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Presse-purée
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latin - Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège Empty Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège

par Presse-purée Sam 29 Aoû 2015 - 20:08


maths91 a écrit:
Elyas a écrit:
L'interdisciplinaire a toujours existé et fait partie de la liberté pédagogique. Les EPI les norment, les officialisent, les imposent sur les horaires élèves. (...)
Le problème n'est pas l'interdisciplinaire librement choisi et intégré dans une pratique mais bien la réforme et son carcan.

+1000

Merci Elyas.

Pas d'accord avec cela pour les langues anciennes. Les langues anciennes sont une discipline, pas un EPI. Cette réforme vole le métier des professeurs de lettres classiques.

Il n'y a pas de "liberté" pour les professeurs de lettres classiques, qui devront voir leur discipline validée par le CP puis devront demander à des collègues s'ils veulent bien leur donner des heures pour le faire. C'est-à-dire qu'un collègue devra ALOURDIR SON SERVICE pour permettre au professeur de langues anciennes d'enseigner le latin (je n'ose même pas parler du grec, qui va disparaître par le fond).

_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8

"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
Maellerp
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Érudit

latin - Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège Empty Re: Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège

par Maellerp Sam 29 Aoû 2015 - 20:17
Presse-purée a écrit:
maths91 a écrit:
Elyas a écrit:
L'interdisciplinaire a toujours existé et fait partie de la liberté pédagogique. Les EPI les norment, les officialisent les imposent sur les horaires élèves. (...)
Le problème n'est pas l'interdisciplinaire librement choisi et intégré dans une pratique mais bien la réforme et son carcan.

+1000

Merci Elyas.

Pas d'accord avec cela pour les langues anciennes. Les langues anciennes sont une discipline, pas un EPI. Cette réforme vole le métier des professeurs de lettres classiques.

Les horaires de langues anciennes par exemple. C'est ainsi que je le comprends non? On dit juste que ce n'est pas l'interdisciplinarité qui pose problème c'est la réforme et les EPI. Que ce soit pour les langues anciennes ou le reste.
Isis39
Isis39
Enchanteur

latin - Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège Empty Re: Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège

par Isis39 Sam 29 Aoû 2015 - 20:22
Presse-purée a écrit:
maths91 a écrit:
Elyas a écrit:
L'interdisciplinaire a toujours existé et fait partie de la liberté pédagogique. Les EPI les norment, les officialisent, les imposent sur les horaires élèves. (...)
Le problème n'est pas l'interdisciplinaire librement choisi et intégré dans une pratique mais bien la réforme et son carcan.

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Merci Elyas.

Pas d'accord avec cela pour les langues anciennes. Les langues anciennes sont une discipline, pas un EPI. Cette réforme vole le métier des professeurs de lettres classiques.

Il n'y a pas de "liberté" pour les professeurs de lettres classiques, qui devront voir leur discipline validée par le CP puis devront demander à des collègues s'ils veulent bien leur donner des heures pour le faire. C'est-à-dire qu'un collègue devra ALOURDIR SON SERVICE pour permettre au professeur de langues anciennes d'enseigner le latin (je n'ose même pas parler du grec, qui va disparaître par le fond).


Je ne comprends pas. J'avoue d'ailleurs que je n'ai pas compris comment le latin pourra continuer à être enseigné dans le projet du gouvernement.
Presse-purée
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Grand sage

latin - Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège Empty Re: Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège

par Presse-purée Dim 30 Aoû 2015 - 9:47
Isis39 a écrit:
Presse-purée a écrit:
maths91 a écrit:
Elyas a écrit:
L'interdisciplinaire a toujours existé et fait partie de la liberté pédagogique. Les EPI les norment, les officialisent, les imposent sur les horaires élèves. (...)
Le problème n'est pas l'interdisciplinaire librement choisi et intégré dans une pratique mais bien la réforme et son carcan.

+1000

Merci Elyas.

Pas d'accord avec cela pour les langues anciennes. Les langues anciennes sont une discipline, pas un EPI. Cette réforme vole le métier des professeurs de lettres classiques.

Il n'y a pas de "liberté" pour les professeurs de lettres classiques, qui devront voir leur discipline validée par le CP puis devront demander à des collègues s'ils veulent bien leur donner des heures pour le faire. C'est-à-dire qu'un collègue devra ALOURDIR SON SERVICE pour permettre au professeur de langues anciennes d'enseigner le latin (je n'ose même pas parler du grec, qui va disparaître par le fond).


Je ne comprends pas. J'avoue d'ailleurs que je n'ai pas compris comment le latin pourra continuer à être enseigné dans le projet du gouvernement.

Effectivement.

