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- KrokosNiveau 1
Bonjour,
je ne savais pas trop où poster ceci, mes excuses si ce n'est pas le bon endroit. J'ai appris récemment de la bouche d'un proche passé par une CPGE parisienne aujourd'hui en école d'ingénieur quelques anecdotes qui ne m'ont pas beaucoup plu et m'ont même fait un peu peur.
A. - Un jour l'un de ses professeurs avait posté dans la nuit du dimanche au lundi le calendrier des colles à compter dudit lundi. Un élève avait envoyé un message ironique et provocateur remerciant le professeur et indiquant au passage qu'il serait encore plus appréciable que pour la fois suivante il poste le calendrier le lundi. Cet élève a été exclu de cours et est passé en conseil de discipline, après quoi il a dû produire une lettre d'excuses et ses devoirs n'ont plus été corrigés par le professeur pendant les mois suivants.
B. - Après un séjour au ski, un autre élève qui n'y avait pas été (pour des raisons personnelles) a rendu au même professeur les devoirs qui avaient été donnés pendant ce séjour. Ledit professeur a refusé de les corriger pour le punir "de n'avoir pas fait partie du groupe".
C. - Un professeur de français-philo faisait des cours politiquement et idéologiquement très orientés. Un élève lui a demandé si la loi autorisait cela. Il n'a pas reçu d'autre réponse qu'une exclusion du cours. (Et ces cours sont toujours restés aussi orientés politiquement et idéologiquement.)
Le premier cas est un peu limite, car il y avait une vraie provocation. Néanmoins certaines choses me choquent :
- De quel droit ? De quel droit exige-t-on des excuses d'une personne qui s'est plainte de ce que notre devoir n'a été accompli qu'à la dernière minute ? De quel droit refuse-t-on de faire le travail pour lequel l'Etat nous paie au motif que la personne concernée ne nous plaît pas ? De quel droit reproche-t-on à un élève de n'être pas parti au ski ? De quel droit enfreint-on la laïcité ? De quel droit punit-on ceux qui la défendent ?
- Comment est-il possible que personne n'ait réagi ou ne réagisse aujourd'hui ? La personne que je connais me dit :
1) qu'elle et les autres élèves se fichaient de ce qui pouvait arriver à l'un d'eux ;
2) qu'ils avaient besoin des cours et des corrections donnés par ces professeurs et ne voulaient donc pas risquer eux aussi de se faire exclure ou autre ;
3) de ne rien dire et de ne surtout pas envoyer de mail à ces profs parce qu'ils peuvent toujours l'atteindre, ce qui "pourrirait son avenir professionnel". (Le premier professeur a apparemment le bras long avec un réseau de normalien etc.)
Voilà ce qui me choque (les numéros correspondent aux précédents) :
1) qu'il n'y ait pas de solidarité envers quelqu'un qui, dans la cas C. notamment, défend la LOI ;
2) que les nécessités devant lesquelles se trouvent les élèves servent de moyen de pression pour permettre l'arbitraire et l'humiliation ;
3) que les réseaux prolongent la peur et permettent l'impunité.
Je ne sais pas si ce genre d'histoire est courant ; je ne connais pas les grandes CPGE parisiennes. Mais la simple idée que ces choses puissent exister me fait frémir : par quelle abomination ces élèves en arrivent-ils à faire passer l'autorité qui les soumet au dessus de leur citoyenneté ?
Bref ça me fait bondir. Est-ce que c'est moi qui suis bizarre ? Est-ce que ce genre de choses est courant ?
je ne savais pas trop où poster ceci, mes excuses si ce n'est pas le bon endroit. J'ai appris récemment de la bouche d'un proche passé par une CPGE parisienne aujourd'hui en école d'ingénieur quelques anecdotes qui ne m'ont pas beaucoup plu et m'ont même fait un peu peur.
