Avenir latin grec : dernières nouvelles !

Double merci Dalva : pour le lien et pour l'interprétation du texte

Mon cde, après discussion avec un IPR de LC, m'explique que les heures de latin seraient en plus de la marge (et non prises sur la marge), et qu'il doit en faire la demande en janvier pour les avoir, d'où l'obligation de décider très vite s'il maintient ou non le latin.
A-t-il mal compris ? Ou est-ce que ça fait partie d'un écran de fumée pour espérer calmer les contestations, en gonflant les DHG cette année ?

Pat B a écrit:Mon cde, après discussion avec un IPR de LC, m'explique que les heures de latin seraient en plus de la marge (et non prises sur la marge), et qu'il doit en faire la demande en janvier pour les avoir, d'où l'obligation de décider très vite s'il maintient ou non le latin.
A-t-il mal compris ? Ou est-ce que ça fait partie d'un écran de fumée pour espérer calmer les contestations, en gonflant les DHG cette année ?

C'est écrit dans l'article 7 de l'arrêté : heures prises sur la marge.

Options concernant ton CDE :
-Ecran de fumée.
-Méconnaissance des textes.
-Possible DHG plus importante cette année pour faire passer la pilule, avant le grand sevrage l'année suivante.

Certains recteurs peuvent décider d'utiliser, pour favoriser le latin par exemple, leur enveloppe "spéciale" (je ne sais plus comment elle s'appelle).

"Lucrèce… Tacite… Que vont devenir tous ces livres ?"

Je m'y perds avec les topics latin, avez-vous eu l'info de l'IPR de Poitiers qui écrit que n'importe qui peut faire l'EPI LCA ?
Bon, j'envoie à henriette, elle verra si c'est déjà quelque part ou non, je ne veux pas faire doublon!

Pardon j'ai retrouvé le topic de départ:
https://www.neoprofs.org/t93941p260-considerations-sur-les-modalites-de-mise-en-place-de-l-epi-lca-et-la-survie-du-latin-au-college?highlight=latin

Le courrier a été transmis à Luigi_B grâce à toi.

(j'espère juste que ce n'est pas un fake, mais ce n'en a pas l'air!)

Bonsoir,
Je peux témoigner que c'est un vrai document. Le CDE de mon établissement me l'a lu. Il s'agissait, selon ses dires, d'un message des IPR de lettres à destination des chefs d'établissements.
Je suis donc profondément étonnée de lire que des enseignants l'ont reçu. Moi-même LC, je n'ai rien vu dans ma boite académique.

laMiss a écrit:Je m'y perds avec les topics latin, avez-vous eu l'info de l'IPR de Poitiers qui écrit que n'importe qui peut faire l'EPI LCA ?

En tout cas, c'est ce que disaient mes chefs la semaine dernière: pas besoin que ce soient les mêmes matières qui prennent en charge les EPI pourvu qu'un même niveau reste dans le même domaine. En clair, si le prof de techno et le prof d'EPS ont un projet pour la 5A, la 5B pourra faire autre chose avec le prof d'HG et le prof de maths... mais tout le monde sera sous l'étiquette EPI LCA.
D'après l'adjointe, on leur a demandé en formation de ne pas coupler Français et HG dans un même EPI (surtout en LCA). Pourquoi??? Parce que pour nous, profs de Lettres et d'HG, c'est trop facile de trouver des idées à développer en commun, nous ne serions pas assez innovants...

Réunion informelle aujourd'hui, dans mon établissement, avec la responsable de la mise en place de la réforme dans cette académie. Je ne devais pas y aller puisque j'avais cours, j'ai changé d'avis, me suis présentée et n'aurais jamais dû le faire. Je suis démolie ce soir...

Pour faire bref, je lui ai présenté le passage du décret qui ne conditionne pas l'EC à un EPI LCA. On m'a affirmé que c'était faux, que c'était une façon de comprendre le texte, que ce n'était en aucun cas la bonne et qu'il n'était pas envisageable de proposer l'EC sans EPI LCA.
Je n'y allais pas pour faire débat, simplement pour poser des questions, j'avais à peine une demi-heure entre deux cours. Je ne comptais pas aborder le latin/grec au début, il y avait d'autres sujets et je me sais "sensible" sur la question mais c'est elle qui en a pris l'initiative au détour d'une autre question.
Je me suis rarement sentie aussi méprisée dans ma pratique comme dans ma personne, absolument pas écoutée. Je suis écoeurée, abattue.
Je ne peux pas dire que je ne m'y attendais pas, mais qu'est-ce que c'est violent !