Donc, les LCA sont devenues un EPI, cad un enseignement complémentaire. Les LCA devront donc être financées par les heures des enseignements obligatoires. Or, contrairement aux autres EPI, les LCA devraient logiquement être prises en charge par un autre prof que celui qui donne des heures d'enseignement obligatoire, à moins que (et ce serait drôle...) le prof de LCA, qui est aussi le prof de français, donne des heures de français et qu'un collègue d'une autre matière le fasse aussi, pour une classe par niveau, ce qui amènerait recréer des classes de niveau (c'est interdit par le décret, mais c'est la seule solution viable).
Il y a alors plusieurs possibilités:
* Le CP refuse d'organiser l'EPI LCA pour éviter que les heures disciplinaires soient impactées,
* Le CP propose un EPI LCA dont est exclu le professeur de LCA, qui pourra éventuellement organiser un enseignement de complément,
* Le CP propose un EPI LCA et la discipline lettres donne des heures, ce qui signifie que TOUS les élèves du n,iveau auront des heures de français en moins, alors qu'ils ne suivent pas tous l'EPI;
* Le CP voit bien tous les problèmes et aboutit à une filiarisation.

Ensuite, on a concédé très vite, sans vraiment y avoir réfléchi, la possibilité d'organiser un "enseignement de complément", pris sur les heures de marge. C'est là, et seulement là, que le prof de LCA pourra exercer pleinement son métier de prof de LCA (métier pour lequel il a été formé, rappelons-le...). Mais pour que cela s'organise, il faudra négocier avec les professeurs de sciences et de LV au cours du CP pour qu'ils dédoublent moins voire pas du tout. Et c'est aussi sur ces heures que sont offertes les possibilités de dédoublement, très prisées et très utiles en éducation prioritaire.
Rappelons en outre que les heures de marge sont indexées sur le nombre d'élèves: moins il y a d'élèves, moins il y a d'heures de marge. Ce seront donc en priorité les petits collèges de campagne qui seront face au choix insoluble d'organiser l'enseignement de complément latin ou de dédoubler. Quant aux établissements REP, ils devront réduire leurs dédoublements s'ils veulent organiser l'enseignement de complément.

La conclusion, c'est que cette réforme rend impossible l'enseignement du latin et du grec tout en prétendant le généraliser.
La vérité, c'est que c'est à dessein; la vérité, c'est que les soutiens de la réforme (je pense aux syndicats) en ont parfaitement conscience et s'en foutent, parce qu'ils considèrent que le latin et le grec sont des ennemis; la vérité, c'est que les langues anciennes survivront, mais uniquement dans les beaux établissements de centre-ville; la vérité, c'est que les soutiens de la réforme veulent briser la démocratisation en marche des langues anciennes (on pourrait parler de l'interdiction de fait pour les élèves de LP de poursuivre l'option au lycée, qui n'est pas le fait du latin ou des enseignants de langues anciennes mais bien de la structure administrative); la vérité, c'est que les soutiens de la réforme sont ravis de la ghettoïsation de cet enseignement aux beaux quartiers.

ça me fait gerber.

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Dalva
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latin - Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège Empty Re: Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège

par Dalva Dim 30 Aoû 2015 - 9:53
Merci Presse-Purée, je n'avais justement pas fini de préparer mon discours de rentrée : grâce à toi c'est chose faite !
(Ah ben oui, le cde fait son machin de rentrée et ensuite, moi, je réponds. La seule différence, c'est qu'on ne me laisse pas forcément la parole, les petits fours appellent. Mais cette année, je ne me laisserai pas faire.)
viga
viga
Neoprof expérimenté

latin - Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège Empty Re: Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège

par viga Dim 30 Aoû 2015 - 10:10
Merci Presse-purée. Tu as tout à fait traduit ma pensée.. Et dans l'établissement où je travaille, la principale étant opposée à tout ce qui relève du latin-grec, je sais que c'est la mort de la discipline...
henriette
henriette
Médiateur

latin - Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège Empty Re: Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège

par henriette Dim 30 Aoû 2015 - 10:15
Presse-purée a écrit:
Isis39 a écrit:
Presse-purée a écrit:
maths91 a écrit:
Elyas a écrit:
L'interdisciplinaire a toujours existé et fait partie de la liberté pédagogique. Les EPI les norment, les officialisent, les imposent sur les horaires élèves. (...)
Le problème n'est pas l'interdisciplinaire librement choisi et intégré dans une pratique mais bien la réforme et son carcan.

+1000

Merci Elyas.

Pas d'accord avec cela pour les langues anciennes. Les langues anciennes sont une discipline, pas un EPI. Cette réforme vole le métier des professeurs de lettres classiques.