A. - Un jour l'un de ses professeurs avait posté dans la nuit du dimanche au lundi le calendrier des colles à compter dudit lundi. Un élève avait envoyé un message ironique et provocateur remerciant le professeur et indiquant au passage qu'il serait encore plus appréciable que pour la fois suivante il poste le calendrier le lundi. Cet élève a été exclu de cours et est passé en conseil de discipline, après quoi il a dû produire une lettre d'excuses et ses devoirs n'ont plus été corrigés par le professeur pendant les mois suivants.
B. - Après un séjour au ski, un autre élève qui n'y avait pas été (pour des raisons personnelles) a rendu au même professeur les devoirs qui avaient été donnés pendant ce séjour. Ledit professeur a refusé de les corriger pour le punir "de n'avoir pas fait partie du groupe".
C. - Un professeur de français-philo faisait des cours politiquement et idéologiquement très orientés. Un élève lui a demandé si la loi autorisait cela. Il n'a pas reçu d'autre réponse qu'une exclusion du cours. (Et ces cours sont toujours restés aussi orientés politiquement et idéologiquement.)
Le premier cas est un peu limite, car il y avait une vraie provocation. Néanmoins certaines choses me choquent :
- De quel droit ? De quel droit exige-t-on des excuses d'une personne qui s'est plainte de ce que notre devoir n'a été accompli qu'à la dernière minute ? De quel droit refuse-t-on de faire le travail pour lequel l'Etat nous paie au motif que la personne concernée ne nous plaît pas ? De quel droit reproche-t-on à un élève de n'être pas parti au ski ? De quel droit enfreint-on la laïcité ? De quel droit punit-on ceux qui la défendent ?
- Comment est-il possible que personne n'ait réagi ou ne réagisse aujourd'hui ? La personne que je connais me dit :
1) qu'elle et les autres élèves se fichaient de ce qui pouvait arriver à l'un d'eux ;
2) qu'ils avaient besoin des cours et des corrections donnés par ces professeurs et ne voulaient donc pas risquer eux aussi de se faire exclure ou autre ;
3) de ne rien dire et de ne surtout pas envoyer de mail à ces profs parce qu'ils peuvent toujours l'atteindre, ce qui "pourrirait son avenir professionnel". (Le premier professeur a apparemment le bras long avec un réseau de normalien etc.)
Voilà ce qui me choque (les numéros correspondent aux précédents) :
1) qu'il n'y ait pas de solidarité envers quelqu'un qui, dans la cas C. notamment, défend la LOI ;
2) que les nécessités devant lesquelles se trouvent les élèves servent de moyen de pression pour permettre l'arbitraire et l'humiliation ;
3) que les réseaux prolongent la peur et permettent l'impunité.
Je ne sais pas si ce genre d'histoire est courant ; je ne connais pas les grandes CPGE parisiennes. Mais la simple idée que ces choses puissent exister me fait frémir : par quelle abomination ces élèves en arrivent-ils à faire passer l'autorité qui les soumet au dessus de leur citoyenneté ?
Bref ça me fait bondir. Est-ce que c'est moi qui suis bizarre ? Est-ce que ce genre de choses est courant ?
- JohnMédiateur
C'est difficile de prononcer sur des anecdotes qu'on a entendu dire au sujet de tel ou tel :/
Pour moi, ça montre surtout que les gens doivent réagir le plus tôt et le plus vite possible quand une injustice est commise.
Pour moi, ça montre surtout que les gens doivent réagir le plus tôt et le plus vite possible quand une injustice est commise.
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- DaphnéDemi-dieu
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Si problème il y, l'IGEN peut agir.
Le CDE est là aussi.
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- dami1kdHabitué du forum
Perso, j'ai une fâcheuse tendance à fuir les histoires de "Kevin m'a raconté que le prof de Brandon il faisait....". Nous savons bien comme d'infimes arrangements peuvent modifier une vérité.
- MelanieSLBDoyen
Il me semble qu'il peut y avoir d'autres explications que celles présentées par la personne que tu connais.