Oh comme je te comprends, Glouglou !! Et comme nous sommes nombreux dans ce cas !! Pour nous, malheureux lettreux, la séance de flagellation, publique, évidemment, c'était mardi : notre CE bien-aimée nous a carrément dit que vu le nombre d'heures qu'on avait en français, on n'était pas bien rentables, que c'était notre faute si les élèves sortaient du collège aussi nuls qu'en entrant etc ... Un vrai bonheur !! Résultat des courses : grosse colère pour mon collègue, crise de larmes pour moi et ... presque tous nos collègues, y compris les hyper-frisquets- je-me mouille-pas-j'ai-trop-peur, qui nous ont soutenus en nous disant que cette attitude était vraiment dégueulasse ... Et une CE qui s'en mord les doigts !!! L'année va être décidément bien longue pour elle !!!
Alors tiens le coup : non, on n'est pas uniquement de vilains shadocks qui pompons les finances publiques, non, tout n'est pas immanquablement de notre faute et non, on ne fait pas des cours de merde ! On nous met dans des conditions de merde, ce qui est très différent !
Allez, courage collègue, je pense à toi, et à tous les autres Tenez bon : autant d'agressivité montre bien que ça commence à franchement merdouiller en haut lieu !! Et comme on dit "Vae victis !"

Question sans doute 1000 fois posée, mais...

Peut-il y avoir un enseignement de complément latin sans EPI LCA ?

Merci.

Douglas Colvin a écrit:Question sans doute 1000 fois posée, mais...

Peut-il y avoir un enseignement de complément latin sans EPI LCA ?

Merci.

Alors c'est contradictoire.
Florence Robine m'a répondu que non sur Twitter.
Mais le texte du décret n'est pas catégorique.

En quoi est-ce important qu'il y ait ou pas un EPI LCA ? Plus exactement, puisqu'il semble désormais avéré que les EPI sont juste des étiquettes qu'on envoie au rectorat, quel enjeu y a-t-il à envoyer au rectorat une étiquette EPI LCA pour avoir le droit robinesque de faire du latin et du grec ?

archeboc a écrit:En quoi est-ce important qu'il y ait ou pas un EPI LCA ? Plus exactement, puisqu'il semble désormais avéré que les EPI sont juste des étiquettes qu'on envoie au rectorat, quel enjeu y a-t-il à envoyer au rectorat une étiquette EPI LCA pour avoir le droit robinesque de faire du latin et du grec ?

C'est ce qui est proposé pour sauver les meubles.
Il est évident que pour les concepteurs du truc, ce n'est pas du tout une étiquette.  

De l'application concrète de la réforme : "Les humanités en lambeaux".

La seule réussite de cette réforme, pour la diffusion des langues anciennes, est l'explicitation de l'expression:
en perdre son latin.
Un cas d'école, si j'ose dire.

Luigi, bravo pour ta persévérance dans la démonstration du bouzin.

Un peu fatigué, quand même.

Merci à toi...

Un argumentaire à diffuser ?
http://www.cnarela.fr/LinkClick.aspx?fileticket=aWlhoV26epU%3d&tabid=36&language=fr-FR

(je ne sais plus sur quel topic poster, désolée)

l’ouverture d’un EPI LCA dans le cours du cycle 4, à quelque niveau que ce soit et de quelque durée qu’il soit, rend possible la mise en place de l’enseignement de complément LCA à partir de la classe de Cinquième :
o cet enseignement de complément, à destination des élèves qui souhaitent prolonger et enrichir leur apprentissage des langues et cultures de l’Antiquité, sera appuyé sur un nouveau programme actuellement en cours de conception, après saisine du Conseil Supérieur des Programmes par Madame la Ministre (saisine du 13 mai 2015) ;
o tout élève qui suivra à quelque moment que ce soit de son cycle un EPI LCA peut bénéficier de cet enseignement de complément dès le début de la classe de Cinquième ;
o tout élève peut rejoindre l’enseignement de complément, en Cinquième, en Quatrième ou en Troisième.
o la mise en place de cet enseignement de complément sera rendue possible par la dotation supplémentaire accordée à l'établissement et donnera lieu aux horaires suivants : 1 heure en Cinquième, 2 heures en Quatrième et 2 heures en Troisième, en latin ; 2 heures en Troisième, en grec.

Vous me fatiguez avec vos futurs. Cette réforme sera abrogée.

Ah oui? T'as une super boule de cristal?

nlm76 a écrit:Vous me fatiguez avec vos futurs. Cette réforme sera abrogée.

On espère.
En tout cas, ne rien faire pour qu'elle fonctionne. Soit la passivité la fera capoter, soit, dans le pire des cas, on aura au moins la fierté de ne pas avoir collaboré (dans le mauvais sens du terme) , tout en gardant tout légitimité morale pour la pourrir de l'intérieur.

N'empêche, je viens de faire le calcul, si je ne fais pas de latin ni de grec l'an prochain, nous perdrons 26h, soit nos deux postes de stagiaires et un tiers du poste d'un de nos collègues. Encore heureux, on a des stagiaires qui nous quitteront de toute façon, sinon c'était l'hécatombe dans l'équipe.
Mais envoyer un collègue en complément de service, je ne peux pas le faire.

Alors je vais quand même faire ce qu'il faudra pour préserver le latin et le grec, du moins les miettes qu'on nous en laisse. Et dieu sait que ça me fait mal...