Il n'y a pas de "liberté" pour les professeurs de lettres classiques, qui devront voir leur discipline validée par le CP puis devront demander à des collègues s'ils veulent bien leur donner des heures pour le faire. C'est-à-dire qu'un collègue devra ALOURDIR SON SERVICE pour permettre au professeur de langues anciennes d'enseigner le latin (je n'ose même pas parler du grec, qui va disparaître par le fond).


Je ne comprends pas. J'avoue d'ailleurs que je n'ai pas compris comment le latin pourra continuer à être enseigné dans le projet du gouvernement.

Effectivement.

Donc, les LCA sont devenues un EPI, cad un enseignement complémentaire. Les LCA devront donc être financées par les heures des enseignements obligatoires. Or, contrairement aux autres EPI, les LCA devraient logiquement être prises en charge par un autre prof que celui qui donne des heures d'enseignement obligatoire, à moins que (et ce serait drôle...) le prof de LCA, qui est aussi le prof de français, donne des heures de français et qu'un collègue d'une autre matière le fasse aussi, pour une classe par niveau, ce qui amènerait recréer des classes de niveau (c'est interdit par le décret, mais c'est la seule solution viable).
Il y a alors plusieurs possibilités:
* Le CP refuse d'organiser l'EPI LCA pour éviter que les heures disciplinaires soient impactées,
* Le CP propose un EPI LCA dont est exclu le professeur de LCA, qui pourra éventuellement organiser un enseignement de complément,
* Le CP propose un EPI LCA et la discipline lettres donne des heures, ce qui signifie que TOUS les élèves du n,iveau auront des heures de français en moins, alors qu'ils ne suivent pas tous l'EPI;
* Le CP voit bien tous les problèmes et aboutit à une filiarisation.

Ensuite, on a concédé très vite, sans vraiment y avoir réfléchi, la possibilité d'organiser un "enseignement de complément", pris sur les heures de marge. C'est là, et seulement là, que le prof de LCA pourra exercer pleinement son métier de prof de LCA (métier pour lequel il a été formé, rappelons-le...). Mais pour que cela s'organise, il faudra négocier avec les professeurs de sciences et de LV au cours du CP pour qu'ils dédoublent moins voire pas du tout. Et c'est aussi sur ces heures que sont offertes les possibilités de dédoublement, très prisées et très utiles en éducation prioritaire.
Rappelons en outre que les heures de marge sont indexées sur le nombre d'élèves: moins il y a d'élèves, moins il y a d'heures de marge. Ce seront donc en priorité les petits collèges de campagne qui seront face au choix insoluble d'organiser l'enseignement de complément latin ou de dédoubler. Quant aux établissements REP, ils devront réduire leurs dédoublements s'ils veulent organiser l'enseignement de complément.

La conclusion, c'est que cette réforme rend impossible l'enseignement du latin et du grec tout en prétendant le généraliser.
La vérité, c'est que c'est à dessein; la vérité, c'est que les soutiens de la réforme (je pense aux syndicats) en ont parfaitement conscience et s'en foutent, parce qu'ils considèrent que le latin et le grec sont des ennemis; la vérité, c'est que les langues anciennes survivront, mais uniquement dans les beaux établissements de centre-ville; la vérité, c'est que les soutiens de la réforme veulent briser la démocratisation en marche des langues anciennes (on pourrait parler de l'interdiction de fait pour les élèves de LP de poursuivre l'option au lycée, qui n'est pas le fait du latin ou des enseignants de langues anciennes mais bien de la structure administrative); la vérité, c'est que les soutiens de la réforme sont ravis de la ghettoïsation de cet enseignement aux beaux quartiers.

ça me fait gerber.
Il y a une dernière possibilité : les EPI ne sont pas choisis par les élèves, ils sont décidés en CP et validés en CA --> en 5e tel et tel EPI, en 4e tel et tel EPI, en 3e tel et tel EPI.
L'un de ces EPI imposés pourra être celui de LCA si c'est ce qui est décidé, et il concernera alors tous les élèves du niveau donné (5e vraisemblablement) pour la durée donnée de x semaines (rappelons qu'aucune durée n'est imposée, cela peut donc être simplement un trimestre) : on aura donc 100% des élèves concernés, mais pour une courte durée seulement, et à un seul niveau.
Dès lors, l'EPI-LCA existant dans l'établissement, même sur un seul niveau, on peut penser qu'il sera possible d'y mettre en place l'enseignement de complément. Et du coup 100% des élèves pourront choisir l'enseignement de complément s'il est mis en place (si, et si 100% le choisissent, le système explose en vol immédiatement, car il sera impossible de le financer pour tous, et il faudra sélectionner quels élèves y auront accès).

Mais la solution la plus viable si on veut avoir une chance de faire quelque chose des EPI, c'est comme l'a dit à plusieurs reprises Elyas, le système de la banalisation de 3 semaines par an pour les EPI. Dans ce cadre là, l'offre est plus simple à mettre en place et impacte moins lourdement les disciplines, puisqu'elle les impacte toutes et en même temps. Malheureusement, ce n'est sans doute pas la solution qui sera retenue dans les collèges.