Pour le A, le conseil de discipline ne me surprend pas plus que cela. Par contre, le non corrigé des devoirs me paraît difficilement explicable (et je ne vois pas comment cela est passé par rapport à l'administration).
Pour le B, l'un des problèmes majeurs étant la triche, si je donnais des devoirs en temps limité pendant un séjour au ski, je n'accepterais pas les devoirs de ceux qui ne seraient pas venus. Bien trop facile, sinon (à la rigueur, j'accepterais de corriger sans noter).
Ce sont des anecdotes dont on n'a qu'une version, qui plus est rapportée (et peut-être amplifiée et/ou déformée: apparemment, ce ne sont pas des souvenirs de cette année). Je doute de ce fait qu'on puisse en tirer quelqu'enseignement que ce soit.
Pour le A, le conseil de discipline ne me surprend pas plus que cela. Par contre, le non corrigé des devoirs me paraît difficilement explicable (et je ne vois pas comment cela est passé par rapport à l'administration).
Pour le B, l'un des problèmes majeurs étant la triche, si je donnais des devoirs en temps limité pendant un séjour au ski, je n'accepterais pas les devoirs de ceux qui ne seraient pas venus. Bien trop facile, sinon (à la rigueur, j'accepterais de corriger sans noter).
Ce sont des anecdotes dont on n'a qu'une version, qui plus est rapportée (et peut-être amplifiée et/ou déformée: apparemment, ce ne sont pas des souvenirs de cette année). Je doute de ce fait qu'on puisse en tirer quelqu'enseignement que ce soit.
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La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- KapellmeisterHabitué du forum
dami1kd a écrit:Perso, j'ai une fâcheuse tendance à fuir les histoires de "Kevin m'a raconté que le prof de Brandon il faisait....". Nous savons bien comme d'infimes arrangements peuvent modifier une vérité.
Oooh que oui ! Et certains sont très forts quand il s'agit de diffamer.
- amourExpert
Bonjour Krokos, je peux comprendre que tu sois choquée par le récit qui t'a été donné mais: ce n'est qu'un récit, et il y a peut-être eu quelques exagérations.
Pour les colles: un programme de colle est quelque chose de mouvant et de très difficile à établir pour concilier les Edt des classes et des enseignants, le prof référent passe un temps fou à le faire les premiers week-ends de l'année scolaire, le recevoir par mail la veille est une grande chance.
Dans certaines prépas, ce sontd'ailleurs les élèves qui se chargent de l'établir voire de le modifier en cours d'année. Bénéficier de colles est un privilège, c'est d'ailleurs à mon avis un des intérêts majeurs des CPGE pour les étudiants.
Je ne vois pas comment un étudiant lycéen peut être absent pour "raison personnelle" était-il malade?
Quant au cours "orienté" j'ai entendu des élèves s'émouvoir et trouver tendancieux tant d'éléments au programme que je me garderais bien de commenter.
Les CPGE, personne ne s'y retrouve par hasard, ni professeur, ni étudiant. Et personne n'est obligé d'y rester. Il y a bien sûr ce que l'on appelle de l'émulation, de la concurrence, et parfois pas de solidarité. On peut le déplorer. Je ne vois cependant pas de cas d'humiliation dans les situations que tu décris.
Pour les colles: un programme de colle est quelque chose de mouvant et de très difficile à établir pour concilier les Edt des classes et des enseignants, le prof référent passe un temps fou à le faire les premiers week-ends de l'année scolaire, le recevoir par mail la veille est une grande chance.
Dans certaines prépas, ce sontd'ailleurs les élèves qui se chargent de l'établir voire de le modifier en cours d'année. Bénéficier de colles est un privilège, c'est d'ailleurs à mon avis un des intérêts majeurs des CPGE pour les étudiants.
Je ne vois pas comment un étudiant lycéen peut être absent pour "raison personnelle" était-il malade?
