Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
Votre opinion sur les futurs programmes
- DalvaVénérable
Plus vite que Nita ?
Je sais qu'elle est vieille, mais quand même.
:labas:
Je sais qu'elle est vieille, mais quand même.
:labas:
- TrinityEsprit éclairé
freche a écrit:En physique chimie c'est un mélange de l'avant dernier et du dernier programme. Ça va quoi. Sauf qu'on nous gratte 25% du temps en 3e et qu'il y a plus d'ajout que de retrait par rapport à actuellement, que la répartition se fait par cycle et non par année, et qu'on doit changer tous les niveaux d'un coup : on fait quoi des gamins qui ont commencé l'ancien programme ?
+1 pour tout.
_________________
"Deux choses sont infinies : l'Univers et la bêtise humaine. Mais en ce qui concerne l'Univers, je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue." Albert Einstein
- NitaEmpereur
Dalva a écrit:Plus vite que Nita ?
Je sais qu'elle est vieille, mais quand même.
:labas:
_________________
A clean house is a sign of a broken computer.
- DalvaVénérable
Eh ben voilà, y'a pas de problème, c'est la vitesse incarnée.
HS terminé !
HS terminé !
- LeclochardEmpereur
Nita a écrit:Leclochard a écrit:Nita a écrit:Il manque la réponse" : "ils me donnent envie de me pendre parce que je suis trop âgé(e) pour me reconvertir dans l'élevage de gastéropodes en Bourgogne".
Pourquoi trop âgé ? L'investissement de départ est minime. Les bestioles ne sont pas trop difficiles à élever et tu ne seras pas forcément dépaysé : leur manque d'énergie rappelle parfois l'adolescent de 3ème. Au niveau sonore, c'est beaucoup plus reposant que n'importe quelle classe. L'héliciculture, c'est une voie royale de reconversion.
C'est plus complexe que cela - et la bête est fragile.Dalva a écrit:Et puis en plus, ça ne court pas vite. Donc c'est bon à n'importe quel âge.
Ah, si, ça va vite, si le sol est mouillé.
Tous les animaux sont fragiles si on ne respecte pas leurs règles de vie. Ce que je voulais dire qu'en matière d'élevage, il est infiniment moins difficile et contraignant (à cause des normes, du coût des installations et de leur mode de vie -ils dorment l'hiver !) de se lancer dans les escargots que les poules, les lapins ou les cochons. A un moment, je m'y étais intéressé. Maintenant, ça ne paye pas beaucoup: en gros, on gagne le smic pour un job à plein temps.
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Tangleding a écrit:Ah ah, bien vu Dalva. Effectivement on aimerait pouvoir les appliquer, simplement on n'y arrivera pas. Comme on arrive tant bien que mal à enseigner en suivant les actuels (que le gouvernement a toléré de 2012-2013 à 2015-2016 au moins), on se résoudra (la mort dans l'âme) à poursuivre sur ces programmes bien imparfaits sans doute mais applicables...Dalva a écrit:Les programmes de lettres sont parfaits : comme il est impossible de les mettre en œuvre en conscience, en tant que fonctionnaire averti de la nécessité de préserver le bien de la nation, j'en resterai aux programmes actuels, qui me conviennent presque entièrement.
J'ai cru remarquer que bien des collègues confondaient encore les programmes en vigueur avec ceux d'avant, alors pourquoi pas nous.
- egometDoyen
Jane a écrit:ysabel a écrit:En lettres, c'est une bouse infâme...
+ 1
N'abusez pas des euphémismes.
Peut-on seulement parler de programmes?