Je te rejoins pour le reste de l'analyse sur la disparité entre gros et petits établissements quant à la possibilité de le mettre en place.
J'ajoute juste que dans les gros établissements, là où la mutualisation de la marge permettra sans doute de dégager quelques heures pour cet enseignement de complément, ce ne sera jamais que pour un seul groupe par niveau, alors qu'actuellement, dans ces gros collèges, on a en général 2 groupes par niveau, puisqu'on a plus d'élèves.

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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
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latin - Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège Empty Re: Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège

par Ruthven Dim 30 Aoû 2015 - 10:21
henriette a écrit:

Mais la solution la plus viable si on veut avoir une chance de faire quelque chose des EPI, c'est comme l'a dit à plusieurs reprises Elyas, le système de la banalisation de 3 semaines par an pour les EPI. Dans ce cadre là, l'offre est plus simple à mettre en place et impacte moins lourdement les disciplines, puisqu'elle les impacte toutes et en même temps. Malheureusement, ce n'est sans doute pas la solution qui sera retenue dans les collèges.

Quel intérêt de chercher la solution la plus viable si ce n'est de vouloir faire perdurer la réforme ? Sa mise en place à la lettre devrait la faire exploser en plein vol, et à plusieurs niveaux, la mise en place des emplois du temps, la réaction des parents face à la réalité du machin ...
Thalia de G
Thalia de G
Médiateur

latin - Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège Empty Re: Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège

par Thalia de G Dim 30 Aoû 2015 - 10:23
Ruthven a écrit:
henriette a écrit:

Mais la solution la plus viable si on veut avoir une chance de faire quelque chose des EPI, c'est comme l'a dit à plusieurs reprises Elyas, le système de la banalisation de 3 semaines par an pour les EPI. Dans ce cadre là, l'offre est plus simple à mettre en place et impacte moins lourdement les disciplines, puisqu'elle les impacte toutes et en même temps. Malheureusement, ce n'est sans doute pas la solution qui sera retenue dans les collèges.

Quel intérêt de chercher la solution la plus viable si ce n'est de vouloir faire perdurer la réforme ? Sa mise en place à la lettre devrait la faire exploser en plein vol, et à plusieurs niveaux, la mise en place des emplois du temps, la réaction des parents face à la réalité du machin ...
Tu as raison, et l'idéal serait de la faire exploser avant l'envol. Ce qui a priori me paraît difficile.
Honchamp
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latin - Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège Empty Re: Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège

par Honchamp Dim 30 Aoû 2015 - 10:27
Pour l'anecdote, fin juin, notre chef a annoncé aux 2 collègues de Lettres Classiques (qui se partagent le latin et l'initiation au grec en 3ème quand il y a assez de candidats ) qu'avec la réforme, il n'y aurait plus d'enseignement du latin en tant que tel, donc pas d'EPI sur 3 ans.

Puis, ayant appris que 2 collèges voisins avaient prévu de le maintenir, disposition dite par les chefs d'établissement, il a dit que le latin serait maintenu chez nous aussi ! Hors de question qu'il n'y ait plus de latin dans notre (gros) établissement, qui "recherche l'excellence", et bla-bla..
A suivre, mes collègues ne le croiront que quand ils verront concrètement. A priori, les collègues refusent d'amputer les heures de français. Donc, comment va-t-il faire ?

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Luigi_B
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par Luigi_B Dim 30 Aoû 2015 - 10:32
Oui, personne ne veut répondre à cette question : qui va donner ses heures à l'EPI LCA ? Même La DGESCO a soigneusement évité de me répondre sur RTL. Et pas d'exemples d'EPI LCA : http://avenirlatingrec.fr/analyses/422-quand-la-dgesco-butte-sur-l-epi-lca

Comme l'EC est conditionné à un hypothétique EPI, il est évident que le professeur de LC qui a la possibilité de faire un EC devra faire un EPI et se plier à une pédagogie qu'il n'aura pas choisie, accepter le cloisonnement de son enseignement et surtout renoncer à des heures d'enseignement de français. Vive la liberté pédagogique.


Dernière édition par Luigi_B le Dim 30 Aoû 2015 - 14:21, édité 1 fois

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par Isis39 Dim 30 Aoû 2015 - 10:45
henriette a écrit:
Presse-purée a écrit:
Isis39 a écrit:
Presse-purée a écrit:

Pas d'accord avec cela pour les langues anciennes. Les langues anciennes sont une discipline, pas un EPI. Cette réforme vole le métier des professeurs de lettres classiques.