Quant au cours "orienté" j'ai entendu des élèves s'émouvoir et trouver tendancieux tant d'éléments au programme que je me garderais bien de commenter.
Les CPGE, personne ne s'y retrouve par hasard, ni professeur, ni étudiant. Et personne n'est obligé d'y rester. Il y a bien sûr ce que l'on appelle de l'émulation, de la concurrence, et parfois pas de solidarité. On peut le déplorer. Je ne vois cependant pas de cas d'humiliation dans les situations que tu décris.
- Not a PandaHabitué du forum
MelanieSLB a écrit:Pour le B, l'un des problèmes majeurs étant la triche, si je donnais des devoirs en temps limité pendant un séjour au ski, je n'accepterais pas les devoirs de ceux qui ne seraient pas venus. Bien trop facile, sinon (à la rigueur, j'accepterais de corriger sans noter).
Pourquoi le noter poserait-il problème ? Par soucis d'équité des notes en CPGE ?
- MelanieSLBDoyen
Bah, oui. L'équité de traitement est quand même fondamental, non? En prépa ou non. Je ne comprends pas bien pourquoi tu es surpris.
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De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- KrokosNiveau 1
Merci à tous d'avoir répondu si vite. Je crois qu'il y a eu un malentendu sur le contexte de la discussion. La personne proche qui m'a rapporté tout cela parlait de ce qui s'était passé dans sa propre classe il y a deux ou trois ans. Je la connais très très bien et il s'agissait d'une conversation familiale, sans but idéologique ou quoi que ce soit. Mais vous avez raison, il peut y avoir des exagérations.
C'est uniquement moi, cependant, qui m'étonnait de ce que personne n'ait réagi et c'est moi que ça révoltait, non la personne qui rapportait tout ça et qui trouvait que c'était injuste mais que "c'était la vie". (Elle n'avait d'ailleurs pas de rapport particulier d'affinité ou de détestation envers les profs concernés.)
Pour A et B, c'étaient bien des refus de correction. Je crois que les élèves ne se sont pas plaints à l'administration, ils devaient avoir autre chose à faire et à penser (c'est moi qui suppose).
Pour B, l'élève n'a pas participé au voyage. J'imagine (je me trompe peut-être) que c'était possiblement faute de moyens, ou à cause d'un handicap ou d'une différence quelconque, et c'est là que je voyais de l'humiliation (le mot est trop fort sans doute).
C'est uniquement moi, cependant, qui m'étonnait de ce que personne n'ait réagi et c'est moi que ça révoltait, non la personne qui rapportait tout ça et qui trouvait que c'était injuste mais que "c'était la vie". (Elle n'avait d'ailleurs pas de rapport particulier d'affinité ou de détestation envers les profs concernés.)
MelanieSLB a écrit:Pour le A, le conseil de discipline ne me surprend pas plus que cela. Par contre, le non corrigé des devoirs me paraît difficilement explicable (et je ne vois pas comment cela est passé par rapport à l'administration).
Pour le B, l'un des problèmes majeurs étant la triche, si je donnais des devoirs en temps limité pendant un séjour au ski, je n'accepterais pas les devoirs de ceux qui ne seraient pas venus. Bien trop facile, sinon (à la rigueur, j'accepterais de corriger sans noter).
Pour A et B, c'étaient bien des refus de correction. Je crois que les élèves ne se sont pas plaints à l'administration, ils devaient avoir autre chose à faire et à penser (c'est moi qui suppose).
Pour B, l'élève n'a pas participé au voyage. J'imagine (je me trompe peut-être) que c'était possiblement faute de moyens, ou à cause d'un handicap ou d'une différence quelconque, et c'est là que je voyais de l'humiliation (le mot est trop fort sans doute).
