- GamriukaJe viens de m'inscrire !
Bonjour à tous,
Tout d'abord, je vous remercie pour le temps que vous allez prendre pour lire ce (long) message et m'accorder pour me répondre, m'éclairer, me conseiller. Je me permets une autre remarque préliminaire : j'ai parcouru un long, en large et en travers ce forum à la recherche d'expérience, de réponses...Je crois qu'il est désormais temps de me jeter à l'eau et d'oser vous solliciter.
Je suis conscient de la condition du professeur en France, particulièrement de philosophie. Se passionner pour la philosophie est une chose, en faire son métier, est une autre. C'est la conviction que j'ai essayée d'imprimer le plus durement et profondément dans mon esprit, jusqu'à maintenant.
Depuis 7 ans que je me la pose, que je parcours les retours d'expérience sur ce forum (et les posts ressemblant de près au mien, de jeunes étudiants ou moins jeunes individus désirant devenir prof de philo) ou ailleurs et grâce aux échanges multiples avec mes amis alors enseignants, j'ai désormais une réponse sûre : c'est l'enseignement et la pédagogie qui me passionnent.
Etre professeur d'histoire, puis de français étaient mes objectifs collégiens...puis une manne tombée du ciel a tout bouleversé au lycée : la philosophie.
Une passion, oui mais surtout cette volonté de l'enseigner, d'initier et susciter le questionnement de jeunes esprits. Romain (mon prénom), n'as-tu pas simplement un esprit de contradiction et une faculté de réflexion très développée ? Fais donc du droit. (SPOILER : contre-argument sécuritaire)
Petite parcours d'un esprit frustré : Mon baccalauréat en poche, le doute (le fameux) a commencé chez moi et autour de moi et la sécurité l'a, progressivement, emportée. J'ai opté pour une classe préparatoire littéraire, oui, mais une "BL" (au sein de laquelle les sciences sociales sont dominantes). A l'issue de celle-ci, j'ai décroché une entrée dans un Institut d'Etudes Politiques, alors que mon inscription était acquis en L3 de philosophie. J'ai choisi Sciences po...J'en suis diplômé depuis 2015 et avec ce diplôme, je travaille comme consultant en affaires publiques et communication.
Pourtant, depuis 2009, il ne se passe pas une période dans l'année (généralement l'été) de quelques semaines, durant laquelle je me rêve professeur de philosophie...avant que la réalité revienne au galop : trop dur, tu vas te planter, t'as déjà un diplôme, tu nous embêtes avec tes lubies...
Et ma réalité actuelle est - qui plus est - professionnelle. Or, le jeune consultant que je suis trouve son travail : vide de sens. Mais doit-on nécessairement exercer un métier riche de sens ? (SPOILER 2 : contre-argument sécuritaire). Sensé ou non, c'est cette impression qu'on exploite mes capacités. De fait, je suis plutôt un bon élément dans mon entreprise. On m'a proposé de me garder de manière indéterminée à partir de fin septembre, mais une telle proposition intervient en pleine période de désir vif et ardent de retrouver la philosophie. Voilà donc le sens de ce post.
Contrairement aux autres années, j'ai réalisé un tableau comparatif, essayé de répondre à toutes les questions qui se posent et établir toutes les conditions de possibilité : parmi celles-ci, ils se trouvent que des parents bienveillants (qui acceptent de voir leur enfant tourner le dos à un emploi en 2016), une année de travail acharnée (et des finances mises de côté) et des amis aimants constituent un socle solide me permettant d'affirmer que matériellement, intellectuellement et émotionnellement, yes i can !
Or, des questions restent en suspens eu égard à la difficulté du concours de philosophie de l'enseignement national que j'ai jusqu'à maintenant jugée insurmontable...et ceci de plus en plus au fur et à mesure que les années passent.
Comment y parvenir alors que je n'ai plus sérieusement et académiquement pratiquer la philosophie et ses outils et méthodes (dissertation, explication de texte...) depuis ma deuxième année de prépa (5 ans peu ou prou) ? Suis-je prêt à consacrer les trois prochaines années de ma vie à cette préparation ? Trois ans est-ce bien réaliste avec le retard que j'ai accumulé ? Puis-je de façon efficace me former la première des trois années par l'intermédiaire du CNED puisqu'il est trop tard pour s'inscrire à la faculté ? Ne suis-je véritablement qu'un doux rêveur ?
Quitter mon entreprise et m'engager dans une voie aussi incertaine et peu sécuritaire, est-ce vraiment bien réaliste, mes chances étant bien trop faibles...? Sécurité (sociétale et) professionnelle quand tu nous tiens si fort.
Si vous avez réussi à digérer ce post un peu lourd, mes remerciements pour vos conseils et avis.
Romain
PS : j'espère que vous ne me jugerez pas si vous je dis que je suis à mon poste de travail, que je n'ai malheureusement pas le temps de me relire (étant donné celui que j'ai déjà pris pour vous écrire tout ceci... ) et de vous épargnez des coquillettes al dente .