Il n'y a pas de "liberté" pour les professeurs de lettres classiques, qui devront voir leur discipline validée par le CP puis devront demander à des collègues s'ils veulent bien leur donner des heures pour le faire. C'est-à-dire qu'un collègue devra ALOURDIR SON SERVICE pour permettre au professeur de langues anciennes d'enseigner le latin (je n'ose même pas parler du grec, qui va disparaître par le fond).


Je ne comprends pas. J'avoue d'ailleurs que je n'ai pas compris comment le latin pourra continuer à être enseigné dans le projet du gouvernement.

Effectivement.

Donc, les LCA sont devenues un EPI, cad un enseignement complémentaire. Les LCA devront donc être financées par les heures des enseignements obligatoires. Or, contrairement aux autres EPI, les LCA devraient logiquement être prises en charge par un autre prof que celui qui donne des heures d'enseignement obligatoire, à moins que (et ce serait drôle...) le prof de LCA, qui est aussi le prof de français, donne des heures de français et qu'un collègue d'une autre matière le fasse aussi, pour une classe par niveau, ce qui amènerait recréer des classes de niveau (c'est interdit par le décret, mais c'est la seule solution viable).
Il y a alors plusieurs possibilités:
* Le CP refuse d'organiser l'EPI LCA pour éviter que les heures disciplinaires soient impactées,
* Le CP propose un EPI LCA dont est exclu le professeur de LCA, qui pourra éventuellement organiser un enseignement de complément,
* Le CP propose un EPI LCA et la discipline lettres donne des heures, ce qui signifie que TOUS les élèves du n,iveau auront des heures de français en moins, alors qu'ils ne suivent pas tous l'EPI;
* Le CP voit bien tous les problèmes et aboutit à une filiarisation.

Ensuite, on a concédé très vite, sans vraiment y avoir réfléchi, la possibilité d'organiser un "enseignement de complément", pris sur les heures de marge. C'est là, et seulement là, que le prof de LCA pourra exercer pleinement son métier de prof de LCA (métier pour lequel il a été formé, rappelons-le...). Mais pour que cela s'organise, il faudra négocier avec les professeurs de sciences et de LV au cours du CP pour qu'ils dédoublent moins voire pas du tout. Et c'est aussi sur ces heures que sont offertes les possibilités de dédoublement, très prisées et très utiles en éducation prioritaire.
Rappelons en outre que les heures de marge sont indexées sur le nombre d'élèves: moins il y a d'élèves, moins il y a d'heures de marge. Ce seront donc en priorité les petits collèges de campagne qui seront face au choix insoluble d'organiser l'enseignement de complément latin ou de dédoubler. Quant aux établissements REP, ils devront réduire leurs dédoublements s'ils veulent organiser l'enseignement de complément.

La conclusion, c'est que cette réforme rend impossible l'enseignement du latin et du grec tout en prétendant le généraliser.
La vérité, c'est que c'est à dessein; la vérité, c'est que les soutiens de la réforme (je pense aux syndicats) en ont parfaitement conscience et s'en foutent, parce qu'ils considèrent que le latin et le grec sont des ennemis; la vérité, c'est que les langues anciennes survivront, mais uniquement dans les beaux établissements de centre-ville; la vérité, c'est que les soutiens de la réforme veulent briser la démocratisation en marche des langues anciennes (on pourrait parler de l'interdiction de fait pour les élèves de LP de poursuivre l'option au lycée, qui n'est pas le fait du latin ou des enseignants de langues anciennes mais bien de la structure administrative); la vérité, c'est que les soutiens de la réforme sont ravis de la ghettoïsation de cet enseignement aux beaux quartiers.

ça me fait gerber.
Il y a une dernière possibilité : les EPI ne sont pas choisis par les élèves, ils sont décidés en CP et validés en CA --> en 5e tel et tel EPI, en 4e tel et tel EPI, en 3e tel et tel EPI.
L'un de ces EPI imposés pourra être celui de LCA si c'est ce qui est décidé, et il concernera alors tous les élèves du niveau donné (5e vraisemblablement) pour la durée donnée de x semaines (rappelons qu'aucune durée n'est imposée, cela peut donc être simplement un trimestre) : on aura donc 100% des élèves concernés, mais pour une courte durée seulement, et à un seul niveau.
Dès lors, l'EPI-LCA existant dans l'établissement, même sur un seul niveau, on peut penser qu'il sera possible d'y mettre en place l'enseignement de complément. Et du coup 100% des élèves pourront choisir l'enseignement de complément s'il est mis en place (si, et si 100% le choisissent, le système explose en vol immédiatement, car il sera impossible de le financer pour tous, et il faudra sélectionner quels élèves y auront accès).

