi qui fais des beaux discours, qui ne considèrent pas le "principe de réalité".
Lilith, tu le dis toi-même "tu doutes que..." Tu n'y as pas mis ton fils, il en a été hors de question, et je ne veux même pas juger de ta situation sur ce point. Mais ça ne peut pas être un argument, d'autant que public n'est pas forcément REP.
Mais tu crois vraiment qu'il n'y a que des caïds en REP ? Que c'est un monde 100% cruauté ? Tu crois que ça n'existe pas, les enfants différents, dans ces établissements ? Et surtout, tu crois que les équipes dans le public n'essaient pas, du mieux qu'elles peuvent, d'aider ces enfants ?
EDIT florestan : tu dis, je cite, "nos enfants ne se mélangent pas, c'est un constat". Non, quand on scolarise ses enfants dans le privé, on participe pleinement à la situation, ce n'est pas juste un constat, c'est un choix.
- florestanGrand sage
Moi aussi mon aîné est Asperger dans le privé, c'est déjà pas évident mais moins de bruit, moins de bagarres et ....
Rosanette je sens que tu ne dévieras pas d'un iota. Bien sûr qu'il n'y a pas que des caïds dans le public, bien sûr qu'il y a des enfants différents, bien sûr qu'il y a des enseignants qui font beaucoup, pour tout le monde.....
Mais cette discussion est trop binaire et polarisée, pas envie de m'énerver, buona notte a tutti :lunechat:
Rosanette je sens que tu ne dévieras pas d'un iota. Bien sûr qu'il n'y a pas que des caïds dans le public, bien sûr qu'il y a des enfants différents, bien sûr qu'il y a des enseignants qui font beaucoup, pour tout le monde.....
Mais cette discussion est trop binaire et polarisée, pas envie de m'énerver, buona notte a tutti :lunechat:
- lilith888Grand sage
Rosanette a écrit:
Mais tu crois vraiment qu'il n'y a que des caïds en REP ? Que c'est un monde 100% cruauté ? Tu crois que ça n'existe pas, les enfants différents, dans ces établissements ? Et surtout, tu crois que les équipes dans le public n'essaient pas, du mieux qu'elles peuvent, d'aider ces enfants ?
Je n'ai jamais jugé les équipes de ces établissements. J'ai pas mal de mes amies très proches qui bossent en REP. Ce qu'elles me racontent de leur quotidien et ce que vivent les enfants "différents" dans ces bahuts me fait froid dans le dos à chaque fois.
Je suis une mère, je protège mon enfant. Je ne fais pas de "test", non. Aucune utilité.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
lilith888 a écrit:Je suis une mère, je protège mon enfant. Je ne fais pas de "test", non. Aucune utilité.
Pour moi, c'est l'argument massue. Rien à répondre à ça. Quand on a des enfants, on fait tout ce qu'on peut pour eux.
Alors Rosanette tu peux ironiser sur le "tu verras quand tu auras des enfants", mais s'ils ne sont pas encore nés, tes enfants iront au collège en un temps où le public sera l'enfer absolu, j'en suis absolument certain. Alors, tu verras bien. Et si tu préfères sacrifier leur sort à tes beaux principes, tu es soit inconsciente, soit folle.
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