C'est plus prudent en effet. Ce qui m'a fait réagir, c'est précisément que la personne qui m'a rapporté tout ça ne trouve habituellement jamais rien tendancieux.amour a écrit:Quant au cours "orienté" j'ai entendu des élèves s'émouvoir et trouver tendancieux tant d'éléments au programme que je me garderais bien de commenter.
- FilnydarNiveau 9
Si les faits relatés dans le message initial se sont effectivement produits, ils doivent être rapportés à l'inspection générale et seront sanctionnés.
- mandaneNiveau 5
Krokos a écrit:
C'est uniquement moi, cependant, qui m'étonnait de ce que personne n'ait réagi et c'est moi que ça révoltait, non la personne qui rapportait tout ça et qui trouvait que c'était injuste mais que "c'était la vie". (Elle n'avait d'ailleurs pas de rapport particulier d'affinité ou de détestation envers les profs concernés.)
Je suis passée par une prépa non francilienne. Bien des années après, je m'interroge sur le fait que nous ayons toléré certaines remarques extrêmement vexantes de la part d'un de nos professeurs - qui pouvait se moquer ouvertement de particularités physiques de certains, par exemple. Mais sur le moment, nous étions à la fois "terrorisés" et fascinés par ce brillant professeur et avions assimilé le fait que nous n'avions pas le droit de contester. Cela fait partie en quelque sorte du fonctionnement de certains enseignants, que l'on craint en silence en espérant que nous ne soyons pas les têtes de turc de la séance.
Tous n'étaient pas comme ça, loin de là.
- klaus2Habitué du forum
J'ai fait des colles en allemand ; certains profs étaient très sympas, d'autres plus rigides. Et la conduite des élèves envers les colleurs n'était pas toujours parfaite non plus.
Les élèves sont souvent exigeants en prépa, mais après tout c'est assez normal; les profs trop problématiques peuvent être inspectés après plainte d'élèves au proviseur, j'ai vu cela. Le plus souvent, ce n'est pas le caractère qui fait problème, c'est la pédagogie ou le manque de travail.
Les élèves sont souvent exigeants en prépa, mais après tout c'est assez normal; les profs trop problématiques peuvent être inspectés après plainte d'élèves au proviseur, j'ai vu cela. Le plus souvent, ce n'est pas le caractère qui fait problème, c'est la pédagogie ou le manque de travail.
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Eine andere Sprache zu können, ist wie eine zweite Seele zu besitzen.“ – Karl der Große. "Parler une autre langue, c'est comme posséder une seconde âme" (Charlemagne)
- User5899Demi-dieu
C'est un fil "rumeurs avant la rentrée, donnons-nous la main et tous ensemble, nous ferons tomber ces antres de l'élitisme" ?
- Spoiler:
- Sinon, je vous suggère aussi les lycées militaires, dont il se dit qu'il abrite des gens qui ne seraient pas loin d'avoir des opinions
- Spoiler:
- militaristes
- InvitéL3Niveau 5
J'ai vécu la même chose en CPGE récemment. En province également.mandane a écrit:Je suis passée par une prépa non francilienne. Bien des années après, je m'interroge sur le fait que nous ayons toléré certaines remarques extrêmement vexantes de la part d'un de nos professeurs - qui pouvait se moquer ouvertement de particularités physiques de certains, par exemple. Mais sur le moment, nous étions à la fois "terrorisés" et fascinés par ce brillant professeur et avions assimilé le fait que nous n'avions pas le droit de contester. Cela fait partie en quelque sorte du fonctionnement de certains enseignants, que l'on craint en silence en espérant que nous ne soyons pas les têtes de turc de la séance.
Tous n'étaient pas comme ça, loin de là.
- AnaxagoreGuide spirituel
Rigide ou pas je leur demandais d'être au sommet. Ils l'ont été. Le reste, pour moi, c'était pour les souvenirs entre potes et les apéros.
Après, l'homme qui a vu l'homme qui a vu...
Après, l'homme qui a vu l'homme qui a vu...