_________________
Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- DerborenceModérateur
Ma très-chère-collègue n'applique même pas ceux d'avant : je pense donc pouvoir sans risque continuer à appliquer les programmes actuels.Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Tangleding a écrit:Ah ah, bien vu Dalva. Effectivement on aimerait pouvoir les appliquer, simplement on n'y arrivera pas. Comme on arrive tant bien que mal à enseigner en suivant les actuels (que le gouvernement a toléré de 2012-2013 à 2015-2016 au moins), on se résoudra (la mort dans l'âme) à poursuivre sur ces programmes bien imparfaits sans doute mais applicables...Dalva a écrit:Les programmes de lettres sont parfaits : comme il est impossible de les mettre en œuvre en conscience, en tant que fonctionnaire averti de la nécessité de préserver le bien de la nation, j'en resterai aux programmes actuels, qui me conviennent presque entièrement.
J'ai cru remarquer que bien des collègues confondaient encore les programmes en vigueur avec ceux d'avant, alors pourquoi pas nous.
_________________
"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- laMissSage
En LV, je n'ai rien à dire: je n'appelle pas ça des programmes.
C'est un simple cadrage.
C'est un simple cadrage.
_________________
Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- egometDoyen
Même impression en lettres.
On se demande si les rédacteurs des programmes sont capables de dépasser les déclarations d'intentions.
Ce qui m'inquiète, c'est que ces programmes ne laissent pas les professeurs libres de leurs démarches. C'est même la pire façon de commander. Pas d'objectifs clairs, mais il faut respecter des méthodes et des intentions. Les professeurs sont invités à prendre des tas d'initiatives, mais tout est mis en place pour pouvoir les désavouer.
On se demande si les rédacteurs des programmes sont capables de dépasser les déclarations d'intentions.
Ce qui m'inquiète, c'est que ces programmes ne laissent pas les professeurs libres de leurs démarches. C'est même la pire façon de commander. Pas d'objectifs clairs, mais il faut respecter des méthodes et des intentions. Les professeurs sont invités à prendre des tas d'initiatives, mais tout est mis en place pour pouvoir les désavouer.
_________________
Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- BRNiveau 9
Pour répondre à Fifi : les programmes sont ils mauvais ou bons dans ma matière ?
Peu importe. Il y a deux points préoccupants dans les nouveaux programmes :
1. L'absence criante d'interdisciplinarité
2. L'absence d'une progression explicite.
Argumentons le premier point, qui peut sembler paradoxal, puisque le mot interdisciplinarité dégouline de toutes les pages du projet. Il ne faut pas s'y tromper : il y a beaucoup de verbiage sur les compétences, l'interdisciplinarité, le décloisonnement etc... mais le fond est absent et il manque une vraie cohérence entre les différentes matières. Curieusement, les concepteurs qui n'ont que le mot «interdisciplinarité» dans la bouche semblent travailler chacun de leur côté, sans penser à cette fameuse interdisciplinarité.
Écartons nous des programmes de collège : étant professeur en CPGE, je peux personnellement témoigner du fait que les derniers programmes de prépa ont énormément amoindri l'interdisciplinarité : mes élèves ne font plus de géométrie (mais le programme regorge d'expressions du type «interprétation géométrique» et autre... qui cache le fait que la géométrie n'est plus enseignée de façon explicite), les physiciens doivent enseigner eux-même les notions de barycentre, les calculs de vitesse et d'accélération, les différents type de repères, les séries de fourier, les intégrales doubles (calculs de flux...); toutes choses autrefois enseignées conjointement dans le cours de mathématiques et de physique. De même, les mathématiciens consacraient auparavant un certain temps à étudier les coniques, que les physiciens utilisaient lorsqu'ils abordaient les problèmes de gravitation : voilà un beau thème interdisciplinaire qui a dorénavant disparu du côté des mathématiques.
Comme je me désolait de cet appauvrissement objectif des croisements entre mathématiques et physique, un IG m'a fermement éconduit en vantant le fait que, désormais, tous les points de convergence entre les différentes matières étaient explicités dans les niveaux programmes. Le raisonnement est imparable : objectivement, l'interdisciplinarité a beaucoup diminué, mais comme auparavant on n'avait pas besoin d'écrire noir sur blanc que tel ou tel point du programme était un point de convergence entre deux disciplines, puisqu'aujourd'hui, ces points de convergence sont explicités, on est passé, sur le papier, du néant à une magnifique explosion de l'interdisciplinarité, quand, dans les fait, c'est l'inverse qui se produit.
