- SérénaNeoprof expérimenté
Pour une séquence de milieu d'année de 4e, je cherche des poèmes de toutes époques sur le thème de la rencontre amoureuse (ou du coup de foudre).
J'ai pensé à Pétrarque, Marot, Nerval (Une allée du Luxembourg), Baudelaire (A une passante), Apparition de Mallarmé et Elle était déchaussée... de Victor Hugo.
Déjà, je suis sûre qu'il y en a plein d'autres auxquels je n'ai pas pensé; et j'aimerais aussi trouver des poèmes du XXe siècle sur ce thème.
Merci d'avance aux Néos qui m'aideront à trouver des idées!
J'ai pensé à Pétrarque, Marot, Nerval (Une allée du Luxembourg), Baudelaire (A une passante), Apparition de Mallarmé et Elle était déchaussée... de Victor Hugo.
Déjà, je suis sûre qu'il y en a plein d'autres auxquels je n'ai pas pensé; et j'aimerais aussi trouver des poèmes du XXe siècle sur ce thème.
Merci d'avance aux Néos qui m'aideront à trouver des idées!
- FlorettebataveNiveau 5
J'aime beaucoup celui-ci, un peu désuet, de Sully Prudhomme.
http://www.poemes.co/fort-en-theme.html
http://www.poemes.co/fort-en-theme.html
- mel93Grand sage
Le jardin de Prévert ?
- SérénaNeoprof expérimenté
Oh, merci pour vos idées!
J'essaie d'en trouver le plus possible, et je verrai après ce que je garde.
J'essaie d'en trouver le plus possible, et je verrai après ce que je garde.
- tannatHabitué du forum
Je ne sais pas si ceux-là correspondent à ce que tu cherches mais au cas où...
Il se peut d’un rêve étrange
Vous ait occupée ce soir
Vous avez cru voir un ange
Et c’était votre miroir
Dans sa fuite Éléonore
A défait ses longs cheveux
Pour dérober à l’aurore
Le doux objet de mes vœux.
À quelque mari fidèle
Il ne faudra plus penser.
Je suis amant, j’ai des ailes
Je vous apprends à voler.
Que la muse du mensonge
Apporte au bout de vos doigts
Ce dédain plus fier qu’un songe
Du berger plus fier qu’un roi.
Max JACOB
Chanson
Que me conseillez-vous mon cœur ?
Irai-je au devant de la Belle,
Lui dire la peine mortelle
Que vous souffrez pour elle
[en douleur ?
Pour votre bien et pour son honneur,
Il serait mieux de rien dire devant elle,
Que me conseillez-vous mon cœur ?
Irai-je au devant de la Belle ?
Je la sais si pleine de douceur
Que je trouverai un « oui » en elle.
Vite j’en aurais bonne nouvelle
J’y vais, n’est-ce pas pour le meilleur ?
Que me conseillez-vous mon cœur ?
Charles d’ORLÉANS
Il se peut d’un rêve étrange
Vous ait occupée ce soir
Vous avez cru voir un ange
Et c’était votre miroir
Dans sa fuite Éléonore
A défait ses longs cheveux
Pour dérober à l’aurore
Le doux objet de mes vœux.
À quelque mari fidèle
Il ne faudra plus penser.
Je suis amant, j’ai des ailes
Je vous apprends à voler.
Que la muse du mensonge
Apporte au bout de vos doigts
Ce dédain plus fier qu’un songe
Du berger plus fier qu’un roi.
Max JACOB
Chanson
Que me conseillez-vous mon cœur ?
Irai-je au devant de la Belle,
Lui dire la peine mortelle
Que vous souffrez pour elle
[en douleur ?
Pour votre bien et pour son honneur,
Il serait mieux de rien dire devant elle,
Que me conseillez-vous mon cœur ?
Irai-je au devant de la Belle ?
Je la sais si pleine de douceur
Que je trouverai un « oui » en elle.
Vite j’en aurais bonne nouvelle
J’y vais, n’est-ce pas pour le meilleur ?
Que me conseillez-vous mon cœur ?
Charles d’ORLÉANS
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« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- SérénaNeoprof expérimenté
Merci. Ils sont vraiment beaux. Je pense que le 2e correspond davantage à ce que je cherche.
- tannatHabitué du forum
Mais ce n'est pas vraiment le XXe siècle...
Bref, j'avais réuni dans une mini anthologie des poèmes sur le thème de l'amour avec une vague progression : la rencontre, la passion, la rupture, la mort...
Bref, j'avais réuni dans une mini anthologie des poèmes sur le thème de l'amour avec une vague progression : la rencontre, la passion, la rupture, la mort...
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« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- SérénaNeoprof expérimenté
Oui, j'ai vraiment du mal à trouver pour le XXe siècle, mais je ne désespère pas!
- SaltaojosHabitué du forum
"Rosemonde" d'Apollinaire ?
- tannatHabitué du forum
As-tu cherché là ?
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« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- SérénaNeoprof expérimenté
Non, je ne connaissais pas. Je vais aller voir.
- Pierre-HenriHabitué du forum
Aragon, il n'aurait fallu qu'un moment de plus...