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- DimkaVénérable
Salut,
On retrouve les mêmes types de comportements dans les histoires de stagiaires, à l’éducation nationale (par quelle abomination ces stagiaires en arrivent-ils à faire passer l’autorité qui les soumet au-dessus de leur citoyenneté ?), à l’unif, et dans des tas d’autres situations (sans parler du « monde du travail », où « être dur » signifie souvent « accepter fièrement d’être un paillasson »). En général, quand tu considères que tu es dans la situation de « la chance de ta vie » (tu n’as qu’une seule chance d’aller en prépa, idem pour l’année de titularisation, idem pour certaines situations professionnelles), tu te dis qu’il faut tout faire pour éviter de la gâcher, et il faut vraiment être poussé dans ses retranchements, ou avoir une grande force morale, pour se sortir de cette impasse.
Du coup, je ne crois pas que ça soit caractéristique des prépas : ce sont des comportements minoritaires et qui se retrouvent ailleurs.
Ce sont des choses qui arrivent − de là à dire que c’est courant, je ne sais pas −, dès qu’une personne a autorité sur d’autres et que ces autres estiment qu’il y a trop d’enjeux et qu’il est préférable de faire profil bas, non ? Les élèves de prépas voient probablement ces deux-trois ans comme des années déterminantes pour leur vie future, et comme quelque chose de temporaire, en plus ils sont probablement dans l’idée que ça va être des années difficiles donc d’une certaine manière préparés à supporter (même si dans l’absolu, ça devrait être difficile d’un point de vue intellectuel, pas d’un point de vue social). Tout ceci étant probablement aggravé par la méconnaissance de leurs droits, de leurs moyens de défense, par l’absence de structures collectives efficaces (voire du peu de moyens réels de se défendre) : je doute que beaucoup de gens conçoivent les CPGE comme des lieux d’apprentissage de la lutte collective ou de la préservation de son intégrité individuelle.Krokos a écrit:Je ne sais pas si ce genre d'histoire est courant ; je ne connais pas les grandes CPGE parisiennes. Mais la simple idée que ces choses puissent exister me fait frémir : par quelle abomination ces élèves en arrivent-ils à faire passer l'autorité qui les soumet au dessus de leur citoyenneté ?
Bref ça me fait bondir. Est-ce que c'est moi qui suis bizarre ? Est-ce que ce genre de choses est courant ?
On retrouve les mêmes types de comportements dans les histoires de stagiaires, à l’éducation nationale (par quelle abomination ces stagiaires en arrivent-ils à faire passer l’autorité qui les soumet au-dessus de leur citoyenneté ?), à l’unif, et dans des tas d’autres situations (sans parler du « monde du travail », où « être dur » signifie souvent « accepter fièrement d’être un paillasson »). En général, quand tu considères que tu es dans la situation de « la chance de ta vie » (tu n’as qu’une seule chance d’aller en prépa, idem pour l’année de titularisation, idem pour certaines situations professionnelles), tu te dis qu’il faut tout faire pour éviter de la gâcher, et il faut vraiment être poussé dans ses retranchements, ou avoir une grande force morale, pour se sortir de cette impasse.
Du coup, je ne crois pas que ça soit caractéristique des prépas : ce sont des comportements minoritaires et qui se retrouvent ailleurs.
La diffamation, c’est quand on parle de quelqu’un en particulier, nommément. On aurait raison d’être prudent, si le post disait que tel prof de telle prépa avait été accusé de telles pratiques, par respect pour la présomption d’innocence, mais je ne vois pas de raison de refuser, par principe, l’idée que des abus de pouvoir ou des comportements pas très reluisants puissent avoir lieu en prépa. Je veux bien qu’il s’agisse d’antres du savoir et de la connaissance désintéressés, mais ça ne porte atteinte ni à la structure ni à la profession d’admettre qu’il y a des psychopathes ou des crétins autoritaires dans les marges, comme partout.Kapellmeister a écrit:dami1kd a écrit:Perso, j'ai une fâcheuse tendance à fuir les histoires de "Kevin m'a raconté que le prof de Brandon il faisait....". Nous savons bien comme d'infimes arrangements peuvent modifier une vérité.