Les programme de collège font ils exception ?
Je laisse le soin aux professeurs concernés d'y répondre; mais je n'ai pas l'impression que les nouveaux programmes permettent plus qu'auparavant d'offrir des regards croisés entre disciplines sur différents objets. Au contraire : ce n'est pas en multipliant les injonctions que l'on arrivera à masquer la diminution de l'interdisciplinarité possible.
Pour rebondir sur d'autres problématiques : les progressions des cours de français et d'histoire favorisent elles l'interdisciplinarité, ou l'absence de cohérence entre ces progressions a-t-elle gommé l'interdisciplinarité des programmes précédents ? Les professeurs de français sont ils incités à étudier des œuvres contemporaines des événements étudiés dans le cours d'histoire, ce qui permet d'éclairer les problématiques associées du point de vue de l'histoire et de la littérature ?
Peu importe. Il y a deux points préoccupants dans les nouveaux programmes :
1. L'absence criante d'interdisciplinarité
2. L'absence d'une progression explicite.
Argumentons le premier point, qui peut sembler paradoxal, puisque le mot interdisciplinarité dégouline de toutes les pages du projet. Il ne faut pas s'y tromper : il y a beaucoup de verbiage sur les compétences, l'interdisciplinarité, le décloisonnement etc... mais le fond est absent et il manque une vraie cohérence entre les différentes matières. Curieusement, les concepteurs qui n'ont que le mot «interdisciplinarité» dans la bouche semblent travailler chacun de leur côté, sans penser à cette fameuse interdisciplinarité.
Écartons nous des programmes de collège : étant professeur en CPGE, je peux personnellement témoigner du fait que les derniers programmes de prépa ont énormément amoindri l'interdisciplinarité : mes élèves ne font plus de géométrie (mais le programme regorge d'expressions du type «interprétation géométrique» et autre... qui cache le fait que la géométrie n'est plus enseignée de façon explicite), les physiciens doivent enseigner eux-même les notions de barycentre, les calculs de vitesse et d'accélération, les différents type de repères, les séries de fourier, les intégrales doubles (calculs de flux...); toutes choses autrefois enseignées conjointement dans le cours de mathématiques et de physique. De même, les mathématiciens consacraient auparavant un certain temps à étudier les coniques, que les physiciens utilisaient lorsqu'ils abordaient les problèmes de gravitation : voilà un beau thème interdisciplinaire qui a dorénavant disparu du côté des mathématiques.
Comme je me désolait de cet appauvrissement objectif des croisements entre mathématiques et physique, un IG m'a fermement éconduit en vantant le fait que, désormais, tous les points de convergence entre les différentes matières étaient explicités dans les niveaux programmes. Le raisonnement est imparable : objectivement, l'interdisciplinarité a beaucoup diminué, mais comme auparavant on n'avait pas besoin d'écrire noir sur blanc que tel ou tel point du programme était un point de convergence entre deux disciplines, puisqu'aujourd'hui, ces points de convergence sont explicités, on est passé, sur le papier, du néant à une magnifique explosion de l'interdisciplinarité, quand, dans les fait, c'est l'inverse qui se produit.
Les programme de collège font ils exception ?
Je laisse le soin aux professeurs concernés d'y répondre; mais je n'ai pas l'impression que les nouveaux programmes permettent plus qu'auparavant d'offrir des regards croisés entre disciplines sur différents objets. Au contraire : ce n'est pas en multipliant les injonctions que l'on arrivera à masquer la diminution de l'interdisciplinarité possible.