Mais la solution la plus viable si on veut avoir une chance de faire quelque chose des EPI, c'est comme l'a dit à plusieurs reprises Elyas, le système de la banalisation de 3 semaines par an pour les EPI. Dans ce cadre là, l'offre est plus simple à mettre en place et impacte moins lourdement les disciplines, puisqu'elle les impacte toutes et en même temps. Malheureusement, ce n'est sans doute pas la solution qui sera retenue dans les collèges.

Je te rejoins pour le reste de l'analyse sur la disparité entre gros et petits établissements quant à la possibilité de le mettre en place.
J'ajoute juste que dans les gros établissements, là où la mutualisation de la marge permettra sans doute de dégager quelques heures pour cet enseignement de complément, ce ne sera jamais que pour un seul groupe par niveau, alors qu'actuellement, dans ces gros collèges, on a en général 2 groupes par niveau, puisqu'on a plus d'élèves.

Merci pour toutes ces infos. J'ai peur que dans mon petit collège de montagne, ce ne soit la mort du latin...
ycombe
ycombe
Monarque

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par ycombe Dim 30 Aoû 2015 - 11:47
Presse-purée a écrit:
Il y a alors plusieurs possibilités:
* Le CP refuse d'organiser l'EPI LCA pour éviter que les heures disciplinaires soient impactées,
* Le CP propose un EPI LCA dont est exclu le professeur de LCA, qui pourra éventuellement organiser un enseignement de complément,
* Le CP propose un EPI LCA et la discipline lettres donne des heures, ce qui signifie que TOUS les élèves du n,iveau auront des heures de français en moins, alors qu'ils ne suivent pas tous l'EPI;
* Le CP voit bien tous les problèmes et aboutit à une filiarisation.
Le dernier cas (filiarisation) me semble le seul viable. Un classe qui suit l'EPI LCA les trois années et dont certains élèves suivent l'option.

Par contre, on risque de se heurter à l'hostilité de certains des parents des élèves qui ne suivent pas l'option: Pourquoi mon fils a EPI latin alors que ces copains ont EPI foot et jeux video ?

Il faudra alors proposer à l'inscription en 5e d'intégrer une classe latin avec EPI LCA, soit avec option latin soit sans, en priant pour avoir assez de candidat pour remplir une classe entière.




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Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
Dalva
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Vénérable

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par Dalva Dim 30 Aoû 2015 - 12:08
Dans quel topic Elyas a-t-il décrit précisément la banalisation de semaines interdisciplinaires ? J'aimerais pouvoir lire une explication plus approfondie.
Ce n'est pas que je veuille opter pour cette solution, c'est plutôt que je veux suggérer sa possibilité (et obtenir des réactions).
Elyas
Elyas
Esprit sacré

latin - Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège Empty Re: Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège

par Elyas Dim 30 Aoû 2015 - 12:08
On pourrait aussi avoir un CP qui respecte son opposition à la réforme et crée l'enseignement complémentaire de latin ou grec obligatoire pour tous les élèves. Dès lors, il ne resterait qu'une heure dans les marges profs, données aux sciences en barrettes. Evidemment, les LV râleraient mais ce serait un bel exemple de solidarité et d'opposition à la réforme. La ministre et pas mal de cde parlent bien du latin pour tous.
Si on couple avec les EPI en semaine interdisciplinaire (l'horaire hebdomadaire étant annualisé comme le permet le décret, oui, moi aussi je sais utiliser la lettre et non l'esprit des textes), les collègues de français sont sauvés.

Tiens, mon cde qui a parlé de latin pour tous va en entendre parler au CP dès septembre Twisted Evil Il faut que j'en parle à ma collègue de latin. Il y aurait dès lors chez moi 35h de latin/grec.
Elyas
Elyas
Esprit sacré

latin - Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège Empty Re: Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège

par Elyas Dim 30 Aoû 2015 - 12:09
Dalva a écrit:Dans quel topic Elyas a-t-il décrit précisément la banalisation de semaines interdisciplinaires ? J'aimerais pouvoir lire une explication plus approfondie.
Ce n'est pas que je veuille opter pour cette solution, c'est plutôt que je veux suggérer sa possibilité (et obtenir des réactions).

Je te fais un topo après la pause méridienne Wink
Dalva
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latin - Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège Empty Re: Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège

par Dalva Dim 30 Aoû 2015 - 12:11
Merci Elyas.
Et après la pause méridienne, tu as bien raison, parce que je vois bien que je lis tous les messages sans que ça rentre, là. J'ai besoin d'avoir l'esprit ultra clair demain. Sinon ce que je dirai n'aura pas de poids.
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latin - Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège Empty Re: Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège

par Sphinx Dim 30 Aoû 2015 - 12:12
Honchamp a écrit:Pour l'anecdote, fin juin, notre chef a annoncé aux 2 collègues de Lettres Classiques (qui se partagent le latin et l'initiation au grec en 3ème quand il y a assez de candidats ) qu'avec la réforme, il n'y aurait plus d'enseignement du latin en tant que tel, donc pas d'EPI sur 3 ans.