"Congé au vent", de René Char, est sans doute trop difficile pour des quatrièmes.
Du même, ce quatrain, Chaume des Vosges :
Beauté, ma toute droite, par des routes si ladres,
A l'étape des lampes et du courage clos,
Que je me glace et que tu sois ma femme de décembre.
Ma vie future, c'est ton visage quand tu dors.
On peut piocher dans la chanson. L'orage de Brassens, par exemple. Bonne nouvelle, de Cabrel. Une belle histoire, de Pierre Delanoë et Michel Fugain. Les trois colombes, toujours de Delanoë.
"Congé au vent", de René Char, est sans doute trop difficile pour des quatrièmes.
Du même, ce quatrain, Chaume des Vosges :
Beauté, ma toute droite, par des routes si ladres,
A l'étape des lampes et du courage clos,
Que je me glace et que tu sois ma femme de décembre.
Ma vie future, c'est ton visage quand tu dors.
On peut piocher dans la chanson. L'orage de Brassens, par exemple. Bonne nouvelle, de Cabrel. Une belle histoire, de Pierre Delanoë et Michel Fugain. Les trois colombes, toujours de Delanoë.
- OsmieSage
Le poème d'Antoine Pol chanté par Brassens, Les Passantes, si beau et si triste.
Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu'on connaît à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais
A celle qu'on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s'évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui
A la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu'on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré sa main
A la fine et souple valseuse
Qui vous sembla triste et nerveuse
Par une nuit de carnaval
Qui voulu rester inconnue
Et qui n'est jamais revenue
Tournoyer dans un autre bal
A celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d'un être trop différent
Vous ont, inutile folie,
Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant
Chères images aperçues
Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin
Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre
Aux curs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu'on n'a jamais revus
Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir
Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu'on connaît à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais
A celle qu'on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s'évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui
A la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu'on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré sa main
A la fine et souple valseuse
Qui vous sembla triste et nerveuse
Par une nuit de carnaval
Qui voulu rester inconnue
Et qui n'est jamais revenue
Tournoyer dans un autre bal
A celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d'un être trop différent
Vous ont, inutile folie,
Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant
Chères images aperçues
Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin
Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre
Aux curs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu'on n'a jamais revus
Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir
- OudemiaBon génie
J'avais tout de suite pensé à celui-ci (Ronsard, Sonnets pour Hélène), mais ce n'est pas une première rencontre ; je te le mets quand même car je l'ai toujours aimé :
Le soir qu'Amour vous fit en la salle descendre
Pour danser d'artifice un beau ballet d'amour,
Vos yeux, bien qu'il fût nuit, ramenèrent le jour,
Tant ils surent d'éclairs par la place répandre.
Le ballet fut divin, qui se soulait reprendre,
Se rompre, se refaire, et tour dessus retour
Se mêler, s'écarter, se tourner à l'entour,
Contre-imitant le cours du fleuve de Méandre.
Ores il était rond, ores long, or étroit,
Or en pointe, en triangle en la façon qu'on voit
L'escadron de la grue évitant la froidure.
Je faux, tu ne dansais, mais ton pied voletait
Sur le haut de la terre ; aussi ton corps s'était
Transformé pour ce soir en divine nature.
Le soir qu'Amour vous fit en la salle descendre
Pour danser d'artifice un beau ballet d'amour,
Vos yeux, bien qu'il fût nuit, ramenèrent le jour,
Tant ils surent d'éclairs par la place répandre.
Le ballet fut divin, qui se soulait reprendre,
Se rompre, se refaire, et tour dessus retour
Se mêler, s'écarter, se tourner à l'entour,
Contre-imitant le cours du fleuve de Méandre.
Ores il était rond, ores long, or étroit,
Or en pointe, en triangle en la façon qu'on voit
L'escadron de la grue évitant la froidure.
Je faux, tu ne dansais, mais ton pied voletait
Sur le haut de la terre ; aussi ton corps s'était
Transformé pour ce soir en divine nature.
- SérénaNeoprof expérimenté
Merci beaucoup! je n'ai que l'embarras du choix!
- trompettemarineMonarque
Louise Labé
"Je vis, je meurs..."
Sappho :
sur le site remacle :
"Je vis, je meurs..."
Sappho :
sur le site remacle :
Il me paraît égal aux dieux celui qui, assis près de toi, doucement, écoute tes ravissantes paroles et te voit lui sourire ; voilà ce qui me bouleverse jusqu'au fond de l'âme.
Sitôt que je te vois, la voix manque à mes lèvres, ma langue est enchaînée, une flamme subtile court dans toutes mes veines, les oreilles me tintent, une sueur froide m'inonde, tout mon corps frissonne, je deviens plus pâle que l'herbe flétrie, je demeure sans haleine, il semble que je suis près d'expirer.
Mais il faut tout oser puisque dans la nécessité...
- SérénaNeoprof expérimenté
Merci encore pour vos idées, et pour m'avoir fait découvrir de si beaux textes! J'ai finalement choisi Rosemonde d'Apollinaire.
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