Pour rebondir sur d'autres problématiques : les progressions des cours de français et d'histoire favorisent elles l'interdisciplinarité, ou l'absence de cohérence entre ces progressions a-t-elle gommé l'interdisciplinarité des programmes précédents ? Les professeurs de français sont ils incités à étudier des œuvres contemporaines des événements étudiés dans le cours d'histoire, ce qui permet d'éclairer les problématiques associées du point de vue de l'histoire et de la littérature ?
- BRNiveau 9
Dans le message précédent, je parlais de l'absence de progression explicite.
Inutile de développer : le CSP a décrété que l'année scolaire n'existe pas, et que les programmes sont voués à être enseignés par cycle de 3 ans. Il y a certes des repères de progressivité qui permettent de reconstruire un semblant de progression année par année, mais l'idée même de nier l'existence de l'année scolaire est un défi à l'intelligence élémentaire.
«Nous faisons confiance aux professionnels, répliquent les responsables du ministère.»
Hélas ! En créant les conditions de la désorganisation, nous pouvons faire confiance à ces responsables pour récolter la pagaille. Ils auront beau jeu de se défausser de leur responsabilité sur «les professionnels»...
Inutile de développer : le CSP a décrété que l'année scolaire n'existe pas, et que les programmes sont voués à être enseignés par cycle de 3 ans. Il y a certes des repères de progressivité qui permettent de reconstruire un semblant de progression année par année, mais l'idée même de nier l'existence de l'année scolaire est un défi à l'intelligence élémentaire.
«Nous faisons confiance aux professionnels, répliquent les responsables du ministère.»
Hélas ! En créant les conditions de la désorganisation, nous pouvons faire confiance à ces responsables pour récolter la pagaille. Ils auront beau jeu de se défausser de leur responsabilité sur «les professionnels»...
- barègesÉrudit
BR a écrit:
Pour rebondir sur d'autres problématiques : les progressions des cours de français et d'histoire favorisent elles l'interdisciplinarité, ou l'absence de cohérence entre ces progressions a-t-elle gommé l'interdisciplinarité des programmes précédents ? Les professeurs de français sont ils incités à étudier des œuvres contemporaines des événements étudiés dans le cours d'histoire, ce qui permet d'éclairer les problématiques associées du point de vue de l'histoire et de la littérature ?
L'interdisciplinarité explicitée pour masquer le fait qu'il n'y a plus d'interdisciplinarité. Intéressant.
AP et autres auraient plutôt appelé le terme "a-disciplinarité". Dans cette réforme, on a l'impression que ce qui est nommé "interdisciplinarité" mènera probablement à une absence relative ou totale d'ancrage disciplinaire. Les programmes attaquent aussi un peu les disciplines.
Et là, je m'aperçois que je ne sais plus trop, dans ce contexte, distinguer transdisciplinaire et interdisciplinaire. Les EPI sont plutôt transdiciplinaires qu'interdisciplinaires non ?
- MemnoNiveau 1
BR a écrit:Dans le message précédent, je parlais de l'absence de progression explicite.
Inutile de développer : le CSP a décrété que l'année scolaire n'existe pas, et que les programmes sont voués à être enseignés par cycle de 3 ans. Il y a certes des repères de progressivité qui permettent de reconstruire un semblant de progression année par année, mais l'idée même de nier l'existence de l'année scolaire est un défi à l'intelligence élémentaire.
«Nous faisons confiance aux professionnels, répliquent les responsables du ministère.»
Hélas ! En créant les conditions de la désorganisation, nous pouvons faire confiance à ces responsables pour récolter la pagaille. Ils auront beau jeu de se défausser de leur responsabilité sur «les professionnels»...
Si le but c'est de supprimer l'année scolaire pour la remplacer par un cycle de 3 ans, il faudrait aller jusqu'au bout du raisonnement.
- Revoir l'organisation des 36 semaines parce que le cycle élève apprentissage/vacances actuel de 7 - 2 - 7 - 2 - 7 - 2 - 7 - 2 - 8 - 10 n'est plus adapté si on n'est plus dans une logique d'année scolaire.