Puis, ayant appris que 2 collèges voisins avaient prévu de le maintenir, disposition dite par les chefs d'établissement, il a dit que le latin serait maintenu chez nous aussi ! Hors de question qu'il n'y ait plus de latin dans notre (gros) établissement, qui "recherche l'excellence", et bla-bla..
A suivre, mes collègues ne le croiront que quand ils verront concrètement. A priori, les collègues refusent d'amputer les heures de français. Donc, comment va-t-il faire ?

Ca marche comment, ça ? Où prennent-ils les heures ?

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latin - Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège Empty Re: Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège

par CNFA Dim 30 Aoû 2015 - 12:19
Chez nous, le CDE a anticipé la suppression du latin en le confiant à la néo-titulaire de lettres modernes nommée sur le poste. Les autres profs de lettres modernes ayant décliné l'offre, c'est elle qui s'y colle, car elle n'a pas voulu/pu le refuser ! Donc, à la rentrée 2016, nous sommes certains que les lettres classiques passeront à la trappe puisque le CDE a demandé la création d'un poste de lettres modernes et que des profs de latin, y'en a pu!
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latin - Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège Empty Re: Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège

par Elyas Dim 30 Aoû 2015 - 12:57
Dalva a écrit:Merci Elyas.
Et après la pause méridienne, tu as bien raison, parce que je vois bien que je lis tous les messages sans que ça rentre, là. J'ai besoin d'avoir l'esprit ultra clair demain. Sinon ce que je dirai n'aura pas de poids.

Le fait est simple : le décret parle d'annualisation possible des heures et la circulaire autorise (du bout des lèvres) l'organisation de semaines interdisciplinaires (pour rester cohérente face à la communication gouvernementale autour du collège Clisthène).

Dans le cycle 4, le texte dit qu'il peut y avoir 1-2h d'AP et 3-2h d'EPI (on notera la bizarrerie du 3h avant le 2h, on comprend bien que c'est le 3h qui est la préférence). Le CP choisit donc de prendre 2h d'AP et 2h d'EPI, ces heures d'EPI étant annualisés. Cela représente donc 36 semaines x 2h = 72h.

3 semaines correspondent à 26h x 3 semaines = 78h. On est donc dans les clous (on peut même se permettre de faire les trucs du CESC sur ces 6h surnuméraires).

Les emplois du temps des professeurs restent exactement les mêmes. Ils interviennent sur leurs heures.

Le CP crée 3 thèmes d'EPI lié aux thèmes obligatoires. En 5e, cela peut être sur le Développement durable, les LCA et un truc en science. Prenons par exemple un EPI Culture et création artistique : Le monde médiéval autour de la Méditerranée. Si les élèves veulent travailler sur les monuments religieux, ils auront besoin des professeurs de mathématiques et de physique, des professeurs d'HG, des professeurs de lettres et de SVT, de musique, d'arts plastiques, d'anglais... En effet, on travaillera sur l'histoire de ces monuments avec exemple contextualisés (en histoire), sur leur architecture (technologie), sur les bases mathématiques ayant servi à leurs constructions, sur les thèmes des vitraux et sur la calligraphie murale arabe (arts plastiques), sur les chants sacrés ou pas dans ces lieux (musique)... Bref, toutes les disciplines peuvent être mobilisées. Les élèves se lancent dans leur cahier de travail EPI pour aboutir à leur projet. Les professeurs font des interventions de leçon pour donner des connaissances aux élèves issues du programme et en lien avec les EPI...

Pour que toutes les disciplines fassent leur programme et leurs heures, il faut des thèmes larges et accepter que sur une semaine, une discipline ne servira que d'appui méthodologique mais que lors de la deuxième semaine, elle sera l'un des principales forces de l'EPI. Le tout dans le cadre de l'idée de l'annualisation des heures d'EPI.

Ainsi, dans un contexte hebdomadaire des EPI, si les Lettres donnaient 0,5h, elles perdaient en tout sur l'année 18h. Avec les semaines interdisciplinaires, ce n'est plus que 12h.

Les projets devraient s'achever le jeudi et le vendredi seraient consacrés à la présentation et à une évaluation orale des groupes l'après-midi pour évaluer les connaissances obtenues lors de cette semaine (on peut très bien déplacer ce vendredi d'évaluation à la semaine d'après, le vendredi de la semaine interdisciplinaire reprenant les heures normales de cours pour déplacer la préparation et l''évaluation au vendredi d'après).