Tout d'abord, je vous remercie pour le temps que vous allez prendre pour lire ce (long) message et m'accorder pour me répondre, m'éclairer, me conseiller. Je me permets une autre remarque préliminaire : j'ai parcouru un long, en large et en travers ce forum à la recherche d'expérience, de réponses...Je crois qu'il est désormais temps de me jeter à l'eau et d'oser vous solliciter.
Je suis conscient de la condition du professeur en France, particulièrement de philosophie. Se passionner pour la philosophie est une chose, en faire son métier, est une autre. C'est la conviction que j'ai essayée d'imprimer le plus durement et profondément dans mon esprit, jusqu'à maintenant.
Depuis 7 ans que je me la pose, que je parcours les retours d'expérience sur ce forum (et les posts ressemblant de près au mien, de jeunes étudiants ou moins jeunes individus désirant devenir prof de philo) ou ailleurs et grâce aux échanges multiples avec mes amis alors enseignants, j'ai désormais une réponse sûre : c'est l'enseignement et la pédagogie qui me passionnent.
Etre professeur d'histoire, puis de français étaient mes objectifs collégiens...puis une manne tombée du ciel a tout bouleversé au lycée : la philosophie.
Une passion, oui mais surtout cette volonté de l'enseigner, d'initier et susciter le questionnement de jeunes esprits. Romain (mon prénom), n'as-tu pas simplement un esprit de contradiction et une faculté de réflexion très développée ? Fais donc du droit. (SPOILER : contre-argument sécuritaire)
Petite parcours d'un esprit frustré : Mon baccalauréat en poche, le doute (le fameux) a commencé chez moi et autour de moi et la sécurité l'a, progressivement, emportée. J'ai opté pour une classe préparatoire littéraire, oui, mais une "BL" (au sein de laquelle les sciences sociales sont dominantes). A l'issue de celle-ci, j'ai décroché une entrée dans un Institut d'Etudes Politiques, alors que mon inscription était acquis en L3 de philosophie. J'ai choisi Sciences po...J'en suis diplômé depuis 2015 et avec ce diplôme, je travaille comme consultant en affaires publiques et communication.
Pourtant, depuis 2009, il ne se passe pas une période dans l'année (généralement l'été) de quelques semaines, durant laquelle je me rêve professeur de philosophie...avant que la réalité revienne au galop : trop dur, tu vas te planter, t'as déjà un diplôme, tu nous embêtes avec tes lubies...
Et ma réalité actuelle est - qui plus est - professionnelle. Or, le jeune consultant que je suis trouve son travail : vide de sens. Mais doit-on nécessairement exercer un métier riche de sens ? (SPOILER 2 : contre-argument sécuritaire). Sensé ou non, c'est cette impression qu'on exploite mes capacités. De fait, je suis plutôt un bon élément dans mon entreprise. On m'a proposé de me garder de manière indéterminée à partir de fin septembre, mais une telle proposition intervient en pleine période de désir vif et ardent de retrouver la philosophie. Voilà donc le sens de ce post.
Contrairement aux autres années, j'ai réalisé un tableau comparatif, essayé de répondre à toutes les questions qui se posent et établir toutes les conditions de possibilité : parmi celles-ci, ils se trouvent que des parents bienveillants (qui acceptent de voir leur enfant tourner le dos à un emploi en 2016), une année de travail acharnée (et des finances mises de côté) et des amis aimants constituent un socle solide me permettant d'affirmer que matériellement, intellectuellement et émotionnellement, yes i can !
Or, des questions restent en suspens eu égard à la difficulté du concours de philosophie de l'enseignement national que j'ai jusqu'à maintenant jugée insurmontable...et ceci de plus en plus au fur et à mesure que les années passent.
Comment y parvenir alors que je n'ai plus sérieusement et académiquement pratiquer la philosophie et ses outils et méthodes (dissertation, explication de texte...) depuis ma deuxième année de prépa (5 ans peu ou prou) ? Suis-je prêt à consacrer les trois prochaines années de ma vie à cette préparation ? Trois ans est-ce bien réaliste avec le retard que j'ai accumulé ? Puis-je de façon efficace me former la première des trois années par l'intermédiaire du CNED puisqu'il est trop tard pour s'inscrire à la faculté ? Ne suis-je véritablement qu'un doux rêveur ?
Quitter mon entreprise et m'engager dans une voie aussi incertaine et peu sécuritaire, est-ce vraiment bien réaliste, mes chances étant bien trop faibles...? Sécurité (sociétale et) professionnelle quand tu nous tiens si fort.
Si vous avez réussi à digérer ce post un peu lourd, mes remerciements pour vos conseils et avis.
Romain
PS : j'espère que vous ne me jugerez pas si vous je dis que je suis à mon poste de travail, que je n'ai malheureusement pas le temps de me relire (étant donné celui que j'ai déjà pris pour vous écrire tout ceci... ) et de vous épargnez des coquillettes al dente .
- InvitéSnNiveau 6
J'ai bien compris, tu te donnes trois ans ? Dans ce cas fais un master recherche en philo (ça t'ôtera tes scrupules de non spécialiste) avant de faire une prépa agreg. Et tente le capes dès la session 2017 histoire de savoir concrètement où tu mets les pieds.
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