- Faire une année supplémentaire si à la fin du cycle de 3 ans il n'y a pas assez d'acquis
- Oublier le collège unique et remettre en place l'orientation à chaque fin de cycle mais alors cela implique d'ouvrir plus de places dans les filières dites non générales (apprentissage, professionnel, technologiques) pour une filière générale qui prépare réellement à l'enseignement supérieur (le fameux bac-3/bac+3). C'est dingue le nombre d'élèves qui actuellement s'orientent en fin de troisième dans une voie (dite alternative) qui leur convient et qui se retrouvent perdus en seconde générale pour faute de place!
- MUTISExpert
En Lettres, les programmes sont beaucoup plus mauvais que ceux de 2008.
Une régression inacceptable qui s'ajoute à une réforme inepte.
Refondation = démolition...
Une régression inacceptable qui s'ajoute à une réforme inepte.
Refondation = démolition...
_________________
"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- egometDoyen
MUTIS a écrit:
Refondation = démolition...
Ben oui, c'est logique.
_________________
Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- BRNiveau 9
Memno a écrit:
- Faire une année supplémentaire si à la fin du cycle de 3 ans il n'y a pas assez d'acquis
À mon avis, proposer un redoublement en fin de cycle, c'est traiter le problème un peu tard. Surtout s'il s'agit de redoubler en étant intégré à la dernière classe du cycle : un élève redoublant le cycle 2 parce qu'il ne maitrise pas la lecture ne risque pas beaucoup progresser s'il se contente de répéter l'année de sixième. Du coup, ce sera «passage, dégage» comme aujourd'hui, puisque rien d'utile n'est prévu pour les élèves qui ont décroché en cours de cycle.
Il serait nettement plus pertinent de gérer l'échec tout au long du cycle, en prévoyant explicitement un dispositif de soutien aux élèves, avec des professeurs dédiés, des horaires dédiés et un public dédié, par exemple sur décision du conseil de classe : à la fin de chaque trimestre, on pourrait décider d'assurer à tel élève une remise à niveau pendant un trimestre dans telle ou telle matière.
Mais, bien sûr, je peux toujours rêver. En fait, dans l'avenir, tout ira bien, les professeurs gèreront l'hétérogénéité de façon admirable (comme ils le font déjà aujourd'hui, sauf les vilains professeurs de latin ou de classe bilangue élitistes) et permettront à tous de valider les différents cycles de façon automatique.
- MUTISExpert
Et l'on remplace des immeubles variés par des HLM assez pouilleux pour que tout le monde soit logé à la même enseigne...egomet a écrit:MUTIS a écrit:
Refondation = démolition...
Ben oui, c'est logique.
_________________
"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- User5899Demi-dieu
Oui, on en est arrivé au complet opposé de ce qu'est un programme (un objectif, le chemin étant laissé libre). Bof, le mépris est encore la meilleure attitude.egomet a écrit:Ce qui m'inquiète, c'est que ces programmes ne laissent pas les professeurs libres de leurs démarches. C'est même la pire façon de commander. Pas d'objectifs clairs, mais il faut respecter des méthodes et des intentions.
- MemnoNiveau 1
BR a écrit:Memno a écrit:
- Faire une année supplémentaire si à la fin du cycle de 3 ans il n'y a pas assez d'acquis
À mon avis, proposer un redoublement en fin de cycle, c'est traiter le problème un peu tard. Surtout s'il s'agit de redoubler en étant intégré à la dernière classe du cycle : un élève redoublant le cycle 2 parce qu'il ne maitrise pas la lecture ne risque pas beaucoup progresser s'il se contente de répéter l'année de sixième. Du coup, ce sera «passage, dégage» comme aujourd'hui, puisque rien d'utile n'est prévu pour les élèves qui ont décroché en cours de cycle.