Oooh que oui ! Et certains sont très forts quand il s'agit de diffamer.
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- Spoiler:
- AlExpert spécialisé
C'est comme les "grands pontes" en médecine ou dans d'autres domaines : ces gens-là ont besoin qu'on les remette à leur place. Ils ont perdu tout sens des réalités. Je trouve qu'en prépa, sous prétexte que les étudiants sont prévenus que ce sera dur et que les notes seront merdiques, il y a beaucoup trop d'abus de ce type et il faut avoir les c.... à 18 ans pour refuser de se laisser faire et se mettre tout le monde à dos (autres étudiants + profs). Ce n'est pas évident mais c'est la seule attitude digne.
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- klaus2Habitué du forum
C'est un peu la caricature, là ? les profs (d'allemand) que j'ai connus étaient vraiment très bons et travaillaient beaucoup. La différence entre le niveau de la terminale et celui de la prépa est un vrai choc en LV pour les élèves ; le bac est facile en LV, c'est clair.C'est comme les "grands pontes" en médecine ou dans d'autres domaines : ces gens-là ont besoin qu'on les remette à leur place. Ils ont perdu tout sens des réalités. Je trouve qu'en prépa, sous prétexte que les étudiants sont prévenus que ce sera dur et que les notes seront merdiques, il y a beaucoup trop d'abus
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- MelanieSLBDoyen
Ta situation B me rappelle une situation vécue cette année. Un petit *** a refusé de venir au voyage que j'organisais (pas par manque de moyens, pas à cause d'un handicap quelconque, il voulait passer la semaine avec sa petite amie). On a collectivement décidé qu'il aurait du travail à faire, et on a tout aussi collectivement décidé que la seule note qu'il aurait, ce serait 0 au cas où il ne rende pas le travail demandé. On n'allait quand même pas l'avantager par rapport aux autres alors que son attitude était quand même plus que lamentable. Comme je le disais, il peut y avoir d'autres explications que celles envisagées par un étudiant.Krokos a écrit:
Pour A et B, c'étaient bien des refus de correction. Je crois que les élèves ne se sont pas plaints à l'administration, ils devaient avoir autre chose à faire et à penser (c'est moi qui suppose).
Pour B, l'élève n'a pas participé au voyage. J'imagine (je me trompe peut-être) que c'était possiblement faute de moyens, ou à cause d'un handicap ou d'une différence quelconque, et c'est là que je voyais de l'humiliation (le mot est trop fort sans doute).
Je suis tout aussi surprise qu'il n'y ait pas eu de plaintes de la part des étudiants envers qui que ce soit (notre prof d'histoire/PP faisait office d'intermédiaire dans les situations tendues comme celles que tu évoques quand j'étais en prépa, et là où je suis, la porte de l'administration leur est toujours ouverte: la secrétaire de direction les aide à gérer aides diverses, inscriptions universitaires, ..., donc s'ils ont un pb avec un enseignant, ça se saura vite).
Al a écrit:C'est comme les "grands pontes" en médecine ou dans d'autres domaines : ces gens-là ont besoin qu'on les remette à leur place. Ils ont perdu tout sens des réalités. Je trouve qu'en prépa, sous prétexte que les étudiants sont prévenus que ce sera dur et que les notes seront merdiques, il y a beaucoup trop d'abus de ce type et il faut avoir les c.... à 18 ans pour refuser de se laisser faire et se mettre tout le monde à dos (autres étudiants + profs). Ce n'est pas évident mais c'est la seule attitude digne.
Tu sais quoi, Al? Je me sens offensée. Je suis prof en prépa, et la manière dont tu mets tous les profs de prépa dans le même sac (et pas un sac sympa) me blesse.