Je ne sais pas si mon explication est claire. Désolé si elle paraît obscure sur certains points.
Dalva
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latin - Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège Empty Re: Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège

par Dalva Dim 30 Aoû 2015 - 13:29
Merci beaucoup Elyas !
C'est clair pour presque tout. Je me permets des questions, j'espère ne pas t'ennuyer :
- comment cela se passe-t-il si on ne trouve pas de thème d'EPI dans lequel toutes les matières interviennent ?
- pourquoi créer trois EPI alors que les textes disent qu'il en faut deux chaque année ? est-ce que ça reste dans les clous du texte (puisque le but, c'est bien d'utiliser la lettre du texte) ?
- comment le latin et le grec entrent-ils dans ce cadre ? C'est pour eux que tu crées obligatoirement trois EPI au lieu de deux ? (donc, les élèves qui font latin ou grec font aussi deux EPI, l'EPI LCA ayant cours sur l'année entière et étant complété par l'enseignement de complément, c'est ça ?)
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Elyas
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Esprit sacré

latin - Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège Empty Re: Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège

par Elyas Dim 30 Aoû 2015 - 13:43
Dalva a écrit:Merci beaucoup Elyas !
C'est clair pour presque tout. Je me permets des questions, j'espère ne pas t'ennuyer :
- comment cela se passe-t-il si on ne trouve pas de thème d'EPI dans lequel toutes les matières interviennent ?
- pourquoi créer trois EPI alors que les textes disent qu'il en faut deux chaque année ? est-ce que ça reste dans les clous du texte (puisque le but, c'est bien d'utiliser la lettre du texte) ?
- comment le latin et le grec entrent-ils dans ce cadre ? C'est pour eux que tu crées obligatoirement trois EPI au lieu de deux ? (donc, les élèves qui font latin ou grec font aussi deux EPI, l'EPI LCA ayant cours sur l'année entière et étant complété par l'enseignement de complément, c'est ça ?)
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L'intervention des disciplines doit être équilibré dans l'année. Si dans une semaine, une matière est en retrait, il faut absolument qu'elle soit importante pour que ça rentre grosso modo dans l'annualisation des heures.
Il est écrit dans les textes que c'est 2 EPI obligatoires par an. Tant qu'on en fait 2, tout va bien.
Je n'y avais pas pensé de faire l'EPI LCA tous les ans, c'est astucieux. Si je crée 3 semaines, c'est qu'il faut placer les 72h et que c'est l'organisation en 3 semaines qui le permet pour une répartition homogène.
Dalva
Dalva
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latin - Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège Empty Re: Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège

par Dalva Dim 30 Aoû 2015 - 13:57
Du coup, je ne vois pas comment on respecte les emplois du temps des enseignants, parce qu'ils doivent toujours intervenir de toute façon quoi qu'il arrive uniquement sur leurs heures, non ?

Pour les LCA, si tu n'en fais pas chaque année, ça veut dire que les élèves n'auront plus accès à un enseignement continu pendant trois ans.
Dalva
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latin - Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège Empty Re: Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège

par Dalva Dim 30 Aoû 2015 - 13:58
J'ai l'impression quand même que ça veut dire abandonner sa discipline pendant ces trois semaines pour ne plus faire que de l'accompagnement de projet, sauf quand le thème retenu se prête à la discipline évidemment.
Elyas
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latin - Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège Empty Re: Considérations sur les modalités de mise en place de l'EPI-LCA et la survie du latin au collège

par Elyas Dim 30 Aoû 2015 - 14:03
Dalva a écrit:Du coup, je ne vois pas comment on respecte les emplois du temps des enseignants, parce qu'ils doivent toujours intervenir de toute façon quoi qu'il arrive uniquement sur leurs heures, non ?


Bah si. Imaginons M. Elyas, 15h dans son collège. Il a les 6eB le lundi en M4, le mardi en S2 et le vendredi en M2.
Le lundi en M4, il donne des documents de travail et des informations ainsi que des pistes sur l'histoire des cathédrales et des mosquées. Le mardi, il aide les élèves dans la montée de leur projet et le vendredi en M2, il aide les élèves à finaliser leur projet et à préparer l'évaluation de l'après-midi. La même chose pour tous les élèves. Ceux-ci travaillent principalement en autonomie sous la guidance des professeurs qui peuvent faire une heure de mise au point disciplinaire pour aider dans l'avancée des connaissances pour le projet final.

Si besoin est, tu peux lire l'article sur la semaine interdisciplinaire de Clisthène décrite dans les Cahiers pédagogiques n° 510 (tu peux le commander ici : http://www.cahiers-pedagogiques.com/No-510-Des-taches-complexes-pour-apprendre).


Dernière édition par Elyas le Dim 30 Aoû 2015 - 14:06, édité 2 fois
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