Il serait nettement plus pertinent de gérer l'échec tout au long du cycle, en prévoyant explicitement un dispositif de soutien aux élèves, avec des professeurs dédiés, des horaires dédiés et un public dédié, par exemple sur décision du conseil de classe : à la fin de chaque trimestre, on pourrait décider d'assurer à tel élève une remise à niveau pendant un trimestre dans telle ou telle matière.
Mais, bien sûr, je peux toujours rêver. En fait, dans l'avenir, tout ira bien, les professeurs gèreront l'hétérogénéité de façon admirable (comme ils le font déjà aujourd'hui, sauf les vilains professeurs de latin ou de classe bilangue élitistes) et permettront à tous de valider les différents cycles de façon automatique.
Faire répéter la dernière classe du cycle n'aurait aucun interêt, c'est pour cela que je ne parle pas de redoublement mais d'une année supplémentaire de mise à niveau où il y a besoin. L'idéal serait une mise à niveau dans une matière à la fin du trimestre mais je pense que ça n'arrivera pas à cause de la vague actuelle qui consiste à dire qu'il faut alléger l'emploi du temps des élèves surtout ceux en difficultés. Le dispositif à mettre en place n'est sûrement pas le même entre cycle 2, cycle 3 et cycle 4.
- DalvaVénérable
C'est vrai que ça se tient.egomet a écrit:MUTIS a écrit:
Refondation = démolition...
Ben oui, c'est logique.
Et quand on pense qu'il n'est pas question de "reconstruction" mais bien de "refondation", on imagine qu'il est prévu de creuser très profond pour tout bien extraire. On n'a pas fini...
- coindeparadisGuide spirituel
Avez-vous vu que les EPI vont entrer dans la validation du DNB ? On nage en plein délire !
_________________
Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- MalagaModérateur
Pour répondre à la question, les programmes d'HG me semblent bien. Il semble que l'on aura plus de liberté tout en gardant des thèmes essentiels (les Lumières ne sont plus au choix, par exemple, comme c'était le cas dans le premier projet). Certains nouveaux thèmes me plaisent bien notamment en 6e avec la préhistoire ou en 4e sur la place des femmes. En géographie, le développement durable n'est plus le thème central de 5e.
En revanche, les programmes d'EMC sont totalement illisibles et incompréhensibles. Du coup, je reprends mes anciens cours d'éducation civique et je rajoute des éléments qui me semblent intéressants que je trouve dans les quelques nouveaux manuels. Je sais bien qu'il faut partir du programme et non des manuels pour construire les cours mais vu le gloubi-bouga du programme d'EMC...
Sinon, pour la question du redoublement à la fin du cycle, à titre personnel, j'aimerais que les élèves qui ont des difficultés à la fin du cycle fasse une année supplémentaire. Je veux dire : qu'ils ne redoublent pas le CE2 mais qu'il y ait une classe intermédiaire entre le CE2 et le CM1 dans laquelle les élèves en difficulté iraient, seraient en petit groupe et rattraperaient comme ils le pourraient leurs lacunes. Je ferais la même chose entre la 6e et la 5e. Bien entendu, ce type d'idée coûte de l'argent mais cela me semblerait utile.
En revanche, les programmes d'EMC sont totalement illisibles et incompréhensibles. Du coup, je reprends mes anciens cours d'éducation civique et je rajoute des éléments qui me semblent intéressants que je trouve dans les quelques nouveaux manuels. Je sais bien qu'il faut partir du programme et non des manuels pour construire les cours mais vu le gloubi-bouga du programme d'EMC...
Sinon, pour la question du redoublement à la fin du cycle, à titre personnel, j'aimerais que les élèves qui ont des difficultés à la fin du cycle fasse une année supplémentaire. Je veux dire : qu'ils ne redoublent pas le CE2 mais qu'il y ait une classe intermédiaire entre le CE2 et le CM1 dans laquelle les élèves en difficulté iraient, seraient en petit groupe et rattraperaient comme ils le pourraient leurs lacunes. Je ferais la même chose entre la 6e et la 5e. Bien entendu, ce type d'idée coûte de l'argent mais cela me semblerait utile.