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Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- Thalia de GMédiateur
Je comprends ta réaction. Je ne te connais que virtuellement, mais je sens en toi un prof exigeant et bienveillant, au bon sens du terme, incapable d'humilier des élèves.MelanieSLB a écrit:Ta situation B me rappelle une situation vécue cette année. Un petit *** a refusé de venir au voyage que j'organisais (pas par manque de moyens, pas à cause d'un handicap quelconque, il voulait passer la semaine avec sa petite amie). On a collectivement décidé qu'il aurait du travail à faire, et on a tout aussi collectivement décidé que la seule note qu'il aurait, ce serait 0 au cas où il ne rende pas le travail demandé. On n'allait quand même pas l'avantager par rapport aux autres alors que son attitude était quand même plus que lamentable. Comme je le disais, il peut y avoir d'autres explications que celles envisagées par un étudiant.Krokos a écrit:
Pour A et B, c'étaient bien des refus de correction. Je crois que les élèves ne se sont pas plaints à l'administration, ils devaient avoir autre chose à faire et à penser (c'est moi qui suppose).
Pour B, l'élève n'a pas participé au voyage. J'imagine (je me trompe peut-être) que c'était possiblement faute de moyens, ou à cause d'un handicap ou d'une différence quelconque, et c'est là que je voyais de l'humiliation (le mot est trop fort sans doute).
Je suis tout aussi surprise qu'il n'y ait pas eu de plaintes de la part des étudiants envers qui que ce soit (notre prof d'histoire/PP faisait office d'intermédiaire dans les situations tendues comme celles que tu évoques quand j'étais en prépa, et là où je suis, la porte de l'administration leur est toujours ouverte: la secrétaire de direction les aide à gérer aides diverses, inscriptions universitaires, ..., donc s'ils ont un pb avec un enseignant, ça se saura vite).Al a écrit:C'est comme les "grands pontes" en médecine ou dans d'autres domaines : ces gens-là ont besoin qu'on les remette à leur place. Ils ont perdu tout sens des réalités. Je trouve qu'en prépa, sous prétexte que les étudiants sont prévenus que ce sera dur et que les notes seront merdiques, il y a beaucoup trop d'abus de ce type et il faut avoir les c.... à 18 ans pour refuser de se laisser faire et se mettre tout le monde à dos (autres étudiants + profs). Ce n'est pas évident mais c'est la seule attitude digne.
Tu sais quoi, Al? Je me sens offensée. Je suis prof en prépa, et la manière dont tu mets tous les profs de prépa dans le même sac (et pas un sac sympa) me blesse.
Et mes profs de prépa étaient des gens formidables.
- FilnydarNiveau 9
Je suis également prof de prépa, et j'ai pris un certain nombre de messages dans ce fil comme des crachats dans la figure. Je vais demander à être désinscrit de ce forum.
- cannelle21Grand Maître
Je crois qu'on ne peut pas généraliser à partir de cas particuliers. D'ailleurs, je ne comprends pas le but du post initial.
En revanche, moi, j'ai adoré mes années de prépas. J'ai eu des professeurs formidables, brillants et extrêmement attentifs... Mon professeur de lettres m'a même accompagnée à l'oral de l'ENS pour me soutenir. C'est une époque que je regrette : apprendre, creuser...
En revanche, moi, j'ai adoré mes années de prépas. J'ai eu des professeurs formidables, brillants et extrêmement attentifs... Mon professeur de lettres m'a même accompagnée à l'oral de l'ENS pour me soutenir. C'est une époque que je regrette : apprendre, creuser...
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Il y a des gens si bêtes que si une idée apparaissait à la surface de leur cerveau, elle se suiciderait, terrifiée de solitude.
- User5899Demi-dieu
Je déjeune encore, 30 ans après, avec deux de mes profs de prépas, et je sais ce que je leur dois.
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