_________________
J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- LenagcnNiveau 10
Comme BR, j'estime que le redoublement en fin de cycle, surtout au C2, vient bien trop tard.
Quant au personnel dédié, il a existé. Cela s'appelait les maitres E, du RASED.
Il n'existe plus. Sarkozy l'a tuer.
Malaga: ce dispositif est impossible à mettre en œuvre.
Il concerne peu d'élèves, pas de quoi faire une classe; de plus, peu d'élèves peuvent se rendre ailleurs que dans leur école de secteur.
Ajoutons que le nombre de classes est défini par le nombre d'élèves, et non selon le nombre de niveaux présents dans l'école, et c'est juste infaisable.
Cela fait de fait un cours multiple qui ne dit pas son nom.
Ce qui se fait déjà, donc.
Un dernier point: le redoublement est désormais interdit.
Quant au personnel dédié, il a existé. Cela s'appelait les maitres E, du RASED.
Il n'existe plus. Sarkozy l'a tuer.
Malaga: ce dispositif est impossible à mettre en œuvre.
Il concerne peu d'élèves, pas de quoi faire une classe; de plus, peu d'élèves peuvent se rendre ailleurs que dans leur école de secteur.
Ajoutons que le nombre de classes est défini par le nombre d'élèves, et non selon le nombre de niveaux présents dans l'école, et c'est juste infaisable.
Cela fait de fait un cours multiple qui ne dit pas son nom.
Ce qui se fait déjà, donc.
Un dernier point: le redoublement est désormais interdit.
- C'est pas fauxEsprit éclairé
En épluchant mes mails, je tombe sur un mail de l'UNSA 94 qui critique les nouveaux programmes !
"C’est avec consternation que nous avons découvert que dans les projets de programmes présentés par le CSP, l’EMI (Education aux Médias et à l’Information) ne faisait son apparition qu’au cycle 4, soit à partir de la classe de 5ème !
[...]
Le SE-Unsa va donc proposer pour les cycles 2 et 3 qu’une déclinaison du référentiel rédigé par le CSP pour le cycle 4 soit ajoutée aux programmes."
Bon, par ailleurs, il déplore le vote négatif du CSE (c'est moi qui souligne) :
"Nouveaux programmes : un pari trop audacieux pour le CSE ?
Article publié le vendredi 9 octobre 2015.
Le Conseil Supérieur de l’Education a voté à une courte majorité (3 voix sur 51 exprimées) contre les nouveaux programmes des cycles 2, 3 et 4 proposés par le Conseil Supérieur des Programmes. Un vote qui peut paraître surprenant alors que plusieurs amendements ou vœux déposés par les opposants à la réforme du collège, aux cycles et au socle commun ont été rejetés, confirmant ainsi que le CSE continue à soutenir la Refondation.
Les nouveaux programmes marquent une rupture avec les programmes tels que nous les connaissons actuellement. Articulés au socle, ils définissent des attendus de fin de cycle du point de vue de ce que doivent savoir et savoir faire les élèves. Ils ne sont pas des textes prescriptifs détaillés pour les enseignants. Ils se concentrent sur la continuité et la cohérence entre les cycles et entre les enseignements et constituent donc un ensemble : 9 ans de scolarité dans tous les champs rénovés d’un coup ! On voit bien l’ampleur du défi auquel a été confronté le CSP dans un calendrier très resserré. Sans compter les demandes sociales ( ), les remontées des consultations et les commandes politiques dont il a dû tenir compte.
Ces programmes, certes pas totalement aboutis, pas totalement satisfaisants, méritent mieux que ce vote négatif. Ils offrent une liberté pédagogique jamais connue et font confiance à la professionnalité des enseignants pour construire les progressions les mieux adaptées à leurs élèves. Professionnalité dont le SE-Unsa a demandé qu’elle soit soutenue et accompagnée par des ressources et des temps de réflexion et d’appropriation collective dans une formation continue refondée.
Comme le souhaitait le CSP, les programmes ne sont pas figés. Ils seront évalués dès leur mise en œuvre et évolueront en fonction des retours des enseignants. Des programmes plus souples, plus ouverts, moins « sacralisés », c’est ce que les enseignants souhaitent ; c’est ce que le SE-Unsa a soutenu."
Suis pas sûr d'avoir envie de me faire soutenir la professionnalité, moi. :gratte:
"C’est avec consternation que nous avons découvert que dans les projets de programmes présentés par le CSP, l’EMI (Education aux Médias et à l’Information) ne faisait son apparition qu’au cycle 4, soit à partir de la classe de 5ème !
[...]
Le SE-Unsa va donc proposer pour les cycles 2 et 3 qu’une déclinaison du référentiel rédigé par le CSP pour le cycle 4 soit ajoutée aux programmes."
Bon, par ailleurs, il déplore le vote négatif du CSE (c'est moi qui souligne) :
"Nouveaux programmes : un pari trop audacieux pour le CSE ?
Article publié le vendredi 9 octobre 2015.
Le Conseil Supérieur de l’Education a voté à une courte majorité (3 voix sur 51 exprimées) contre les nouveaux programmes des cycles 2, 3 et 4 proposés par le Conseil Supérieur des Programmes. Un vote qui peut paraître surprenant alors que plusieurs amendements ou vœux déposés par les opposants à la réforme du collège, aux cycles et au socle commun ont été rejetés, confirmant ainsi que le CSE continue à soutenir la Refondation.
Les nouveaux programmes marquent une rupture avec les programmes tels que nous les connaissons actuellement. Articulés au socle, ils définissent des attendus de fin de cycle du point de vue de ce que doivent savoir et savoir faire les élèves. Ils ne sont pas des textes prescriptifs détaillés pour les enseignants. Ils se concentrent sur la continuité et la cohérence entre les cycles et entre les enseignements et constituent donc un ensemble : 9 ans de scolarité dans tous les champs rénovés d’un coup ! On voit bien l’ampleur du défi auquel a été confronté le CSP dans un calendrier très resserré. Sans compter les demandes sociales ( ), les remontées des consultations et les commandes politiques dont il a dû tenir compte.
Ces programmes, certes pas totalement aboutis, pas totalement satisfaisants, méritent mieux que ce vote négatif. Ils offrent une liberté pédagogique jamais connue et font confiance à la professionnalité des enseignants pour construire les progressions les mieux adaptées à leurs élèves. Professionnalité dont le SE-Unsa a demandé qu’elle soit soutenue et accompagnée par des ressources et des temps de réflexion et d’appropriation collective dans une formation continue refondée.
Comme le souhaitait le CSP, les programmes ne sont pas figés. Ils seront évalués dès leur mise en œuvre et évolueront en fonction des retours des enseignants. Des programmes plus souples, plus ouverts, moins « sacralisés », c’est ce que les enseignants souhaitent ; c’est ce que le SE-Unsa a soutenu."
Suis pas sûr d'avoir envie de me faire soutenir la professionnalité, moi. :gratte:
- RoninMonarque
Ils ne critiquent pas les programmes, ils veulent plus de trucs et de machins et estiment que aucun problème ne résistera à une formation magistère. Ils ont d'ailleurs voté pour.
_________________
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
- Conseil supérieur des programmes : qui est en train d'écrire vos futurs programmes ?
- Sondage : collègues PE, je m’interroge sur votre propension à tout accepter et votre manque de combativité.
- Question sur les futurs programmes de seconde (Mathématiques)
- Sondage : votre sentiment sur l'évolution du métier
- Najat Vallaud-Belkacem et les futurs programmes d'histoire : "remettre de la chronologie".
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum